Chronique locale. Avis. Une illusion de moins. être sérieusement influencée par les quelques suffrages que, dans l'hypothèse gratuitement faite, le voisinage des isoloirs aurait déterminés en faveur de tels candidats au préj udice de tels antres. Le prétendu système de vote bulletin ou vert ne forme pas un grief plus sérieux que le précédent. Cela encore n'a existé que dans l'ima- fination d'adversaires trop intéressés l'invali- ation de l'élection pour être crus sur parole. La vérité est, en effet, en premier lieu, qu'aucuu procÔB-verbal des opérations ne fait mention de cette fraude qui aurait été cepen dant ostensiblement commise. Elle est, en se cond lieu, que, sur les trente-deux témoins, qui ont été appelés et entendus comme ayant fait partie des quatre bureaux, vingt ont protesté contre l'imputation et énergiquement démenti le grief. a 11 serait inouï, au surplus, que, dans le si lence des procès-verbaux des opérations, et sur les simples affirmations postérieures d'adversai res succombants, affirmations sujettes toutes les cautions, il serait inouï, disions-nous, qu'une élection fût frappée de nullité. Avec une telle j urisprudence administrative il n'y aurait plus d'élection qui fût certaine d'être maintenue et, il faut bien le dire, toutes, absolument toutes, dépendraient du bon plaisir des Députations Permanentes, désormais maî tresses absolues en la matière. C'est, mûs par toutes ces considérations et bous l'indiscutable mérite d'icelles, que les sous signés viennent respectueusement vous prier, Monsieur le Ministre, de vouloir bien user, en faveur de leur bon droit, du pouvoir que la loi vous donne, en invitant Monsieur le Gouverneur de la Flandre Occidentale se pourvoir contre l'arrêté dénoncé et dont ils croient avoir tant sujet de se plaindre. Ils saisissent cette occasion, Monsieur le Ministre, pour vous offrir la respectueuse ex pression de leur plus haute considération. Ypres, le 15 Décembre 1890. Demain, Dimanche, les Pompiers fêtent la Ste Barbe. A 11 heures une revue aura lieu la Grand'Place; M. le commandant, Aug. Brun- faut, remettra la croix de cinquante ans de ser vices M. Pinte. A midi, la musique donnera un Concert aux Halles. Un plateau sera déposé l'entrée pour recevoir les dons au profit de la caisse de secours. La salle sera chauffée dès le matin. Nous n'avons rencontré j usqu'ici aucun hom me, quelle que fût son opinion, personnellement désintéressé dans la grave question de nos élec tions invalidées, qui n'ait feint d'avouer que l'invalidation était un coup de parti et un vrai - scandale. Causant de l'éventualité avec un ami. alors que la question était encore pendante devant la Députation, cet ami, trop porté juger des au tres d'après lui-même, nous dit ne croyez pas trop une annulation que je considère, pour ma part, comme absolument improbable, si pas même impossible. La Députation permanente est composée, oui, de cléricaux bon teint et qui Hont les meilleurs amis des faiseurs catholiques d'ici. Mais.... ce sont des magistrats dans l'oc currence, et il ne faut point aisément admettre au'ils se résigneront lorfaire leurs devoirs... os cléricaux, mon avis, ont trop compté sur leur compérage et, tout prendre, rien que cette assurance qu'ils ont osé afficher au sujet du succès de leur pourvoi constitue, en même temps qu'une maladresse, une réelle et vive in jure l'égard de ces Messieurs de Bruges. Les insensés! Mesurant les autres leur aune, l'au ne de leurs ressentiments, de leurs haines, de leurs-convoitises trompées, de leur ambition dé çue, ils s'imaginent que leurs réclamations seront accueillies d emblée, et que l'annulation suivra aussi certaine, aussi sûre, aussi indubitable, que si eux-mêmes la devaient prononcer! L'esprit de vengeance a de pareils égarements et de pareils mirages. Mais ils ignorent, ces gens aveuglés par leur passion, qu'un magistrat, même doublé d'un homme politique et qui, plus est, d'un po litique clérical, ne devient pas aisément préva ricateur. Us ignorent que, d'ordinaire, l'exer cice d'une magistrature, même administrative, même politique, élève le cœur, élargit l'esprit et grandit le caractère par la conscience des graves devoirs qu'il impose et de la haute res ponsabilité qu'il entraîne. Ils ignorent, qu'une fois monté sur ce siège où la confiance publique l'a élevé, placé en face de la Loi dont il doit être le fidèle gardien et de la Justice dont il doit être le loyal protecteur, le Juge sent son âme se raffer mir contre toutes les faiblesses et contre toutes les complaisances, en même temps que sa volonté se raidir contre toutes les influences et contre toutes les