i\° 78. Dimanche, 50e ANNÉE. 28 Septembre 1890 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Chronique locale. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DEHANCHE. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et tèj rue de l'Enseignement, Bruxelles. 4_00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42 9-05. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines,5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 7-50. Comines-Armentières, 5-30 11-162-545-20—8-55 P.oulers, 7-45 10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42 Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 - 11-16 2-43 5-20 7-50. (Dép. de Comines Courtrai 9-35.) Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-41 5-20. Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-41 5-20. YPRES-FURNES-NIEUPORT-VILLE. 5-00 7-35 10-20 1-00 4-00 6-20. NIEUPORT-VILLE-FURNES-YPRES 8-10 6-27 9-08 11-35 1-40 5-27. Une chose digne d'attention, c'est la diffé rence marquante qui existe entre la conduite des cléricaux et celle des libéraux. Les premiers n'ont point de discussions by zantines. Il y a unité de vues, le mot d'ordre est donné par un seul chef universellement reconnu. Le but atteindre, c'est la direction de la société civile, la souveraineté du monde en vue de faire prévaloir une idée philosophi que. Pour faire partie de cette armée, point de préambules. On ne se bal pas la porte pour forcer rentrée de crainte de leser l'un ou l'autre membre. La seule chose que l'on exige c'est le serment d'aveugle soumission. Avec ce passe port les ambitieux, les rénégats de notre opi nion peuvent y occuper immédiatement les premières places en vertu de cette vérité, que dans le pays des aveugles les borgnes sont rois. Les choses ne se passent point ainsi dans le camp libéral. Dans ce parti, qui base son existence sur la libre discussion et la libre pensée, nous voyons de tout temps une conduite toute opposée, mais nous devons le reconnaître, jusqu'en 1880 la discipline a pu être maintenue avec assez de force pour tenir en respect le parti ultra- montain en l'écartant souvent du pouvoir. Allons-nous entièrement modifier notre con duite sage du passé, qui nous a donné tant de victoires et qui mettait notre pays au rang des premiers parmi les nations civilisées du monde? Tout semble répondre par l'affirmative. C'est au cri de la non-existence du clérica lisme que notre opinion a perdu le pouvoir en 1884 la suite d'un dissentiment survenu en matière économique et propos de l'extension du droit de vote par la révision de l'art. 47 de la Constitution. Et aujourd'hui, malgré la dure leçon qui nous a donne près de sept années de domina tion cléricale tout en amenant la destruction de l'enseignement officiel, nous constatons que les querelles reprennent de plus belle, propos de l'ancienne question du droit de vote, ce la joie et au grand avantage de nos adversaires, dont les organes ne savent cacher leur jubila tion. Notre but n'est point de discuter présente ment cette question, mais bien de constater une situation qu'on semble creer plaisir et qui, notre avis, est défavorable aux intérêts que nous défendons. L extension du droit de vote doit être la con séquence d'une extension du niveau intellec tuel du peuple. Or, d'après la statistique que nous avons donnée dans un de nos derniers numéros, il ressort toute évidence que loin d'avancer, nous reculons grands pas. Nous pouvons même dire qu'en général dans nos campagnes l'enseignement est déjà entièrement décapite. Lorsque la république française avait sou tenir les assauts de ses adversaires, qui se ca chaient sous toutes sortes d'habits, le grand patriote Thiers s'écriait: La République sera conservatrice ou bien elle ne sera pas. Ne pourrions-nous pas trouver dans ces sages paroles une leçon entièrement applicable l'opinion libérale Nous avons cette conviction et l'expériencë de tous les jours la renforce par les événements qui se passent autour de nous, ou sur l'un ou I autre point du pays. Pour faire un civet il faut un lièvre, de même pour changer la Constitution, il faut une majorité des deux tiers des suffrages, après dissolution. Peut-on espérer de la trouver