TOMBOLA
Notre Magistrature.
Conseil Provincial.
DU DENIER DES ÉCOLES.
CONCERT
Tirage des numéros
Les affaires argentines.
Incendie l'École militaire.
la juridiction qu'elles exerçaient en matière de
revision des listes électorales. C'est au nom de
l'honnêteté politique outragée qu'une loi nou
velle les déclarera déchues d'une prérogative
autrement élevée et sacrée, celle de décider
1>resque souverainement des élections communa-
es. Ces collèges, par l'usage monstrueux qu'ils
ont fait de cette redoutable prérogativese sont
voués une disparition désormais certaine.
C'est en vain qu'une pétition émanant d'un
and nombre d'électeurs a demandé la Dépu-
tion d'entourer Vexamen des bulletins annulés de
certaines garanties en y faisant notamment assister
les témoins ayant été présents au scrutin.
Non Il fallait pour le succès de sa ténébreuse
entreprise que son œuvre s'accomplit l'abri
de tout contrôle. Il fallait pour qu'elle pût
consommer l'aise son scandaleux attentat que
ses membres, en tête tête avec leur conscience
avilie, n'eussent d'autres témoins que l'ombre et
le mystère. s
Désormais plus ne sera besoin d'élection. Par
tout où les libéraux auront l'audace de vaincre,
la Députation permanente saura triturer les
scrutins j usqu'à ce que le triomphe de la bonne
cause en sorte.
Citoyens libres et indépendants de notre fière
petite cité Permettrez-vous ce collège devenu
Srévaricateur, en rendant des services dans l'in-
îrêt d'une coterie, en lieu et place d'arrêts dans
l'intérêt de tous, de s'insurger violemment con
tre votre verdict
Oublierez vous que notre éphémère bourgmes
tre, le bourgmestre de neuf semaines, comme l'a
si justement baptisé la voix populaire, n'a été
élevé cette magistrature que pour essayer, la
veille des élections, de peser sur vos libres con
sciences? Non, un million de fois non.
Et en lui donnant le moins de suffrages le 19
Octobre, n'avez-vous pas entendu stigmatiser dès
lors le gouvernement sans vergogne quiquel
ques jours avant le scrutin, vous lançait auda-
cieusement cette nomination la face, en maniè
re de défi?
Vous avez bondi sous l'injure... Refoulez en
vos âmes le souffle vengeur qu'a allumé en vous
cet outrage, supportez avec le calme que seule
donne la force, cette dernière convulsion d'un
parti qui agonise
Sous peu de jours vous serez appelés aux ur
nes. Vous maintiendrez votre arrêt de mort en
l'accentuant de tout le poids de votre profonde
indignation. Vous montrerez ainsi ces mar
chands du temple que si l'on peut, dans cette
terre de Flandre, fausser l'abri de tout contrôle
la signification des bulletins de vote et annuler
des élections, l'on n'obtiendra jamais des fiers
habitants de Deynze, qu'ils s'inclinent devant
l'iniquité et laissent fouler aux pieds leurs droits
les plus sacrés.
Pour le Comité de l'Association libérale,
FR. VAN LANDEGHEM.
Deynze, 19 Novembre.
C'est vif, mais cela donne réfléchir.
Est-ce que, contrairement ce que nous avons
Sensé, les Députations cléricales ne seraient que
e serviles instruments aux mains des gens de
leur parti et même des plus fanatiques et des
moins dignes d'entr'eux
Est-ce que la nôtre finira par faire comme sa
consœur de la Flandre Orientale, et même pis
Cassera-t-elle aussi notre élection en dépit de la
grande majorité obtenue
C'est ce que nous saurons sans doute dans
quelques jours.
Ce qui paraît sûr, dès maintenant, c'est que
nos matadors cléricaux comptent sur cet excès
de complaisance de sa part.
