Promesses.
Charité.
dont leur parti a été frappé. Ce n'était en même
temps qu'établir la situation future aux élec
tions prochaines, montrer combien la conduite de
nos maîtres appelait une juste et sévère condam
nation. Le Journal d'Ypres a feint de ne pas le
comprendre et, selon sa louable habitude, dépla
çant la question, a tablé là-dessus pour faire
croire que sans nos étrangers, qu'il dit au nom
bre de 150, (toujours l'arithmétique de l'organe
clérical), le libéralisme Ypres ne saurait se
soutenir.
Notre réponse sera courte
Le parti catholique compte l'étranger autant
d'électeurs que nous. Il se garde bien de le dire.
Le Journal d'Ypres peut-il ou veut-il faire en
sorte que ses électeurs étrangers restent chez
eux le lr Février,;nous tâcherons d'en faire au
tant de notre côté.
Autre proposition Le Journal Ypres peut-il
ou veut-il engager ses amis ne pas se mêler de
l'élection ses amis veulent-ils s'engager ne
pas corrompre leB petits électeurs, ne pas les
contraindre, ni les menacer de ruine en cas de
désobéissance leurs ordres en un mot les clé
ricaux veulent-ils s'abstenir de toute pression et
laisser chacun libre de son vote, nous, de notre
côté, les bras croisés et les pieds sur le chenet,
nous abstenant de toute démarche, nors assiste
rons la lutte pacifique du lr Février, en spec
tateurs tranquilles et confiants
Cela lui va-t-il
Sous ce titre, le Journal d'Ypres demande si'
un libéral se gêne pour faire des promesses
Et il "n'y croit pas.
Selon la digne feuille de sacristie, le libéral
dit u Votez pour moi, et vous obtiendrez une
place. w
En a-t-il du toupet, notre confrère
Qui est-ce qui promet et qui est-ce qui promet
sans rien donner
Cela se demande-t-il
Prenons le premier venu, M. Fweins, M. Co-
laert ou n'importe qui de la Société Carotte et
Cie, et plaçons, coude coude et sur une même
ligne, tous ceux qui ils ont promis et qui atten
dent sous l'orme, pourront-ils tenir de la porte
de Dixmude la porte de Lille Ce serait ce
pendant un joli cordon hé bien, ce ne serait pas
encore ça -, il faudrait prolonger la ligne.
Sont-ils curieux, ces vingt du Journal l
Aux bruits dont nous nous sommes faits l'écho,
dans notre dernier numéro, et dont une partie
seulement s'est réalisée, au milieu de l'aflolement
dont est pris le ministère Pourbaix, est venu s'en
ajouter un autre. Dimanche qf#jupdi, il n'était
question que du départ de nôtre bataillon, pro
visoirement ou non. En effet, au lieu d'attendre
un se^nd bataillon, comme il en .avait été ques
tion, un train sous, vapeur était commandé par
ordre supérieur yét; était, prêt transporter,
toute vitesse, Jjrbatàilion en garnison en jûotre
ville. Jusqu'ici*rï«i n%a bopgé et on se demande
ce que c'est cJug-5out cfe fëmue-ménage dans
toutes lés casernes Tlu pays Beaucoup de bruit
pour rie»,?
Si"ce't(kï'4jB dit est vrai,les hommes de la classe
de 87 et gS^upgelés le 17-, .rentreront dans leurs
foyers- l'un (j^bes jours. Allons, tant mieux,
En l'absence de toute espèce de mobile
n ou d'intérêt, on ne peut présumer la méchan-
ceté ou la mauvaise foi de la part d'un journal
sérieux et accrédité. Bruxelles, 23 Novem-
bre 1885
et j'ai ajouté immédiatement après c'est la
une question d'appréciation (de la part du Tri
bunal, bien entendu).
Du reste, le véritable sens que j'ai attaché au
mot sérieux, qui a été prononcé une dizaine de
fois, c'est que le Tribunal ne devait pas s'exagé
rer l'importance de l'article qui visait M.Fraeys,
et où le rédacteur (que vous vous êtes vanté
tort de connaître) avait jugé bon de raconter
plaisamment et incidemment un bruit qui circu
lait en ville.
Vous racontez ensuite qu'en lisant mon rap-
Èort annuel en qualité de secrétaire du
>enier des Ecoles, je me suis écrié Guerre a
l'ignorance 7> et que cette exclamation aurait été
suivie d'une apostrophe injurieuse de la pari d'un de
mes auditeurs. Eh bien encore une fois, cela
n'est pas vrai, Monsieur. Personne ne m'a apos
trophé et personne n'a fait la moindre observa
tion désobligeante. Le public a applaudi au
contraire.
