Chemin de fer. AVIS IMPORTANT. Nos 88-89. Jeudi, 50e ANNÉE. 6 Novembre 1890. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Les projets de M. Reernaert. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ partir du 1* Octobre YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Le Comité de l'Association libérale, en ville, a l'honneur d'informer les intéressés, que le cours flamand de préparation l'examen élec toral s'ouvrira l'Ecole Communale de garçons, le Mardi, 11 Novembre. llengage vivement tous les jeunes gens, qui ne possèdent pas encore le certificat, bien vouloir se faire inscrire en temps opportun, et suivre les leçons données, avec tout le zèle et la régularité possibles. Ypres, le 5 Novembre 1890. Nous venons de nouveau de doubler le cap de la manière la plus heureuse. Tout porte croire que la voie que nous avons parcourue comme précédemment sera suivie par d autres et que les écuetls et les récifs que nous avons rencontrés sur notre dernière route, nous pour rons dans l'avenir les faire sauter et disparaître tout jamais au moyen de la force que nous donne la science de jour en jour en progrès. Pour apprécier, toute sa valeur, le succès des élections du 19 Octobre dans notre ville et les tentatives, qui ont été faites dans nos communes, nous devons jeter un coup d'œil en arrière. Ainsi nous constaterons ce que nous avons été, ce que nous sommes devenus et ce que doit être l'avenir. Dans le bon vieux temps, c'est-à-dire passé une soixantaine d'années, les places de Bourg mestre, Echevin, Conseiller communal, étaient dévolues, par le curé et les titulaires en fonc tions, sans compétition aux gens les plus en clins au statu-quo et qui considéraient tout progrès comme une invention de l'esprit du mal qui rôde continuellement pour taire le plus de ravage parmi les âmes. La place nous fait défaut pour citer un grand nombre d'exemples disons seulement que le même esprit, qui faisait considérer alors les applications de la vapeur, de la mécanique et de toutes autres inventions, qui ont transformé la société au point de vue du bien être général, comme un grand mal, existe toujours. Cepen dant la transformation de notre régime social, le bien-être dont nous jouissons sont dûs aux principes du libéralisme progressif, qui ont présidé cette heureuse situation. Pour y arriver et pour brider les tendances des hommes favorables au régime du passé, il a fallu déployer une ardeur et une ténacité de tous les instants quand nos Conseils commu naux étaient exclusivement peuplés de ces vieux types, de ces hommes, qui avaient toutes les améliorations matérielles et les idées mo dernes en horreur. On est parvenu assez facile ment mettre les partisans du progrès en leur lieu et place parce qu'alors le clergé, tout en montrant ses préférences, savait encore faire une distinction entre la politique et la religion. C'est pendant celte époque que la généralité des administrations communales ont été ga gnées l'opinion libérale. Cet état de choses, qui était appelé donner les plus heureux résultats en faveur de la paix sociale, en maintenant chacun dans sa sphere d'activité portait ombrage aux chefs de l'Eglise romaine. 11 fallait tout prix un chan gement. L'esprit de l'Eglise romaine devait supplanter le pouvoir civil. A cette fin Mgr Malou prescrivit les règles de combat dans un mandement, qui restera tout jamais marqué dans l'histoire de nos luttes politiques, pour la perversité de ses principes. Tout en visant spécialement la réélection d'un des plus dignes habitants de la ville, M. Alp. Vandenpeereboom, ce mandement est de venu la ligne de conduite non seulement de tous les prêtres de la province, mais du pays tout entier. 11 marque la date de cette guerre scandaleuse, que le prêtre a osé déclarer tous les représentants du pouvoir civil. La retenue, les ménagements, la loyauté sont depuis deve nus choses inconnues dans le camp des cléri caux. Par tous les moyens, dont le but final seul justifiait l'emploi, le clergé est parvenu changer la quasi généralité des Conseils com munaux en y plaçant des créatures. Pendant longtemps il a su maintenir cette suprématie et il a poussé l'audace jusqu'à abu ser de son mandat sacré non seulement pour se jeter dans la mêlée des partis, mais pour marcher dans la fange de la politique. La ter reur qu'il avait su provoquer dans nos commu nes avait jeté un véritable découragement dans nos rangs au point qu'on semblait devoir y re noncer toute lutte. Maître absolu, il croyait que son pouvoir n'avait plus de limites. 11 s'est singulièrement trompé. Les dernières élections ont prouvé que rien ne dure ici bas et que le bon sens finit toujours par triompher. Cette fois déjà, nous avons été assez heureux pour pouvoir constater que les électeurs de la campagne veulent rejeter le joug qui les opprime. Dans différentes communes ils ont hardiment arboré le drapeau de la lutte avec ce cri Le curé maître l'Eglise et le Bourg mestre lHôtel-de- Ville. Nous le reconnaissons bien volontiers, le succès n'a pas partout couronné ces louables efforts, mais en continuant dans cette voie, l'avenir les récompensera amplement de leurs tentatives, en les rendant maîtres du pouvoir civil. Les armes favorites du prêtre, qui sont l'as tuce et le mensonge, ne sauront éternellement avoir la même force. Et Ypres, qui continuera servir de phare lumineux, aura cette force de propagande, que les communes jalouses de son indépendance et de la prospérité de ses insti tutions, établies dans l'intérêt de ses habitants, voudront suivre son exemple. C'est la situation que nous réserve infaillible ment l'avenir. L'approche de la session ramène les conci liabules parlementaires. Que va faire, celte année, le gouvernement dont les dernières élections législatives n'ont guère diminué la majorité, mais qui, certains symptômes de revirement, doit s'apercevoir qu'il n'en sera probablement pas de même en 1892 La question a été posée M. Beernaert par certains de ses amis. M. Beernaert n'a pas ré pondu bien positivement et il a recommandé la discrétion. Une réunion officieuse de la droite a eu lieu Lundi. On y a agité, dit la Gazette, la question et décidé de garder les décisions secrètes. Mais le gouvernement a des amis bien bavards et il nous revient des bruits intéressants qui ont transpiré de ce côté-là. C'est bien, comme le dit le Courrier de Bru xelles, de réformes électorales qu'il s'agit. Mais on prendrait des détours pour les réaliser. M. le ministre des finances, donc, déposerait un projet de révision de la loi sur la contribu tion personnelle et un projet de révision de la loi sur la contribution foncière. 11 a déjà annoncé que ces réformes vien draient leur heure. Il paraît que 1 heure est venue: une enquête a été faite auprès des con servateurs au sujet de la contribution fon cière on s'est informé de l'utilité d'une nou velle péréquation cadastrale, du taux de fer mage, etc... Les deux réformes se tiendraient en ce que, le revenu cadastral une fois modifié par la nou velle péréquation,c'est ce revenu qui remplace rait, parmi les bases de contribution person nelle, la valeur locative. L'impôt foncier et l impôt personnel auraient donc une base commune le revenu cadastral modifié. Or, les réformes en question entraîneraient, sans doute, des réductions d'impôts. LE PROGRÈS tires acquirit eundo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé L'éditeur, rue au Beurre, 2C. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. 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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1