Un.joli coup. Audition de Piano. W illems-FondSo Quoi personne de plus digne Pas même Henritje pas même le premier échevin C'est désespérer de nos illustrations cléricales. Saluez, Messieurs Vanheule et Bossaert. Lors que vous étiez au pouvoir, les attaques inces santes, les critiques injustes, les calomnies de vos adversaires politiques n'ont cessé de vous poursuivre. Aujourd'hui que vous êtes tombés, vous voilà devenus illustres c'est votre oraison funèbre. Nous espérons que vous ne vous en porterez pas plus mal. Cela ne nous étonne pas. Un tel discours méri tait certainement des applaudissements frénéti ques. C'est égal, mais s'il nous était permis de don ner un modeste avis au Bourgmestre, nous lui dirions de relire de temps autre la fable Le corbeau et le renard et de se souvenir en mon tant les degrés de l'Hôtel-de-Ville que la Roche Tarpéienne n'est pas loin du Capitole. La nomination de M. Surmont, comme bourg mestre, est toujours le sujet des conversations et peu comprennent la préférence donnée au. nouveau mayeur sur M. H. Iweins. Dans le camp clérical, M. H. Iweins semble rencontrer plus de partisans que son heureux rival et nul doute, que, si le choix avait dépendu des bachibou- zoucks dont M. Iweins a eu le talent de se faire le petit dieu, c'est lui qui eût décroché la tim bale. Pour eux, M. Iweins était le Messie promis et avec lui tous les vœux allaient s'accomplir S laces, postes, fêtes et le reste tout allait suivre ans l'Eldorado clérical. Ils le croyaient et mieux que cela, M. H. Iweins le croyait avec ôux. Mais M. Iweins et les bachibouzoucks avaient compté sans leur hôte. Cela rappelle assez bien l histoire'd'Arlequin. Arlequin allait se marier, et déjà il annonçait son mariage tous ses amis, il ne lui manqua plus que le consentement de la future. Oui, mais le consentement de la future, n'est-ce rien, cela Et se proclamer partout bourgmestre, comme l'a fait depuis trois ans le président des Blauwe Koussen, sans le consentement de M. Surmont qui a laissé dire,-en riant sous cape, n'est-ce pas un peu la façon d'Arlequin Mais nous disons M. Surmont, en parlant du consentement, est-ce bien M. Surmont qui a dé cidé tout cela? Oui et non. Oui, comme inspirateur non,'pomme auteur. Et l'auteur, chacun le devine, s'il ne te sait, ç'a été Monseigneur de Bruges. Sana Monseigneur Faict, il y a dix parier Contran, que les choses ne se seraient pas ar rangées aussi facilement.C'est l'évêque, le grand ordonnateur de la politique en Flandre qui a été ce Deus ex machina devant lequel tous les Hen- ritjes doivent courber la tête. Il est vrai que cela n'a pas marché sur des roulettes, mais enfin cela a marché et pour M. Surmont c'est l'essen tiel. Nous disons que cela.n'er pâs marché sur des roulettes-et .ce n'est que trop vrai. Quand le uOtn'gtuestre présomptif fut appelé l'évêché, "(car M. H. Iweins a été appelé l'évêché), il sentait tout de suite, comme on dit, l'oignon, car depuis quelques jours, il lui semblait qu'on était son égard d'une réserve qu'il n'était pas habitué rencontrer chez ses amis. Au con traire iusque dans ces derniers temps, avant le lr Février, plus il y allait 'de son petit air de Bourgmestre, plus les Colaert et Cie_ lui sou riaient, en l'encourageant de leur tête dodi- nante. t Mais depuis peu, éomme nous le disons, les choses avaient pris une autre tournure, et d'idole qu'il avait été, M. 