Chronique locale.
Vérité en deçà, erreur au delà.
Élection provinciale
Avis.
Avis.
POPERINGHE.
LA- PHILHARMONIE A DENAIN.
Mercredi soir Marcinelle, un ouvrier se ren
dant au travail aux Fiestaux Couillet a été
{grièvement blessé par des grévistes cachés dans
es taillis du bois.
On demanda un jour Machiavel s'il était
honnête de professer une doctrine qu'on ne pra
tique pas, et le consciencieux Florentin répondit
que ce n'était peut-être pas très honnête mais
que c'était souvent très habile. Il a même écrit
là-dessus un livre, intitulé le Princedans lequel
se sont formées plusieurs générations et où nos
cléricaux ont puisé le plus clair de leurs res
sources et le fond de leur politiquaillerie.
Et Dieu sait si cela leur réussit, mais nous
savons aussi, nous, quel prix, et combien de
temps cela durera.
Ne remontons pas bien haut et prenons au
hasard.
Par exemple la question de savoir s'il convient
qu'un magistrat fasse partie d'un conseil com
munal. C'est bien simple, n'est-ce pas, et il est
bien facile de suivre nos adversaires dans cette
thèse.
On n'a qu'à parcourir la collection du Journal
d'Ypres. On y trouvera qu'il s'est élevé, nous ne
savons si c'est quinze fois ou vingt fois, contre
le cumul des fonctions de juge et celles de con
seiller communal. MM. \an Daele et Gravet,
juges et magistrats communaux, c'était la justice
sacrifiée la politique, c'étaient les justiciables
la merci des passions politiques, c'était l'abo
mination de la désolation, c'était le commence
ment de la fin du monde. Il y avait des gens qui
frémissaient de si sinistres prédictions et qui,
ébranlés dans leur sécurité, se demandaient,avec
effroi, quand on allait les délivrer de ce scanda
leux abus qui mettait en danger et leur bourse
et leur vie.
Les élections du lr Février, ou pour mieux
dire, le maquignonnage du lr Février eut lieu,
et M. le juge van Daele resta sur le carreau.
Le corps électoral respira. Malheureusement le
terrain n'était pas complètement déblayé, il
resta M. Gravet. Bah se dit-on, dans les bu
reaux de la sainte feuille, ce sera pour une autre
fois.
M. Biebuyck fut peine élu, qu'on en fit un
juge de paix!!! C'rrrrr non de non de non de
saprelipopette, c'est-il possible Faire un juge
de paix, tout exprès, d'un conseiller qui ne
l'était pas, alors qu'on avait tant de fois honni
ceux qui l'étaient de tout temps Où avait-on
trouve cela Dans quel chapitre du livre de
Machiavel avait-on découvert celle-là
Ah c'est qu'ils sont malins, nos cléricaux, et
quand il s'agit de fureter, aucune peine ne les
rebute, et force de chercher, ils ont trouvé que
L'homme répliqua
Oui.
tUrnaft pas t
quand on Be met en contradiction avec la thèse
qu'on a soutenue, il faut pousser la contradiction
aussi loin que possible, dans ses extrêmes limi
tes. Alors cela n'y parait plus, tant cela ressem
ble peu ce qu'on avait critiqué, et les jobards et les
gobe-mouches sont tout déconcertés et n'y voient plus
goutte. (Chap. III du Prince).
Fort de ce principe, M. le JUGE Biebuyck,
en élève docile et convaincu, ne se contente
pas de siéger comme conseiller communal,
ainsi que le faisaient tranquillement et gra
vement les autres, mais il se jette carrément
dans la mêlée des partis, il pérore au Cercle
catholique il se fait courtier électoral et
chaperonne M. Fraeys dans ses tournées la
campagne, près des électeurs, et il ne dit pas où
cela s'arrêtera. N'est-ce pas un plaisir un pareil
élève
L'un de ses amis intimes qui l'on fit remar
quer cette bizarrerie dans la conduite du JUGE,
répondit M. Biebuyck, oh, il est si distrait
Ce ne serait donc qu'une distraction? Oh!
alors, c'est différent et admettons qu'il n'ait pas
lu Machiavel. Mais que va dire le Journal
d? Y près
DU 24 MAI.
