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Réponse au «Vieil Yprois.>
Mais là ne s'arrête pas le changement que j'ai
l'honneur de vous proposer.
L'administration des Pompes funèbres, orga
nisée telle qu'elle est, ne répond pas entièrement
aux besoins qu'elle pourrait desservir. Si le ri
che, le bourgeois et tous ceux qui savent payer,
y trouvent de quoi satisfaire leurs légitimes dé
sirs, il est toute une classe de citoyens, tout aussi
digne de notre sollicitude, pour laquelle le ser
vice des Pompes funèbres est une lettre morte.
Que de ménages où la mort, apportant son noir
cortège de deuil, de misères et de souffrances, se-
trouvent encore, par surcroit de douleur, aux
prises avec les difficultés du dernier devoir
remplir Pas de porteurs ou des porteui- pén"
blement rassemblés et ces porteurs, chemi
nant, travers tous les temps, peinant, comme
on ne l'a vu que trop souvent, vers la demeure
dernière Non, ce n est point là un spectacle qui
atténue l'inégalité qui existe entre les hommes.
La société a mieux faire pour ces déshérités de
la fortune et ce n'est pas au moment où la mort
vient glacer les membres d'un travailleur, sou-
eut honnête et laborieux, qu'il faut abandonner
celui-ci et sa famille l'indifférence et l'oubli.
La société a envers le pauvre des devoirs rem-
§lir et Je plus saint des devoirs, c'est le respect
aux morts.
En mettant le corbillard et quelques porteurs
aq service 4e la famille qui ne fiait "sthpayes: ce
?;enre de transpetftT"^administration communale
erait œuvre sainte, toute démocratique, tout
humanitaire.
Et la dépense qui en résulterait ne serait pas
au-dessus des forces de la ville.
Voici un tableau comparatif de la comptabi
lité des Pompes funèbres dans UÉtat actuel et de
ce qu'elle serait si cette proposition était.admise.
Et d'abord, prenons la moyenne dés trois der
nières années écoulées, 1887, 1888 et 1889, tans
tenir compte des enfants décédés au-dessous de
l'âge de 7 ans. Il y a en moyenne. 28Ô décès.
Pour ces 280 décès, l'administration des Pom
pes funèbres intervient 100 fois, en chiffres
ronds.
11 y a dqpc #80* enterremenirqsqi se font sans
irq,prvffntnon^Ces enterrements sont faits par_
l'Administration des Hospices, pour la plus
grande partie, par le Bureau de Bienfaisance,
pour une faible partie, lesquelles administra
tions paient 2 francs 4 porteurs étrangers aux
Pompes funèbresCc"
Dorénavant les Pompes funèbres se charge
raient de ce soin, en lieu et place de ces porteurs
actuellement fournis au basais] et dont la tenue
est,peu en rapport avec la majesté de la cérémo-
■jjjmn qni exige plus de décorum. Les administra
tions charitables paieraient'à la ville, au lieu
de traiter avec ces ;pp$éurs, venant on ne sait
d'où, et les Pompes "funèbres livreraient le cor
billard par surcroît--
Là où les administrations cWitables$TnfcSi£
viennent pas, en cas de je&scès chez uïnînalhèu-"
reux dépourvu de toute ressource, le^^Pompe^
funèbres subiraient tous les frais de" transport
voiture, porteurs, etc. "N
Faisons maintenant le décompte dè
ganisation nouvelle
Rappelons d'abord que sous le régime aoiheÉ;
le directeur touche un traitement fixe dé fr.
plus, chaque service, il per-
tarif, approuvé
"376
îais,
çoit sa part, déterml
par arrêté royal du 7 Octobre li
6 francs pour une première classe
5 id. deuxième id.
4 id. troisième id.
3 id. quatrième id»
2 id. cinquième id.
Sous le nouveau régime, le directeur aurait
un traitement de fr. 1000-00 et ne copartagerait
plus avec ses préposés.
De même du fossoyeur qui touche maintenant
5fr. 4 fr. 3 lr.* 2 fr. 1-50 fr., sèlon
les classes il aurait un traitement file de it*
Les frais de porteurs, de voiture, resteraient
ce qu'ils sont actuellement, mais, amliqji que-
les comptes seraient régies et payés au- bqiihdn
mois par le directeur, ils lé s««flhuLdàin; là
au bureau du recevpifr eSSmuir^d'àprès'-un
relevé des services dj^ssé'i^îf.le'alxeJMjar.