'TtfeihsHjb^jl^ir d'être placé au raiigf d'un*pestiléré. Il 8'en*pej£ufcj il en fit part quelques dévoués amis et jufa bien.qn'on ne se jouerait pas de lui comme On se le promet tait bien. Ni Monseigneur niie diable n y pour raient rien. Ainsi déterminé ne pas se laisser conter fleu rette et décidé résister toutes les séductions du prélat, il se rendit dohc Bruges. C'était le moment suprême, celui qui allait décider de la paix ou de la guerre. Briser des es pérances longtemps caressées, remettre au se cond rang celui qui s'était promis le premier, et conserver les bonnes grâces et le dévouement, dans l'avenir, de celui qu'on se prépare faire descendre de son piédestal, ce n'est pas chose facile et cependant c'était là où désirait aboutir le diplomate de Bruges. Monseigneur se rappe lait bien que le vieux Caton professait que le bon citoyen se doit son pays et qu'il n'est pas de sacrifice qu'il ne doive être prêt faire, mais M. Iweins est-il de l'école de Caton? voilà le hic. Enfin, se dit Mgr Faict, s'il n'en est pas, il faut l'y faire entrer et, sans plus longtemps at tendre, il aborda le sujet, sans lantiponnage et en attaquant le taureau par les cornes. Vous avez conduit les élections d'Y près n notre entière satisfaction et s'il y a eu, au cours de la campagne électorale, des licences 7i que la morale libérale réprouve, la nôtre y 7i donne sa pleine approbation et cela doit vous suffire. Vous avez mérité, comme récompense, d'être le chef de la commune, mais M. Sur- 7i mont y prétend autant que vous. En vertu de n l'impénétrabilité qui est un principe aussi vrai n en politique qu'en physique, vous ne pouvez 7i pas occuper deux la même place, Ici la mine de M. Iweins prend les traits d'un condamné.... conditionnellement. Mgr poursuit sans y faire attention Comment débrouiller cette situation embàr- 7i rassante Vous seul avez de quoi résoudre cette ques- tion épineuse. M. Sùrmont n'en démordra pas.» Cet appel, je le fais vous, parce que je connais votre belle âme et votre Soumission - inaltérable notre mère la-Sainte Eglise.' C'est en vain que je ferais une exhortation sembla- ble M. Surmont, son cœur est de pierre et mes paroles y tomberaient stériles comme la semence sur le sable aride du désert. MtMweins. Son cœur est de pierre Rai son de plus pour n'en pas faire un Bourg mestre. En ce moment on frappe la porte. Un laquais remet Monseigneur un pli cacheté. Mgr ouvre la dépêche, lit. Son front, se con tracte, et remettant la lettre M. Dyeins Lisez vous-même, mon cher Monsieur. En saviez-vous quelque chose? Moi, je n'en savais rien. Tête de M. Iweins Nous avons annoncé dans notre dernier numéro que Mlle Vandenmeersschaut, prix du Conserva toire de Lille, donnerait une audition de piano le Dimanche, 12 Avril, de midi 1 heure, la Salle de l'Aigle. Prix d'entrée un franc. Mlle Vandenmeersschaut, quoique toute jeune, n'est cependant pas une débutante. Elle a déjà remporté de nombreux succès Tournai, Rou- baix, Lille, etc. Les journaux des différentes lo calités où elle a fait valoir son beau talent, ont fait le plus vif éloge de la jeune artiste. Ils ont été unanimes reconnaître en elle une pianiste du premier mérite. Voici, lors de ses débuts, en 1887, en quels termes flatteurs a parlé d'elle le Journal de Roubaix Cette jeune fille, disait notre confrère, a beaucoup de moyens et de science véritable. Elle ne recule pas devant une ingrate polonaise de Listz, ni un nocturne de Chopin. Le choix de ces morceaux a prouvé que J' le Vanden- meersschaut possède d'excellentesqualités d'artiste, notamment un doigté souple et facile, un jeu correct et intelligent D'autres compte-rendus ont prouvé abondam ment que le Journal de Tournai était dans le vrai en annonçant que cette jeune fille parviendrait se faire une place très honorable dans la pléi ade des artistes di primo cartello. jjjpus lui souhaitons beaucoup de succès chez nous, et nous engageons vivement nos lecteurs assister son audition en la Salle dé l'Aigle dont voici le programme. Prélude. I Rhapsodie d'Auverghè. (Saint-Saëhs) Sonate en la bémol, variations. (Beethoven). Arabesque. (SchUmann). Marche funèbre la mémoire du prince Baudouin). Serenata. Le printemps. Tarentelle. Danse hongroise. 