N° 51. Jeudi, 51e ANNÉE 25 Juin 1891 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Est-ce de la tactique Conseil communal d'Ypres. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Reures de départ partir du Octobre rf'YpREs pour Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00 YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Yprez, le 24 Juin 1891. Dans le cours de la discussion du budget de l'instruction publique, M. Woesle Ihomme funeste a proposé un amendement aux ter mes duquel l'Etat accorderait 100.000 francs de subsides aux écoles adoplables, c'est dire aux écoles des religieux et religieuses, placées en dehors de tout contrôle des autorités civi les. - M. De Burlet s'est opposé cet acte de libé ralité envers les gens en froc, non par principe, mais parce que les fonds manquent dans les caisses de l'Etat Dans la même discussion, M. de Smet-de Nayer a demandé d'inscrire au budget un cré dit de 3,500 francs pour établir un cours de métallurgie l'école du Génie Civil Gand. M. De Burlet ne s'est pas opposé au vote de cet amendement, mais il s'est réservé le droit denedônner ce subside que pour autant que la situation du Trésor le permette. Donc, par deux fois en quelques jours, M. De Burlet avoue, en plein Parlement, que les finances de l'Etat sont loin d'être prospères. Il faut, en effet, qûfrce%finances soient dans une fameuse dèche. pour que les De Burlet et C" refusent, par te temps qui court, 100,000 francs aux congrégations religieuses, qui sont leurs maîtres Mais que dites-vous de la réponse de M. De Rurlet M. de Smet'-de Nayer il reconnaît que la demande de ce dernier est justifiée mais il n'est pas certain que le ministre des finances lui laissera dépenser 3,500 francs pour l'objet en question Qu'est-ce que cela prouve M. De Burlet a-t-il été autorisé par M. Beer- na^t dire ainsi deux fois de suite que les caisses de l'Etat sont vides Si non M. De Burlet aura la tête lavée. Si oui, et cela doit être, puisque M. Ber- naert n'a rien répliqué, nous sommes dans de beaux draps, et les contribuables peuvent s'attendre une saignée prochaine, large et profonde. M. Bernaert a maintenu les impôts créés, et de nécessité évidente, par M. Graux en 1883- 1884, et voilà qu'aujourd'hui, le grand ministre laisse ou fait dire qu'il n'a plus le sou, que les caisses de l Etat sont vides On parle vaguement d'augmentation des coupons de chemin de fer. On assure en outre, que M. Vandenpeere- boom s'est engagé réaliser 5 millions d'éco nomies sur son budgetau détriment de la sûreté des voyageurs et du bon entretien du matériel des chemins de fer. 11 faut trouver de l'argent, on l'avoue alors que les élections sont proches. La dèche existe bel et bien 1 Contribuables, préparez-vous Les cléricaux ne sont pas contents du refus que pour des raisons de dèche nationale M. Pantalon s'est vu dans la nécessite de leur opposer, L*e torchon brûle chez nos maîtres. Le Courrier de Bruxelles s'est fait l'écho du mé contentement de tous les frocards grands et petits dans les termes suivants Le pays, dit-il, se montre vivement ému de l'attitude du gouvernement dans les diffé rentes questions qui viennent d'être soulevées la Chambre pendant la discussion du budget de l'instruction publique suppression des éco les normales et moyennes inutiles, allocation de subsides aux écoles primaires libres. Bien des catholiques qui eussent pardonné M. Bernaert ses fantaisies révisionnistes, sont profondément irrités de le voir s'opposer avec raideur au redressement de nos griefs or, s'il en est qui nous tiennent bien cœur, ce sont tous ceux qui louchent la question scolaire, objet de notre part de longues luttes et de sa crifices énormes. On a remarqué que M. De Burlet, embarrassé de formuler ce refus, qu'il savait devoir toucher sensiblement]^ droite et le pays catholique, s'est couvert du nom de M. Beer- naerten invoquant des raisons financières. Des raisons financières Et d'après l'ex posé financier présenté par M. Bernaert