AVIS IMPORTANT. Chemin de fer. A Renaix. l\° 96. Dimanche, 50e ANNÉE. 50 Novembre 1890 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Le PROGRÈS sera envoyé gratuitement jusqu'au premier Janvier, aux personnes qui s'abonneront pour une année, dater de cette époque. Heures de départ partir du 1r Octobre d'Ypres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. 5.O6 7-40 10-26 1-06 4-06 Ypres, 29 Novembre 1890. Le départ de M. Devolder du ministère de llntérieur et de l'Instruction publique et son remplacement par M. Mélot, représentant de Namur, expliqué comme replâtrage ministé riel, n'est qu'un changement de décor de la grande comédie, qui se joue depuis 1884. On a cherché M. Devolder dans son cabinet d'avocat, parce qu il était sans antécédents et qu'on s'est imaginé, que le pays le prendrait pour un homme modéré. On a été bien vite fixé sur la modération et le patriotisme de cet avocat, dont le nom n'a vait pas encore percé dans les réunions publi ques, ou partout ailleurs. C'est pourquoi il est arrivé dans la maison, comme un valet de chambre, qui n'a qu'à fidè lement exécuter les ordres de ses maîtres. A titre de récompense il a été avantageusement placé la société générale. Son successeur M. Mélot ne tiendra et ne pourra tenir une autre conduite. Les hommes, qui nous gouvernent, sont le produit de la corruption, que nous voyons pra tiquer toutes nos élections. Ils sont les man dataires d'une secte religieuse, qui puise sa force dans cette catégorie de citoyens dépour vus d'instruction ou qui ont puisé leur savoir dans ces écoles où les événements de l'histoire sont enseignés travers le prisme d'une science qui vise égarer les hommes. Comme Thonissen, comme Devolder et au tres, M. Mélot marquera son passage au pou voir en s'atlaquant et en amoindrissant l'en seignement. On peut dire qu'il reste encore très peu d e- coles officielles faire disparaître, cette be sogne immorale peut être considérée comme accompliemais il reste encore des institu teurs, chassés indignement de leurs écoles, qui ont l'insigne bonheur de recevoir de l'Etat des aumônes sous la dénomination de pensions d'attente. Il faut que cette situation vienne changer. Sous pretexte d'économie, mais en réalite pour faire acte de vengeance et faire disparaître ce personnel d'élite, qui n'attend que le moment favorable pour rentrer dans leurs ecoles, dès que les libéraux au pouvoir feront appel leur concours et leur dévouement, il faut que tous ces instituteurs, dont le seul tort est d avoir obéi la loi, soient privés de leurs moyens d'existence. Dès qu'une occasion favorable se présentera, il n'y a point de doute,ouM. Melot se présentera comme l'execuleur des hautes œuvres, du plus rancuneux des hommes, de M. Woeate, le vé ritable chef de la droite parlementaire, parce qu'il personnifie lui entièrement l'esprit des chefs de l Eglise romaine. Sans famille, dès lors sans intérêt dans les progrès de la société civile. Ces derniers ne vi sent qu'à leur propre domination. Ils ne peu vent comprendre tout ce qu il y a de barbare, en enlevant les moyens d'existence un ci toyen. Mais si eux ne le comprennent pas nous sa vons que le pays intelligent, le pays de l'éner gie a des sentiments tout opposes. Jamais il ne pourra tolerer que iniquité de la loi de 1884 soit consommée d'une manière complète. Il est même espérer que le Roi ne voudra jamais sanctionner un acte, qui, il faut le dire, appellerait un jour une juste vengeance. Cependant en politique comme en tout, c'est le principe du self help sur lequel nous devons principalement compter. Lui qui seul peut pro duire des effets et nous sauver. Nous venons heureusement d'entrer dans cette voie. Bruxelles, par son élection de Lundi dernier, vient de signifier au ministère que son fin de règne vient d'arriver et que les proscrip tions ou persécutions du personnel de l'ensei gnement officiel ainsi que celles dans le corps électoral n'ont qu'à cesser. Si Namur pouvait suivre l'exemple de Bru xelles, il en serait tout jamais fini de la co médie qui se joue depuis 1884. Les