Je vous requiers, Monsieur, d'insérer la pré
sente lettre dans votre prochain numéro, la
même place où a paru votre articulet Le
Progrès en justice.
Recevez, etc
M. l'avocat baheyne nous prie de reproduire
la lettre suivante, cnfil a çiivoyee au Journal,
d'YpresV
Ypres, le 19 JanvjeiAlâl^
Pour êtrejitëgà&i^ablV a'u journal
vous m'eiitfê&slSHSfcsez bénfôvoleméôi
paroles 'prononcées éh plaidant l'af
faire Fraeya b®. Lambin. D'après vous, j'aurais
fait entendreqne je ne considérais pas Je Pro
grès d comme un journal sérievuuXtela.est faux,
et vous .dénaturez entièrement-lovqeoëTle mes
paroles. V
.-^Entr'autreVokôtjoi& extraites dè là Pasicrisie
yn ie la Tait celle-çi
Dimanche dermèrv notre courageuse Société
dramatique flamande a donné sa troisième repré
sentation de la saison 1890-1891. Comme d'habi
tude la salle de théâtre était comble la foule
se pressait aux'portes une heure avant leur ou
verture.
Le programme comportait Roosje van den
Vcldwackterun drame en trois actes, et Een hu-
welijh in de Bloemstraat, comédie en un acte.
Le drame était émouvant,, et certaines scènes.,
ont été admirablement rendues par Messieurs
Mailliard,Delmotte, Charles et Emile Deweerdt,
et Aernout. Les rôles secondaires ont été joués
par MM. Wouts, Magerman et Dosveld, qui s'en
sont fort bien tirés.
La comédie était une peinture des mœurs
bruxelloises. Nous y avons spécialement remar
qué MM. Creus, Emilq Deweerdt, Aernout,De-
clercq et Rits. Ce dernier cependant, douç/toute-»
fois d'excellentes dispositions devrak...p)us
s'assimiler le personnage qu'il représente-.* rre-
nant exemple en cela sur ses anciens, spiu jeu y
gagnerait.
Madame Parys est impayable dans tous les
rôles qu'elle a interprêtés. C'est une coiqédieîStië
consommée. Son jeu, ses gestes, son la'ùgwge^sont
naturels. Elle a pleinement justifié les ajàplàu-"*
dissements que le public ne lui a pas ménagés.
Comme d'habitude la phalange musicale diri
gée par M. BalmaeekeEs a beaucoup cofrtrifm^'
au succès de la-soirée et àjj^gaîté du publier,.
Nos vives-félicitations au président et triix
membres exécutants de cetfce^ella société^ dont
la prospérité s'accroit d'«nnéè en aftpéar
V«iC83l°' W
£Je,t^Talîid cofiPtiii société Royale des
ex-sous-officiers de l'armée, société de secdUI)s
mutuels, offre •4 ï^-g'ê£Qiff'es protecteurs le
manch«
manche, 25.^obJaiït;^'-%^/2 heures, en la sal'18^
diispecta.de, pî*^eft#EeTspirée des plus variées
plus attçajja^s^
- Xe concours«dft-Mâcîfmoiselle Rahier du théâ-
.tre doTournai- artiste du-«plu s grand mérite;
deMessieurs Van Elsî.ande, Qaimant et Mar
chand", -.ai avantage usinent connus en notre
ville de la phalang^çtistiqye du corps des
Pompiers qu'on'laissé jamais d'applaudir
de Monsieur-^veéhldqiù, le talent original est
au-dflgsùs dé théfr tju"de l'école du 3e régi-
Kentae ligne, voiîVJey éléments qui assurent"
soirée le plus brilfimf- èùccès.
Prix des placer-; .2 et 1 fr.
Nous publièrons le" programme dans notre nu
méro de Samedi.
En voyant tant de misères accumulées et cou
ler tant de larmes, en lisant chaque iour la nar
ration des sombres drames que. l'adversité en
traîne, nous nous sommes remémoré une poésie
que le grand poète, Victor Hugo, consacrait aux
vpauvres dans ses feuilles d'automne. Nous
sommes persuadé que plus d'un cœur vibrera
la lecture de ces beaux vers, écrits il y a soixante
ans et qui sont toujours vrais, toujours jeunes,
toujours beaux
Tous les pauvres ont des titres la commisé
ration, mais qu'il nous soit permis dë recomman
der aujourd'hui plus spécialement les pauvres
honteux qui endurent en ce moment des souf
frances sans nom. Les libéraux ont organisé pour
eux une fête, qui aura lieu sous peu que tout
le monde donne son obole et accueille comme ils
le méritent, les commissaires dévoués qui se ren
dent a domicile pour recevoir les adhésions.
