■R le Ministère, a mis les pièces sous les yeux du Roi. Il n'y a pas eu d'arrêté royal, c'est vrai mais ce dernier acte n'était pas nécessaire du moment où le bien fondé de la décision de la Dé- Eutation Permanente était établi et démontré, e Gouvernement a fait alors ce qui se fait tou jours en pareille circonstance, ce qui est de ju risprudence sous tous les Ministères -, il a laissé périmer le délai endéans lequel il devait être statué sur l'arrêté de la Députation et cet arrêté a acquis ainsi ipso facto force de chose jugée. C'est donc une profonde erreur de dire qu'il n'y a pas eu de pourvoi, que le Roi n'a pas été mis même d'examiner le dossier et de prendre une décision tout comme il est erroné de prétendre qu'il fallait en tout Cas qu'un arrêté royal inter vînt pour statuer sqr le pourvoi. M. le Président demande l'orateur la permission défii'interrompre, et lui pose cette question.: -Mars-quesignifie alors le texte de l'art. 263 alinéa des lois électorales coordonnées reqqjej. dispose ainsi L'arrêté royal ou, s'il n'y s p% pourvoi, la décision de la Députation Pefmanente est immédiatement v notifié par les soins du Gouverneur au Conseil n Communal intéressé, qui,"en cas d'annulation, convoque-les électeurs dans les quinze jours l'efiet de procéder de nouvelles élections. Le texte est bien formel et n'admet pas d'in terprétation. Du moment où il y a pourvoi, un arrêté royal doit nécessairement intervenir La loi n^a donc pas été observée. M. Colaert répond que l'on a suivi la procé dure qui n'a cessé d'être en vigueur sous l'ad ministration précédente puis arrivant la question de l'élection elle-même, il s'attache démontrer le bien fondé de la décision de la Dé putation basée sur ces deux faits - la disposition défectueuse des isoloirs et le système de votation bulletin ouvert. Cela n'est pas. nier sa signature M. Colaert-s'attache justifier la décision de la Députation Permanente. Le premier des deux griefs retenuspar là Dé putation Permanente est qglui relatif la, dispo sition des isoloirs. Ce grief n'est pas fondé, dit M.de Président. Les isoloirs ont été placés comme à\rtrefoisj et j ils ont, été construits d'après ie -con- struit par le Gouvernement luFm*ême.,J^tiL'-' leursa j oute M. le Président ^..-L^^ui-j^Permauenle jea modifier, s'il ,y avait lieu, et l'Administration Communale ou aux Présidents des bureaux. Enfin ^c'est de s ces isoloirs que sont sorties toutes les élections précédentes, même celle de M. Colaert en 3 1887. Je n'admets pas tout d'abord, MM., que la loi ait chargé les Réputations Permanentes de mo difier les isoloirs. Ce soin appartient la com- mune. Comment voulez-vous d'ailleurs -que. la Députation Permanente puisse se charger 'pour toutes les communes de la province, du place ment des isoloirs; de leur renouvellement ou de leur modification - Cela n'est pas possible. En supposant que la province doive elle-même exécuter cette charge, elle ne peut le fâife^e pour'autau^iPëile soit ■jittfo^Bûée par l%com^vme. v* •fjs, rien de pareil nia été jait. commune- n'a pas signalé la Députation les critiques dont les installations des bureaux aient été 1 objet. Au surplus, je persiste dire que c'était la commune prendre les mesures nécessaires pour que les isoloirs fussent placés de façon que les électeurs ne puissent se surveiller entre eux ou être surveillés par le Bureau. L'Administration Communale n'a donc rien fait pour obvier aux inconvénientsque ijous avions signalés et elle n'a pas mi^ la,Réputation v Permanente même d'intervenir àsujâqo§çr que ce collège eût eu le droit de le tëqrèï'yr/f- *- Cela justifie donc l'arrêté d'annulation. L'orateur conclut sur la question de la dispo- sition des isoloirs en disant que dans le second bureau installé dans la Salle du Rez-de-Chaussée de l'Hôtel-de-Ville (Salle des Pompiers) tout se passait comme en famille. raier s'été aptérieureineqt et, np^n-t —-d&ic.awsskbjreiî'que le premier-: commencer. Disons