ÉLECTIONS COMMUNALES DU 19 OCTOBRE 1890.
H
m
X0 84. Dimanche,
50e ANNÉE.
19 Octobre 1890
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
paraissant le jeudi et le' dimanche.
jl.
BEAUCOURT, Auguste.
I.
i
CANDIDATS CLÉRICAUX.
1
2.
BOSSAERT, Hector.
2.
3.
CARDINAEL-SNICK, César. IPli
3.
4.
CORNETTE, Théophile.
4.
3.
GAIMANT, Emile.
i
5.
6.
HYNDERICK, Charles.
6.
7.
VAX DAELE, Ferdinand.
7.
8
VERSCHAEVE, Emile.
8.
A Messieurs les Électeurs de la ville d'Ypres,
MESSIEURS,
6 FRANCS PAU AN.
Vous êtes appelés, le 19 courant, vous pro
noncer sur la politique suivie en notre chère
ville, depuis 1840.
Voilà cinquante ans que le parti libéral dirige
les affaires de la ville. En arrivant au pouvoir,
il a recueilli de ses adversaires une succession
difficile une ville négligée, des édifices publics
délabrés et des finances mal administrées. Nous
faisons appel la mémoire de ceux qui ont as
sisté, cette époque, la transmission des affai
res d'une main dans l'autre, et ils reconnaîtront
que du jour, où les libéraux ont été placés la
tête de l'administration, la ville a subi une
transformation sensible, qui a été en s'accen-
tuant de jour en jour.
Vous êtes maintenant même de constater ce
q«i a été fait.
Et d'abord, avant de parler des améliorations
matérielles, permette? que nous disions quel
ques mots delà façon dont l'administration s'est
toujours comportée l'égard de ses conci
toyens.
Tolérante envers tous, elle a eu, en toutes
choses pour règle de conduite invariable, la mo
dération. Également éloignée des excès de gau
che ou de droite, elle a soigneusement évité de
tomber dans les égarements d'un exclusivisme
étroit, n'ayant d'autre but que l'application
loyale et sincère d'un libéralisme sage et pro
gressif.
En répandant l'instruction dans toutes les
classes de la société, elle a satisfait un besoin
de premier ordre, et en facilitant l'accès de ses
établissements aux petits, elle a fait oeuvre de
noble et louable démocratie.
Dans ses rapports avec les habitants, pour tout
ce qui concerne son intervention officielle ou
officieuse, jamais elle n'a marchandé ses peines,
et son honneur a toujours consisté rendre des
services dans la mesure du possible.
Dépositaire du pouvoir civil, elle a mis tous
ses soins et son honneur le défendre contre les
empiétements d'un parti dont l'ambition ne con
naît pas de bornes, pratiquant, sans faiblir, la
devise le Curé l'église et le Bourgmestre l'hôtel-
de-ville.
Voilà pour l'ordre moral.
Dans l'ordre matériel, c'est l'administration
libérale qu'il faut faire remonter la transforma
tion complète de la ville.
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