N° 21. Jeudi,
51e ANNÉE.
12 Mars 1891.
6 FRANCS PAR AA.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
L'instruction obligatoire.
Chroniq.ue lôckle.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
vires acqcirit eijndo.
Ypres, le 11 Mars 1891.
On ne peut reprocher au parti libéral de
ne pas avoir pris l'initiative de proposer dans
notre pays l'instruction obligatoire.
Dès 1883, M. Frère-Orban avait déposé un
projet de loi sur la matière, et s'il n'a point été
discuté et adopté, c'est par suite de circonstan
ces bien indépendantes de la volonté de celui
qui en était l'auteur.
Voici brièvement quel était ce projet et par
quelles considérations élevees son auteur le
justifiait
M. Frère-Orban, dans l'expose des motifs,
commençait par invoquer l'exemple des pays
étrangers qui, tous, depuis des années, avaient
inscrit l'instruction obligatoire dans leur légis
lation la Prusse, la Suisse, l'Angleterre,'
l'Italie, etc.
En Belgique, la question avait déjà été plu
sieurs fois soumise au Parlement e|le n'avait
point été résolue parce que beaucoup pensaient
que l'obligation scolaire était incompatible
avec la liberté de renseignement et de la liberté
de conscience et qu'ils se flattaient d'arriver au
m.ême but par le seul effort de l'initiative indi
viduelle.,.^'
Maïs,, disait l'exposé dès motifs, ces considé
rations ne sont pas de nature faire renoncer
l'Obligation scolaire elle-même elles lui as
signent simplement chez nous un caractère
pfppre, en harmonie avec les institutions fon
damentales comme au surplus avec les
mœurs du pays.
M. Frèfe-Orban entendait demander la réa
lisation du pntneipe. avant tout aux influences
morales: Ce doit'être moin» le fruit de la
contrainte qu'une œuvre de»j)ersùasion et de
propagande. L'expérience de la piupaftt des na
tions démontre que le succès ne ^"encontre
que dans cette voie que cette nfêthode, plus
conforme la dignité humaine, est aussi celle
qui donne les résultats les plus abondante§ret
les plus durables.
Les statistiques pfoûvefit contimiaR.
l'exposé des motifs que le jnal est surtout
dansja^durée insuffisant^Jffèqtiçntation
sco'd.re la première que'j11 1 mtak
donc celle du nombre dipi
s'étendre l'obligatio Çan|
étrangères, celte durée varie considérablement;
le gouvernement adopte un minimum de 6 an
nées motivé par l'expérience et lexemple des
peuples constitués dans des conditions analo
gues aux nôtres.
Dans l'esprit de l'auteur du projet, l'obliga
tion scolaire, en s'étendant sur cette période
de la vie, devait agir subsidiairement comme
mesura protectrice de l'enfance.Tout emploi
ou travail régulier dans les établissements
d'industrie était désormais interdit aux enfants
de cet âge.
Relativement aux branches d enseignement
sur lesquels portait l'obligation, Te préfet se
bornait renvoyer
premier Juillet 1879, qui détermine les matiè
res nécessaires I nstruction primaire.
A quelles autorités fallait-il confier le soin
de poursuivre et d'assurer l'exécution de la loi
L'autorité communale et provinciale, l'inspec
tion primaire, le pouvoir executif et judiciaire
devaient se prêter un concours assidu mais le
rouage essentiel, l'autorité d'où devait partir
l'initiative et qui devait exercer en tout temps
un contrôle vigilant, c'était le comité scolaire.
Les conseils de ce comité et l'avertissement
par le juge de paix constituaient les vraips-^
moyens d'exécution dont il suffirait probable»V
ment de faire usage dans la généralité des cas.
Leur intervention devait d'abord être pure
ment officieuse; leur pression purement mo
rale, ne devait avoir d autre but que de faire
comprendre aux parents et aux tuteurs le de-
voiMui leur incombe.
*Si|a résistance .se prolôngeart-'et devenait
s^Itèmatiqué, la loi ne frappait pas encore di
rectement elle admettait, même contre l'a
vertissement, I appel Vuqe commission pro
vinciale constituée dans des sxindi lions qu>
offraient toute garantie J*
Ce n'est qu'après avoir .épuisé Jotïs ces
moyens d'actions que les autorités chargées de
^poursuivre raccomplissementç'do lér'igatiôn
•séQlaire recourraient aùx voies ifé rigueur il.,
fallait "évidemment .une* sanction directe,au
principe no^eau qu'il s'agissait de faire eiitrer
dans nos lois et surtouttlâifs nos mœurs!
v>- y.