Le silence calculé de leur organe, d'ordinaire
si bavard; certains propos irréfléchis échappés
deux d'entr'eux; les agitations, les allées et ve
nues continuelles, les besognes multiples et
équivoques d'un petit personnage les lenteurs
de la procédure bien d'autres signes encore,
autorisent tout supposer, même l'invraisem
blable, même l'énorme, même l'inoui
Eh bien nous verrons jusqu'où l'on poussera
l'audace dans l'arbitraire.
En attendant, quoi qu'en pensent et en disent
aucuns, nous persistons croire que nos élec
tions no seront point annulées, comme elles ne
peuvent l'être, et qu'il n'arrivera pas ici que ce
âui doit être la conscience, la justice, le droit,
evienne le bon plaisir, la prévarication, la vio
lence Il y a des limites toutes choses.
Il y a aussi d'honnêtes gens partout, et ce n'est
point assurément pour aider un singe se hisser
sur une chaise curule, qu'on hasardera un odieux
coup de parti et qu'on dérangera dix-huit cents
électeurs en plein Décembre.
Une édifiante histoire racontée par l'Etoile
On ne se figure pas les considérations par
lesquelles se décident les nominations dans la
magistrature. Ainsi un beau jour, c'était au
commencement de Juin, un jeune inconnu se
présenta dans le cabinet d'un de nos présidents
au tribunal de première instance. L'inconnu an
nonce ce magistrat qu'il sollicite une place de
juge suppléant vacante à,son siège. Mais, fait
le président, voûb' êtes peine inscrit, les rap
ports constatent que vous n'avez jamais plaidé,
vous êtes sans expérience d'autres que vous,
ayant fait leurs preuves, me paraissent devoir
obtenir la confiance. Excusez, répartit le
candidat ma nomination est certaine. Elle pa
raîtra la veille des élections législatives. Voici
pourquoi. Ma famille appartient l'arrondisse
ment de Gand. Moi-même j'y ai des intérêts
assez importants.Nous disposons d'une vingtaine
de voix. Ma famille a fait de ma nomination la
condition de son vote. La condition a été accep
tée. Je serai nommé.
Ainsi fut fait. La nomination de juge sup
pléant parut la veille de l'élection législative.
Voilà comment se recrute maintenant le per
sonnel de nos cours de justice.
Par arrêté royal du 19 Novembre, le Conseil
Provincial de la Flandre Occidentale est con
voqué en session extraordinaire pour le Mardi
25 Novembre courant pour présenter des can
didats la place de conseiller vacante la Cour
d'appel de Gand et voter des transferts de
crédits.
Comme nous l'avions annoncé dans nos précé
dents numéros, il y aura Dimanche prochain, 23
Novembre, de midi une heure, la grande
salle des Halles (étage Nord)
par la Musique des Sapeurs-Pompiers.
Le public sera admis moyennant un prix d'en
trée de cinquante centimes, prix contre lequel
on remettra chaque entrant la valeur corres
pondante en numéros de la Tombola.
La date du
est irrévocablement fixée au Dimanche 30 cou
rant. La cérémonie aura lieu la Salle de Théâ
tre, de 11 heures du matin 1 heure.
EXPOSITION DE CHRYSANTHÈMES.
Les 23, 24 et 25 Novembre 1890, s'ouvrira,
dans la grande Salle des Halles, une exposition
de chrysanthèmes organisée par la société
d'Horticulture de cette ville.
Notre Administration communale a bien voulu
prêter son concours cette fête.
Les électeurs pour le Conseil de Prud'Hommes
d'Ypres sont convoqués pour Dimanche 7 Dé
cembre prochain, afin de procéder au renouvel
lement partiel du Conseil.
Société de Gardes Civiques d'Ypres.
