P
ACE BOVINE
CONCOURS
Chronique locale.
Poutre dans l'œil.
Chronique électorale.
A y PRES,
LE SAMEDI 18 AVRIL 1891,
leur soit rendue. Ils n'ont pas .seulement obtenu une
réponse.
D'un autre côté, la semaine passée, après la
scandaleuse validation de nos élections, Mil Van
Roeth convoqua le collège pour l'installation des
conseillers nouvellement élus et la nomination
du nouvel échevin. Les deux échevins libéraux,
pour protester contre l'acte inouï que le ministè
re venait de commettre, ne voulurent pas se ren
dre la réunion. Coup sur couç cinq convoca
tions pour le collège sont lancées, d'abord le
mercredi 6 heures du soir, puis le jeudi 9
heures du matin, le vendredi aussi 9 heures du
matin, et eniin, le samedi 9 heures du matin et
le soir 6 h. 1/2; les deux dernières avec menace
de la part du gouverneur de nous envoyer un
commissaire spécial, si le collège s'obstine ne
pas se réunir. Le lundi suivant déjà, le gouver
neur désignait le commissaire spécial, et savez-
vous qui il nomma
Ainsi, le gouverneur, qui avait refusé de ré
pondre aux libéraux du conseil, transmet dépê
che sur dépêche pour obtempérer aux ordres
des catholiques, et dans l'intervalle d'un jour
nous envoie un commissaire spécial, le bourg
mestre lui-même N'y aura-t-il donc aucun de
nos représentants la Chambre pour interpeller
le ministre sur les faits réellement scandaleux
qui se sont passés ici, et devrons-nous toujours
courber la tête sous un gouvernement qui n'a
pas craint de dénaturer les dépositions des té
moins libéraux entendus dans cette espèce d'en
quête, ou plutôt dans cet examen supplémentaire
qu'on a daigné nous octroyer en réponse aux
quatre-vingt-quatre cas formels d'annulation,
invoqués par les libéraux
En effet, un des motifs les plus graves invo
qués par les libéraux était le fait du témoin ca
tholique qui avait pris note des bulletins annu
lés et des bulletins mixtes. Ce fait a été remar
qué d'abord par le témoin libéral, qui en a fait
l'observation au président du bureau et a été
confirmé par les quatre scrutateurs.
Tous ces "messieurs ont déclaré formellement
dans l'enquête qu'ils ont vu le témoin catholique
M. Vanden Bril, prendre des notes et examiner
les bulletins annulés et mixtes. Eh bien, le mi
nistre ose dire dans son rapport au Roi ce qui
suit
Tous les membres du 2me bureau ayant siégé
le 26 Octobre dernier ont été entendus dans une
enquête ouverte Boom les 27 et 28 Janvier.
Aucun d'entre eux n'a vu le témoin des candidats élus
prendre copie, soit des bulletins annulés, soit des
bulletins contenant des votes en faveur des can
didats des deux listes (bulletins dits panachés ou
mixtes) ou en faveur de quelques candidats seu
lement d'une même liste (bulletins dits incom
plets).
Après cela, on peuttirer l'échelle.
Off se souvient que parmi les motifs invoqués
-par les cléricaux pour arriver l'annulation de
;-l'élection du 19 Octobre, figurait en première
ligne la soi-disant pression exercée par les admi-
nistrations charitables sur les personnes qui en
S» dépendent.
On se souvient aussi que cette accusation s'é
vanouit co*me de la fumée et que lors de l'en-
_,<juête, tant celle dirigée par la Dép^tation
permanente que par Ië collège des Bourgmestre
et Echevins, il ne fut articulé ni même énoncé,
si vaguement fût-il, aucun fait donnant la moin
dre consistance cette accusation éclose dans
les cerveaux malades de gens qui voulaient arri
ver au pouvoir tout prix, comme ils ne l'ont
que trop prouvéfdepuis
Cet échec ne rebuta pas nos pieux adversaires
qui de tout temps ontdingé leurs foudre» con-
1 tre l'Administration des Hospice^jilutôtquecoû-
tçë toute autre; et plus les services tendus parelîe
Boot considérables, pins la mission dës hommes
dévouts qui sacrifient leurs peines et leurs- pro
pres iméièts la' gest>on des .biejas des pauvres
est difficile et délicate, plus tas attaques dont ces
hommes sont l'objet furent acré^tt^tupidès. Cer-
systèmap da jjhmigremeBt est général dans la'-
camp otéricateritiepuis le plus petit étafneur de
yasseroles juSqu'à celui que sa position ou son
éducation devrait tenir en dehors de pareils
écarts, tous, dans le camp clérical, croiraient
manquer leurs devoirs, s ils ne contribuaient,
chacun pour sa part, entretenir une légende
qui doit inévitablement tourner un jour leur
entière confusion.