obsessions, tant contre celles d'en haut que contre celles d'en bas. Ce n'est plus l'hom me d'une opinion, d'une coterie, d'un parti c'est l'homme du public entier, c'est-à-dire du droit pour tous et du devoir l'égard de tout le monde. Et si, d'aventure, quelque considéra tion, humaine ou personnelle, en dehors de ce qui est du domaine de" la stricte justice et du strict droit, pouvait influencer sa décision, c'est plutôt du côté de ses adversaires qu'il se lais serait entraîner et en leur faveur qu'il ferait peucher la balance. Non, ne soyez pas pessi miste ne redoutez pas l'invalidation il n'y a aucun motif sérieux pour la prononcer; et plus j'y songe, plus, quand moi, je me rassure et me convainc que ces Messieurs de la Députa tion ne voudront et n'oseront même pas donner raison leurs compromettants amis de céans. C'était, il faut le reconnaître, parler d'or, et nous fûmes, un instant,rassuré aussi par ce digne et honnête langage. Hélas notre confiance a été de courte durée et si, dans cet entretien, nous avons appris ce qu'un véritable magistrat doit être, et est en gé néral, nous ne savons que trop maintenant ce que sont des magistrats calotins par le temps de clé ricalisme qui sévit Nous voici donc bien désillusionné Mais qui doit l'être plus encore, c'est l'ami de tantôt. Heureusement, qu'au-dessus de nos maîtres, il y a la conscience publique et le libre suffrage des honnêtes gens qui jugeront en dernier res sort toute cette honteuse affaire. baron Surmont de Volsberghe, sénateur, est nommé membre de la commission administrative 1 Des fraudeurs de la loi serviteurs et complices, Rendant, non des arrêts, mais d'indignes services. (Communiqué). RÉPONSE aux accusations formulées par M. Slruye, membre cle la Chambre dee Représentantscontre la Commission Administrative des Hospices Civils d'Ypres. (suite.) Et, pour ce qui concerne la fondation Van Zuytpeene de La Motte, vous accusez, Monsieur le Représentant, l'Au torité Communale d'Ypres de l'avoir confisquée et laïcisée, et vous appelez les électeurs comparer les produits de l'Ecole La Motte laïque, aux fiuits de l'Ecole La Motte religieuse ici, permettez-moi de vous le dire, M. le Représentant, vous ne tenez aucun compte de ce qui a été établi par les débats d'un procès qui a été porté tous les degrés de juridiction vous ne respectez pas, non plus, l'Autorité de la chose jugée La fondation Van Zuytpeene de La Motte était une fondation civile placée sous la direction et la surveillance de l'Autorité civile lorsque le personnel dirigeant et enseignant, de civil qu'il était, s'est transformé en communauté religieuse et s'est affranchi de la surveillance de l'Autorité civile, pour ne reconnaître que l'Autorité religieuse diocésaine, n'y a-t-il pas eu alors au contraire une confiscation et cette confiscation n'a-t-elle pas eu lieu au détriment de l'Autorité civile et, lorsque la loi sur les fondations d'enseignement et le pouvoir judiciaire ont restitué l'Au torité communale la fondation qui lui avait jadis apparte nu, que sont devenus les biens de cette fondation, lesquels revenaient la ville d'Ypres? celle-ci les a-t-elle reçus de la communauté religieuse qui devait les restituer? nulle ment et vous ne l'ignorez point!.... par qui, donc, a été pratiqué la confiscation? est-ce par l'Autorité commu nale IV. Mais je m'aperçois que je me laisse entraîner par l'amour de la vérité! J'arrive ce que vous avez dit des fondations charitables proprement dites Selon vous, l'Administration des Hospices a laicisé, sé cularisé l'Orphelinat des garçons elle a tenté, mais sans réussir, de laiciser l'Orphelinat Sle Elisabeth c'est moi qui ai sauvé cet établissement enfin les refuges de la Belle et de S' Jean et l'Hôpital civil, tout devait être laicisé, sécularisélibéralisé avec le reste du berceau la tombe, la religion est de trop ainsi l'a décrété la franc-maçonnerie Encore ici, Monsieur le Représentant, je dois faire un rappel l'Histoire Les deux Orphelinats de chaque sexe ont été organisés sur les bases où ils existent aujourd'hui, par lettres paten tes d'octroi accordées le 3 Août 1610, par les Archiducs Albert et Isabelle. Ces lettres patentes accordèrent aux tuteurs de la pauvreté commune l'autorisation d'ache ter des maisons et fonds pour l'érection et l'entretien de deux écoles l'une pour garçons, l'autre pour filles, pau vres Une commission nommée par la ville et composée de MM. Ferdinand de Lichtervelde chef tuteur des Orphe lins Jacques de Codt, Pierre Vermeersch et Gilles De Raedt, rédigea un projet de statuts et règlement que le Conseil de la commune approuva le 15 Mars 1617. C'étaient des