Sir V Conseil communal d'Ypres. Chronique locale. Attention. 28C w nouveau candidat, M. l'avocat Berghman, qui fait l'objet de commentaires assez drolatiques. On ne le connaissait jusqu'ici que comme un modeste et tranquille défenseur de quelques veuves et orphelins demandant l'horloge l'heure laquelle il devait se lever et se coucher, sans jamais lui désobéir bourrant conscien cieusement ses bouffardes dont la fumée s'élève indifféremment en spirales ou en ronds sans qu'il s'en inquiète beaucoup, l'essentiel pour lui étant que quand on fume, Nicot dispense de verser des flots d'éloquence, ce qui permet de garder pour soi tous les trésors de la pensée et de couler dans le canon du fusil l'amer nectar de l'hôtel du Nord. Douce jouissance qu'il n'est pas donné tout le monde d'en embellir son existence et que cependant il avait, pleine et en tière, sans qu'on cherchât l'entraver ou qu'on la lui enviât, comme il ^'arrive que trop sou vent en cette terre d'envie efme jalousie. Mais voilà, le bonheur et le far nieftte finissent par peser même sur les âmes ijuj,y semblent le plus intimement soudées an bouillonnement se cret se fait sentir, le repos est troublé, le tond se soulève et, crac, on est en plein dans la mêlée. Cela est-il encore \&far mente, cela est-il en core le bonheur Non, mais il y a des gens d'é lite pour qui ce remous n'est que momentané et qui ne sortent de leur lit de roses que pour y rentrer aussitôt. Ce sera le cas de M. Berghman. Un frotteihent électoral, une petite, secousse, quelque chosé comme une bonne pile, telle qu'on en donne ceux qui n'en ont jamais tâté, et cela ira djautant mieux que les compartiments seront tdi^ flambant neufs, et c'en sera fait du carrflidat, etoM. Berghm an reprendra ses bonnes petites- et on n'en parlera plus, le 2 Février. M-^daertcônsewer t#ai ^s^cndajfeÀ oc qû'i mit un ncrtiveau sera ment, en bonne et due tmients dressés sefon la ej commençant que la campagne éle^rorale ptovaqhcmq double étonnement; nous veiions second c'est devoir i. ^-^^njlietnent son mandat.. misaibnnât^et* se àou- ,,-Qètte fois régulière-)", «iffiaé, dàn| dé§ .cbmjpap- lqi et tés ordres dgr M. Bie, représentant autorisé de la.kifr "h En eflbt, pour MM." legpjdhobqttje^, maintenir un uÉtodat acquis da^jeBto conditions &ssi cfé- tèstables, aussi frauâupmuses qu'ils le disent, cela s'escplique-t-il Soyons, MM- catholiques l'élection du 19 Oqtobre, vous fait casser parce qu'elle était, dites#vous,''pi^âchée de tous les défauts que la fraude*peut reunir autour d'elle. Bien, tiès bien. Îïîais l'élection de M. Colaert, faite avec cette même fraude qui a entouré celle des élus du 19 Octobre, vaut-elle mieux M. Colaert peut-il s'accommoder de la fraude? Tout cela est-il bon, beau, irréprochable, quand M. Colaert en profite, et mauvais, détestable, condamnable, quand cela sert aux autres Et M. Colaert reste, et M. Colaert, le princi pal réclamant, ne voit-pas que cette réclamation retombe sur lui seul, lui qui soutient, contre les élus du 19 Octobre, que ces isoloirs ne peuvent convenir une élection Qu'est-ce doue que toute cette comédie Et les électeurs seraient dupes de cette mau vaise farce h! Messieurs les catholiques, c'est avec cette que vous feftps danser les électeurs. sincefn®^|ij^Kr,àer maintenant, mais pour de A votre tour fP- bon cette fois. mesures pour participer l'élection communale du Dimanche lr Février. Que tout le monde soit son poste. Séance du 17 Janvier Iô9l. (suite). Mais de quelle valeur peuvent être ces der niers témoignages, émanant de personnes qui n'ont fait que traverser rapidement un bureau pour exprimer leur suffrage et le quitter immé diatement après Ces personnes ont-elles pu se rendre compte de la véracité des faits allégués par les réclamants. Evidemment non Les pré sidents, scrutateurs, secrétaire et témoins, ayant- assisté toutes les opérations, peuvent seuls té moigner en connaissance de cause sur ces faits. Or, encore