une fois ce service est-il en souffrance et quand
l'Administration communale nommera un direc
teur, le Journal d'Ypres sera le premier y trou
ver redire, parce qu'il est probable que le
choix ne portera pas sur le candidat de M. le
curé.
Et les cléricaux de Bruxelles, et les cléricaux
d'Ypres, et les cléricaux de partout, ont-ils, oui
ou non, changé cela L'égalité des Belges de
vant les cléricaux, parlez-nous de cela 0 Tar
tufe
Rien Si, il y a que la Nation de Bruxelles
n'aime pas beaucoup la Flandre libérale de Gand;
que la Réforme de Bruxelles lance une boutade
contre le même journal que la Nation n'applau
dit pas aux doctrines de la dite Flandre et
patati et patatata, et voilà comment cette fille
est muette.
Voilà les griefs du Journal d'Ypres contre l'Ad
ministration communale un procès de ten
dance contre nos édiles, qui tombe, au moindre
souffle, comme un château de cartes et une suite
de boutades de journaux de la capitale contre un
journal de Gand et qui n'ont pas plus de rap
ports avec nos affaires communales qu'il n'en
existe entre le carré de l'hypoténuse et la tarte
la crème.
Ah Journal d'Ypres, si c'est avec ces machi
nes-là que vous devez défoncer l'hôtel-de-ville,
vos catapultes ne sont que du pain azyme.
Sous ce titre, le Journal d'Ypres, sert ses lec
teurs un boniment bien conditionné en faveur
des établisements du clergé. Le Révérend Père,
qui prêche dans son journal, n'a d'yeux que
pour ses écoles. Cela se conçoit, c'est tout natu
rel, et nous n'avons garde de perdre notre temps
lui faire voir autre chose que ce qu'il voit.
Mais il a une singulière façon de recommander
ses écoles.
Voici comment il s'y prend. Il faut dit-il,
au cœur de l'enfant et de l'homme des espé-
rances éternelles et ce n'est pas l'école neutre,
le collège hostile Dieu (ceci est de trop, Ré-
vérend Père) qui peut les faire naître et les
a faire fleurir dans les âmes. Encore une fois, si
les parents ont souci de leur propre félicité,
7> s'ils aiment d'un amour vrai, les enfants aux-
t> quels ils ont donné le jour, s'ils veulent laisser
7> après eux des hommes et des femmes dignes de
77 bonnes et heureuses familles, s'ils ont cœur
77 d'élever des enfants utiles la patrie terrestre
et aptes devenir un jour des citoyens de la patrie
77 céleste, qu'ils choisissent pour y placer leurs en-
77 fants des établissements d'instruction où la re-
77 ligion est en honneur et tient la première
77 place. 77
En termes ordinaires, cela veut dire que la
fréquentation des écoles catholiques mène droit
au Paradis. Or, heureux sont les pauvres d'es-
grit, car le royaume des cieux leur appartient.
'est ça donc qu'on fait là, dans ces écoles
Travailler tour de bras pour rendre les en
fants aptes devenir des citoyens de la patrie
céleste, est-ce assez tentant
Allons, nos amis, un bon mouvement. Renver
sez l'Hôtel-de-Ville. Rien que des écoles clérica
les où l'on forme des citoyens mûrs pour le
Paradis.
Mais peut-être les Y prois n'ont-ils pas pour ce
séjour enchanteur un amour folâtre
Non, franchement non, nous ne voyons pas
que cet appât suffise pour n'aimer plus que des
petits frères sous quelque forme qu'ils se pré
sentent.
ATTENTION.
Le Journal d'Ypres vient de communiquer
ses lecteurs le résultat du compte de l'exploita
tion de la ligne vicinale Furnes-Ypres depuis le
15 Juillet 1889 jusqu'au 31 Juillet 1890.
Voici le résultat de cette première année
Voyageurs et bagages, fr. 104,532-70
Marchandises et divers, fr. 8,560-20
Total fr. 113,092-90
>1 Cette somme sera partagée entre l'exploita-
77 tion qui recevra fr. 73,000-00, soit fr. 2,000-00
77 par kilomètre auxquels il a droit d'après le
77 cahier des charges et la Société Nationale qui
77 aura environ fr. 41,500-00. Après déduction
des frais, cette somme sera attribuée aux in-
77 tervenants Etat, Province et Communes.
