Un peu de tout. l'honorable Colonel, commandant du lr régiment de ligne Gand, déclare que l'auteur du vol en question est un soldat qui a fait d'ailleurs les aveux les plus complets devant le conseil de guerre. Nous sommons le Progrès d'Ypres de se rétracter sans retard. Le fera-t-il Et pourquoi le Progrès ne le ferait-il pas A-t-on jamais vu une sommation plus ridicule 3ue celle-là? Pourquoi ne pas nous envoyer tout e suite un cartel Le Progrès raconte, par exemple, que Monsieur Untel, négociant, est tombe et s'est cassé la jambe. Immédiatement il reçoit un démenti formel de la part de son con tradicteur habituel qui soutient, avec virulence, que M. Untel n'était pas négociant mais commis- voyageur C'est très fort, mais c'est déployer un luxe d'indignation bien inutile. Il faut croire que celui des vingt malins qui a commis cette apostrophe fulminante est bien heureux d'avoir trouvé, une fois par hasard, le Progrès mal informé. Cela arrivera peut-être encore. Courage «JÎCÎiClr-. Décidément le Journal des vingt hâbleurs veut payer d'audace et en faire accroire ses lecteurs. A l'approche des élections, les barnums de ce carré de papier ne trouvent assez de mots abra cadabrants et autres, pour montrer en quelle estime ils tiennent ces braves Yprois, et combien, en toute circonstance, ils leur sont avantageux. Eux seuls sont les sauveurs de l'humanité, eux seuls vont faire revenir l'âge d'or, l'or en barre affluera dans les poches des contribuables, tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ypres sera une nouvelle Capoue et n'aura rien envier Poperinghe (qui n'a que 300,000 francs de dettes et où les pauvres sont tous riches). Est-ce cette situation-là que vous désirez, Messieurs les Yprois? En ce cas, un bon coup de tampon et MM. Surmont, de Gand Colaert, de Poperinghe Fraeys, de Bruges; Sobry, de Furnes Boone, de Vlamertinghe Donck, de S1 Jean vous gouverneront A. M. D. G. Mais vous ne vous laisserez pas turlupiner par les fallacieuses promesses de ces pantins de sacris tie, vous les accueillerez comme ils le méritent et vous vous souviendrez que l'administration libérale, qui, depuis cinquante ans, siège l'hôtel-de-ville,a toujours eu en vue le bien-être, tant moral que matériel, de ses administrés. Ne sont-ce pas les cléricaux qui mettent constam ment des entraves aux fêtes organisées en vue de donner quelque bénéfice au commerce Yprois L'hiver dernier, lors d'un concert de charité donné par nos Pompiers, qu'ont fait MM. Sur mont, Boone, Yandenberghe et d'autres cléri caux du même acabit La haine politique les aveuglait tellement qu'ils voyaient partout bleu. Ils ont osé refuser leur obole leurs frères, ces déshérités de la fortune qui étaient heu reux d'avoir, pendant cet hiver rigoureux, de quoi mettre sous la dent et de quoi se chauffer Ils ne se sont même pas gênés pour mettre la porte ces braves et dévoués collecteurs qui ont sacrifié quelques journées de travail pour les pauvres. Tant de fiel entre-t-il dans l'âme des dévots Les Yprois, les vrais Yprois, n'oublieront pas de si tôt non plus les démarches jésuitiques que les cléricaux ont faites pour faire échouer le magnifique festival du V) Août, ni les calomnies, ni les insanités que les vingt ont collées sur leur Journal. Malgré vous, Messieurs les cléricaux, le commerce Yprois a profité de cette splendide fête et il en a retiré des bénéfices énormes. Une seule consolation vous reste ce n'est pas vous qui les lui avez procurés votre cœur était Poperinghe. Croyant avoir encore une bonne aubaine, Ypres comptait posséder pendant trois jours, l'occasion des grandes manœuvres, quelques milliers d'homme3. Ypres était un des points de départ, dès lors nous pouvions bien espérer avoir peu près la moitié des troupes mises en mou vement. Mais qui compte sans ses maîtres, compte deux fois. MM. Surmont, Colaert et au tres Henritj es veillaient: Ypres était riche assez, ilfallait songer