20. Dimanche, 51e ANNÉE. 8 Mars 1891. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Résumé politique La séance de la Chambre. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Eeures de départ partir du 1* Octobre cî'Ypres pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Le nouveau ministère italien a posé résolu ment la question financière devant la Chambre et affirmé ainsi sa ferme volonté d'en finir avec l.es folies de la période crispinienne. Le discours Sue vient de prononcer M. Luzzatti, ministre efffinauces, a le grand mérite de montrer les choses sous leur véritable jour, d'exposer nette ment la situation, et elle n'est pas gaie, la situa tion, il faut bien le reconnaître. Le déficit gran dit chaque année le contribuable n'en peut plus il faut remédier tout prix cet état de choses, et il n'y a qu'un seul remède possible les économies. D'après M. Luzzatti, ces écono mies doivent être réalisées surtout sur les bud gets de la guerre, dè^la marine et des travaux publics. Comme entrée en matière, le ministre propose une réduction de 36 millions. C'est relativement peu mais il faut noter que le nouveau cabinet a trouvé une situation engagée, qu'il a hérité d'un budget en cours de préparation, qiRdl ne Trouvait d'un coup de baguette magique,/trans former l'état des choses. Le budget de M. Luzzatti n'est qu'une pierre d'attente. Si le mi nistère dure, c est sur cette base qu'il élèvera son édifice financier. Il y a là tout un programme. C'est le désaveu éclatant et courageux de cette politique insensée qui voulait la fois tendre tous les ressorts de l'organisation militaire, armer l'Italie jusqu'aux dents et développer avec une rapidité vertigi neuse le système des voies de communication. Le cabinet qui rompt avec cette méthode, alors même qu'il inaugure d'abord timidement et comme tâtons cette nouvelle gestion, mérite ce titre les encouragements de l'opinion. En faisant de bonnes finances, en permettant au pays, haletant sous le poids de charges écrasan tes, de respirer, en facilitant la solution de la crise économique, le gouvernement di Riidini fera du même coup de bonne •■pblitftjue, et l'Italie, grâce lui, redeviendra un élément de stabilité et de conservation dans le concert in ternational. Cela ne fera certainement pas les affaires de la triple alliance, mais ce n'est qu'un avantage de plus. M. de Hohenlohe, statthalter d'Alsace-Lor raine, a fait parvenir la chancellerie de Berlin une note dans laquelle il conteste l'opportunité de la mesure qui rétablit le passeport dans toute sa rigueur. En terminant il proteste cependant de sa soumission entière aux ordres de l'empe reur. Le conflit avec M. de Bismarck est, comme nous l'avions prévu, en voie d'apaisement. Sui vant une5 feuille de Berlin, la Gazette de la Bourse, il y a, depuis quelques jours, une détente dans les relations entre Berlin et Friedrjchsruhe. Do rénavant M. de Bismarck s'abstiendrait de sus citer des difficultés M. de Caprivi, tout en se- résefy^nt le droit d'exprimer s'ôn avis sur les endettions du j o,ur ■L'empereur GuiHsn^me II assistait il y a quel ques jours un diafirVâes' officiers du premier rang d'artillerie de la garde. Répondant un toast du colonel Nënbrunn, il a prononcé une allocution dansdaquelle il a foit ressortir le déve loppement de l'artillerie et appelé les succès de cette arme pendant la guerre de 1870-71. L'ar- toilerie^ a dit l'empereur, est aujourd'hui la moelle et la moelle épinière des batailles (sic). M. de Waldersee se trouvait'au nombre des assistants. Ypres, le 7 Mars 1891.. M De Bruyn a encore pari#, hier, depuis 2 heures 20 jusqu'à 5 heures 5. Et il n'a pas fini 1 11 a longuement disserté sur le nouveau ca hier général des charges de l'Etat, auquel on lui demandait d'apporter certaines modifica tions on voudrait, par exemple, que l'entre preneur pût montrer plus d'initiative, et indi quer (administration les meilleurs moyens d'exécution. Réponse assez embrouillée, d'où il résulte qu'on ne changera rien ou qu'on changera fort peu de choses auxpraliquos administratives. Nous passons sur de nombreuses