une fois, vingt témoins affirment de lu façon la plus catégorique qu'ils n'ont rien constaté d'anormal, que le tout, au contraire, s'est passé de la façon la plus correcte et la plus ré gulière Disons encore, propos de ces dix ou douze témoins, que plusieurs d'entre eux, et non les moins marquants, ont déclaré n'avoir signé la requête que pour partie Ils ont tenu déclarer, et ils.ont fait acter cette déclaration, que leur signature ne s'appliquait qu'à certains faits qu'ils avaient constatés dans leurs bureaux res-- i pectifs et que, quant aux faits paj^ôxemple de pression des administration»-ptffniques, (rien, mais absolument rien de semblable n'était lêur connaissance. Puisque l'on a recueilli des témoignages de •personnes n'appartenant pas- atix bureaux élec toraux, on jurait dû, pour avoir des témoigna ges sincères, impartiaux, s'adresser des per sonnes don| l'impartialité ne peut être mise en -.doute A nos magistrats par exemple. Et, pro pos d^n^.'&iagistrats, je dois dire que dans la bû nous nous trouvions, c'est-à-dire e"n pïjïspîice"d,'tme décision'qui nous paraissait si - .'cç^tEaijgm là justice èt la vérité, nous nous ^^m^sV.adrjpsés eux et que toussauf in£,qui se trouvait dans une situation particu lière par suàe de la présence du nom de son beau-îrëre. Sur la liste catholique, ont déclaré .•-tfranchement, loyalement, sans réticences, que - ç- les", isoloirs avaient été disposés, le 19 Octobre 1890, comme ils l'avaient toujours été daus les élections antérieures. C'est même une déclaration très nette, très catégorique, dans ce sens, faite spontanément par M. Dusillion lui-même, qui nous a donné l'idééde prier MM. les magistrats d'attester par écrit ce que leur honorable collèguen,vait re connu verbalement. Nous avions espéré, par ce moyen, amener le gouvernement provoquer une.contre enquête qui eut démontré le peu de fondement des con sidérants de la décision dont j'ai eu l'honneur de vous donner lecture*, mais riep n'y a fait. 11 y avait comme parti pris d'annulation. Quelques-uns (je n'ai pas été du nombre) ont espéré que le Gouvernement,- défaut dé la Dér putatiou Permanente, interviendraitefficace-, ment que le Roi lui-même examinerait de près cette décision qui pèche sous tant de,rapports,ét- qu'il aurait cassé, son tour, l'arrêté.deïa.Bégu-, tation Permanente cassant nos élections. Cet espoir, on le sait maintenant, ne devait pas se réaliser. Ceux qui avaient eu confiance dans' A Une bagarre, d'un caractère odieux, s'est produite dans la soirée du 27, au Zaalhof. Une bande de calotius, en tournée bachique, a tombé huit ou neuf jeunes libéraux. Quarante contre huit, c'est toujours généreux et les calotius sont de cette force. Mais quel était le chef de la bande Et pourquoi s'est-il enfui Nous faisons instamment appel nos amis po litiques afin qu'ils prennent dès, présent leurs qu'il n'y a pas même eu de disposition royale. On n'a pas mis le Roi même <je statuer. On a tout simplement laissé périmer le délai endéans lequel une décision devait êtreJjrisé par le Gou- vernemenbet, ce délai expirévôji a donné avis la Députation PerpiàBçôte que la déci sion par elle prise" le 12. Décembre pouvait sortir ses pleins effets. Après s'être donne je teïpips jie la réflexion, la Députation Permanente Vf prié l'arrêté qui a été publié. #- - Je n'ai pas besoin de* vén§ <iirév;JVIM., que ce nouvel arrêté constitue une.