Effets de commerce.
La fortune publique.
Chronique locale.
Une journée biep remplie.
Mot de la fin.
Chronique judiciaire.
de loi de 1883. Lee cléricaux avaient combattu
cette loi avec un acharnement inouï, et c'eût été
une véritable duperie que de leur en confier la
première application. Du reste, ils étaient repré
sentés dans ces jurys par des professeurs d'eco-
les libres qui en faisaient partie de droit. Au
jourd'hui. le gouvernement est bien forcé d'y
faire entrer encore des professeurs d'écoles offi
cielles, mais tous ne sont pas libéraux et il en
résulte que,dans beaucoup de localités, les jurys
sont composés exclusivement de cléricaux.
Joli système qui a fini par tuer ces examens.
C'est ce que voulait le ministère clérical.
Un avis du Moniteur rappelle aux commer
çants les dispositions du récent arrêté royal
relatif aux timbres adhésifs pour effets de com
merce créés l'étranger.
Le timbre ne peut plus jamais être collé sur
le recto de l'effet -, il doit 1 être sur la première
partie non écrite du verso, de façon ne rien
recouvrir de la signature du dernier endosseur
étranger.
Pour l'annulation du timbre, l'emploi d'encre
base d'aniline est rigoureusement interdit
l'écriture et la signature de l'annulation la
main doivent être l'oeuvre de la même personne;
il faut une signature, un paraphe ne suffit pas.
Lorsque l'annulation se fait au moyen d'une
griffe, la date ne peut être écrite la main
elle nécessite l'emploi de caractères mobiles.
S. A. R. le Duc d'Edimbourg, Chevalier de
l'Ordre de la Jarretière, Amiral, etc., etc., se
cond fils de la Reine d'Angleterre, a été prié de
diriger l'orchestre d'un concert de charité, dans
le Colson-Hall de Bristol, le 22 de ce mois. Le
Duc a accepté l'invitation. Il a tait son début
comme directeur, après avoir été, pendant dix
ans, un des premiers violons de l'orchestre d'a
mateurs de Londres.
Le concert a rapporté beaucoup d'argent
l'œuvre de bienfaisance.
La fortune publique de la grande-Bretagne
est évaluée 9 milliards de livres sterling, soit
225 milliards de francs.
Lafortune de la France est évaluée 218 mil
liards.
Celle de la Prusse (pour l'Allemagne entière l'é
valuation est difficile) est de 10 milliards 285 mil
lions.
L'Autriche n'aurait que 15 milliards de francs
mais l'absence de document empêche les évalua
tions sures.
La fortune de l'Italie est évaluée 48 milliards
de francs, celle de la Russie 40 milliards, celle
du Danemarck 9 milliards, celle de la Suède
6 milliards 300 millions.
Les Etats-Unis d'Amérique possèdent 59 mil
liards 642 millions de dollars j-soit 298 milliards
210 millions de francs, ce qui donne en chiffres
ronds 5,000 fr. par tête d'habitant.
Enfin la Belgique; notre fortune publique est
estimée plus de 20 milliards de francs, ce qui
donne également environ 5,000 francs par tete
d'habitant.
el vi-
,<les qpe pressées de jouir de^bienfaits de la 1
lisatiôn européenne "N'est-ce pas aussûle cas
de ces révisionnistes qui, croyant faire avancer
de Char da progrès, s vont yillage en vil-»
lage ^porter .bonne parole? Voypz. queMe-est-
lôur récompense. i
Un gantois, escorté-ife quelques yprois, s'était
annoûcé pour Dimanche-^ ar au hameau du
Mais tous n'avaient pu se soustraire par la
fuite la fureur de ces fauves. Voilà tout coup,
sortant de cette foule braillante un jeune hom
me, la face meurtrie, les habits ensanglantés,
que les sauvages allaient achever complètement,
s'il ne s'était mis sous la protection des gendar
mes. Mais quelle protection Placé entre les
deux Pandores, le Bourgmestre marchant der
rière, comme un saint taillé dans le buis, il put
ainsi, il est vrai, péniblement regagner la sta
tion, mais non sans recevoir encore force ho
rions, la barbe des hommes de loi.
