Chronique locale. RESULTAT DES ELECTIONS COMMUNALES Nécrologie. Une fugue. Et ces réductions d'impôts entraîneraient, de leur côté, de nombreuses suppressions d'élec teurs générauxOn devine de quel côté Ce n'est pas tout. La loi du 19 Août 1889 sur les habitations ouvrières recevraitd'autre part, une large extension. Les exemptions d'impôts qu'elle prévoit se raient généralisées. On n'aurait plus égard aux conditions de profession et de culture. Doù suppression de bon nombre d'électeurs provinciaux et communaux gênants. On voit le fonctionnement du système, qui débarrasserait le gouvernemenl, par des tripa touillages d'impôts, de diverses catégories d'é lecteurs gênants. On ne s'occupe plus en ville que des élections du 19. Va-t-on les annuler, ne va-t-on pas les annuler Les habitués du patronage, les soldats de S1 Maurice, les enfants de choeur et les béguines disent oui, les gens sensés disent non. Les premiers disent oui, parce que les perro quets n'ont pas un vocabulaire bien étendu et qu'on leur fait dire ce qu'on veut les seconds disent non, parce qu'ils raisonnent et que, ayant pris part aux opérations électorales, ils en sont sortis sans se douter le moins du monde qu'il pût jamais être question d'une réclamation quel conque. Cependant la réclamation a surgi, vague, on doyante, jésuitique, telle que Basile en sait trouver au fond de son sac malices, histoire de ne pas se faire oublier et de prouver que, dans les circonstances les plus désespérées, il n'est pas bout de ressources. Et les gobe-mouches de donner dans le panneau Que les bons congréganistes se flattent de res saisir, par un coup de Jarnac, la proie qui leur a si lestement échappé, on le conçoit sans peine. L'illusion fait le bonheur des âmes simples mais le plus grand dérèglement de l'esprit comme 1 a dit Bossuet, est de voir les choses telles qu'on les voudrait, et c'est ici que l'illu sion devient aussi dangereuse que decevante. Ce sera le cas dans la sotte équipée entreprise par nos faiseurs aux abois, car si on peut comp ter sur la complaisance d'un corps, nélas, sou vent trop politique, on ne saurait cependant escompter ses services jusqu'à l'absurde, sans l'outrager d'indigne façon. Nous ne considérons donc cette réclamation que comme une mise en scène, destinée occu per les simples et empêcher l'effondrement trop subit des courages si longtemps surchauffés blanc. Le Capitole près de la roche Tarpéienne, il faut éviter cela, et voilà tout le secret de cette malice cousue de iil gris. Si d'ailleurs, par impossible, nos amis, les cléricaux, voulaient recommencer, nos amis, les libéraux, ne broncheraient pas. Le 19 ç'a été une assez jolie bataille coups d'étrivière, alors ce serait un combat coups de nerfs de bœuf et même coups de massue, un vrai massacre des innocents. Nous apprenons que la Commission spéciale instituée par le Conseil communal pour recher cher les moyens d'améliorer et de compléter le système de distribution des eaux alimentaires, s est réunie Lundi l'Hôtel-de-Ville. Etaient présents MM. Cornette, Echevin, Colaert et vermeulen, Conseillers, Swarts, pro fesseur de chimie l'Université de Gand, Kemna, directeur des eaux d'Anvers et Temmer- man, ingénieur de la ville. M. l'Ingénieur Yerstraeten, ancien directeur des eaux de Bruxelles, indisposé, s'était fait excuser. MM. les membres étrangers de la Commis sion, accompagnés de l'ingénieur de la ville, s'étaient rendus, avant la séance, Dickebusch, pour constater de visu, l'état de l'étang. Nous ne connaissons pas les détails de l'en quête qui se déroule en ce moment au bu jet de nos élections communales. Mais d'après ce qui transpire, il y serait ques tion de trente-six riens, tous aussi risibles les uns que les autres, et qui ne forment, par leur ensemble, qu'un tissu de mauvaises chicanes que le moindre souffle tait évanouir. Pour que le tableau fût complet, il ne man- Suerait plus qu'on accusât les vainqueurs du 19 ctobre d'avoir corrompu ou acheté le corps électoral, et il paraît que ça y est. Hé, hé les catholiques accuser les libéraux d'acheter des votes Ah mon ventre, mon ventre Et les courtiers catholiques, sans sou ni maille eux, qui parcouraient les cabarets, se glis saient cnez les petits, les poches pleines de piè ces de cent sous, qu'en fait-on Et ce matador clérical, candidat perpétuel la chaise curule, qui se vantait de se balader le P Janvier 1891 l'Hôtel-de-Ville, dût sa vanité lui coûter 50,000 lr., oui, vous lisez bien, cinquante mille francs, celet parlerait de corruption Et tous ces petits vicaires, et les couvents, et toute cette gent affairée, dévouée la sainte cause, cela n'a pas trempé dans le pétrin électo ral, sans retenue ni vergogne Et leur conscience est nette, et leurs mains ne se sont pas souillées au contact de l'or impur 0 Dieu de miséricorde, pardonnez-leur, mais qu'ils cessent de mesurer les autres leur aune. de l'arrondissement d'Ypres. ZANTVOOKDE. HOLLEBEKE. BIXSCHOTE. ZUYDSCHOTE. BOESINGHE. On signale Poperinghe plusieurs vols de linge dans des blanchisseries, ainsi que des vols de lapins. - - O -- - Société de Gardes Civiques d'Ypres. Ligy, Albert, 25 20 25 25 25 120 Boedt, Léon, 25 20 25 25 20 115 Masscheleyn, Alph. 15 25 20 25 25 110 Gaimant, Arthur, 20 20 25 20 25 110 Bogaert, Alphonse, 20 25 20 20 25 110 Vermeulen, Henri, 25 25 20 20 