Ligy, Albert, 25 20 25 25 25 120
Legon, Emile, 20 25 20 25 25 115
Masscheleyn, Alph., 20 25 20 25 25 115
Boedt, Léon. 20 25 25 20 25 115
Vandermeersch, E., 20 25 25 20 25 115
Butaye, Arthur, 25 20 25 20 25 115
Gaimant, Arthur, 25 25 25 20 20 115
Vermeulen, Henri, 25 25 20 20 20 110
La situation de la République argentine
est bien moins mauvaise qu on ne le se figure
généralement. Ce pays jeune et inexpérimenté,
frisé par une prospérité indéniable, a entrepris
es travaux publics et, principalement, des con
structions de chemins de fer au-dessus de ses for
ces. Mais les travaux accomplis restent et seront
productifs dans l'avenir. Il y aura peut-être de
mauvais jours passer pour les porteurs de fonds
argentins; mais si le pays est sagement et écono
miquement administré, la crise sera de courte
durée. L'administration actuelle sera-t-elle la
hauteur de sa tâche C'est probable. Ou bien
faudra-t-il recourir la formation d'une com
mission européenne de la dette, comme Con-
stantinople C'est ce qu'on ne saurait encore
dire.
La situation commerciale de la confédération
argentine est aussi en voie d'amélioration. Il est
hors de doute que, comme son gouvernement,
le commerce argentin s'est laissé étourdir par sa
prospérité. 11 a importé des marchandises de tou
tes sortes et surtout des objets de luxe, pour une
valeur bien supérieure ce qu'il était en mesure
de consommer. C'est de là qu'est née la hausse
du change et la prime énorme de l'or. Mais, de
puis six mois, les importations sont complète
ment arrêtées, et une récolte presque sans pré
cédent va permettre d'exporter pour près de 400
millions de produits qui serviront solder la
majeure partie des comptes débiteurs de la Ré
publique en Europe.
En réalité, la situation commerciale est bqnne
et permet de bannir toute crainte pour l'avenir.
-KXo+
-nwwaaBJow»
On se charge au bureau du journal de l'impression
des cartes de visites et de tous genres de travaux
d'impression tant en lithographie qu'en typographie.
Jeudi soir, vers 10 h. 20, la police de Bruxel
les était prévenue qu'un incendie venait d'écla
ter dans les établissements de la Cambre.
Immédiatement une pompe vapeur, les pom
piers de la caserne et la plupart des postes se
sont rendus sur les lieux.
A la première nouvelle, la police a fait avertir
les élèves de l'Ecole d'application qui assistaient
la représentation de la Monnaie. Ces élèves
sont partis de suite pour l'établissement.
Ces Messieurs s'étaient empressés de sauter
dans des fiacres aussi la rue du Trône, si tran
quille généralement cette heure, offrait-elle
un spectacle bien fait pour étonner les rares
passants la rue était sillonnée de voitures lut
tant de vitesse.
Des étangs d'Ixelles on voit une gerbe d'é
tincelles s'élever au-dessus de l'Ecole. Peu de
monde aux abords.
Heureusement le sinistre n'offrait pas autant
de gravité qu'on l'avait cru. Le feu avait pris
dans un grand bâtiment de l'aile gauche où sont
installées les cuisines les greniers servent de
magasins pour les comestibles.
Ce bâtiment est adossé au réfectoire des élèves
et touche l'hôtel du colonel commandant.
Les pompiers d'Ixelles, bientôt suivis par les
pompiers ae Bruxelles, ont promptement atta
qué le feu de face et du côté du refectoire. Plu
sieurs pompes vapeur s'alimentant aux étangs
d'Ixelles, l'étang qui existe dans l'Ecole, ont
bientôt fourni assez d'eau pour en déverser
torrents sur le foyer très intense qui menace de
gagner l'hôtel du colonel.
Au bout de trois quarts d'heure on était maî
tre du feu. Les officiers ont dû, un moment
donné, chasser des soldats qui risquaient leur
vie pour sauver des casseroles.
Tir du Jeudi 30 Novembre 1890.
blason ordinaire.