N° 15. Jeudi, 51e ANNÉE 19 Février 1891. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Résumé politique- x jSpSï t Coups de parti. L'élection d'Ypres. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. YPRES-FURNES. V FURNES^YPRES. Le travail de désagrégation des partis monar chiques s'accentue de plqêjep plus en France, en dépit dés efforts dç M-Te Cérçtq d'HaùeJgnville.^. pour l'enrayer. Le grand disçoùfeT'que. l'éminent académicien a prononcé -Dimanche Nîmes a eu pour unique effet de ravivéç leâ^poléniiques au sujet de l'évolution vers4a Répù*bliqué$préconi- sée parle cardinal Lavigérîé! Gif sait qn'an con seillant aux catholiques de se ralÏÏeî^ ^Jo2nj-e <fe choses actuel et de former ùn pârd' rathôHque se plaçant uniquement sur le terrain retigiiàiî?, le prélat n'a pas hésité déclarèr qu'il était 1^- cho fidèle du Saint-Siège. De là les, allées et ve nues de prélats, d'hommes et même de femmes politiques qu'on signale depuis qffèîques jours au Vatican. Mgr Freppel est Roifce, en, même temps que le pèréf Monsabré, $u- chesse d'Uzès et d'autres notabilités^hi parti monarchique. Mais le Pape ne paraît pas disposé échanger d'opinion sur l'irrémédiable déban dade du parti conservateur français en tant que parti monarchique. ÏA»Uj|u» v "Tjclécidé ment être plus favoraûie%*'$araïfll!ri .qu'à l'am^ des wirires. En -*«'-»1VT-.-3'r ville appuyé sur la Gazette de jbrance, oxnorte- t-il lès conservateurs àv ne point abandonner^ le terrain sur lequel ils se sont montrés jusqu ici si puissants pour combattre leurs oppresseurs. La Croixle Monde, V Univers séparent dehnitive- ment la cause catholique de celle du prétendant compromis dans l'aftaire Boulanger, et la divi sion semble bel et bien irrémédiable. Cette intervention du pontife n'est pas sans inspirer certaines inquiétudes en Italie, ou la question romaine reste toujours un moyen d a- gitation efficace aux mains des adversaires de la monarchie et des partisans du pouvoir tempo rel. L'évolution des conservateurs français est ainsi un fait très important non seulement au point de vue de la politique intérieure, mais en core au regard de l'influence extérieure de la Franc'e. uestion deptriàjftiïelques jours en K- le de l'irritation de plus en plus vive que provoque dans les cercles de nale l'attitude de l'ancien chanc împe- l'Em- la cour chancelier de pire. Le prince de Bismarck a réussi se créer de nouvelles relations avec bon nombre de jour naux qui entretiennent une sourde hostilité con tre la direction nouvelle donnée la politique de l'Empire, critiquent vivement tous les pro jets du gouvernement, attaquent la mollesse et la naïveté du chancelier actuel dans les négocia tions avec les puissances étrangères, insinuent que l'Empereur s'empare de toute l'administra tion et substitue sa politique personnelle celle dça ministres responsables devant le Parlement, concluent, en somme, que tout va de mal en en Allemagne depuis que M. de Bismarck n'est plus en tête des affaires. Il est certain qu'il existe un mécontentement dans une partie de l'opinion publique et même dans l'armée où l'on n'approuve pas unanime ment les initiatives de l'Empereur. On s'était imaginé tort.,ou raison que Guillaume II, après s'être séparé de l'illustre chancelier de son grand-père,.continuerait appliquer èt déve lopper les principes et les tendances -polifî^ûea que M. de Bismarck s'était toujours efforcé-de faire prévaloir. Il A -bien fallu se convaincre la longue Guillaume II avait ses vues propres fort di rentes-de celles de M. de Bismarck et que la sé- paratipn entre eux avait des causes plus profon des. q^'pn dissentiment personnel et passager. .é/Ajoèi'.'qùq nous l'avons pensé dès le premier mo- ■unent'la retraite de M. de Bismarck a été le point'de dépait d'une politique toute nouvelle; et les événements ïj'ont pas tardé nous donqer raison. Il résulte ung tgès-vive irritation pàr- mi.tçnjs ceux qui ne vraratit- que par. l'ancien ciSfffcelier et qui n^viv^lnt que-dfflui. Passé le - ç^içierïnÂri_enJide,»nrprise-et" de désarroi, les paatisaJ^nrégiftia'lasmarçiÉéntX tous les ti- hj or es vjte'cîlciiyfc» t lçs. idees.