Menus propos historiques. Mouvements dans la Magistrature. Nominations et promotions très que lea Gouvernements ont se débattre contre les prétentions insatiables de la classe ouvrière. D'où la conclusion qu'il faudra s'ar ranger faire la part large aux enseignements de 1 église. Tout cela est très bien, mais M. Surmont a-t- il oublié que les communards du 1870 sortaient en très grande majorité des écoles congréganis- tes. Sous l'empire, presque toute l'enfance du peuple n'avait d'autres écoles que celles dirigées par des petits-frères et des petites-sœurs; ce sont elles qui formaient la jeunesse et voyez ce qui en est sorti, leB coquins les plus féroces, la pire espèce de brigands, d'assassins que l'his toire ait eu enregistrer. Ce n'est donc pas tout que d'avoir des petits-frères et des petites- sœurs, et marmoter des prières du matin au soir n'est pas encore le moyen le plus infaillible de faire des hommes d'ordre, des travailleurs labo rieux et des citoyens honnêtes. Selon quelques penseursun moyen plus sûr, c'est d'élever les enfants dans les idées des devoirs la Patrie, la famille, ce dont on fait généralement trop peu de cas dans les pépi nières cléricales, et surtout ne pas exciter une partie de la société contre l'autre, ce qui ne se fait que trop fréquemment dans les écoles selon le cœur de M. Surmont c'est de leur montrer ce qu'il y a de méprisable dans la duplicité et l'hypocrisie, ce qu'on cultive au contraire trop soigneusement dans les écoles congréganistes enfin c'est de les instruire dans le sens le plus large et le plus désintéressé, sans préoccupation trop exclusive de la domination d une secte re ligieuse déterminée. Voilà ce qu'il y a de fondamental dans la con duite de l'enfance et nous ajouterons, puisque M. Surmont tient voir régner l'ordre dans la classe ouvrière, qu'un excellent moyen de main tenir cette classe dans les idées ae travail et de respect, c'est de ne jamais l'embaucher ni }iar des promesses, ni par de l'argent, ni par de a bière et que, pour avoir l'ouvrier comme M. Surmont le voudrait, la première chose faire c'est de ne pas l'avilir, en le corrompant, comme ça été le cas dans l'abrutissante campagne du lr Février; grâce laquelle le nouveau mayeur a décroché son écharpe. Ce n'est pas seulement M. Surmont qui a ternj haranguer le corps enseignant, MM. Colàert et Berghman, en qualité d'échevins, ont tenu, aussi lui dire leur petit mot, et ils s'y sont pris temps, puisqu'ils ont appelé chez eux les insti tuteurs et les institutrices, déjà le 28 Mars. M.Colaert a été particulièrement expansif,. Il a pour les instituteurs une affection qu'explique son amour pour l'instruction- Aussi sera-t-ii pour les instituteurs et surtout pour les institutrices uhpère. C'est grâce l'instruction qu'il occupe une si haute position Sociale membre de la Chambre des Représentants et Eohevin, lui, l'enfant du peuple Mais aussitôt ceci dit, ce qui laissa une bonne impression ians F esprit de ses. auditeurs, voilà ?[ue M. Colaert, se reprenant, ajoute mais il ne aut pc-s pousser cela trop loin. Quand l'ouvrier sait '3 et écrire, il a tout ce qu'il faut il n'est pas on que tous de donnent avocats, médecins, buralistes, souvent autant de déclassés. Bon bon, M. Oolaert, n'ayez pas peur, tous les enfants de l'Ecole Communale ne devien dront pas avocats^etc. Il suffit que vous le soyez, Tes antres"serontdu cordonniers, ou charpentiers, ou tailleurs, ou maçpns, ou autres manouyriers. Pas n'était" besoin d'exprimer cette craintè. La mission des Ecofes Communales n'est pas de f^ire des déclassés,^d'ailleurs leur programme scolaire ne le