Les portefeuilles.
Ote-te de là
que je m'y1 mette
c'est encore une oeuvre de bonne administration.
C'est dur pour le conseiller catholique qui le
lendemain du lr Février se livrait toutes les
joies du triomphe avec ce fonctionnaire, bras
d'ssua bras d'ssous, sur l'air Wij zijn gezmoren
camaraaaden Mais qu'à cela ne tienne, il pourra
peut-être sous peu en faire le directeur des
pompes funèbres Il n'aura vraiment de cesse
qu'il n'ait nommé son chef des cérémonies funè
bres.
En attendant leur intrusion l'Hôtel-de-Ville,
les élus de par la grâce des D., des B, et autres
W, se sont partagé, dit-on, comme suit les fonc
tions échevinales
des travaux publics, des beaux-arts et de
publiqu
seurs ai
sain, des instituteurs de l'école S1 Michel et des
supérieures des écoles confessionnelles en plus,
de MM- Maurau et de Debuigne
Encore d'un bon tonneau. Un libéral notable
n a refusé de paver les cent francs*qujjl avait-
souscrits pour le concert organisé par le cercle
s catholique.
Si on conteste le fait, nous publierons la
lettre par laquelle ce libéral fait savoir qu'il
x n'a pas fait usage de ses bons qu'il les tient
n la disposition de qui de droit et qu'il destinera
n la somme d'autres œuvres. Journal d'Y près.)
Nous ne serons pas difficiles comme nous pour
rions l'être, l'endroit des drôleriesque ces neuf
lignes renferment. Allons droit au fajt. Nous ne
nous amuserons pas le contester, nous, avotjs
mieux faire que cela, nous en ferôW- avant
tout ressortir toute l'absurdité.
Ainsi selon le logicien clérical, un libéral no
table a souscrit pour cent francs, et d'une ;,il a
refusé de payer, et de deux il n'a pas fait usage
de ses bons, et de trois.
f Comment ce libéral qui a refusé de payer,
avait-il ses bons
Les bons se délivrent contre lejaaiement de la
somme souscrite.
Or le' libéral avait des-.bonS "pûteqh'ii nUC<pas -
voulu en faire usàf i^t, qu'il les tien'tj*- la' dispo
sition de qui de droit?. Donc il n'a pu.çefu'sér de
payer.
Ou bien il a refusé^de payer mais s'il a refusé
ctejjpâyer, il n'a pu recevoir de bons alors, com
ment peut-il tenir ces bons la disposition de qui
de droit?
\7ÇO Dieu.de miséricorde, mettez un pteu d'brdra'
dans les brouillards de C6 Cerveau en. rupture de i'
bârfavec ia logique.
-v Tel est le cri, contenu usqu'ici avec peine,
des cléricaux affamés.
Ah ça 1 on devient impatTi^ dans les bureaux
dm. et ençore plus ailleurs apparem
ment. -
Diable Une fois que laclaqpfe e'st arrïve?!.'
^Voiei donc qu'on demande si on ne va pas
bîëntfo'déloger les anciens conseillers la-fa£on
aîe«Kt,'en 1*8 par les fenêtres .-
.Tout' diux, gens^dir ifmrqal et-d\i 'Cerde....l
vicîeux T
S'il est des genS <£ui* (devraient ôtrg flanqués
par les fenêtres, et avec dqs pincettes encore, ce
sont vos propres élus. 1
Nous vous l'avons dit et Votfe^IéiÇldtes que
nous pasticher emJ'ocSatrence.
Les anciens, <f»oi quejjpfèr.*» disiez e
plume et des le^res^
sont les vrais mandai.*::'
de la réelle majorité.
Les nouveaux sont le produit impur de toutes
les fraudes, de toutes les corruptions et de tou
élus au 1% Octobre,
u corps è^çtoral et
tes les... complaisances les issus des billets
marqués et des billets de banque.