-^frurément qcruilel-- les du seùverain, se«oqt*reafen*is,"^Fil §e ïait?qpVuj»n»ârhuj 6n.se iréseqwÊbj'uue dont "î.i*'- ue trouve-en 4 ~«2ii.menâc^leï'ijeeqtceriençol*-. M La^ituatioh en un "mot est devetiu» deliéateî^;- - ^YpfeV,-le^8 Fèvrier^89l>. u -risation vient de rendre un arrêt tique. On se souvient que la comïftùne de Lae- ken, mise en demeure, par arrêté ministériel, de -î - innfliAli/moa rPTiisa ri on- ciaire. Toute adoption d'école doit se faire par arrêté royal. Le Gouvernement a commis uue il légalité et les sommes qu'il a perçues en fraude de la loi doivent être restituées. Allons, Messieurs les ministres, vos poches La question des écoles adoptées va revenir sur le tapis. Il est certain qu'en présence de l'arrêté de la cour de cassation, les administrations com munales de Bruxelles et d'Anvers vont réclamer les subsides qu'on leur a retenus illégalement. Mais il n'est pas encore, certain qu'elles aient raison du Gouvernement et qu'elles rentrépt dans leurs fonds. On peut être assuré que M. Beernaert, qui est passé maître .-en finasserie, in ventera bien quelque nouveau truc pouc^e.pas rendre gorge. 7- A Bruxelles, il y a trois écoles adoptée# Dé puis 1886 le Gouvernement a retenu PosrrêceB trois écoles, sur les subsides qui revenaient la Ville, une somme d'environ quatre-vingt-cinq .mille francs. - A Anvers on à'âupffté dix écoles. Eu 1886 il été reténu sur les subsides revenant cette ville - environ douze mille-faancs. Depuis loss, le chif fre augmenté, pour 1890, il étaifiàdL quatre-ymgt-quinze mille francs. Le pleutre qui répond au sobriquet de Rlein- de-Soupe, avait eu çomme.concurrent le docteur Ronvaux lors de l'éjection quU avait eu lieu en Décembre dernier a Namur, par suite de sa no mination.comme ministre de l'intérieur. Plein-de-Soupe vient'deee venger noblement de son compétiteur en le faisant révoquer de ses fonctions ae médecin 'aux/ chemins de fer de l'Etat. '•'*-» :'k L'honorable M*. -Ronvaux occupait ces fonc tions depuis près Sa v-vingt-cinq ans il s'en acquittait avec un talent, une humanité 'et un zèle auxquels tout le peraénnel ,ouvr\pr. rendait hommage. Un autre médecin, le d6d^Çpr'GilfaVdr coupa ble lui aussi de libéralisme, est également révo qué. Ce sont là des procédés révoltants dit VOpinion libérale. Le fait est que la. vengeance de Plein-de-Soupe est tout simplement épurante. Jamais ministre n'a donné en- Belgique-f" v pie d'une pareille bassine, politique Voici ce qne noua lisons daus le. Libéral de Louvain .v, -r'" Inutile désorma»,'flous le régime actuelque les libéraux luttent en pore dans teé '-petites vil les et les commtm#fr^es'_0sndïés. A moinade l'âra]5o'rtor dés majorités telle- mèiïCcqfSpW^bles qu'elles défient toute révi- sioùTw^torprit toujours leurs succès électoraux contestés, et les résultats dont ils tiraient profit remaniés et faussés par un scandaleux esprit de parti. - C'était hier le cas de Renaix, c'est aujour d'hui celui d'Ypres. v Au 19 Octobre, les libéraux y avaient triom phé soixante-dix voix fle'majorité. L'élection n'avait donné lieu aucune protesta on, et tout LE PROGRÈS VIRES ACQUIRIT ECNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'édkenr, rne au Leurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. 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Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-43 5-20. 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30. v UiUI 45 -4-10 des ^-étc 18 y 9-57"" pis A n'fif 4y tempérer l'injonction, en taisant Valoir quaux - termes de la loi de 1884 l'obligation de subsi- dier des écoles libres ne pouvait lui etre impo sée que par arrêté royal et non par simple arrête ministériel. Le Gouvernement répondit par 1 envoi d un commissaire spécial et exigea de la commune e remboursement des frais résultant de cette malité. La commune de Laeken refusa de payer. Le juge de paix de Molenbeek-fe'-Jean, appelé le premier trancher la contestation, donna rai son la commune. C'est cette décision que la cour de cassation vient de confirmer par un ar rêt dont les considérants sont irréfutables. Voilà donc la question résolue de par l'auto rité souveraine de notre premier corps juûi- --

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1