comporte et fit* le permet pas, mais si,"dans le noml^re JWse trouve une nature d'é- lîie, est-il défeodtrtraider a son bonheur En résumé* M. Colaert tientIbomicoup ce qu'on instruisqjlefpeuple; de rinswuctiÔ^1 donc, as troptï'eBtfjipt; juste^de quoi dêcrasser«i^, antj| ïaîfè des écrivains ou déspiv f. 40k*i iEM délation aux l°ia sociales Après cela M. réej#ïf$;jpe livre une varia tion «ur l'air connu de s Atmosphère religieuse dans iea écoles. A céla nous n'avons qu oué question faire. Conformément la loi de 1842, les^écoles "com munales avaient un prêtre qui y enseignait le catéchisme etc. Les écoles communales étaient donc imprégnées d'une bonne atmosphère reli gieuse pourquoi a-t-on retiré ce prêtre Pour quoi l'évêque de Bruges a-t-il refusé de faire droit aux réclamations réitirées de l'administra tion communale On commence par fermer l'école au prêtre et puis on se plaint de l'esprit d'indifférence de ces ecoles De chez M. Colaert le corps enseignant des écoles communales s'est rendu chez M. Bergh man. M. Berghman a été très net et concis. Après le petit speech du directeur, M. Berghman, se tordant en tire-bouchon, s'est contenté de don ner un démenti la réputation (selon lui) faite aux nouveaux élus, d'être des casseurs de vitres. Cela est faux, a dit l'échevin des travaux pu blics nous ne sommes pas des casseurs de vitres, non, nous ne sommes pas des casseurs de vitres, et, toujours en se tordant en tire-bou- chon, il a promis de prouver qu'il n'est pas un casseur de vitres. Preuve inutile. Tout le monde sait parfaite ment que M. l'échevin Berghman n'est pas un casseur de vitres et s'il a jamais cassé quelque chose, c'est son morceau de sucre dans son café. Enfin attendons et voyons ce qui sortira de tout cela. Entendu au coin d'un bois, d'une rue voulons- nous dire. Un clérical un autre clérical Eh bien Berghman sera donc échevin Le 2d Il paraît qu'oui. Le lr C'est habile. Le 2d Je le crois bien C'est faire d'un frère deux coups. ENTRE DEUX AUTRES. '"Le lr part) Comme jésuite assurément; trois même -, ;- *T£NTRE DEUXTE Le V Ce n'est,pas bien quand même d'avoir ainsi joué M. Iweins. On ne trompe pas un homme, quel quljl soit, d'une -façon aussi cruelle. Le 2d (avec un feint étonnement) On ne l'a pas trompé que je sache Le lr Comment donc Le 2d (avec une feinte candeur) Mais nonmon cher il S'èst, trompéTui-même.... Voilà toutNous n'y sommet pour rien. Le -lr part et en s'en allant) Ah le triple jésuite que ce C F Le 24 Mars nous recevions la lettre suivante A la Réduction du Progrès, L'entrée triomphale du Bourgmestre, (pour employer le terme consacré), sera pour une ca tégorie de citoyens une cause d'embarras que vous pourriez leur éviter. Il y aura des drapeaux et beaucoup de petits—électeurs, "employés et autres ne sauront que faire. Ne pourriez-vous mettre tout Ce monde l'aise en disant que pbur toçte une catégorie de citoyens, l'exhibition d'un drapeau, presque.inévitable, ne porte pas con séquence? V* Agréez, etc. Votre lecïeun Nous n'av&ns pas cru devoir donne^nuite a cette proposition, parce que d'abord chacun est libre de faire ce qu'il veut et qu'il doit savoir ce qu'il fait; ensuite parce qu'il n'entre pas dans nôtre mission de éavoltaer l'abaissement des caractères eqfinj paro£,qtfe nous avions assez de confiante /flans. l'iîidéoendançe de nos. vouckoyen^ etî^hùs la façon doift«i^s auraièi.t exprimé leurs-Rentiméîlts sur. cette inst»jj8$ion- historique, pTSur jugermotre intervention Inop portune. Les faits nous ont donné raison. Toute l'in stallation se résume en ce seul mot fiasco complet. Aussi M. Surmont doit-il être édifié