COMICE AGRICOLE D'YPRES.
I. Concours-Exposition d'instruments de
laiterie, le Dimanche 28 Septembre 1890 et le lende
main, de 9 heures du matin 5 heures du soir,
Grand Marché Couvert (Marché au Beurre).
II. Concours-Exposition de beurre, mêmes
jours et heures, (Petit marché Couvert (Marché au
Beurre).
M. SCHOONJANS,
Professeur Spécialiste Hantf
donnera demain DIMANCHE,
3 heures précises de relevée, en la Salle du
Spectacle (Place Yandenpeereboom) Ypres,
SUR LES
perfectionnements apporter
la préparation du Beurre.
EWTKÈE SLMÉSS6E.
Appel aux Cultivateurs et aux amis de l'Agri
culture
Ferd. MERGHELYNCK.
DE DEYNE.
POPERINGHE,
le 26 Septembre 1890.
Cultivateurs que vous reste-t-il faire
Le 10 Juin 1887, conformément une circu
laire du ministre de l'agriculture, un avis signé
par le bourgmestre de Poperinghe informait les
cultivateurs qu'ils devaient enlever, avant le 10
Juillet suivant, les plantes-mâles qui se trou
vaient dans leurs houblonnières. Des peines de
police devaient être appliquées ceux qui ne s'y
être enlevées leurs frais.
Les auteurs de la circulaire et de l'avis agis
saient, disaient-ils, dans l'intérêt même du cul
tivateur qui devait trouver grand profit voir
disparaître ainsi ce qui avait fait discréditer son
houblon.
Quelque temps après, vint Poperinghe un
conférencier diplômé du gouvernement, qui de
son côté expliqua aux planteurs de houblon
ébahis que tout ce qui avait été dit précédem
ment propos de la plante-mâle était inexact et
que celle-ci était loin d'être aussi nuisible la
culture du houblon que nos gouvernants avaient
bien voulu le faire accroire.
De son côté, un membre de la Chambre des
Représentants, M. Tack, très compétent dans la
matière, combattit la manière de voir du confé
rencier diplômé et condamna d'une manière ab
solue la présence de la plante-mâle du houblon
dans les houblonnières.
Voici, d'après les annales parlementaires, en
quels termes l'honorable député de Courtrai
s'exprima ce sujet
Je l'avoue, il se pratiquait une fraude, sur
tout dans les environs de Poperinghe c'était
la culture des plantes-mâles, comme le disait
tout l'heure l'honorable ministre des finan
ces. La culture de ces plantes avait pour effet
d'augmenter le poids de houblon et, au lieu de four
nir de la lupuline pour la fabrication de la bière,
on fournissait des grains qui, au lieu d'ajouter
l'arôme de la boisson, lui donnaient un goût
d'amertume désagréable.
Ce mal a disparu. Il a suffi de faire un règle-
ment communal pour y porter remède,
Ces paroles, qui blâmaient publiquement nos
planteurs de houblon en leur prêtant des senti
ments peu délicats, n'ont pas été relevées, aucun
de nos représentants ne se trouvant la séance!!
Pendant que cela se passait la Chambre et
qu'on y condamnait d'une manière absolue les
plantes-mâles, le conseil communal de notre
ville décidait qu'il y avait lieu de revenir sur ses
décisions premières et qu'à l'avenir on aurait
toléré la culture de ces plantes.
En présence de toutes ces contradictions, faut-
il être étonné que la culture, protégée de cette
façon, périclite chaque année de plus en plus.
Et que doivent faire l'avenir nos cultivateurs?
Il serait bon cependant qu'on leur dise s'ils peu
vent conserver les plantes-mâles, ainsi que l'en
seigne le conférencier diplômé, ou s'ils doivent
se conformer la mauière de voir de l'honorable
M. Tack.
Il y a urgence qu'ils soient édifiés ce sujet,
car nous arriverons bientôt l'époque de 1 an
née où les plantes de houblon sont renouvelées.
1
Dans les villages les moins importants aucun
eflort n'est épargné pour créer des foires et des
marchés et on ne recule devant aucun sacrifice
pour augmenter.la prospérité de ceux qui déjà
existent.
A Poperinghe au contraire, surtout depuis
quelques années, nos édiles assistent avec la plus
coupable indifférence la décadence de notre
foire au bétail, autrefois si prospère.
On a pu en juger lorsque l'on vit convertir
la petite place, ce bel emplacement où se tenait
jadis le marché au bétail, en un square dont
'entretien coûte beaucoup la ville, sans que
les contribuables en retirent le moindre avan
tage.
Si encore, la petite place supprimée, on se fut
donné la peine de chercher un autre emplace
ment comme champ de foire, mais jusqu'à ce
jour rien n'a encore été fait. Nos magistrats
communaux ne se sont jamais souciés des consé
quences que devait avoir la mesure prise et ont
laissé au commerce le soin de se tirer d'affaire
comme il le pouvait.
Aussi il arrive que le jour du marché au bé
tail, comme on a pu encore en juger le 30 Août
dernier, l'emplacement restreint réservé pour le
marché aux porcs se trouvant rempli de cha
riots et charrettes au point que la circulation
s'y trouvant par moments complètement impos
sible, les.cultivateurs ne savent où courir avec
le gros bétail qu'ils amènent au marché et sont
condamnés tenir leurs bestiaux la main pen
dant des heures entières.