Le receveur communal réglerait lui-même les
comptes avec la mortuaire.
Pour les enterrements gratuits, un corbillard,
un cheval, suffirait. Pour cette catégorie, la
dépense peut être évaluée 900 fr. l'an.
D'après un calcul fourni par les trois derniè
res années, ,1a recette moyenne s'est éley.ée
fr. 1,335-00.
Et la dépense fr. 3,252-50.
Excédent fr. 1,082-50.
M-.':.dans cette dépense de fr. 3,252-50, sont
le traitement et m salaire du directeur,
■Six 0 ffi-00 et les sal«; res du fossoyeur fr.
246-00j ensemble fr. 1,172-00.
Comme ces salaires disparaîtraient dans la
suite, en les retranchant de la dépense faite pour
enterrements payés, il resterait fr. 2,080-50, qu:
représente, en tout état de cause, i* première
dépense. Ci doue
1° Dépensesfr. 2,080-50
2° Transport de 180 indigents, par
le service nouvellement organisé,
3 fr. le service (corbillard),
3° 4 porteurs id. 3 fr. x" 180, -
4° Nettoyage de voiture, 0,73 x 180,
5° Cocher, 0,75 x 180, i
6° Directeur,
7° Fossoyeur,
8° Administration,
9° Imprévus,
540-00
540-00
nôo-oo
Dépense totale fr. 5,810-50
Pour faire face cette dépense, il" suffirait
d'augmenter quelque peu le tarif des différentes,
classes.
L'église a augmenté le sien, le nôtre -est
le même depuis 1876 et, quand on voit combien
le luxe se paie facilement en ces circonstances,
il n'y a rien que de juste que de demander au
riche et celui qui sait payer une petite part au
profit du pauvre. L'administration des Pompes
funèbres, d'ailleurs, de son côté, ferait un sacri
fice, comme on lë verra par les chiffres qui sui
vent.
Ainarpoirr diminuerdans une mesure équita
ble, le déficit qu'amènerait l'organisation du nou
veau Bervice, il faudrait porter la
Ie classe de 100 fr. 160-00
2e - 80-00 120-00 -
3e 52-00 65-00 -
4e 37-50 -45-00*"
5° - 22-00 28-0$
y s*
"V
En calculant d'après ce nouvé^u tarif, la soq^
- me de fr. 4,335-00, /qffi représente la recette
movenn* des trois dernières années, 'deviendrait-;.
fr. G,12o-(p
Mais si, ce qui ne serait que juste,
on faisait rentrer aux Pompes funè-
bres le montant que paient mainte
nant les Hospices et le Bureau de
""Bienfaisanc (2 fr. par .enterrement)
pour leurs indigents, pour 180 eh-
terrements, cela ferait^à ajouter)
360-00
1 T llecèVteVUMjîl 1!'. lÛSS-âP.
'îi"S^ guère «arable que yexQédpptjdes-
cende jamais jjjl-eSbous de ce chiffrât, lé>dëgen-
ses, part les'traitiûrionts fixq^Variantiett^aisôn
directe des çecefifcè»-. La dépèhsâ riî$uitànt j cliç
transport deshuorfa^ôurrait pcpbabfement su
bir une
neur im
m imhprtefI J[I o -
uriè amélioration digne de ^^dffiiïiislra-
tion locale qui aurait ainsi mérité. iïhe; jfoîs-de.
plus, la reconnaîsâancg d&"£a classe ouvrière»-'
Des marquestqpâmméxi^sîf/gtiment ont ac
cueillUa fin déîâflecturô.^". "rapport qui sera
ha*- *v
taux mem-
L'qssemblée s'est séparée en décidant de se
réunir 1«#lendemain Samedi en sections pour
l'examen du budget et eu fixant sa prochaine
séance publique au Samedi 30 Décembre pour
voter le dit budget.
La séance a été levée 7 heures.
Nous reproduisons, pour commencer, et en
son intégralité,.cette instruction du mois d'Avril
1858 que le Vieil Tprois n'a, et pour cause
sans doute, reproduite qu'en partie.
Voici le document
jjps fjjtr--1"---'---1- 1
'V -*• l
>h,*
-r. /■-:
V
1080-00.