Vous savez cela mieux que nous encore, oh
scribes hypocrites Votre conscience, si mal
honnête qu'elle puisse être, vous le dit malgré
vous,et chacun de vous porte ainsi, en lui-même,
un témoignage vivant et permanent contre la
légitimité du scrutin du lr Février
Aussi, quelle figure pourront faire devant les
artisans de la fraude, ceux-là même qui, d'aven
ture, y ont pu demeurer étrangers De quelle
autorité morale, de quel prestige pourront-ils
jouir tous ensemble
Enveloppés, comme le dit énergiquement
l'autedr des Annales et des Histoires, dans les
liens et la solidarité du même méfait et de la
même honte, ils ne seront plus que les humbles
serviteurs de leurs complices devenus leurs maî
tres et dont jusqu'à i'estime même leur fera
défaut
Aussi, croyons-nous assez connaître nos élus
du 19 Octobre pour pouvoir affirmer, qu'à tout
S rendre, ils aimeraient mille lois mieux être
éfenestrés par les corrupteurs et les corrompus
du lr Février, qu'acclames et instt
installés par eux
fait la honte et non pas
qu
C'est le crime qui
l'échafaud.
-s
Et celui du scrutin falsifié par l'argent est si
odieux, si énorme, que tous les flots de la mer
n'en effaceraient pas la souillure
Montez au Capitole, oh gens impatients,
avides d'y asseoir votre domination Malgré
les ovations de la rue; malgré les musiques, les
drapeaux de commande et le carillon, c'est le
Mépris de tous les honnêtes citoyens, beau
coup des vôtres compris, qui fera suite et cortège
votre honteuse entrée
Nous l'avons déjà dit les meetings tarabus
tent nos constitutionnels enragés du Journal
y-d'Ypres. Ils disent ^-dessus des choses acada-
brantes. M. Bossaert reçoit des compliments^,
parce qu'une ^ânférence sur la révision n'u pa
se donner en la Salle dqSpectacle et M. Cornette
est un anarchiste pàçpfc que le meeting a pu se
faire en" la* Saffd" dlTlA^ssociation libérale. M.
Bossaert a refusé la.Sa'ftè-. de-Spectacle, M. Cor-
-mette.-a aç^déJà Saïte de J'Aigle D'abord M.
Bossaerfc;nous enflammes convaincu, n'a pas re
fusé la Salfe de Spectacle pour plaire aux cléri-
cau^ pen Ipi eireihaut, ni pour contrarier les
progressifs, "q'vre le Jo u mat- confond -^yec lqp*'
^socialistes, màis uniquement' pamt que aè sa
chant; au juste les jknites dans lesquelles se
renfermeraient-le$ orateurs, il a crirne pouvoir
accorder sera paÇbanage, (le patronage de l'ad
ministration).. à?tme conférence dont le carac
tère eût p'u--dépasser ce que l'intérêt d'une revi-
sion'bienrêtâiçpdùe doifeuresirer. D'ailleurs, il ne
manque pas da**salles pour des conférences, qui,
donc en tous ti&s, peuvent se donner.
Quant au président de l'Association libérale,
qu'ést^ce qu'il a faire dans cette affaire Le
meeting a eu lieu en la salle de l'Aigle d'Or, et
puis Quand là se donnent des concerts, des
représentations ou des joyeustftés du cercle des
souS-officiers de la garde civique, les conféren
ces du Willems-Fonds, les bals, les ventes publi
ques*, etc.,, est-ce avec la permission de Mt
Cornette Mais en admettant que la sottise
avancée pajç la feuille sacro-sainte fût vraie, le
Journal sèrait-il bien venu de relever le fait,
alors que lés salles du Cercle Catholique servent
théâtre aux ébats chorégraphiques, comme le
tsoîrsle l'électron, deftjM. les électeurs du Zaal-
hof dans£tnf*nnè ronde effrénée faire rougir le
plus rougeaud des pères capucins Quand la
cantinière, cette .Çrrille d'Egoût de"Sl Pierre, fait
le pas de .danse, la bouche-en cœur, au Cercle
catholique, en vis-à-vis avec la haute gomme
lie pourrait-on 'cfiée .paisiblement -quel
ques mots.de la Re ion-:^u -loèti"de VAigle
d'Or? 1
itf Âjej^èBSWTq^tiÇn 4^5*révision, on lit
dani VA mi de l'Srdft piperie des mots
Si M. Beerttaert'a les visées qu'on lui prête,
n qu'il ne se dépêche pas de les divulguer, quel-
que retard qu'il y mette, il arrivera toujours
n temps poilr- causer une très pénible impres-
a sion dans les rangs du parti catholique et con-
n servateur.
n Comment M. Beernaert s'y prendra-t-il pour
faire croire que la revision est inévitable des
m gens qui voient, qui voient de leurs yeux, tous
n les jours, le contraire
Et puis, M. Beernaert n'a-t-il jamais entendu
parler de la chinoiserie du capacitariat
et le degré d'instruction, quel qu'il soit, n'est
n qu'une forme de capacitariat
n Les catholiques, et beaucoup de libéraux,
x n'ont pas encore fini de se moquor des chi-
noiseries de la réforme de M. Frère, et il
nous faudrait avaler des chinoiseries analogues
n sans faire des grimaces, parce qu'elles seraient
présentées par M. Beernaert.