Et pendant que ceci se passait un endroit,
plus loin d'autres meetinguistes se débattaient
impuissamment contre d autres bipèdes tout
aussi sauvages Et tout cela serait sorti d'un
mouvement spontané
Les habitants de Zonnebeke, honteux de cette
triste journée, en rejettent tout l'odieux sur les
paysans fanatisés, garçons de ferme, goujats,
des environs, Gheluvelt, Moorslede, Gheluwe,
Passchendaele, Langhemarck, ils étaient de
deux trois mille, que des excitations coupables
avaient dirigés sur le hameau du Broodseinde.
Quoiqu'il en soit, ces faits sont profondément
regrettables et prouvent quel chemin il y a en
core faire pour convertir ces brutes en hommes
raisonnables et tolérants, et, il faut bien le dire,
surtout pour en taire des électeurs intelligents.
Les conférenciers, qui ont la candeur de penser
que les paysans, habitués n'entendre qu'une
cloche et par conséquent un son, seraient cq- m
rieux d'en entendre une seconde, savent main
tenant quoi s'en tenir.
On dit qu'une enquête est ouverte. Elle mon
trera, il faut l'espérer, de quel côté sont les
responsabilités et si la police a fait ce qu'elle
pouvait pour empêcher ces scènes dignes des
régions les plus sombres du Continent noir.
Le même jour et la même heure, on se réu
nissait, Wytschaete, autour d'un autre confé
rencier révisionniste. A peine la séance fut-elle
ouverte, que trois brugeois, venus là exprès pour
combattre la thèse révisionniste, crurent agir
adroitement en lançant quelques plaisanteries
d'un goût douteux, l'adresse des organisateurs
du meeting. Ce début ne leur réussit que tout
juste au lieu de se rendre le public favorable,
la foule devint houleuse, des marques non équi
voques firent comprendre que brugeois et pu
blic n'étaient pas au même diapason, et, avec
une rapidité qui fg.it honneur leur clairvoyan
ce, nos trois brugeois retroussèrent leurs guêtres,
filant prestement vers la ville, honteux et confus
comme des renards qu'une ponte aurait pris.
La conférence se termina sans autre accident.
-<i f n
Et tqujo&flHe même jour et la même heure,
nos .çléHcairr tentèrent une expédition, leur
façorij àdjh'artteau la Potise. Selon un plan arrê
té eû vuCÇfrla. prqpagandé électorale, nos cléri-
hàux, au nombre dé quatre-vingt, s'étaientrendus
la Potise, soi-disant, pour,une partie de boule,
màis en réalité, dans un bqt électoral, et auafi,
ifléait-ôn,pour s'y livrer des plaisanteries
jterôssièrea, dictées par la haine politique, et qui*
liraient, du re^te, atteindre çelui qu'elles
.visent. Il'iàut»croire que les habitants d« la
Potise n'ont pas encore pour ces petits saints
tout l'amour sur lequel comptent ceux-ci, car
l'accueil qu'ils leur ont fait était loin d'être ce
qu'on appelle un accueil cordial. Bien au com
traire et. même la fête allait prendre une.tour-
nure tout autre que ne s'y attendaient les zélés
auxiliaires de nos maîtres, quand,avertis par des
signes assez caractéristiques sur les dispositions
des habitants de ce hameau, ils ont eu la sagesse
d'en tenir compte, eu refrénant leur arrogance
et en virant doucement de bord.
La police était sur les lieux, ainsi que M. Sur
mont, venu là avec une canne neuve, réduction
sensible de la canne que porte le lord-maire de
Londres aux jours de grand gala.
Bientôt M. le maire a fait comme les bou-
leurs, il a filé l'anglaise. A six heures, il n'y
paraissait plus
Pourquoi ces excursions pourquoi ce genre
d'embauchage Qu'on le veuille ou non, ne
sont-ce pas des provocations Et est-ce de là
que doit surgir l'ère de paix tant promise
On nous assure que le meeting qui n'a pu
avoir lieu Dimanche dernier Zonnebeke, est
remis au Dimanche, 10 Mai prochain.
r^Cglc g
(Extrait du Patriote, n° du 26 Avril c1)
Après dîner. Deux invités débinent leur am-
n phitryon en fumant leur cigare.