Le système des pénalités coïffij#mées fi'exT
cédait pas, en général, le|^lia]tit^i';^p^P0nlrâ^'
ventions de police. Ati jug& de
l^soin de les applique?s d^^^"frare*âe
procédure, avec fermeté èt pron^yjpde, mais
.aussi avec les ménagement! nêcëssairesvœn
s'inspirant toujours de cette maxime que oêsl
la persbasion bien plus qu'à l'amende et la"
prison qu'il appartient d'assurer la victoire fi-
siruclion sur l'ignorance et le pré-
projet',; conçu avec une grande
mais"<pussi trU'jtimples, très
nie-nos "idées et nos-
Jihuleu?(le Wes, fin a
Bpca I iifld^à0^||r
Si, en 1883, il avait été adopté, nous aurions
?uicurd'^È«n(^iatiog^)ê^ttcoi>f»ièlas instruite
eroon de ffîk
piei
sémént résolue.
l'article 5 de la loi du
serait bien plus ai-
aux"*ac-
Ainsi parlent les coas'eijjers cba&mAi
tuèls-, au dtxe du des escamoteura. Si'ifel
est leur lafcgage-, d^estjuste, correct et conforme
aux ^aag^s a,A0iBistratifs. Ils v^resteront tant
que le m i rrcîafdÔB escam c%m rs ntrtéera pas défi-
nitivemms£.fêglé. C'est Leivr devoir«t du' ^Uivoù
un arrêt»digne de la fameuse journée du 1* Fé
vrier, de révoltante mémoire, aura mis fin leur
mission, ils descendront de I'Hôtel-de-Ville avec
la conscience tranquille de n'avoir jamais trem
pé dans une manoeuvre malhonnête, la tête
haute, et laissant leurs successeurs l'exemple
de la loyauté et de la dignité.
N'est-Ce pas que c'est d'un bon clérical, cette
menace miséricordieuse Et comme l'oreille
perce et comme il sent bien son origine Nos
pères dit le pieux Journal, en parlant des
tigres qui défenestrèrent nos échevins et boines
gens pour parler comme la chronique du
temps. Or, savez-vous de quoi était composée
cette intéressante classe dans laquelle le rédac
teur clérical- voit ses pères C'était la lie du
peupleypïi, dans nn moment de fureur sauvage,
saccagea, pilla et massacra aussi bien les bonnes
gens que les échevins. Cela se passait en 1361',
çt aussitôt toutes les Gliildesla bourgeoisie et
gens de métiers se rassemblèrent sur la Grand'-
Place pour mettre Ja raison ces fauves déchaî
nés, que les cléricaux appellent leurs pères. Pas
fiers les cléricaux. Après cela il y a bien un air
de famille.
Est-ce*que par hasard les honnêtes gens du lr
vïevrier voudraient renouveler 1361 Croient-ils
avoir suffisamment altéré le sens moral de leurs
amis du-Zaalhof, pour les voir retourner, quand
ils lé commatideront, la férocité de leurs pères
Pour, l'hoîffiéur de notre siècle, nous osons'
-croire que ce coup ne réussirait pas encore aussi
yite que semble le rêver notre charitable con
frère, et quelles que soient les libations 'dont'
on a souillé ces nouvelles recrues improvisées
du Zaàlfiof, qu'il faudra pousser l'exercice plus
a fond avant d'atteindre cette affreuse extrémité.
C'est égal, nos futurs maîtres n'y vont pas de
mainmorte. Cela s'annonce bien."
Ainsi c'est de trop que la c nseil actuel ne
laisse pas les affairée de la die en souffrance.
C'est au moins ce qui résuite du langage vio
lent auquel nous venons de répondre. Mais après
s'être demandé s'il faudra jeter par la fenêtre
ces tenaces administrateurs, le Journal,.du mêi
coup, dit que nos èdile^farrJ&nt rèsTet
Jusqu'à l<^-iUmiinçfj.on defeufs successeur
Wtiénffîfy.r '(jfvoir légal,
jpwi
'qgt^é pas toujours Je mên$
es jjjées efateroùijlées. du naïf j
JoWnal?
Faut-il partir, faut-il rQstèj^. Cé n?«st cottes
pasjé jAi/rnal qui .nuiJs^âQttl'l'appfendre, puis
•4gî'il drit blanc gj
'£?'(#uy«çsent.
jii c'est me-
déraison«ewîexfîete et de fa:,
térêts de. la ville. Pour ceWîe
nous paraît dans la bonne voie
affaires courantes, il procède aux nominations
qui ne souffrent pas de retard, celles d'institu
teurs ou d'institutrices, etc.(les classes ne peu
vent pas chômer) et s'il y a un boueur, fût-ce
l'ami de M. Colaert, faisant mal son service et
sut le compte duquel il -y a,.depUis trop long
temps, plainte Sûr plainte, qui est mis pied,
pa et un
"mieux faire
étions que la
i mieux des in
conseil actuel
il expédie les
LE PROG
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aux bureaux du Progrès Pour
*raœnrjp^. J 1
y 4.
J'y suisj'y reste
Ote-toi de là que je m'y mette C'est l'an
tienne cléricale, autrement jolie que la pre
mière. C'est le cri qu'y opposeront et qu'y ont
toujours opposé les produits frelatés de l'urne
double fond du lr Février. Et ils sont pressés
d'arriver, tellement pressés que le doux agneau
qui bave dans le pieux organe des aspirants
conseillers se demande s'il faudra déloger les an
cienscomme faisaient nos pèresde ceux dont ils ne
voulaient pasen les jetant par la fenêtre