1. 2. 3. 4. 5. 7. 8. 9. (Chopin). (Moszkowski) (Schubert). (Therné). (Bramhs). SECTION D'YPRES. M. Eugène Veulemans, planteur de café Java, donnera le 12 Avril prochain, sur son séj our dans les Indes Orientales, un6 conférence très intéressante au cours de laquelle on fera des projections la lumière oxyhydrique. seoeecccew* is rapporté la1 disparition depuis la m-çare.p£ d'un.. bkl Nous avons ruiit4e4a- jw- connu, en ville, employé au chemin de fer RoUlers. Son cadavre vient d'être retiré du canal 1 endroit dit coin du Diable. Le cadavre ayant séjourné vingt-neuf jours l'eau était dans un état de décomposition fort avancé. Le malheureux était âgé de 30 ans et le sou- .iien d'une nombreuse famille. On a trouvé dans ses®oches sa montre en ar gent et une somme dé deux francs. La montre était arrêtée 12 h. 25 et minuit on l'avait encore vu dans ùil cabaret. Mardi le parquet a fait une descente e. nombreuses personnes sont allées voir le car vre. Concert donné, Dimanche 12 Avril, matin, sur la Petite Place, l'occasion patronale dë-M. Jules Van Merris, nv-wl Et maintenant, veuillez, Monsieur le Président, prendre possession de ce siège ILLUSTRÉ par vos honorables prédécesseurs et que je suis fier d'avoir occupé pendant quelques jours. Les paroles de l'honorable échevinrapporte l'organe des cléricaux, soulèvent les applaudis- i) sements frénétiques de Rassemblée. "v L'évêque. M. Iweins, je ne saurais dire le plaisir que vous me procurez en vous rendant mon appel. Je vous en remercie du fond de mon cœur et vous donne ma sainte bénédic- tion. Vous êtes le soldat le plus dévoué de notre cause personne plus que vous n'a ren- B du des services aussi signalés l'Eglise et vous seul êtes capable de lui rendre celui dont elle a besoin. Celui que je réclame de votre n dévouement n'est pas au-dessus de vos forces 7i et l'Eglise vous bénira vous et votre généra- tion dans la suite des siècles. M. Iweins. Ni moi nofrplus. L'évêque. De grâce, M. Iweins d'Eeck- houtte,ne perdez pas, en un instant d'humeur, le fruit de vos saints labeurs. Faites le sacrifice de vos droits sur l'autel de l'Eglise. Quelque grands que soient les sacrifices que je vous de- mande, ils ne sont rien en comparaison de ceux faits par notre Seigneur Jésus-Christ, mort sur la croix, pour nous. MIweins. Tout cela est vrai, Monsei- gneur,- qe reconnais, que pous'tie saurons ja- mais égaler nos sacrifices ceux de notre Sauveur, mais j'ai déjà fait tant de sacrifices et M. Surmont, qu'a-t-il fait 11 n'a pas bougé, et moi j'ai tout fait. L'évêque. Je le reconnais, M. Iweins, et tout lé monde lé reconnaît avec nous, mais le Seigneur l'a dit le ciel est l'abnégation et au sacrifice. Il dépend de vous, mon cher Mon- sieur, de vous assurer votre place parmi les élus. L'évêque.-1— Baissez-vous fléchir, Monsieur Iweins et songez que la vertu est toujours ré compensée, si ce n'est dans ce ujonde, c'est dans l'autre. Et çfoyez-en ma parole'de pas teur de votre dioceie, votre désisteiçent ne sera pas perdu. Avant que le coq ait-chapté plu sieurs fois, vodfc aurez déjà reçu en double le prix de votre sacrifice. D'abord, en atte&d&sSJ une. juste satisfaction vos légitftnes asp&g tions, vous 'aurez toujours le bénéfice de vôtr position de chef de parti et L'évêque. Vous me permettez, M. Iweins C'est une lettre du département de l'intérieur. M. Iweins. Certainement, Monseigneur. M. Iweins lit La nomination de M. le baron Surmont de Volsberghe, comme bourgmestre d'Ypres, est la signature du Roi. 6.

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 2