A NOS LECTEURS. N° 102. Dimanche, 50e ANNÉE, 21 Décembre 1890 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. AVIS IMPORTANT. Chemin de fer. Élections du 19 Octobre. 6 FRANCS PAR AN. vires acquir1t eonoo. I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine. tence. Nous sommes convaincus que pendant cette période, notre publication a constamment ré pondu au but de ses fondateurs C'est-à-dire travailler au succès de la CAUSE LIBERALE. Aussi les encouragements ne nous ont-ils pas manque ils nous ont engagé apporter notre journal des améliorations qui n'auront pas échappé nos lecteurs. Nous nous efforcerons constamment d'amé liorer encore notre publication. FURNES-YPRES. Ypbes, 20 Décembre 1890. L'histoire fera connaître nos descendants le rôle malhonnête qui aura été joué par le parti clérical pour maintenir et étendre sa domina tion. ainsi que la situation néfaste, que ses procédés auront produit sur notre état social. Il est de règle primordiale, que l'honnêteté doit être la base de l'existence de tout parti politique. Nous convenons qu'on peut se trom per, errare humanum est1 nul ne peut affirmer que pareille mésaventure ne lui soit jamais ar rivé dans la vie, mais se tromper sciemment est un crime. Pour le trompeur vulgaire, c'est-à-dire celui qui agit par escroquerie, nous avons la répres sion du Code pénal. En matière politique, c'est au corps électoral qu'incombent les soins, la mission de prononcer et d'appliquer les peines. Mais si le corps électoral donne la puissance des hommes, dont la vie et le mouvement n'existent qu'en vertu-de l'immixtion d'une catégorie de citoyens dont les principes sont contraires au bien-être de notre étal social, il n'y a point de doute ou pareille politique su bira un jour l'exécration de tous les citoyens qui mettent l'amour propre et l'honneur natio nal au-dessus des prétentions d'une secte, qui ne vise qu'à nous rendre tributaires d'une do mination étrangère. Ainsi voyons-nous agir, d après les règles du bon plaisir, nos ministres, nos députés perma nents, nos administrations publiques, inféo dées de cléricalisme. Tous jugent la fois noir et blanc selon que l'intérêt de leur parti l'exige. C'est en vertu de ce principe de bon plaisir que les députés permanents de notre province ont posé l'acte scandaleux de l'annulation de nos dernières élections communales en s'ap- puyant sur des raisons, qui ne sauraient résister l'examen le moins superficiel. Y près a toujours apparu comme une étoile brillante au firmament de l'opinion libérale, mais par contre aussi comme un point noir, une tache d'huile dans les salles de délibérations du palais épiscopal Bruges. Si dans les années cinquante, nous avons vu se produire ce fameux mandement de Mgr Malou, proclamant que le choix des moyens est chose tout fait accessoire, qu'il y a seulement tenir compte du but final qui doilétre atteint, il n'est pas étonnant, on peut dire il est ration nel que les adeptes de ce principe pervers poussent le cynisme plus loin encore en pro duisant et en s'appuyant sur des motifs imagi naires pour amortir les soufflets que l'opinion libérale a distribué aux Surmont, Struye et Compagnie. Tel arbre, tel fruit. Le mot d'ordre a été donné, fidèlement il, a été exécuté. Messieurs Vanheeet Vercruyssen n'ont fait qu'un simu lacre d'enquête. Ils ne sont arrivés dans nos murs que pour la forme, la décision était prise l'avance. Qu'on le sache, celte décision malhonnête a vivement surexcité l'esprit de notre population. Nous pouvons le dire, si nouvelle élection doit avoir lieu, les électeurs sont bien décidés sanctionner nos premières opérations et coller ainsi au pilori du mépris public les agissements des mandataires d'une secte, qui ne sera satis faite que le jour ou l'opinion publique la chas sera de toutes les places. Nous le savons, nos adversaires comptent sur la force de nos caisses diocésaines et l'influence dont dispose le prêtre, c'est-à-dire l'intimida tion par la peur et la corruption par l'or. Mais ce qui a été pratiqué Menin et Renaix n'est pas encore acclimaté ici. L'honnêteté de nos concitoyens saura bravement résister tout ce qui pourra être tenté par nos adversaires en vue de s'accaparer de l'Hôtel—de—Ville et ainsi anéantir tous nos établissements d'instructions, qui forment le bonheur de la petite bourgeoisie