7> La ville d'Ypres aura donc payer une
7> grande partie de l'annuité qu'elle a souscrite.
77 Attendons nous voir l'Administration Com-
77 munale et la presse (c'est notre pieux confrère
77 qui parle) jeter ses hauts cris et se baser pro-
bablement sur ce résultat pour entraver encore
77 la construction du tramway Ypres-Neuve-
77 Eglise. Nos seigneurs et maîtres ne savent pas
77 dépenser vingt sous pour en gagner cent et sur-
77 tout pour en faire gagner cent au commerce et
77 l'industrie de la ville.
Nous appelons d'abord l'attention sur cette
dernière phrase qui donne la mesure de la sincé
rité des attaques dirigées par les 20 contre l'Ad
ministration Communale propos des fêtes dont
le commerce local a si largement profité. La
ville a fait précisément en cette circonstance ce
que la coterie Surmont, Colaert et Cie lui repro
che. Elle a dépensé de l'argent pour en faire
gagner aux contribuables. Alors, de quoi se
plaignent ces MM. de la calotte
Mais ce n'est pas précisément de cela que nous
voulons parler. Notre intention est de dire deux
mots des entraves mises par notre Conseil
communal la construction du chemin de fer
d'Ypres Neuve-Eglise. Rappelons d'abord que
notre Conseil communal, et tous les gens sensés
l'approuveront en ce point, ne veut pas d'une
ligne d'Ypres au Sceau. Cette ligne est un non
sens, une aberration Il est absurde de donner
comme tête de ligne une voie ferrée un ha
meau de trois maisons, distant d'Armentières de
7 kilomètres. Il n'y a que des têtes conformées
comme le sont celles d'anciens élèves de petits
frères pour raisonner ainsi.
Cette ligne là, nous n'en voulons pas, parce
qu'elle serait improductive et que nous ne vou
lons pas dépenser annuellement non pas 20 sous,
comme dit l'Harpagon du Journal, mais chaque
année 3 5 mille francs pour n'en retirer que....
de l'eau claire.
Lisez les comptes-rendus des séances du Con
seil communal, tant dans le Progrès que dans le
Journal d'Ypres lui-même, et partout et toujours
vous verrez que si on avait saisi le Conseil d'un
projet bien étudié,bien conçu, d'une ligne ferrée
ayant Ypres et Armentières comme têtes de
ligne, les fonds auraient été votés, nous n'en
doutons pas, avec enthousiasme.
Et puisque nous parlons de l'intervention des
Conseils communaux, parlons un peu de l'atti
tude de M. le Bourgmestre de G. qui a joué dans
cette affaire du tramway d'Ypres Neuve-
Eglise un rôle assez étrange.
M. de G., Bourgmestre de Y...., a été l'un des
plus chauds promoteurs de la nouvelle ligne. Il
s'en allait raillant l'hésitation de la ville s'em
barquer dans cette galère, disant qu'elle était
seule ne pas voter sa part d'intervention, que
toutes les routes communes, la sienne en tête,
avaient déjà pris des résolutions en ce sens, etc.
Renseignements pris (tout ceci résulte des
comptes-rendus publiés dans le Progrès et le
Journal d'Ypres4 communes sur 10 avaient
souscrit l'annuité que la Société Nationale leur
demandait. La commune de M. de G. était par
mi les 6 qui, comme Ypres, se faisaient tirer l'o
reille.
Tout autre que M. de G. eût été aplati par
une semblable révélation. Mais en bon clérical
qu'il est, M. de G. tint bon, continua de préten
dre que sa commune avait voté une large part
d'intervention de la ligne et le fameux contrô
leur qui avait oublié de contrôler les assertions
mensongères de son copain n'en persista pas
moins crier sur les toits que la ville d'Ypres
seule était en retard.
Tout ceci se faisait au commencement de l'an
née 1889. Et savez-vous quelle date la Société
Nationale a reçu avis de l'adhésion de la com
mune de V... du projet de construction du tram
way projeté Le 26 Mars 1890, c'est-à-dire plus
d'un an après.
On avait donc menti effrontément, cléricale-
ment, pendant plus d'une année Voilà quels
misérables moyens on avait recours pour essayer
de forcer la main la ville d'Ypres
Revenons un instant au résultat de la première
année d'exploitation de l'Ypres-Furnes. Le
Journal constate qu'il y aura un joli déficit
payer par les intervenants Etat, Province et
Communes. Notons cet aveu.