CANDIDATS.
M. FRAEYS E., candidat catholique.
M. HOUTEKIET J., candidat en opposition
au candidat catholique.
Le Comité du Sport Hippique de cette ville, a
l'honneur d'informer le public qu'il acceptera,
comme membres protecteurs, toutes les person
nes qui se feront inscrire, jusqu'au 6 Jum pro
chain, chez son secrétaire, M. J. Onraet-Parret,
rue de la Prison, 6.
La Commission du Sport Hippique de cette
ville, a l'honneur d'informer le public, qu'elle
acceptera, jusqu'au Dimanche, 24 Mai, midi
précis, chez son secrétaire, M. J. Onraet-Parret,
rue de la Prison, 6, les soumissions cachetées
pour le buftet principal établir dans la Plaine
d'Amour, le jour des Courses, fixées au 7 Juin
prochain.
r-r-ioaa^aaoaaa 1.11
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m
IV.
Cet insigne sera porté en écharpe, de'droite
gauche.
- -jr'.
Le concours de Denain, pour lequel la Phil
harmonie s'était fait inscrire en division d'ex
cellence premier groupe, a été pour notre
phalange artistique l'occasion d'un splendide
succès et a prouvé une fois de plus la grande
sympathie dont jouit notre vaillante société
dans les villes qu'elle visite.
C'est ainsi qu'à Valenciennes elle a été reçue
son arrivée par une députation la tête de
laquelle se trouvait M. Labis, l'éminent chef de
musique de cette ville. Après les compliments
d'usage, elle s'est rendue l'Hôtel du Commerce
où elle avait retenu des appartements, escorté©
d'une grande foule qui ne cessait de l'acclamer.
Devant l'hôtel, pour remercier ceux qui l'avaient
si cordialement accueillie, un concert fut im-
Erovisé et c'est au milieu d'acclamations sans
net après avoir joué la Marseillaise et la Bra
bançonne, qu'elle entra dans l'hôtel.
Le lendemain, conduite par un tram Denain,
la Philharmonie se rendit la mairie où se trou
vaient réunis les membres du Conseil municipal,
M. Maréchal, grand prix de Rome et président
du jury, ainsi que quelques autres membres du
jury-
Après que M. Caron, le sympathique maire de
Denain, eut souhaité la bienvenue la Philhar
monie, celle-ci exécuta un morceau de son réper
toire et fut vivement félicitée par M. Maréchal
pour la manière dont cette exécution avait été
faite.
Un vaste local, mis la disposition de la So
ciété par la municipalité de Denain, reçut nos
Philharmonistes. C'était là que nos amis devaient
dîner. M. Docquiert, propriétaire de l'Hôtel de
l'Europe, avait entrepris de les héberger et nous
lui devons des félicitations pour la manière dont
il les a servis.
Pendant tout le temps de son séjour Denain,
la Philharmonie a reçu de la population de cette
ville les marques de sympathie les plus flatteu
ses et elle gardera le meilleur souvenir de son
séjour de cette cité si industrieuse.
Dans les concours, auxquels elle prit part, la
Philharmonie a reçu les distinctions suivantes
Lecture vue, lr prix l'unanimité, une cou
ronne en vermeil.
Un prix spécial est accordé M. Yan Elslande,
le chef de la musique Poperinghoise, pour la
manière distinguée avec laquelle il dirige sa
phalange artistique.
Ces distinctions, conférées par un jury qui
comptait des célébrités musicales parmi ses
membres, constitue un véritable triomphe pour
nos artistes musiciens. Honneur eux, ils ont
dignement soutenu, en France, le renom musi
cal dont jouit la Belgique l'étranger.
Nous ne reproduirons pas ici les articles des
journaux rendant compte du ^concours de De
nain -, toutefois, pour l'édifient*.' de ceux qui
prétendent que la Philharmonie joue toujours
les mêmes.morceaux, noua ne résistons pas au
désir de faire connaître le compte-rendu du con
cert, dona&~par l'Impartial de Lille
A tout seigneur, tout honneur commen-
çons par la musique de Poperinghe.