sur la na ture de son triomphe dont il serait superflu de faire ressortir la froide et éloquente insignifian ce. Nous sommes même persuadé que si les nou veaux élus avaient pu prévoir quel accueil était réservé leur triste cortège, ils se seraient bien gardés d'étaler leur impopularité au milieu de rues qui se refusaient obstinément s'animer sur leur passage. Une maison, sur dix, avec drapeau, cela con- stitue-t-il une manifestation Oui, une manifes tation contraire. Et M. le Baron avait beau paraître en costu me de Sénateur, pour l'habit,et de Bourgmestre, pour le claque MM. les échevins avaient beau étaler leurs habits brodés, M. Colaert fumant un fin calotados, (ce qui est grand genre, fumer un cigare, quand on l'ait son entree en caross: ouvert), avec M. H Iweins en petite tenue de ville et une demi-douzaine de cavaliers impro visés, comme raccrochés au passage, tout cela ne fait pas l'entrée triomphale. L'âme de la bourgeoisie manquait le cœur ne battait pas on n était pas de la fête on ne voulait pas de la fête. Une pensée planait sur toute cette comédie mal jouée; une seule pen sée dominait, la honteuse nuit du 31 Janvier Et comment M. Surmont, la réception de l'Hôtel-de-Ville, pouvait-il s'étonner de ne pas voir défiler devant lui les sociétés de la ville, lui qui, avec un peu de clairvoyance, aurait dû de viner ce qui l'attendait, étant donné le vide glacial qu'il venait de traverser en ville Sur ces sociétés, personne n'avait pesé. Com me les habitants qui ont tenu leurs drapeaux enroulés dans leurs gaines, ces sociétés ont agi spontanément, n'obéissant qu'à leurs sentiments intimes et voulant montrer par là, les unes, Qu'elles sont les dignes descendantes de leurs ers aïeux, archers et arbalétriers, les autres, la Lyre ouvrière, Y Etoile et douze autres cercles du même genre, qu'elles ne connaissent les hon neurs que dans l'honneur. Grande et dure leçon pour las uns édifiant et réconfortant spectacle pour les autres. M. le Baron Surmont de Volaberghe vient de remercier, par voie d'affiche, ses concitoyens dd l'estime et de la sympathie qu'ils lui ont témoi gnées le 3,1 Mars. Pas difficile, M. le Baron. Cependant qu'il nous soit permis de te dire la satisfaction n'est qu'à fleur de lèvre, tout l'in dique, le ton et la banalité de la proclamation. Du reste, on dit M. Sur mont trop intelligent {jour ne pas avoir vu ce qu'il a vu. Ef Ijue vou ez-vous, M. Surmont, malgré sa trempe inflexi ble, fait comme les autres, bonne mine contre mauvaise fortune. Mtcai— g t Le Moniteur annpûce la nomination de M. Do- neeker, le fils du prév ient au' tribunal civil de Bruges, compie- substitut a# tribunal de Ter- monde. lr On sait que c'esl^ee tout jeune avocat, sans pratique ei-BâEs-exçarieBse-, qui a 6me bureau aux élections du 1' Février. Au même Moniteur, la nomination de M. De- haene, le fils du bourgmestre de Furnes, autre peine échappé des bancs de VA Ima Mater, comme juge au tribunal do^Jourtrai. Nous avions annotée la nomination de M. Debie, le prësiden Le uotre 1' bureau lors de l'aventure du Ie Février, comme procureur du xioi Termonde. C'était une erreur. M. Debie reste provisoirement dans l'isoloir ministériel, mais il passera prochainement la Cour d'appel. -ela vaudra mieux,... pour lui, bien enter Qu'on parle encore des nominations du ter de M. Bara Si jaînais celui-ci a eu besoin d',être vei l'est depuùjiong temps et outre mesure. L'un Mais comment avez-vous pu prendre une nullité, comme Henritje - L'autre, se rengorgeant et souriant: Bah Est- ce que moi je n'en vaux pas deux -

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 2