POUR LES PAUVRES.
Que ce ne soit pas lui qui des mains vous arrache
Tou? ces JjieflS superflus où son regard s'attache
tV que ce soit la charité
"é,as affaM vi"iî*rd%r-votre s?uil de Pierr&
r, votre heure dernière,
vous ayez la prière
nt puissant au Ciel
a'
HH
ht.
Alfred LAHEYNE,
avocat.
2S&~
A Monsieur le Rédacteur fiu Journal.b'
Monsieur, v j
Vlaamsche Ster.
Grand Concert et Fête d'armeé
*r
ooG^Doo
Qui donne aux pauvres prête Dieu.
V. H.
Dans vos fêtes d'hiver, riches, heureux du monde,
Quand le bal tournoyant de ses feux vous inonde,
Qiiand partout l'entour de vos pas vous voyez
Briller et rayonner cristaux, miroirs,Palustres, i
Candélabres ardents,, cercle étoilé des lustres,
Et la danse, et lajoie au front des conviés
Tandis qu'un timbre d'or sonnant dans vos demeures
Vous change en joyeux chant la voix grave des heures,
Oh songez-vous parfois que, de faim dévoré, - - -
Peut-être un indigent dans les carrefours sombres
S'arrête, et voit danser vos lumineusefromDres
Aux vitres du saloàdoré,Sp*>
Songez-vous qu'il est là souS lekivfejft la neigé,
Ce père sans travail que la famine assiégé
El qu'il se dit tout bas Pour un seul qyeffe hAns
A son large festin que d'amis se récrient'!-
Ce riche est bien heureux, ses enfantsMui sourient f.
Rien que dans leurs joue» que de pam #our les miens^J
Et puis votre fête il compÈ|iVen-son-.#hie
Son foyer o'ù jamais ne râyo.rçhd|^qe flamme,
'Ses enfants affamés et leur îûère en lambeau,
Et, sur un peu de pailte,.é(^nlue et fu,uette,
L'aïeule, que i'hiver, hélas 1 -r^dSja faite
Assez froi'de pour fe tombeau
Car Dieu mit ces degrés aux fortunes humaines.
Les uns vontrtout courbés sous le tàraeau des peines.,
Au banquet du bonheur bien peu sonit conviés
"Tous nV^sont point assis également a j'àisë:
Une lot-; qui d'en bas semble injuste etlnauvaise,
Dit aux uns*: .«.Jouissez aux autres': Enviez
Cette pensée est sombre, araère, inexorable,
Bit fermente en silence au cteur du misérable.
Çiches, heureux du jour, qu'endort la volupté,
L'ardeate*charité, que le pauvre-idolâtre
MAre de ceux pour qui la fortune est marâtre,
'tjRi relève et soutient ceux qu'on foule en passant
Qui, lorsqu'il leiaudra, se sacrifiant toute,
Comme le Oi^fraarlyr dont elle suit la route,
Dira Bu^ez mangez c'est ma chair et mon sang
^îne ce, soit elle, oh l oui, riches que ce soit elle
~Q&i, bjjoux, diamants, rubans, hochets, dentelle,
Perles, saphirs, joyaux toujours faux, toujours vains,
Pour nourrir l'indigent et pour sauver vos âmes,
DeS bras de vos enfants et du sein de vos femmes
Arrache.tout pleines mains
^.-Dorfhez, riches L'aumône est sœur de la prière.
Tout J^Bîidi par l'hiver, en va
Quand les petits enfants, les mains ae troid rougies
Ramassent sous vos pieds les miettes des orgies,
La face du Seigneur se démiime Ha vnne
Seigneur se détourne de vous.
Donnez afin que.JJieu, qui dote les familles,
Donne a vos tUs^'d force et la grâce vos filles
^Ann que voti^Vjgne ajt toujours un doux fruit
'^AV.'W^yffn blé plus mûr fasse plier vos granges
Afin d'être meilleurs afin de voir les anges
Passer dans vos rêves la nuit
Donnez il vient un jour où la terre nous laisse
Vos aumônes là-haut vous font une richesse.
Donnez^ afin qu'on dise Il a pitié de nous
Aliaqué l'indigent que glacent les tempêtes,
Que le pauvre qui souffre côté de vos fêtes
Au seuil de vos palais fixe un œil moins jaloux
Donnez pour être aiqjés dj|>ieu qui se fit homme,
Pour que le mécbaUMuême qfts'inclinant vous nomme,
Pour que votre fojjflfegU-calme et fraternel.