La brochure de l'honorable président des
Hospices est encore trop fraîche dans la mé
moire de chacun, pour qu'il soit nécessaire de
rappeler ce qui y a donné lieu.
Mais jusqu'ici les méchancetés que se permet
taient les défenseurs de la morale et de la reli
gion étaient restées l'état vague et imperson
nel. Il y avait des insinuations, très claires, il est
vrai, mais on y mettait la mesure, cette mesure
dans laquelle excelle Basile, et qui ne le rend
que d'autant plus perfide. Il parait que, main
tenant, Basile lui-même ne se contient plus, et,
faisant d'une pierre $eux coups, on en est arrivé
se dire dans le tuyau de l'oreille, mais de ma
nière ce que tout le monde puisse l'entendre,
non seulement que les Hospices abusent de leur
position pour favoriser telle ou telle créature,
mais on ne se gêne plus pour inventer des créa
tures et pour les doter de prébendes, comme
on n'oserait jamais en imaginer. Ce n'est plus
l'Administration qu'on calomnie, mais des per
sonnes des plus honorables, que la position
met au-dessus de pareilles fables et qui n'ont
pas plus compter avec les Hospices que la plus
méchante bête venin du clan clérical. Ici l'ab
surde le dispute l'odieux, et devant de pareils
moyens de guerre, on se demande si jamais on
peut assez mépriser des adversaires qui, non con
tents d'asseoir leur domination sur la fraude et
la corruption étalés la vue de tout le monde,
ne craignent pas d'envelopper de leurs infamies
les familles les plus respectables.
Nous n'en dirons pas davantage de peur de
blesser des susceptibilités trop légitimes. Mais
nous espérons bien que le moment ne tardera
pas que justice sera rendue et que ceux qui se
sont mis en situation de vérifier de près les lé
gendes sur lesquelles ils ont vécu si longtemps,
et qui ont été pour eux des thèmes sur lesquels
ils ont brodé des variations en tous les tons,
s'empresseront de rendre publiquement César
ce qui appartient César et la vérité ce qui
appartient la vérité.
La loyauté le commande, dût leur amour pro
pre en souffrir.
Le Journal triomphe de la condamnation du
Progrès. Soit Mais que sa rédaction se donne la
peine de relire ses propres condamnations et elle
trouvera des considérants autrement vifs, avec
d'autres réparations la «lôf. Au besoin, nous
les lui rappellerons.
Et son article finit par cette phrase prudhom-
mesque
Encore préférons-nous les attaques de l'es-
pèceaux insinuations malveillantes, insidieuses
n et diffamatoires que le Progrès se permet trop
souvent et qui ne peuvent être atteintes que
parce que les personnes ne sont pas sufïïsam-
ment désignées ou parce que l'allusion, quoi-
que perfide, n'est pas assez précise.
Pour qui sait lire entre les lignes, cela veut
évidemment dire nous aimons mieux qu'on
frappe sur le dos de M. Fraeys que sur le nôtre.
Et puis encore ceci nous voudrions bien être
un peu diffamé, comme lui, la condition d'ob
tenir de gros dommages-intérêts qui feraient
joliment notre affaire
Et bien, non, Monsieur il faut en faire votre
deuil. Il vous plaît trop souvent de vous consi
dérer comme diffamé... Cela devient une manie
et vous devéz même y prendre garde. Hugo rap
porte que, après le coup d'État du 2 Décembre
1851, un citoyen ne pouvait se plaindre en public
d'un serviteur qui l'avait volé et le traiter de
■rijiaéfable, sans que, aussitôt, un agent de police
lui mit la main au collet, disant vous parlez de
l'empereur,'je vous'?arrête De paâme ici. Dès
.qu'il nous arrive de parler d'un personnage qui.
