N° 54. Dimanche, 51e ANNÉE. 26 Avril 1891. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. La journée de huit heures. A la Chambre. Les funérailles d'Adolphe Delmée. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrés Pour le. restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et i, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Y PRES-FURNES FURNES-YPRES. Ypres, le 25 Avril 1891. Pour donner un exemple pralique du régime du travail de huit heures, la iMaison du Peuple Bruxelles vient de l'inaugurer dans sa boulan- ferie. Désormais la journée de vingt-quatre eures sera repartie entre les trois équipes de garçons boulangers qui pourront ainsi fournir une fabrication ininlerrpmpue de six jours par semaine. Fort bien. On nous dira encore que l'Etat de Victoria, en Australie, a résolu cette question depuis vingt ans, dans les circonstances suivan tes un beau matin les ouvriers ont déclaré qu'ils ne travailleraient plus que huit heures par jour, et ifs l'ont fait comme ils l^raiênt dit. De plus, les salaires, dit-on, n'ont diminués et l'ordre.n'a pasLèté trou est ainsi, il faut crdire qu'êfr AustraliePTsitua lion est tout autre que chez nous. Chez nous, teproblème^ ne sera pas résolu si facilement, si toutefois il puisse i'èijre jamais. Ce dont nous joutons. JT jfrîà La journée de t heures le méme^sa^ laire et point de oh .mams^ce serait parJmf**t on vivrait comme dan%p véçjtable dA* Cocagne. Mais cela est^il possible Que fuirait- on en temps de presïè, pour les travaux ur gents? et comment Iq plupart» des ouvriers disposeraient-ils de leurs huit heures d'oisiveté,, de divertissements ou de distraction £,Ne sç- raient-ils pas exposés ou entraînés dépenser une parliede l'argent qu'ils auraientgagne pen dant les huit heures de travail r Pareil régime, dans noire pays, ferait plus dp mal que de biep la classe ouvrière Ce serait, pqur eux, inalgpé les apparences d'une existen ce plus facile* et plus agréable, une vie de mi sère. Le travail est un entraînement celui qui prend des habitudes de fainéantise et de pares se, ne peut se remettre la besogne avec goût et énergie. L'ouvrier mineur, par exemple, qui pourrait disposer de seize heures de repos, aurait bien tôt le travail en horreur Il serait enclin aux plus mauvais instincts, et lui seul, tout bien calculé, pâtirait de la triste situation que des revendications maladroites lui auraient faite. Les ouvriers des campagnes, plus prévoyants plus économes, iorsqu'ils ont quelques heures de loisir, savent les utiliser leur plus grand profit. Comme ils ont tous un lopin de terre, ils le cultivent et se procurent ainsi, bon marché, les légumes nécessaires leur sub sistance et celle de leur famille. Mais quoi voulez-vous que les ouvriers mineurs, ceux des usines, des centres industriels, mettent les mains Ils n'ont pas de terres cultiver et en suite ils sont inaptes aux travaux des champs. Chercheraient-ils lire, s'instruire Nous ne le pensons pas. Déjà, ils en ont I occasion, et ils n'en profitent pas. 11 né leur resterait que le cabaret, les combats de coqs, les jeux de toute sorte, où ils auraient bientôt englouti le salaire d'une journée de travail... Plus l'ouvrier, dans l'état de choses actuel, aura de temps gaspiller, et plus pauvre sera- t—il. Pour un d'entre eux qui saura intelligem ment utiliserses loisirs, cent ivrogneront et sèn- detteront, cela n'est pas douteux. En supposant même que la journée de huit heures de travail leur soit accordée, et les sa laires maintenus, les ouvriers industriels n'en seront ni plus heureux, ni plus riches. La plu part d entre eux, les plus vaillants et les meil leurs, après quelques semaines d'experience, réclameraient bientôt leur journée ordinaire de travail. najCgl ire La Chambre a adfèpté par 81 voix contre 2 le projet de loi portai^ revision du titre du code de commerce concernant les contrats de trans- •porfr; tel qu'il est revenu amendé par le Sénat. Nos-honorables ont ensuite élu secrétaire M. îh, puis a^ommancé Ta discussion du bud- remont a présênté quelques obser- îlatxves la rmnqnte de'dar