-'aggravation notable de l'arrêté du 12 Décemb'r^ y- **- Non seulement ceux d'entre nos collègues, qui ont présidé les divers ImreaiÉc avec une impar tialité laquelle les -témoii^ catholiques ont spontanément j-end^ hommâgè, mais' encore tous les magistrats de notre ville, dont nous respec tons tous le caractère, sont frappés de saspicion par cette décision nouvelle. Ou confie, des ma gistrats étrangers, appartenant tous au parti clérical, une mission dont les magistrats d'Ypres et les conseillers communaux de notre ville ne sont plus reconnus digues Je n'insiste pas plus que de raison sur ce der nier point dont l'importance ne vous-aura pas échappé, et ne peut échapper personne. Vous avez entendu, MM., qu'aux termes de l'arrêté de la Députation du 12 Décembre der nier, le Conseil est invité fixer la-'date de la nouvelle élection. Mais, par §on secdnd arrêté, la Députation Permanente confie ce soin M. le Président du Bureau principal Il semble cepen dant résulter de la loi que- le droit de fixer la date de la nouvelle élection appartienne incontes tablement au Conseil .Communal. Voici, en effet, comment disposecet égard le n° ^es 1°'3 électoraje^Voordonnées. ^'arrêté royal ou, s'il M'y.-ajpftfc pourvoira dç- cision de la Députati^^èirfœmente est hnmê- diatement notifie par les soins du Goùver- n neur au Conseil Communal intéresse qui, en cas d'annulation, convoque les électeurs en- i déans les quinze jours, l'effet de procéder de nouvelles élections. On aurait dû ajouter ce texte, pour que la loi fût formelle et au cas où le Gouverne- ment aurait dédaigné de statuer endéans le délai légal assigné au pourvoi De cette façon on eut évité toute équivoqueettoute fausse inter prétation. Le droit du Conseil est donc incontestable et l'on ne conçoit pas comment il puisse être venu 1 esprit de la Députation do le transférer M. le Président du Bureau principal. Qooi qu'il en soit, MM., dès que j'ai reçu les pièces officielles (c'était Mercredi 17), je me suis empressé de vous convoquer, en observant le dé lai de deux jours francs prévu par l'article 68 de la loi communale du 30 Mars 1836 et, immédia tement après, j'ai télégraphié M. De Bie pour lui faire savoir que l'élection ne pourrait avoir lieu le 25 Janvier, ainsi qu'on l'avait -déjà an noncé, etque je lui proposais la date duPFévrier. Mon télégramme était peine expédié, que M, De Bie est arrivé. Je me suis immédiatement mi3 en rapport avec lui et n'ai p^s eu de peine lui démontrer qu'il eût été, non pas seulement diffi cile, mais_ absolument (impossible d'accomplir pour le 25 Janvier le travail matériel relative ment considérable, que nécessite la réunion de près de 1,800 électeurs M. De Bie s'est rendu mes raisons, et il a été convenu entre nous que) le Conseil serait appelé fixer la date dé l'élection nouvelle. M. le Pré sident du Bureau principal m'a confirmé sâ ma nière de voir par une lettre en date du 19. Dans l'entretien que j'ai euavecM.rDô Bie, celui-ci. m'a déclaré qu'il avait dé&idè''âe porter de quatre, six le nombre des bureaux électo raux. 11 en-avait contestaMement le droit et je n'ai eu Tien à.y redice\.-En outre, le siège des bu reaux a été-'modifié. r M. le Président a également jugé que. lès in stallations dès Bureaux-dé-vront être modifiées, en ce sens qu'il n y aurai"plus cfe compartiments jumelés et qn-entre les deux isoloirs (dorénavant un compartiment) de chaque coin et les iso loirs du niilimi, i^y aura un écran qui empêche ra toute pôssThili'té de communication entïe les électeurs' së trouvant-dans ces isoloirs. Je me rèsuj^^^ISLi qt j"âi I mjnneur de vous prier, au nouçç du Côllè'gé, d'accord avec M. le Président du Bureau principal, de prendre une résolution-,tendant la convocation du corps électoral lè Dimanche premier Février. La parole est accordée M. Colaert. L'honorable Conseiller commence par rendre hommage M. le Président qui a exposé la question de l'invalidation de l'élection du 19 Oc- tobrç'dans un langage modéré et digne. Il pro teste contra la qualification de.f scandaleux ap pliquée par M. Brunfaut l'arrêté de la Dépu tation Permanente. Il tient cet arrêté pour parfaitememtrjuste et bien rendu. Rencontrant l'argumentation de M. le Prési-- dent, M. Colaert dit que -l'on fait'erreur quand on affirmé (jaJ^.apas eu-pourvoi. - L'honorabîë^cmséillèr affirme qu'un -pourvoi a été formé que le ^Gouvernement, o'jést-^-di*éT s. 19s V i i ■- - Vil V - 0 r A V

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 2