Vlamertinghe, Elverdinghe et Brielen. C'est ainsi que nous avons eu peine 2500 hommes, tandis que Vlamertinghe, arrière ironie en avait un bon millier de plus. Deux musiques de régiment, qui auraient fait très bonne figure Y pres, étaient cantonnées sur la route de Brielen Elverdinghe. Et figurez-vous, Messieurs les électeurs, que toutes les troupes logées dans ces communes, devaient repasser par Ypres. Pour servir la triste politique de nos clé ricaux, on avait donc imposé ces braves sol dats, qui n'en pouvaient mais, de plus grandes fatigues. Le Journal d'Ypres a nié l'influence de ses nobereaux, dans cette question, mais il sait parfaitement bien qu'il en a menti. Un officier (qui n'est pas précisément un officier inférieur), cantonné Vlamertinghe, disait que jamais on n'avait vu disséminer ainsi les troupes, qu'il devait y avoir eu des influences énormes. Et puis, Messieurs les vingt, dites-nous comment lise fait que Ypres, point de. ralliement, n'ait eu que 2,500 hommes loger, alors que Roulers, autre point de ralliement, en a eu près de 10,000 Il n'y a qu'une réponse faire, mais vous ne la ferez pas, c'est que Roulers est une ville bien pensante. Messieurs les marchands de meubles ne sont pas mieux favorisés que les autres commerçants. Pour le moment nous ne poserons, ce sujet, que deux questions au Journal d'Ypres. Nous pousserons même la condescendance, pour ne pas l'embarrasser, y répondre nous-même. D. D'où viennent les meubles qui ont été pla cés, Jeudi dernier, daus la maison de M. le baron Arthur Surmont de Volsberghe, rue de Lille, 74, Sénateur pour Ypres R. De Gand. D. D'où vient le nouvel ameublement du salon de M. Ernest Fraeys-Terrier, banquier, né Bruges en 1852, demeurant rue au Beurre, 52 R. De Bruxelles. A ce propos, on nous a raconté le fait suivant. Nous ne faisons du reste que rapporter ce que beaucoup connaissent déjà. Nous le faisons pour l'édification de tous les Yprois qui seraient bien logés si, par impossible, M. le banquier et ses autres copains arrivaient l'hôtel-de-ville. M. Fraeys, dans un accès de cette gloriole qui lui est propre, se met dans la tête d'augmenter son train de maison. Dare, dare, il se rend Bruxelles chez un fabricant de meubles et choisit un ameublement complet de salon, très beau ce qu'il paraît. Le prix convenu, il se fait passer pour marchand de meubles Ypres et obtient une commission de 15 sur le prix de fact.ure, tout en promettant d'être un bon client. Les meubles furent expédiés et aussitôt payés. Quel ques semaines se passent et le fabricant de Bruxelles ne voit plus de M. Fraeys. N'aurait-il pas été satisfait de mon envoi, se dit-il, c'est pourtant un bon client qu'on ne doit pas négli ger, il m'a payé recta. Si j'allais lui faire visite? Aussitôt dit, aussitôt fait. Notre fabricant arrive Ypres et au lieu d'uu marchand de meubles, trouve un banquier. Nous ne savons si ce jour-là on a ri, rue au Beurre, n° 52. Qu'en dites-vous, Messieurs les Yprois N'est- ce pas que les cléricaux sont les amis, les pro tecteurs de votre commerce A en juger par ce qu'ils font maintenant, vous devez vous faire une bonne idée de ce qu'ils feraient s'ils pou vaient vous mettre sous leur férule. Souvenez- vous des Natte Kazakken, alias Blauwe Koussen, alias les polichinelles endimanchés, qui, tous, ont été costumés Bruxelles, par les bons soins d'Henritje. Ne sont-ce pas de vrai Ketjes Il est vrai que M. Henri Iweins d'Eeckhoutte, après avoir acheté Bruxelles l'équipement de ses pu pilles, a voulu le faire f acturer au nom de quel ques négociants cléricaux d'Ypres, pour leur donner quelques bénéfices et ainsi leur jeter un os ronger pour les faire taire, mais tous ont refusé. On trouve des valets qui ont plus d'amour-propre que leurs maîtres. Maintenant, Messieurs les serruriers de la ville, rendez grâces aux Baus qui, mûs par un sentiment digne d'eux, vous épargneront beau coup de travail. Jadis vous foriez vous-même les