leur qu'ils seront libres d'ex primer leur vote qu'ils seront cette fois sous traits tous les regards en un mot qu'il n'y aura pas de contrôle. Au lieu de quatre bureaux, il y en aura six. Il n'y aura donc pas d'encom brement et chacun pourra s'installer son aise et voter sans hâte. Et puis nous verrons Si nous sommes battus, nous nous soumet trons M. le Président a dit, continue l'honorable Conseiller,^ que l'enquête n'a pas été entourée des garanties ordinaires de sincérité et de pu blicité. Quant la première enquête, je dois recon naître que M- Bossaert l'a dirigée avec une loy auté et unê impartialité parfaites. Je' me suis abstenu d'y déposer; ayant des doutes sur la compétence du Collège pour'procéder sembla ble information. Je croyais -et je crois encore que M. lç Gouverneur n'a pas, lui seul, le droit d'ordonner une enquête. Et quant la seconde, celle laquelle ont procédé MM. Vanhee et Vercruysse, il faut ad mettre également que MM. les députés perma nents ont rempli consciencieusement leur man dat. M. le Président nous a dit tantôt que MM. Vanhçe et Vercruysse avaient déclaré qu'ils n'indagueraient que sur les griefs retenus par la Députation. On ne peut soupçonner .c€s Mes sieurs d'avoir agi autrement, ^p'aofeanfc. onde peut prétendre que la défis: >n' rendue Députation permanente est.bâsêh 'd faits que ceux qui y sont réellement invôq et qui sont d'ailleurs suffisânfiràpour just l'annulation du gprutin du 19 (jïÉîjbre. Il me'reàta traiter Hh.dgrnidt. pointé-, M. le Président nOus'bdiit. que lenecondl& 'dé la Députation coihstîtde une aggravation iSq, premier, en ce que leSecond.désigne des magt^ w trats étrangers pour venir présider aux opéra tions'électorales. - r On a tort.- Et en effet, pour ce qui concerné tout d'abord les magistrats de l'ordre adminis tratif, la chose se comprend aisément. Mais, diR on, défaut de ces magistrats "d'ordre adminis tratif, de ces conseillers coipife-unàux, pourquoi ne pas désigner des magisti^jjfcs de .l'ordre judi ciaire, les membres du tri&unal d'Ypres, par exemple, et les juges de paix Cela ne se pouvait guères;' Les uns sont con seillers communaux, un autre était candidat, un autre beau-frère d'un des candidats. Si l'on avait nommé celui-ci ou ceux qui restaient, c'était faire un affront aux autres. D'ailleurs, encore une fois, la pratique suivie jusqu'ici exige que l'on ait recours des magistrats étrangers afin que les électeurs puissent se croire absolument libres de voter dans le sens qu'ils le désirent. Je ne suspecte personne et la Députation perma nente n'a sans doute voulu soupçonner personne non plus mais elle a cru que quand la lutte est acharnée, parfois même violente, il vaut mieux, surtout après une annulation d'élection, que toutes les opérations électorales soient con fiées des personnes étrangères nos luttes locales. Le second arrêté. >Le a Députation so-éfustifie dë là pour soutenir que la" Députation perma nente a eu tort d'annuler l'élection. Vous voudrez bien vou£rappeler, MM., qu'à part l'élection dp^I.-Surmont en 187$, il n'y a pas eu lutte Ypbes ni pouçjeâ élevons légis latives ni pour lès êleplions. provincial. Je ne parle pas de f élection législative de 1884 et je ne pense blesser qui que ce soit en disant qu'à "-bette époque la lutte -i^&. été-sérieuse. En l'absence de toutàiattejjiou^q'avions pas inté rêt réclamer coati»-l'a'défectuosité des isoloirs et nous n'avoiiscpfts. fVgîV, "disais tantôt, une légère tre demande, apportée aux électeurs d'émet- erté gt c'est,, j'en suis :e oirconstance que j'ai Mais, çqmm modificatioB.a aux isoloirs qui tre leur vote en b convaincu, grâce triomphé au Ballottage.. Disons donc aux. élèateurs cjhé est re Je me résume, MM. La Députation perma nente a cassbd'élection et elle a bien fait. Le gouvernement a maintenu l'arrêté de la Dé putation. C'est que cette décision avait été bien rendue. Je disais tantôt que la Députation permanente n'a sans doute voulu soupçonner