Or, quand la ville d'Ypres, avant de s'enga
ger dans cette affaire, cherchait s'éclairer,
quand elle demanda cor et cri la lumière
qu'alors (comme aujourd'hui pour Ypres-Neuve-
Eglise) on lui refusait, les cléricaux, M. Colaert
tout le premier, ne cessaient de dire que c'était
une affaire d'or, qu'il fallait être bête pour ne
pas le voir premier examen, qu'il fallait sous
crire et adhérer tout de suite. La ville n'était
pas aussi rassurée et l'événement, on le voit, lui
a donné raison. Peut-on donc blâmer sa réserve
et sa prudence
Il en est de même pour la nouvelle ligne en
projet.
Voilà ce que dit le contrôleur
Et deux ans se sont passés depuis que M. Co
laert et ses congénères tiennent ce langage et le
{>articulier annoncé comme un Messie pour tirer
a ville d'Ypres du guêpier dans lequel les calo-
tins voulaient la fourrer n'a pas encore montré
le bout de son nez, ni laissé voir la couleur de
son argent. C'est un drôle de particulier, un
particulier honteux
Quand donc les calotins prétendent que le
Conseil communal d'Ypres a entravé la construc
tion du chemin de fer vicinal d'Ypres-Neuve-
Eglise, ils mentent. Il est plus exact de dire
qu'en ne se prêtant pas l'exécution immédiate
d'une ligne qui, telle qu'elle est conçue, n'est
pas viable, le Conseil communal d'Ypres agit
sagement et n'entend pas gaspiller l'argent des
contribuables pour faire plaisir quelques ho-
béreaux de village qui s'imaginent que les
finances de la ville d'Y près sont leur merci.
L'expérience de Furnes-Ypres n'est pas faite
pour encourager courir de nouvelles aventu
res, convenons-en. Que si néanmoins, la Société
Nationale pouvait se mettre d'accord avec les
voisins pour la construction d'une nouvelle ligne
ayant Ypres et Armentières pour têtes de ligneil nous
serait cependant avis que la ville devrait s'impo
ser une nouvelle dépense pour assurer au com
merce et l'industrie une nouvelle et importante
voie de communication avec la France. Mais
quand on demande qui de droit de traiter la
question dans ce sens, on nous répond invaria
blement non possumus
Mais alors ce n'est pas la ville encore une fois
qui est la cause du retard.
Ah elles seraient en bonnes mains, les finan
ces de la ville, si nos grands faiseurs cléricaux
en avaient la direction C'ost alors qu'on ver
rait nos écus faire la danse macabre.
Cela n'empêchera pas le Journal d'Ypres de
soutenir que M. Colaert ne fait pas au Collège
une opposition vexatoire et systématique. Et il
ajoutera, comme dernier trait dithyrambique,
que M. Colaert n'obtient au Conseil que des suc
cès.
Joli le succès du contrôleur qu'on a eu bien
soin de ne pas écouter et qui, au lieu de contrôler
le dire de ceux qui voudraient plumer la ville,
se fait le complice complaisant de leurs affirma
tions trompeuses.
Dont acte.
Denier des Écoles Laïques.
Quatrième grief. Tous les Belges sont égaux
devant la loi Les libéraux Yprois, comme tout
le parti du reste, ont changé cela.
Cinquième grief. Hein Plaît-il Qu'est-ce
que dis
La rentrée des classes.
-
Si vous ne souscrivez pas de suite votre part.
77 de capital, dit le contrôleur ses collègues du
77 Conseil, je connais un particulier qui souscrira
77 en votre lieu et place et empochera les béné-
77 fices de l'affaire, car il y aura des bénéfices, de
77 très gros bénéfices, c'est certain.
Liste précédente, fr. 64,185-04
Quelques carabiniers écœurés de la poli
tique cléricanaille, 0-85
Collecte faite un souper d'amis au café
de l'Aigle d'Or, 8-00
Collecte au Sultan, 3-85
Pour que M. Fbanquier, nous fasse
connaître la somme qu'il paie pour sa pa
tente de marchand de meubles, 0-20.
Total fr. 64,197-94
Dépenses jusqu'à ce jour. fr. 60,292-54
Reste en caisse fr. 3,905-40