trous dans les pièces de fer, aujourd'hui, MM. Baus, les triumvirs, vous permettent de vous - reposer la plus grande partie de l'année votre travail ne vous empechera plus d'aller prendre les bains Blankenberghe ou Ostende. Ils ont fait venir, ce qu'il paraît, une machine toute neuve en un tour de main un trou est foré et... un tour est joué aux serruriers. Adieu le travail, adieu le petit salaire, périsse le monde plustôt que les Baus Le triumvirat le veut ainsi, le monopole est chez lui et pas ailleurs. Puisque nous avons répondu deux questions que les l'prois se posaient, nous espérons bien que notre cher confrère, répondra cette troi sième qui intrigue un peu tout le monde D'où venaient les ouvriers qui ont été em ployés la construction de la nouvelle maison attenant celle de M. le baron, et lui apparte nant D'où venaient les quatre nouvelles cheminées en marbre qui ont été introduites dans cette même maison Répondez, M. le baron Encore un brillant succès enregistrer l'ac tif de cette jeune société d'horticulture dont chacun se rappelle encore la brillante exposition de chrysanthèmes de l'année dernière. Cette fois il s'agissait d'une exposition géné rale des produits de l'horticulture et des indus tries s'y rapportant. Aussi fallait-il de vastes locaux pour trouver caser décemment des col lections aussi nombreuses et aussi importantes que celles que nous avons admirées ces jours-ci. Les immenses salles de l'étage des aîles Nord et - Ouest des Halles, gracieusement mises la dis position de la société par l'Administration com munale, n'ont pas été de trop pour l'étalage de tous ces produits. Nous ne pouvons donner ici un aperçu quel que peu complet de cette Exposition. Bornons- nous seulement en énumérer les principaux attraits et signaler les apports les plus méri tants. Et tout d'abord, dans la section des fleurs et des plantes, citons les quatre groupes décoratifs dont le plus attrayant, quoique classé deuxième, était sans contredit celui de M. Moentjens, jardi nier de M. Ferd. Merghelynck; puis ceux de MM. Paul Casier et Charles Gelein, et le groupe classé hors concours du baron Surmont de Vols- berghe. Un autre attrait était celui qu'offraient les ravissants parterres en mosaïculture de MM. Lauwers et P. Casier puis les nombreuses col lections de plantes variées de serre et de plein air, apports de MM. P. Casier, Ch. Gelein et M. Appels. Puis les collections de fleurs coupées de MM. P. Casier, Ch. Gelein et M. Appels. Ensuite les collections de fleurs coupées de MM. Casier, Gelein, Moentjens et Masure; les jardinières garnies de MM. Ch. Gelein, Em. Froidure et O. Poupart enfin les superbes plantes du concours de meilleure culture d'abord l'admirable Bo- napartia, de M. Daeninckx 2° le Dracsena, de M. P. Casier 3° l'Aroucasia, de M. Appels. Dans la collection des fruits, nous remarquons les riches collections de raisins de serre expo sées par M. Ch. D'Hondt, juge de paix, Poperinghe, dont les grappes supérieurement soignées lui ontvalu lelr prix,parM.C.Declercq, jardinier de M. le baron Mazeman de Couthove, et dont la collection nous a paru plus méritante dans son ensemble, enfin par M. Ed. Froidure, lequel rachetait par l'importance de sa collec tion les défauts de culture de quelques-unes de ses variétés. Viennent ensuite les magnifiques collections de fruits variés exposées par M. Martin Appels, jardinier de M. le vicomte du Parc, qui mérita la médaille d'or, et par M. Ch. Gelein, horticul teur, classé 2e. Signalons encore la belle collection de fruits de MM. Leigneil, jardinier de Mme Berthe d'Halluin, Quesnoy-sur-Deule celle de M. F. Deleu, instituteur, Messines et celle de la jeune société d'horticulture de Poperinghe Vereenigde Hojlieflieblersles riches collections de légumes variés de M. Martin Appels, lr prix (médaille d'or) et de M. Ivon Moentjens, jardi- L'Exposition d'Horticulture.

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2