et la gloire de la ville. Les coups de parti ont toujours raté entre les mains de ceux qui les ont forgés. Il en sera de même encore, lorsque le corps électoral sera appelé revenir sur son premier choix. Les noms de nos amis sortiront de nouveau triom phants de l'urne. Ce sera une leçon pour l'ave nir, seulement les cléricaux n'ont point d yeux, ni d'oreilles. Ils sont aveugles et sourds pour tous les événements qui se sont passés et qui se passent encore tous les jours autour d'eux. Nous ne craignons qu'une chose, c'est qu'ils ne se souviennent trop lard du précepte de l'Evan gile qui se sert de l'épée, périra par l'épée. Nous reproduisons ci-dessous, pour l'édifica tion du public, le texte de la requête qui a été adressée au Gouvernement au sujet de l'arrêté d'annulation rendu par notre-Députation per manente. Monsieur le Ministre, Les soussignés, candidats élus et électeurs de la ville d'Ypres, ont l'honneur de vous expo ser que, par arrêté en date du 12 Décembre cou rant, la Députation permanente de la Flandre Occidentale a annulé l'élection communale qui a eu lieu le 19 Octobre écoulé. Cette décision est basée, paraît-il, sur ce que les isoloirs auraient été disposés d'une façon dé fectueuse c'est-à-dire propre faciliter les communications d'électeur électeur et, par tant, trahir le secret du vote; sur ce, encore, qu'il y aurait eu pression organisée l'aide d'un système de vote bulletin ouvert. Les soussignés doivent énergiquement pro tester contre ces griefs qui sont purement ima ginaires, chaque électeur ayant été libre de soustraire son suffrage toute investigation indiscrète. Les isoloirs, en effet, en tous points confor mes au modèle officiel et confectionnés jadis Bruxelles,ont été disposés, pour l'élection dont s'agit, exactement de la même façon qu'ils l'a vaient été pour toutes les élections, législatives, provinciales et communales, qui-ont eu lieu ici depuis 1878. Jamais, dans le passé, aucune objection n'a été faite contre ces installations et c'est même peine, si, cette fois, une seule observation a été actée au procès-verbal d'un des quatre bureaux qui ont siégé le 19 Octobre. Que si le placement des couloirs, tel qu'il a été fait, pouvait être pris pour une cause d'in validation, il aurait fallu annuler les élections dans le pays entier, aucune commune ne possé dant des locaux aussi bien appropriés que ceux dont la ville d'Ypres dispose. Au surplus, quand bien même et par impos sible, les installations eussent permis certains électeurs d'user d indiscrétion vis-à-vis d'autres, encore n'y avait-il lieu d'en faire état, vu que la possibilité d'abus aurait été commune aux deux partis et par suite égale entr'eux. Et il y avait d'autant moins lieu de s'arrêter ce prétendu grief, que la majorité obtenue par le parti auquel les soussignés appartiennent est plus notable, et telle, en somme, qu'elle n'a pu LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ABONNEMENT PAR AN; Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20 INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames; la ligne, fr. 0-25 insertious Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger or£j ré^de l'Enseignement, îJrtrxelles. s Le Progrès entre, en 1891, dans la 51° année de son exis- Le PROGRÈS sera envoyé gratuitement jusqu'au premier Janvier, aux personnes qui s'abonneront pour une année, dater de cette époque Heures de départ partir du 1r Octobre rf'YpREs pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperingbe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. nouthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. domines, 5-30 - 8-20 -9-58— 11-16 —2-43 - 5-20 domines-Armentières, 5-30 11-162-545-20—8-55 Roulers, 6-15— 7-45 -10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42. Langemarck-Ostende, 4-30 (dorlemarckj 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. dourtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 (Dép. de domines dourtrai 7-45.) dourtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-43 5-20. dourtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-43 5-20. Y PRES-FU RN ES 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 5-06 - 7-40 10-26 1-06 4-06 - 6-30. A Monsieur le Ministre de VIntérieur et de VInstruction publique.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 1