Et comme si ce n'était pas assez de toutes
x ces chinoiseries, on y ajouterait, par-dessus le
marché, le service personnel.
Et pendant qu'on nous jette la figure tou-
tes ces jolies choses que nous ne demandons
point, on nous refuse un petit droit l'entrée
sur les grains.
Nous ne voulons retenir de cette admonesta
tion notre premier que la phrase finale.
On sait maintenant dans le pays entier par
quel genre d'efforts et de sacrifices nos cléri
caux ont fait, depuis 1884, des élections telles
que M. Beernaert lui-même n'aurait jamais pu
en rêver
Et quel homme, quelque peu honnête, aurait
jamais osé, quand il l'aurait pu, rêver des élec
tions comme celles du lr Février par exemple
Qui jamais, ayant un peu de conscience, au
rait imaginé qu'il fût possible qu'un parti des
cendrait aussi bas que de s'emparer de l'autorité
communale l'aide de suffrages achetés par les
t plusvils aux plus vils, et d'installer ses'élus la
façon dont- des voleurs s'installent dans une
maison surprise
fraction -
DSL
la nuit, après escalade et ef-
Non, certes, que M. Béernaert, si peu de déli
catesse native qu'il possède, n'a jamais pu rêver
ignominie, turpitude, infamie pareilles
Il faut voir ces choses pour y croire. Èt
core -, -
eft-
f
n
Nos amis les cléricaux ne sont,-paraît-il*, pas
tout fait leur aise, sur l'issue définitivejië
leur coup de Jarnac du lr Février. On leur ra,
dans les cercles..et conseils où on ne jauge pas
complètement Uhonnêteté politique la toise dp
nos faiseur» de la rue de Menin, fait voir que
le procédé, au moyen duquel ils ont commis rji-
surpation de liaute école qui est déférée en ce
moment l'appréciation de M. le Ministre de
l'Intérieur, n'es^pas de ceux qujon pent décem
ment recommander tous Jep çpllegls électo
raux, et cela les met quèlqûeTpep dans leurs
petits escarpins. j'
Comment expliquer d'ailhaipi's la reprise de
leurs tournées bachiques réorganisées sur le pied
d'autrefois A commertf^ae Dimanche dernier
le bas de S1 Pierre a re^rftôus. les têtes de pipe
rééditant dans les cabareïs leurs exercices de
vant le lr Février, et seffi'était qf plus ni moins
édifiant qu'alors. 0 morale, dignité, quand
cessera-t-on de vous profaner
vMt3»SïEUH LE-Ss£s^T33i:,'
On parle cçftistamment de revision, d'exten
sion du droit de vote et même de suffrage uni
versel. v' v
Ne vaudrait^ mieux commencer par une
bonne loi pour empêcher 'es fraudes et réprimer
efficacement celle;! qui'' se commettent aujour
d'hui Su gfand jour
- Ce n'est aaiffcè, mon avis, la quantité d'élec
teurs qu'il tSut^nais la qualité.
Qu'est-cg qu'un éléçteur, si intelligent qu'il
puisse qui n'eçt pas indépendant
Et sont-ils libres ceux qui doivent compter
M. Surmont, bourgmestre, chargé de la police,
l'état-civil
Colaert, 2d échevin, chargé des finances, avec
l'aide à.'Henrietje susdit.
Et c'est pour arriver tout cela que, depuis 1884,
nous faisons, par des efforts et des sacrifices im-
mensesdes élections telles que M. Beernaert
n'aurait jamais pu en rêver.
0 Ce sont sa.nsrfleùté ces a sacrifices auxquels un ora
teur du K. K- fesait spirituellement allusion, en disant
qne notoire étaient nombreux les mê-
mes qu'un^ournal olérwal a effrontément qualifiés depuis
d'économies d'un pauvre petit électeur trop zélé.
i (N. de la R.)