Mais encore une fois, qu'importe nos maî
tres les intérêts des cultivateurs ou les conve
nances des marchands En supprimant le mar
ché au bétail, nos matadors ont obéi aux ordres
de ceux qui craignaient peut-être que la petite
place aurait dû, en certaines circonstances, ser
vir un usage public ce qui aurait pu les déran
ger dans leur sommeil.
Quant leurs administrés, ils ne s'en soucient
guère et savent bien que, malgré tout, ceux-ci,
quand le moment sera venu, voteront toujours
stupidement selon les ordres qu'ils reçoivent de
leurs chefs spirituels.
Poperinghe, 19 Septembre 1890.
Naguère, il existait ici un brave garçon, aidant
son père transporter la campagne et la
brouette, des matières fertilisantes.
Un vieux bonhomme Permeke l'aveugle qui
avait fait fortune Liège, et qui possédait des
valeurs au porteur ne savoir les compter, prit
le brave garçon pour guide et en fit plus tard,
son exécuteur testamentaire.
de son testament
Enfin ce fut le tour d'un riche et vieux cagot
Turpein n dont notre excellent jeune homme
fut encore l'exécuteur des dernières volontés.
Nous négligeons de parler du menu fretin,
mais ce fut qui voulut mourir le premier, afin
d'avoir un si parfait exécuteur testamentaire.
Après ces quelques missions, notre jeune hom
me délaissa naturellement sa cuve matières
fertilisantes, il devint un vrai Monsieur en am
ple redingote, assidu aux sermons, ayant son
nom inscrit au livre d'or du cadastre, offrant au
clergé des festins de Balthasar et discourant la
congrégation, dont il devint le préfet, sur la
nécessité de créer nouveau, un parc spécial de
jeunes plants mâles dans les houblonnières.
Mais, il y a quinze jours, maître Neuville,
espèce de Brid'oison, veuf sans enfant et ancien
séminariste, vint trépasser, et ce ne fut pas
l'exécution testamentaire que le favori du cler
gé fut appélé, mais recueillir toute la succes
sion en pleine propriété.
Cette fois, les héritiers, appartenant tous la
classe ouvrière, la trouvaient mauvaise, et le
légataire universel eut beau s'écrier Danke
n'Heertje Je ne veux pas de ces biens il fallut,
pour prévenir des voies de fait, requérir la
Srésence d'agents de police, depuis la porte
e la mortuaire jusqu'au cimetière.
On dit que les parents soutiennent et plaide
ront qu'il y a eu captation, mais c'est plus facile
dire qu'à prouver. C'est aussi difficile que de
savoir parfois qui tous ces legs sont réellement
destines.
Mais ne nous en mêlons pas, car la nomencla
ture des gogos ne sera jamais close et pour les
tartufes 1e meilleur champ d'exploitation sera
toujours celui de la bêtise humaine.
Pour le reste, rendons César ce qui est
César, et au Rodin ambulant de Courtrai,ce qu'il
lui plaira d'emporter.
Les Perles Salvator sont reconstituantes, parce
qu'elles contiennent la substance la plus essen
tielle des forces, les phosphates. L'huile de foie
de morue que M. Yergauwen, pharmacien-
chimiste, est parvenu faire prendre sous forme
de perles, qui n'ont même pas l'inconvénient de
la saveur désagréable qui la faisait écarter par
tant de personnes, est entrée aujourd'hui, grâce
ce praticien, dans la thérapeuthique. C'est un
pas d'autant plus grand, qu'il est arrivé même
éviter les renvois que produisait jusqu'ici l'in
corporation de ce produit si apprécié et si re
commandé en médecine.
Maison Firmin Mignot, Bruxelles. Avis aux
ménagères, couturières, tailleuses, etc. 7,000
excellentes machines Howe, anciens modèles, fai
sant le plus beau point perlé connu, vendre
d'occasion, le n° 1 avec coffret, 100 francs, et
le n° 2 avec coffret, 120 francs, payables 10 fr.
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maine, donne gratuitement ses abonnés des
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VILLE BALNEAIRE DE HEYST-SUR-MER.
Saison de 1890. lr Mai-lr Octobre.
Inauguration du chemin de fer vicinal
Bruges-l'Ecluse(Hollande)-Heyst.
ENTRÉ LIBRE.
UNE CONFÉRENCE EN FLAMAND
pour le comité
Le Président,
le secrétaire,
conforma.!fin! pas pt les plantes-mâles allaient
ooC^Ooo
Les Personnes de la province éprouvées dans
leurs affections pourront l'avenir, sans se dépla
cer, faire confectionner leurs habits de deuil en
envoyant la maison du Dôme des Halles un té
légramme demandant l'envoi du voyageur
chargé de ce service spécial. Les vêtements se
ront livrés dans les 24 heures.
M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor
mer l'honorable public et sa nombreuse clientèle que son
cabinet dentaire est transféré chez Mme veuve Van Ke.mmel,
Grand'Place, 5, Ypres, où il seraà consulter tous les Same
dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures
de relevée.
Pour vos factures, entêtes de lettres, etc., n'employez
que du Papier Royal Lyon en vente au bureau du Journal
et chez les imprimeurs-papetiers.
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Grand festival international, d'harmonies, de fanfares et
de chant d'ensemble. 5,000 francs de primes et mé
dailles.
Grandes fêtes d'armes, de gymnastique, courses, con
cours de yachts, etc. Pour tous renseignements, s'adres
ser la commission des fêtes.