déclarations relatives des questions d'intérêt tout local ou spécial déclarations peu importantes. L'hono rable ministre n'est pas en veine de générosité et les quémandeurs en seront pour leurs frais. Tout le temps qu'aura duré cette discussion aura vraiment été bien employé En ce qui concerne les chemins de fer vici naux, M. De Bruyn est toulà fait d'accord avec son collègue des chemins de fer, postes et télé graphes. Il est d'avis qu'aucune concession de ligne vicinale ne doit être accordée quand l'administration des chemins de fer en redoute la concurrence il pense aussi que les gares ♦iciriales doivent rester complètement séparées des gares de l'Etat. Nous avons déjà fait ressor tir combien sont étroites et contraires l'inté rêt général les idées de M. Vandenpeereboom sur cette matière, idées opposées, on le sait, celles de toutes les grandes Compagnies de chemins de fer. M. Vandenpeereboom ne voit que la concur rence ses recettes partout et toujours il ne veut pas comprendre que les grandes lignes et les petites ont des fonctions distinctes et que plus il y aura de petits chemins de fer, fussent- ils même parallèles aux grands, plus ces der niers en profiteront. C'est un parti pris, et l'on sait qu il .est aussi inutile de discuter avec M. Vandenpeereboom'qu'avec une bûche. Petite Cueillette dans les articles que diffé rents journaux consacrent la nouvelle Excel lence. L'Indépendance La nomination du noirs?ministre appa raît comme une simple pantalonnade. Ancien député et Bourgmestre de Nivelles, M. Jules de Burlet s'est taillé une impopularité notable dans la ville qu'il administrait et dans l'arrondissement qui l'a écarte en Juin 1888, ju geant que c'était assez d'avoir été représenté par lui pendant quatre ans. A là Chambre même, où il se donnait vo lontiers dès airs de sous-leader, il amusait la gauche par l'infaluation d'une importance qui ne parvenait masquer ni le vide de son es prit, ni la médiocrité de son talent; et il avait fini par devenir absolument antipathique la UÈtoile Pendant son passage au Parlement, M. de Burlet ne fut pas inutile sa famille. Un de ses vfrères fut nommé avocat au département des chemins de fer, un autre devint di recteur jdes chemins de fer vicinaux et chevalier de l'ordre de Léopold; son beau-frère fut nommé subst tut du Procureur du Ro; Bruxelles, et un au^ tre de ses frères faillit être bombardé commis saire d arrondissement. M. Jules de Burlet, qui incombe désor mais le soin de faire respecter la loi,a été con damne le 19 Janvier 1884, par la cour d'appel de Bruxelles, 100 fr. d'amende pour violation du décret de Prairial sur les inhumations. Les Nouvelles du Jour - ('cji AL de Burlet n'est pas un orateur, ni m. ro_ un parlottier. 11 bafouille fortement, etdvj" voix.... qui rendrait des points la clarinetië la plus fêlée de Harmonie de Caggevine-As- sent. Ai. Mélot était un Bossuet côté de ce La- cordairedu K. K. nivellois. Comme politicien, Al. de Burlet est un clé rical radical, tout ce qu'il y a de plus pur, un vrai blanc d'Espagne de la marque extra dry.» Le Journal fa Mpfdh Al de pu se faire réélir dans son Rrron<fw«êinent parce qu'il avait montré une incapacité notoire dans la défense des intérêts que les électeurs lui avaient confiés. Au point de vue administratif, dans sa bonne ville de Nivelles, le titulaire du porle- (feORIe'de ^intérieur est célèbrej i1 a commis LE PROGRÈS vires acqcirit eundo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour la restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines,5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55 Roulers, 6-15— 7-45 -10-40— 12-20 2-45 -4-10 -6-42. Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 - 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courlrai5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 (Dép. de Comines Courtrai 7-45.) Courtrâi-Bruxelles, 5-30 9-5811-16 -2-43 5-20. Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-43 5-20. 5_00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30. -* noql*

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1