135-00
l.OÔÎLQO
1,080-00*
200-00
4fC -
M
Recette totale fr. 6,485-00
Remarquons que pour les 2 fr. -qwe paient ac
tuellement lès administrations, charitables, le
Bervice, mieux organisé, coûterait la ville 3 fr.
pour porteurs, plua#Ie corbillard, cocher, net
toyage d«.voitcrre,-"érc.7 fr. 50c. 2 fr. 5-50
D'où la balance ;V
Ypres, le 7 Avril 1858.
Jf.ssiei ■- les administrateurs des Hospiceset du
Bureau de bienfaisance de la ville WYpresi
Messieurs,
Depuis qu'une école primaire libhè a été érigée en
notre ville, sous les auspices du clergé, uae question
grave a été soulevée et discutée por la.pres^.-.j."
Les pauvr s inscrits su-Hîéfc listes des ^dminj,
tions charitables, peuvenrals ^être rayés h
ment ou définitivement dé^tfès listes, s'ils c?
d'envoyer leurs enfants" l'école gratuite communal?!
établie en exécution de la loi du 23 Septembre 1842?"^
VGtis avez en fait résolu affirmativement-cette ques
tion importante.
Afin de vous déterminer suivre résolument 1k
marche que vous avez adoptée, nous croyons devoir,
-Vod» faire connaître" qqe, sur ce point, notre ôjwiïîon
est entièrement conforme la vôtre, et qu'en agissant
corhme vous le faites, vous usez, d'après nous, Yun
droit incontestable ehremplissez, un devoir impérieux.
Ce droit nous semble résulter toute évidence de
l'art. 5 dé la loi du 23 Septembre 1842, qui oblige la
commune donner l'instruction aux enfants pauvres,
soit dans, une école communale, soit dans eelle qui en
i^ent lieu, ou dans toute école spécialement désignée
par fille, c'est-à-dire dans un établisseinant soumis
l'inspection légale et la surveillance de l'autorité
communale.
Vous voudrez bien remarquer que cet article ne fait
aucune mention des écoles libres et qui existent en
vertu de liberté d'enseignement.
Du reste, si le texte de l'art. 5 pouvait paraître peu
formel si, par exemple, on objectait que cette dispo
sition ne s'applique qu'aux parents pauvres, qui récla
ment l'instruction gratuite en faveur de leurs enfants,
l'examen de la discussion qui eut lieu la Chambre,
etqui est le meilleur commentaire de la Joi, ne laisse,
- j'après nous, aucun -douté cet égard.
Potrr-a'^a.-convaincre, il^uffit de lire-les débats qui.
précédèrent, la Chambre représentants, le voté
do l'art. jS-j'seitnce du 12 Août, h° 225 du Moniteur,
.L'^sembla de-Ces discussions a une portée claire et
^fncomls^dJble, des faits et dis votes législatifs qui en
^furent la ^uite, précisent'nettement l'intention- du lé
gislateur.
Ainsi un amendement portant
<r L'instruction est .donnée* au cfibfx deb parents,
dans les écoles coimnunalescu dans les ècotês libres
fut rejetée, après une' discussion approfondie, par 71
voix contre 11, étalés membres le^plus importants de
la droite votèrent le rejet.
Un autre amendement, plus explicite encore, fut
présenté par M. Pirypn.
Cet amendement poptait
Les parents, pauvres qui Négligeraient de faire
inscrire leurs enfants .sur la lista, ou qui ne veille-
ce qu'ilsbfcéauB^aàsent Téçole qui leur
sera désignée parmi celles i n s tit(îée^,d'après Te^arti-
cles précédents, pour^lnt être rayef- des listes de
s distribution dé seèours d^s Burqstix .3© bienfaisance
et autres établissements publics^de charité.
Examinant cet amendement, l'organe du Gouverne
ment,.M. Nothomb, ministre d® l'intérieur, s'exprima
comjne suit -
st Il y a une autre partie dans .l'amendement de
M.-Birsan, c'est le paragraphe 2, qui. porte que le
.••%t%rR9eif eotumuhal poui-r^. mettre "peur condition
la participation aux secours des 'Bufeaux de bienfai-
sance<et autres établissements" publics, dé charité,
l'envatcles ejifants l'école. - Je 'pense, Messieurs,
Sue acuité existe, eÇqu'il^ïdès lors inutile de
p4a.stip®Br dans la loi.
- En présena^fâ! cette décîarafion rbrmeîlet M. Pir-
sfo'n-r.etirfi stfjiroposition en ces termes h --
Je.sut? tout n faù .'laiix>le^ mêmes princîjfes que^
M, lé mlnisjçe^$! x i
v -• 4.'
..Jz*
a dit