Il eut 9 heures. Il y a foui®, nous l'avons
dit. Dame les dilettantes Defiaisiens ne sont
pàs toujours conviés pareille fête.
j Le concert commence. La Philharmonique
de Poperinghe attaque d'une façon magistrale
et avec un ensemble parfait l'Ouverture de
Jeanne d'Arc.
CeJLte belle phalange artistique exécute en-
suite'd'une façon irréprochable, une Valse de
Concert.
a Ce dernier morceau est peine terminé, <Jue
déjà i|pn crie t bis bis 1
Diantre gronda l'aïeul, vous êtes un étrange com
pagnon, vous Cependant, si la peur ne vous fait pas
mentir, si vous êtes réellement malheureux, ne pouviez-
vous pas m'aborder et parler plus tôt
L'homme balbutia
-- Non, je ne pouvais pas.
Et il mit en ce seul mot une expression si déchirante
que le grand bourgeois la fière allure regarda le dégue
nillé avec une attention nouvelle. Le pauvre hère avait
une figure honnête, profondément ravagée par la douleur.
M. Laigrette d'Atremont comprenait déjà vaguement les
angoisses de ce rôdeur singulier.
Ah dit-il, vous ne pouviez pas demander la charité
les mots restaient darçgsU^wg*, pas vrai
Le vagabojxl fit un gestfe pour indiquer que o«i, que
c'était biçn ééfa-
- Mats, sapristi ♦éhtlnuc ilaïeal, exténué coattne vous
vl'êtes par In souffrance, fat dÀWûswaspérer jusqu'au
.délire en vous faisant cotuuç- ainsirLa. rage ne vous a
âonc pas poussé me tuer ^oyez.franc m'atu'.ez-vous
assassiné sHfujsA'uriez pu facilemealif
soir, nous serons tous mortsèi ja maison depaain
Ces paroles furent pronôàeéev d'un-accent.dtf ferme'
dignité mélancolique. Des larmes montèrent aux yeux de
l'âieul. Il s'informa, sans guère ajouter de sens son in-
terrognlion
gouverneurs de province. Comme signe
distinctif, les gouverneurs de province, lorsqu'ils
ne seront point revêtus du costume, porteront,
dans l'exercice public de leurs fonctions, une
écharpe fond rouge, jaune et noir et franges
d'or, conforme au modèle annexé l'arrêté
royal du 21 Décembre 1836.
Combien avez-vous d'enfants
Quatre.
-- C'est comme moi grommela machinalement M.
Laigrette d'Atremont.
Et, en même temps, il fouillait dans ses vêtements pour
se donner une contenance et pour masquer son trouble
il répétait en même temps
C'est que je suis armé, voyez-vous
Au bout de quelques secondes, il retira d'une de ses
poches son poing qui était fermé comme s'il cachait une
arme redoutable... et, s'adressant brûle-pourpoint
l'indigent
Voulez-vous me serrer la main dit-il.
Le vagabond fondit en sanglots.
Le poing fermé du grand-père cachait deux pièces d'or
qui coulèrent discrètement dans la main de l'ouvrier, au
cours de la rapide étreinte.
Et M. laigrette d'Atremoïlt se déroba £n hâte-, grognant
dans sa moustache
-» Penser-que si j'avais eu un peu moins de sang-froitf,
-. f'Jtiàis ffiêtèmer ce pauvre garçon et du même canp,
faire, ■flfex.f'râj^'inanition sa femme et ses enfants J.
V ^Kwt poiï»3p?baientendu... Comme la question sociale est*
.•"t*
■J
En écftsÇÎ^T'fa récit "fie utftrtf camarade, nous fûmîs
iSrts d'uné vfvè émotion, car nous évoquions tous ce
"técit les traits'de vieux parents disparus, ces vieux qui
étaient doués de tant de crânerie et de bonté, et qui
avaient si bonne mine I Henri SfiNA»
Exécutionlr prix l'unanimité, une couronne
en vermeil.
Solis, l1' prix l'unanimité avec félicitations
du jury, une couronne en vermeil.
Concours d'honneur, lr prix l'unanimité avec
félicitations du jury, mille francs en espèce et
une magnifique coupe en bronze argenté.