lui- même, lexcédent du budget de 1890 se mon terait-à 5, 264, 354 francs Celui prévu pour 1892 même dépasserait 3 millions I Certes, la modération est une belle d?ose, mais il est un point où elle d^énère en faiblesse." Nous croyons qu on l'a dépassé. Attrape M. Pantalon Le gouvernement clérical si ladre de nos de niers qu^hd'il-s'agit des services d'utilité puJbJw- que se montre au contraire d'une générosité sans pareille quand ifc'agil de remplir l'escar celle des cagots 1 Cette semaine le Moniteur nous a apporté une nouvelle liste de largesses faites au clergé, sous forme de subsides pour églises, presby tères, etc. Le total de ces libéralités gouvernementales s'élève 172. 000 frs l Qu'y a-t-il d'étonnant ce que les frocards s'imposent tous les sacrifices pour se rendre maîtres du scrutin par la corruption l Ils sèment avec la certitude de récolter au centuple I Séance publique du 20 Juin 1891, 5 h. du soir. Le conseil siège dans l'ancienne salle bleue. Présents MM. Surmont, R. Colaert, Bergh- man, de Stuers, Brunfaut, Vermeulen, Poupart, Van Eeckhout, Breyne, Struye, Iweins, Boone, Begerem, Biebuyck. Demande d'autorisation des hospicesadopté. Le Président en réponse Monsieur Vermeu len explique la situation de la ville vis-à-vis du Tramway Ypres Furnes. Le Conseil est invité assister avec le Collège la remise des décorations aux Pompiers qui aura lieu 11 heures la Grand'Place, demain Dimanche. On se conformera au cérémonial usité d'ordinaire en ces circonstances. II. Demande du sieur Bouckenooghe. Le Collège a reçu une lettre du sieur Bouc kenooghe tendant obtenir une indemnité pour bris de tables, verres etc. la somme monte 30 francs. Le Président, ayant reçu le détail du montant des objets brisés, le Collège a examiné la ques tion et trouve qu'il y a lieu d'accorder cette indemnité, les circonstances étant les mêmes que lors de la réclamation produite par le sieur Vanderstuyft. Monsieur Brunfaut et M. Vermeulen croient que la ville ne peut être responsable de dégâts commis dans de simples bagarres en dehors de toute émeute alors qu'il est possible de connaître les auteurs. Monsieur Colaert combat cette opinion et trouve que la ville est tenue de pourvoir sa police et que,si des jours d'élections, par exem ple, celle-ci est insuffisante comme au Bock ou l'Aigle ou ailleurs pour contenir la foule et em pêcher des dégâts, c'est elle qui est responsable. Monsieur Biebuyck prétend qu'il faut des attroupements pour que la ville puisse être ren due responsable, qu il faut une foule agitée -comme c'était le cas pour le Bock. A Y Aigle il y i srsonnes. D'un occasion nés^r ne se chiffre qirà trente francs". Il n'y a pas lieu d'indemniser. Après quelque-; échanges de vues, la proposi tion d'accordé- cette indemnité est mise aux voix: votent oui. MM. Surmont, Colaert, Bergh- man, Breyne, Struye, Iweins, Boone,-Begerem; Votent non MM Brunfaut, Vermeulen, Poupart et Biebuyck. MM. de Stuers et Van Eeckhout s'abstiennent. LE PROGRÈS vires acqdirit ecndo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour vrestant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et t, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 4.00 6-42 9-05 9-58. Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 JT-09 12-07 4-00 6-42. Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. domines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-43 - 5-20 Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-54—5-20—8-55 Roulers, 6-15— 7-45 -10-40— 12-20 2-45 -4-10 6-42. l.angemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 - 9-57 -12-17 3-56—6-21. Gourtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-43 5-20 (Dép. de Comines Gourtrai 7-45.) Gourtrai-Bruxelies, 5-30 9-58 —11-16 2-43 5-20. Gourtrai-Gaud. 5-30 - 8-20 11-16 2-43 5-20. 5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25. 5.06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30. I. Communications.

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