Voyons, Messieurs, interrompt un troisiè-
me, ce n'est pas chic de dire du mal des gens
quand ils vous ont donné dîner.
n C'est vrai, riposte le premier... Mais nous
ne disons pas le quart de ce que nous dirions
s'il ne nous avait pas donné dîner du tout
Un enfant terrible que ce diable de Patriote
COUR DASSISES.
C'est Vendredi prochain, paraît-il, que doit
comparaître devant la Cour d'assises le fameux
arme bloed comme l'appelait le Nieuwsblad
qui, avec ses économies (verspaarde ordjes) allait
tenter les électeurs un peu faibles. 11 est pré
venu, comme on sait, de tentative de corruption
en matière électorale.
C'est Mtre Colaert, assure-t-on, qui présentera
sa défense.
Cela va de soi.
Nos bons tonsurés. L'enceinte réservée aux
témoins, la 6e chambre de la cour d'appel,
avait hier assez bien l'aspect d'un%,salle d'école
de jeunes filles. Presque tous les bancs étaient,
en effet, occupés par des fillettes de 10 14 ans,
appelées venir déposer devant la cour. Dans un
coin, un prêtre d'un certain âge déjs'.appuyant
sur son parapluie, les yeux cachés derrière de
grandes lunettes, lisait, avec une attention trop
soutenue pour n'être pas feinte, son bréviaire.
Le prêtre est un sieur Rasmond, curé Cour-
celles, condamné par le tribunal correctionnel
de Charleroi un an de prison pour attentats
la pudeur commis sur les enfants auxquels il
enseignait le catéchisme. Les petites filles, au
nombre d'une vingtaine, sont pour la plupart
les victimes de la lubricité du saint homme.
Après d'assez longs débats, qui,Naturellement,
ont eu lieu huis clos, la cour a fixé sou arrêt
Mercredi prochain.
v
l'occasiofi de la procession du Saint-Sang,
Bruges, Luiidi 4 Mai, les trains spéciaux sui-
"vants seront organisés
De Thourout, venant dè Dunkerque, le matin
hU8;.16; Zedelghfim, 8.28vLophem, 8.35; arrivée
Bruges, 8.45.
D'ibeele, venant d'Hazebrouck, le matin
H. 6.aS Popé'ringhe, 7.05 Vlamertinghe, 7.15;
Ypres,'7d}0; Zonnebeke, 7.45 Moorslede-Pas-
schendaele, 7.54 Roulers, 8.15 Gits, 8.30
Lictjierïelde, 8.40 Thourout. 8.50 Lophem,
9.13 Arrivée Bruges, 9.23.
DeOomineà, ie matin, h. 8.05 Wervicq,
8.13 Menin, 8.26 Ledegliem-Dadizeele, 8.37
Beythem, 8.45 Roulerâ, 9n^0 Lichtervelde,
9.20 Thourout, 9,37 Arrivé* Bruges, 10.00.
Ne rendez sypice qu'à ceux qui vous le demandent,
*iÔit un vieux proverbe, et bien souvent on ne
"ferait pas mal de s'y conformer, moins qu'on
ne se fasse gloire d'être victime, de son dévoue-
ment. N'est-ce pas le cas -fréquemment pour les
missionnaires qui vont évatgéliaer-les peuplées
jjttjntaines, plus attachôes-à ieu'rs petites* habitu
Broodseinde, Zonnebeke ils allaient y donner
une conférence sur l'extension du droit de suf
frage, voire même jusqu'au suffrage universel.
Ils s'attendaient apparemment un accueil des
plus chaleureux de la part de ces populations
qu'ils allaient' aider tirer de leur infériorité
politique et, tout confiants, ils se rendirent au
local retenu pour la conférence. Ils eurent
peine mis le pied sur le sol ingrat de la commu
ne, qu'une horde de sauvages, stylés pour la
circonstance, se ruèrent sur eux, les rouèrent de
coups, et rendirent toute conférence impossible.
Il y eut du sang, des clameurs, des hurlements,
des projectiles de toute sorte, une panique géné
rale; parmi les étrangers que rien n'avait prépa
rés cette scène de carnage, les uns rebroussè
rent chemin au plus vite, d'autres se réfugièrent
dans des greniers, bref un tohu-bohu indescrip
tible et qui fait penser aux temps jamais in
oubliables de nos troubles religieux du 16me
siècle.
■r
Chemins de fer de la Flandre Occidentale.