personne. Eh bien, je ne puis admettre non plus que l'on soupçonne les magistrats qui composent ce col lège de s'être laissés guider en l'occurrence par l'esprit de parti et le Gouvernement, c'est-à-dire le Roi et ses ministres, d'avoir été leurs compli ces. Il ne reste plus qu'à fixer le jour de l'élection, dit en terminant ^Iv Colaert. Je me joins l'ho norable Président pour demander que le Conseil fixe l'élection ad Dimanche lr Février prochain. Nous serons encore -cq Jour-là dans les délais légaux. M. Verschaeve Vous avez renié votre signa ture M. Colaert expliquez-vous. M. Verschaeve Après avoir signé le procès- verbal de l'élection sans faire la moindre ob servation, sans faire insérer la moindre réclama tion, vous avez, immédiatement après, signé une réclamation demandant l'annulation de cette même élection que vous aviez certifiée d'abord être sincère et correcte. M. Colaert Oui, j'avais signé le procès-verbal de l'élection, malgré qu'il y eût eu dans le bu reau principal dont je faisais partie en qualité de scrutateur, quelques faits de votation bulletin ouvert auxquels je n'avais, dans le principe, at taché qu'une minime importance, parce que je croyais qu'ils constituaient des faits isolés. Mais quanâ^, l'élection finie, j'ai appris que des faits de même genre s'étaient passés dans les autres bureaux, j'etn ai conclu l'existence de tout un système deLraude et j'ai -signé aveg.mes amis la "demaneé d'enqUç£e.. - M. Van Daele Vous aviez, vous, le droit de réclamer la Députation Perman nte. M. Colaert Nous avons réclamé en 1887 et nous avons aussi réclamé avant le 19 Octobre dernier. En 1887 nous avions demandé M. Van- heule qu'il voulût faire allonger la cloison de refend des compartiments géminés. M. Vanheule a en partie fait droit notre demande. M. Brunfaut: C'est inexact. Rien n'a été changé en 1887. M. Cola rl Cette année-ci, la veille de l'élecf- tion, j'ai prié M. de Stuers, Président du bureau principal, l'entière impartialité duquel je rends d'ailleurs hommage de prendre, la même mesure que M. Vanheule avait prise il y a trois ans. Je lui ai demandé aussi qu'il voulût faire placer entre les compartiments sis dans les en coignures et les compartiments du milieu, un parement ou écran pour empêcher les électeurs se trouvant dans les premiers de ces comparti ments de contrôler ceux qui se trouvaient dans les seconds. Il m'a été répondu que cela ne se pouvait pas. Le lendemain, iour de l'élection, j'ai re^ouvetéHiaa demande d'accord avec le té moin, catholique, M. Leroux, et on nous a répon du aprs que le temps manquait pour apporter aux compartiments les modifications que nous demandions qu'au surplus, la précaution était inutile. MVan Daele: Mais pourquoi n'avez-v.ous'*pag protesté contre le scrutin de ballottage du 26-;- Octobre 1887 ;Vv* M. Colaert Parce que je n'y avais aucun inté rêt le faire. M. Van Daele C'est donc l'intérêt seul qui j® vous guide M. Colaert Evidemment. Et c'est apparem ment par intérêt aussi que vous protestez Contre l'annulation de l'élection. M. Van Daele Non, c'est par esprit de j ustice. M. Colaert: Prenons qu'il y a un peu de PUn et de l'autre. M. Brunfaut proteste contre cètte allégation. Il affirme que dans le bureau qu'il présidait, tout s'est passé on ne peut plus régulièrement.' D rap pelle la déposition qu'il àïaite au cours de - l'en quête et iôù il a été amené dire qu'après la clôture déiôpér.atiôns, le jémoin. catholique l'a féficitépour la façon correcte dont il avait dirigé les-.opçreïTqfis. JX- Vstmeuleh fait une'déclaration dans le même senfr"poûr ce qui concerne le 4e bureau. -• M-SfMaert On dit que les isoloirs ont été disposés le 19. Octobre dernier .comme ils l'a- M. Brunfaut Ou vous ferez annuler une seconde fois. On avait prédit que si vous étiez battusl'élection serait annulée. M. Colaert On djt tant de choses L3ip QncQk1"iVTijff/nno 1 o nromio.- - r' x

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 3