institutions, absolument civiles! Le règlement, en ce qui concerne l'Ecole des Filles, porte, notamment l'art 2 qu'on prendra pour soigner et servir les enfants une maîtresse d'un certain âge, qui aura une servante sous ses ordres (1) qu'un instituteur ira t ous les jours certaines heures pour apprendre aux en fants lire et écrire. L'on voit qu'il ne s'agissait point là d'une direction inférieure par une communauté reli gieuse et, lorsqu'on examine la liste des directrices de l'orphelinat Ste Elisabeth depuis 1617 jusqu'en 1786, l'on n'y trouve point trace de ce que celles-ci aient été reli gieuses. A partir de 1800, ce furent, coup sûr, des da mes laïques et ce ne fut qu'en 1841, que la Commission administrative des Hospices civils, pour des motifs que je ne saurais préciser, nomma directrice Jf,e Vanheule, reli gieuse de l'Institut de la Sle Famille, fondé Ypres par M. l'abbé Louis Struye et ce n'est que depuis cette épo que, par conséquent depuis cinquante ans, que des religi euses, choisies parmi le personnel de la dite communauté, furent chargées de tous les services de l'orphelinat. En supposant qu'il se fût agi, il y a quelques années, de don ner l'Ecole Ste Elisabeth une direction laïque, ce qui n'a pas été en discussion l'administration des Hospices, y aurait-il eu là une énormité tellement condamnable, et qui dût soulever contre les administrateurs haine et vengean ce aurait-on faussé l'esprit de la fondation Mais la seule question qui ait été, plusieurs reprises, en 1883 et en 1886, portée l'ordre du jour des délibéra tions de la commission des Hospices, la demande du Conseil communal, a été de savoir s'il ne conviendrait pas de faire donner, aux orphelines de S'e Elisabeth, l'enseignement t Ecole communale gratuite des filles, fondation van Zuytpeene de La Motte. La question de la laïcisation de la direction de l'orphe linat et de la retraite du personnel religieux de l'Institut de la Sle Famille n'a jamais été l'ordre du jour, ni fait l'objet de nos délibérations Il est vrai que la Supérieure de l'Institut de la Ste Famille, consultée au sujet de la proposition du Conseil communal quant l'enseignement a donner l'Ecole communale Lamotte tout en main tenant la Direction actuelle dans ses fonctions, au point de vue du service intérieur de l'orphelinat, déclara qu'elle se démetlrait des fonctions qui lui sont confiées; mais en admettant que cette retraite se fût produite, il n'eu résul tait point que la Commission des Hospices eût fait un retour vers la direction laïque d'avant 1841. Quoiqu'il en soit, le premier des deux points ci-dessus, a seul fait l'objet de nos délibérations Il a été traité d'une manière approfondie en 1883, et repoussé par parité de votes, la commission administrative ne comptant, cette époque, que quatre membres. L'un de ses membres s'étant démis de ses fonctions, et ayant été remplacé par M. Rabau le 28 Mars 1885, le Conseil communal souleva, de nouveau, la même question de l'enseignement adonner l'Ecole communale des Filles. Soumise de nouveau la discussion de la commission en 1886, elle fut repoussée la majorité des suffrages. Monsieur Cardinael ne faisait pas encore alors partie de notre Collège et, lorsqu'en Janvier 1887, il consentit, sur mes propres démarches, accepter un mandat, pour compléter le nombre des membres de la commission, ce fut la condition que ces questions irri tantes relatives l'orphelinat S1" Elisabeth ne seraient plus soulevées Le personnel enseignant a reçu quelques mo difications une impulsion énergique a été donnée l'en seignement et notre commission d'Hospices est heureuse de pouvoir déclarer que l'instruction l'orphelinat Ste Elisabeth, est donnée d'une manière très satisfaisante. (Je crois pouvoir affirmer, Monsieur le Représentant, que la majorité du Conseil communal partageait l'opinion de la commission des Hospices quant la question de laïcisa tion). La lutte toute récente pour l'élection communale ne pouvait donc comporter, contre l'administration des Hos pices telle qu'elle est constituée aujourd'hui, Vanathème que, dans votre discours du 12 Octobre, vous avez lancé contre cette administration Monsieur Cardinael, en par ticulier, comme candidat l'élection communale du 19 Octobre, avait le droit de se plaindre de cet anathème, et de considérer vos attaques comme un moyen déloyal de combattre sa candidature (Pour être continué INSTITUTION ROYALE DE MESSINES. M. le (1) Alvooren is geradlgh gevonden te nemen voor schoolvrauwe eene vrauwe van tamelicken ouderdom die onder liaer sal hebben eeu onder Joncwyf.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1890 | | pagina 2