pre- sehtement C'est cependant pour faire ce saut dans l'in connu que nous avons lâché la proie pour l'ombre. Le mal est devenu endémique, tel point que le comité de l'association de Bruxel les la cause de notre chute en 1884 vient d'adresser une circulaire aux associations et cercles libéraux du pays entier pour les inviter, l'occasion de nos prochaines élections com munales, délibérer^ur l'inscription de la revision en tète de leur programme politique. Nous croyons aux bonnes intentions de nos amis de Bruxelles, mais nous croyons devoir de leur faire connaître que nous ne partageons nullement leur espoir. Avec une modification de programme nous ne changerons absolument rien I état des choses actuel. La discussion sur leur circulaire ne peut produire que des divergences de vues, toujours nuisibles au but atteindre en matière d'election. MM. Woeste et Devolder, dont on invoque les noms, sont les acteurs et les fidèles servi teurs de nos évéques. Tous rient sous cape de notre grande naïveté. Ces Messieurs ne font d'office que celui de servir la cause cléricale, non en hommes politiques indépendants, qui visent la grandeur de leur pays, mais en qua lité d'avocats retors, en employant la dissimu lation et toutes les finesses oratoires pour aboutir letablissemeut de l'église romaine comme pouvoir supérieur celui de la société civile. Cette vérité saute aux yeux de tout le mon de, pourquoi dès lors ne pas y conformer les actes Nous le savons, nous prêchons dans le désert. Mais nous savons aussi et tous les libéraux de province le constatent, le cœur endolori, que les ravages du cléricalisme sont sans bornes. Plutôt que de maintenir des discussions, sans issue probable pour le moment, l'opinion libé rale a le devoir de marcher sous son ancien drapeau, si elle ne veut pour toujours être mis au rancart. LES GRIEFS. On a dit, et avec raison, qu'il n'y a pas de griefs sérieux contre l'Administration commu nale que si les cléricaux pensaient pouvoir tabler sur ce thème pour la démolir, ils y au raient été pour leurs peines. Le Journal des vingt, qui est d'avis qu'il ne risque rien tenter un coup dans ce sens, se bat les flancs, mercredi dernier, pour en faire sortir quelque chose disons tout de suite qu'il paraît gêné et qu'il n'a aucune confiance dans la petite campagne qu'il entreprend en anonnant. Ecoutez plutôt Dans notre dernier numéro nous avons expli qué cela et nous avons rappelé que l'auteur principal de ce retard c'est le contrôleur. Nous avons même ajouté que le contrôleur n'avait mis des bâtons dans les roues que pour avoir le plaisir de pouvoir reprocher un jour, l'appro che des élections, l'Administration son inac tion. Avons-nous prédit juste Avons-nous eu le flair fin Justement, au moment précis où nous écrivions ces lignes, le Journal d'Ypres pétrissait sa petite boulette de mie de pain nous jeter la tête Ce que c'est que ces finasseries cousues de fil gris et comme le jeu de ces avocassiers po litiques est percé jour. Donc la question des eaux, c'est pas sérieux Mais la question des eaux, la lenteur qu'elle met venir maturité, mais c'est le grief qu'on a contre M. Colaert Ah ça est-ce que le Journal d'Ypres va main tenant se joindre nous pour attaquer M. Co laert Un bon petit coup de boutoir de la part des vingt, de temps en temps, et parfois une petite estocade de nous, bientôt il n'en restera plus rien du pauvre M. Colaert. LE PROGRÈS VIRES ACQCIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Heures de départ partir du \T Juillet cTYpres pour Poperinglie, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 Ypres, le 27 Septembre 1890. Premier grief. Le Conseil communal ne se réunit pas. Que la sainte feuille aille dire cela aux enfants et ils en riront. D'ailleurs nous avons déjà répondu ce grief terrifiant. Nous ne pouvons pas dire toujours la même chose. Deuxième grief. Le retard apporté la solu tion de la distribution d'eau. Troisième grief. Pas d'architecte, pas de di recteur aux pompes funèbres.Pas d'architecte? peut-être plustôt que ne le désire le Journal. Quant au directeur des pompes funèbres, est-ce que la sainte feuille a se plaindre Encore

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