20 110 Jeudi dernier, est décédé Bruges, après une longue maladie, M. Wyers, docteur en philoso- Îihie et lettres, préfet des études honoraire de 'Athénée royal de la dite ville. Voici en quels termes le Journal de Bruges parle de cette mort Les cours de l'Athénée royal de notre ville ont été auspenèua ce matin en signe de deuil, la triste nouvelle de la mort inopinée de M. Wyers, préfet des études honoraire. Agé de 61 ans, M. Wyers en avait consacré 37 l'enseignement, et partout, comme maître, comme collègue, il n'a compté que des amis. Mais c'est surtout la ville de Bruges, où il a passé près d'un quart de siècle, qui a su appré cier sa distinction de caractère. Professeur pendant de nombreuses années notre Athénée royal, puis préfet des études de ce même établissement depuis 1881, il s'est appli qué constamment conserver par sa bienveil lance et son dévoûment les nombreuses sympa thies qu'il avait conquises par sa droiture et ses qualités d'homme et de maître. Le premier Octobre dernier, il s'était vu obli gé par une maladie implacable se retirer de sa belle et laborieuse carrière. Le mal ne lui a pas laissé de longues heures de repos la mort l'a enlevé de solides affections qui conserveront de lui un impérissable souve nir. V M. Wyers a, comme on sait, commencé sa car rière professorale Ypres, où il est resté long temps attaché au Collège Communal comme professeur de 3n,e et de 4me latines. Tous ceux qui l'ont connu ici ont conservé de lui le meilleur souvenir. Très répandu dans la bonne société, il était de toutes les réceptions et de toutes les fêtes. C'était un homme de distinction réelle, vrai type de professeur gentleman, alliant une éducation parfaite une grande culture intellectuelle, le tout rehaussé par une belle et sympathique prestance. Ses funérailles ont eu lieu Lundi en l'église de S1 Sauveur Bruges, au milieu d'une affluence considérable de monde. Tout Bruges était là et, de plus, une foule d'amis accourus de tous les coins du pays. Conformément la volonté du regretté défunt, il n'y a pas eu de discours sur la tombe. C'eut été superflu du reste. L'éloge du disparu était sur toutes les lèvres. Toutes les bouches se plaisaient, avec des ac cents de sincère tristesse, rendre hommage ses grandes qualités l'aménité de Bon carac tère; la rectitude de son esprit; la droiture de son cœur. Peu d'hommes ont eu autant d'amis vrais que lui; mais bien peu, aussi, ont su, com me lui, cultiver l'amitié et l'élever la hauteur d'un sentiment d'abnégation et de dévouement absolus. Quelle demeure fut jamais plus généreuse ment ouverte, plus cordialement hospitalière, ue cette petite et proprette maison de la rue ud du Sablon où il a rendu le dernier soupir En politique, M. Wyers appartenait, comme beaucoup de son époque, au parti libéral mo déré, prouvant par sa conduite, toujours mesu rée et digne, par la constante sincérité de sa vie exempte de toutes compromissions, qu'on peut, aujourd'hui encore et quoi qu'en pensent cer tains qui, dans des camps tout opposés mais sous la même préoccupation, affirment le con traire, qu'on peut, disons-nous, allier deux cho ses qu'à tort on déclare incompatibles,savoir: le libéralisme et le sentiment religieux. M. Wyers croyait en Dieu et la vie future comme il croyait la liberté, l'une croyance fortifiant en lui l'autre. Le regretté défunt était Chevalier de l'Ordre de Léopold et décoré de la Croix Civique de lre classe. Rarement ces distinctions furent mieux méritées. Que son âme repose en paix On écrit de Furnes Il n'est bruit en notre ville que de la dispa rition du sieur Houbaert, secrétaire du Bureau de Bienfaisance et un des cléricaux les plus re muants de la localité. On pouvait encore le voir l'autre jour la tête du cortège qui a parcouru les rues de la ville, pour fêter l'élection des can didats cléricaux; c'est lui aussi qui remplissait le rôle de bon Dieu dans la fameuse procession expiatoire qui s'exhibe Furnes chaque année au mois de Juillet. Les faits les plut graves sont mis charge de Houbaert; il n'a pas commis moins de trente faux en écriture, imitant la si gnature du Président du Bureau de Bienfaisan ce, M. Feys, juge au tribunal, et celle de plu sieurs particuliers. Ces faux lui ont permis de commettre des détournements dont le montant n'a pas encore été établi. r> Sur le conseil qui lui a été donné par des amis bien pensants, Houbaert a abandonné ses fonctions et la ville où il les exerçait, et a gagné la frontière française un catholique huppé lui a même prêté son camion pour l'aider trans porter Dunkerque le petit mobilier qu'il pos sédait. Ce n'est qu'après que tous ces petits ar rangements eurent été pris que le parquet a été mis au courant des faits graves dont Hou baert s'est rendu coupable; mais pas encore trop tard cependant, car j apprends l'instant même que Houbaert a été arrêté Dunkerque. Il ne tardera pas être livré aux autorités belges. (suite.) Candidats élus au ballottage MM. Beuneken et Igodt. Candidats élus MM. Dehem, Leroy, Thevelin et Vermes. Candidats élus MM. Volckaert, Vermeersch, Mo- lein et Vandermeersch. Candidats élus MM. Decorte, Devos, Missy et Ver- brigghe. Candidats élus MM. Devos, Hondeghem, Meers- seman, Vandeputte et Van Eecke. O") EaflÇ." Tir du Lundi 50 Octobre 1890.

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2