<JÛ qui..."ou qui-encore,*, une voix s'élève parmi
la .rédaction du Journal et crie ah ça vous me
difllx^i! dévient agaçant. Ecouteur un
foUAVIa />•-/»!V/iAPP/I îo nnnfi
arac-fc ,Jj
jour nOûs traiterons ex-pro/ssso la que8tio'f;i"'* n"
.rifè* de la vie privée, mur que.les rédactij J ;|ji
Journal et de sosie le Nieimsblad ne vd
inviolable que pour eux-mêmes, mais dans lpinaire,
ils pratiquent toutes sortes d'ouvertures, contre
lequel ils appliquent toutes sortes d'échelles et
qu ils ne se font aucun scrupule même d'esea-
lader de la plus audacieuse et de la plus impu
dente façon, quand il s'agit du mur des
voisins libéraux.
Ils ont même une spécialité ces effrontés de
plume c'est de s'attaquer l'honneur des
femmes.
Nous y reviendrons.
Un arrêté de M. le gouverneur de la province
convoque les électeurs des cantons de justice de
Eaix d'Iseghem, d'Ypres et de Bruges pour le
imanche 24 Mai prochain, 9 h. du matin,
l'effet de procéder l'élection d'un conseiller
Srovincial, en remplacement de M. De Rynck,
écédé, de M. Biebuyck, nommé juge de paix
Ypres, et de M. le chevalier de Cock, décédé.
Les citoyens dont le nom est indiqué ci-après
sont respectivement nommés membres titulaires
et suppléants, des jurys d'appel institués au
chef-lieu de l'arrondissement judiciaire d'Ypres,
pour la session d'examen de 1891
Président, M. Biebuyck, conseiller provin
cial Ypres; Suppléant, M. Butaye, juge-sup
pléant au tribunal de première instance Ypres.
Secrétaire, M. Desmarez, inspecteur cantonal
Menin Suppléant, M. De Deyne, id. Ypres.
Membre, M. Roets, inspecteur de l'enseigne
ment primaire libre Ypres Suppléant, M.
Malisse, instituteur en chef Kemmel.
«o
Sont nommés
Receveur des contributions directes et des
accises M. Mouzon, actuellement Warnêton
receveurs des douanes et des accises de 7e classe,
l'Abeele (station), M. Toussaert, actuellement
Adinkerke (station) Comines (station), M.
De Coster, actuellement l'Abeele (station).
Receveur des contributions directes, douatfîb
et accises de 7e classe, Adinkerke (station), M.
Salmon, actuellement CoraRies (station).
Un subside de 2,050 francs est accordé l'école
industrielle de notre ville, titre de part con
tributive de l'Etat, dans les dépenses, en 1891.
-s
Un grand incendie a éclaté Dimanche matin,
Poperinghe, la ferme dite Hemelrijhveld, Si
tuée hors la ville et habitée par Charles Mal
branche.
La grange avec tout son contenu est devenue
la proie des flammes. Le tout était assuré.
COMICE AGRICOLE
D'YPRES.
rr*
DES
POUR LA
qui ont eu lieu
10.1/2 heures du matin.
lr Concours. Au meilleur lot de vaches lai
tières'^, bêtes pleines ou lait composé de
t. QUATj^p vaches au moins.
7 lots. 33 bêtes.
lr,Prix Médaille de vermeil et prifhe de 125 fr.
M. Verraes, Charles, Wytséhaete.
2e Prix Médaille d'argent et prime*de 100 fr.
M. Swyngedouw, Charles, Ypres.
Mil Gendarme lui-même, quigg'empressa d'or
donner la réunion du conseil pror hier, Jeudi.
Élections provinciales extraordinaires.
Examens de capacité électorale.
Contributions directes, douanes et accises,
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