ca\ u'efie e<^ ne ^néefre fois ffisancè de I la Meurov^éjj£?nîli' ■e réclamait 146,000 ho: les avoir, aujourd'hui que ^'fôrisê* exiger-.uiife armée L'orateur estime qu'il,faut 93,1 pour défendre los forts quant campagne, ette'exige au moins '/0,( rsèrait facilement' atteint, sB!Sf>içrvice..; h rlûor'olû "T - M. Woeste a présenté quelques observations d'un haut intérêt moral. Il a demandé notam ment la suppression de la permission de nuit! pour les sous-officiers et une organisation de service telle que tous les soldats pourront devront exprimerait mieux la pensée de M. Woeste - assister aux offices religieux. Il s'est plaint du matérialisme de certains cours donnés l'Ecole militaire et il a demandé une chambre pour chaque sous-officier. M. Carlier a exprimé le désir de voir les pro chaines manœuvres se faire dans l'arrondisse ment de Mons, et M. Pitteurs a signalé les accidents qui se sont produits la suite des ma nœuvres en terrains variés par l'explosion de cartouches. La section centrale s'est réunie hier matin. Le gouvernement voudrait l'élection des séna teurs par les conseillers provinciaux. La section n'est pas de cet avis. Elle préfère le système français légèrement modifié, ou bien un système d'élection deux degrés. La section est d'avis que le nombre actuel des sénateurs ne doit.pas être maintenu absolument. Il n'est pas nécessaire de nommer des séna teurs et députés suppléants. Les grandes cir conscriptions électorales devraient être res treintes. M. De Smet-De Naeyer a préconisé un système de représentation des minorités. Sa proposition a été combattue très vivement par M. Frère- Orban. Les catholiques faisant partie de la section se sont prononcés pour le vote la commune. On estime que les travaux de la section seront terminés dans une quinzaine de jours. Nouvelle réunion Mercredi. jures. 1 Ce diiffre**" - - - personnel était décrété. y L'honorable membre a demandé la nomina-^, Lion d'une commission spéciale chargée d'étudier 'la question, et il a adjuré ses collègues de voter le service personnel. jeu C'est au milieu d'une foule immense qu'ont eu lieu, Mardi après midi, les funérailles de M. Adolphe Delmée. Dès trois heures un quart, l'affluence était grande aux abords de la maison mortuaire, qui a été bientôt littéralement envahie pendant - près d'une heure, des milliers de personnes sont venues saluer la dépouille mortelle du directeur de Y Economie. Foule accourue partout^ de Tournai, t ïourue jvuIUOJ, Tournaisiéj d^&xsiës points du pays... -» Adolphe Ôqlmjfe avajjt dit souvent qu^it râit'pour j^n eriterpjjAïent du'soleil et de*S SonAyœu i? été aftxoçRnjli. Wept par un' beau^ ïfe son cûrfège ar^rr-jejjse la ville et les les ttçgûv qu tant, ses amis mus le^jE&r -Jk profusion sur son cer- 'a*pp(^^re^achambre funèbre, où letf inésgLle^gerbes avaient été ^dmirable- lt disposées, produisait unç„jpi pression pro- Plu»ieurs discours ont été pronoifc:?& avant la levée du corps. z» L'honorable représentant M. Jules Bara a pris le premirifM^arole. AprèsBaraM. A. Goemaere, rédacteur en chef du P.r-écursçiLr d'Anvers, président de Y Association delà presse belge, a prononcé -on dis cours. LE PROG vires 1cqcirit ednro. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Heures de départ partir du 1r Octobre cîTprbs pour Popennghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperingbe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. Comines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 5-20 Gomines-Armentières, 5-30 11-16—2-545-208-55 Roulers, 6-15- 7-45 -10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42. Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 - 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courlrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 (Dép. de Comines Courtrai 7-45.) Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5811-162-43 5-20. Courtrai-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-43 5-20. 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 - 6-30. Séance du JM Avril.

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1