libéraux de Renaix, au nombre de plus de 100, ont adressé au ministre de l'intérieur une requête afin que celui-ci mette le gouver neur en demeure de former un recours" contre la décision de la Députation Permanente sta tuant sur l'élection de Renaix. Yoici cette requête. Après l'avoir lue nos lec teurs conviendront qu'il sera difficile M. le ministre de ne pas faire droit la demande des libéraux renaisiens M. le ministre, La Députation permanente delà Flandre Orien tale a statué le 18 Novembre sur les élections communales de Renaix. Les soussignés vous prient de vouloir ordon ner M. le gouverneur de vouloir former dans les délais légaux un recours contre cette déci sion. Il leur suffit de vous faire remarquer pour jus tifier leur demande que l'un des candidats pro clamés élus par cette décision, M. Saey n'a obtenu que le chiffre même de la majorité abso lue (646 suffrages majorité absolue 646), la moindre erreur commise dans l'examen des piè ces de l'élection doit exercer de l'influence sur le résultat; et les faits suivants établissent que des erreurs nombreuses ont été commises par la Députation dans son arrêté du 18 Novembre. A. La Députation permanente reconnaît la nullité de 24 bulletins tenus pour valables par les bureaux électoraux. Le nombre des votes valables fixés par le bu reau principal était, pour les candidats élus sans distinction de sections de 1,316 en retranchant les bulletins proclamés nuls par la Députation permanente il reste 1,292 majorité absolue 647. M. Saey qui n'a obtenu que 646 voix n'a Sas atteint la majorité absolue et la Députation evait ordonner un ballottage entre lui et M. Planchon. B. Elle ne l'a pas fait, et pour l'éviter elle a réduit d'une voix le total des votes valables 1,315 au lieu de 1,316. Pourquoi Quel est le bureau qui a commis une erreur Quelle est l'erreur commise Rien dans l'arrêté ne permet de le deviner. Il est dit uniquement Attendu que le total des votes valables est de 1,315 et non de 1,316, comme l'a admis par ij erreur le bureau principal. Un journal de Renaix Le Renaisien déclare que cette modification provient de ce qu'il y a eu au bureau principal 3 bulletins blancs pour n la ville au lieu de 2 comptés par ce bureau. Si tel est le motif, le nombre des bulletins res tant le même, le bureau principal doit avoir don né aux candidats pour la ville une n voix de plus que ceux qu'ils ont obtenus il faut retran cher une voix M. Saey qui n'a plus que 645 voix, soit, encore une fois, moins que la majorité absolue. Les soussignés vous prient, Monsieur le mi nistre, de vouloir faire procéder au dénombre ment complet des bulletins revenant chacun des candidats dénombrement auquel la Dépu tation n'a certainement pas procède et qui seul permettra d'établir d'une manière exacte les chiffres des voix obtenues par chacun des candi dats. II. Dans le 2ebureau, 33 bulletins ont été contestés et paraphés par les témoins et le président. La Députation examine d'une part les bulle tins 5 33 et d'autre part les bulletins 1, 2 et 3. Les soussignés doivent vous faire observer que le bulletin n° 3 est l'objet d'une grave erreur de la part de la Députation permanente. LE PROG VIRES ACQUIR1T EPNDO ABONNEMENT PAR AN; Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, ruç de l'Enseignement, Bruxelles. I IÏ r-— iii«.-iiîTTI Ti'H II f -mi-ir-n-l* 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. Ilouthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. domines, 5-30 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55 Roulers, 6-15— 7-45 -10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42. Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 (Dép. de Comines Courtrai 7-45.) Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-43 5-20. Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-43 5-20. 5_00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. - 6-30. A Monsieur le ministre de Vintérieur et de l'in struction publique, Bruxelles. I.

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Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1