N° 56. Dimanche, 51e ANNÉE. 12 Juillet 1891 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. AVIS. Nous prions instamment nos amis qui ont droit figurer sur les listes électo rales au lr Août, de se pré senter sans tarder l'Hôtel- de-Ville et d'y réclamer leur inscription. Protégeons l'agriculture C'est comme ça Laehrislianisation des capitaux. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Ypres, le 11 Juillet 1891. Les sages ont dit et le public a répété Plus de questions cléricales, plus de balançoire clé— rico-libérale l'heure esta la solution des pro blèmes sociaux mettons au rancart la vieille politique et saluons l'avènement d'idées nouvel les qui nous débarrasseront des mesquines idées d'antan. Pendant qu'un assez joli stock de citoyens te naient ce langage, le R. P., lame damnée de nos fanatiques, se préparait transformer la Belgique en une vaste capucinière. On lui lais sait les mains libres il allait en profiter sans plus de retard. Et c'est ainsi qu'il s'engagea dans cette série de mesures étonnantes pour as surer le repos dominical, sans plus se préoc cuper du public qu'un poisson d'une pomme. Les bons libéraux ne protestèrent pas ou si peu. Puis, son zèle sacré s'acharna sur les biblio thèques des gares qu'il supprima d'un trait de plume. Enfin, achevant son œuvre sainte et pieuse, le R. P. interdit maintenant l'admi nistration des postes de recevoir les abonne ments certains journaux français et de distri buer ces publications. Du coup, la censure étant rétablie, les bons libéraux se réveillent, non pour défendre les feuilles pornographiques, mais bien l'esprit même de la Constitution. Le R. P. désire nous ramener un régime dont la Restauration elle-même ne voulait pas sous Louis XV111. Le pays doit lui barrer la route. Et comme ce sentiment devientgénéral, l'inter pellation qui s'est produiteJeudi, la Chambre, a provoqué un certain retentissement. Conclu sion N'abandonnons pas d'une semelle la lut te contre le cléricalisme. EJle n'empêchera pas de résoudre les question la revisfçtiL Si nous %ib" amis nôUs en feront voir i toutes les couleurs. Encore un denpeerebooq^. Qfcsaft cabines léléAonitpres d et en a mêwPlîislallé dé* part des bureaux télégraji a la gare du Nord, au bur cabines étroites rèssemblçnt pendant l'été dès chambres-de cbatifjfe dan^£entrepont d'un na vire l'air n'y circulé pas et après une commu nication d'ùn quart d'heure, on se sent conges tionné, mur pour l'apoptexie finale. De plus l'installation de ces boîtes tropicales est des plus ^"maires. Le patient n'est pas assis comme _ns la plu- Bruxelles, sfatif, etc., eès* dans les bureaux parisiens et il est contraint de parler dans le tuyau de l'appareil en tenant d'une main le récepteur, de l'autre sa copie, cours de la bourse pour les agents de change, carnet d'affaires pour les négociants. Doit-il tourner des pages, il abandonne le récepteur et prolonge ainsi la communication au détriment de son porte-monnaie... Pourquoi M. Vanden- peereboom ne doterait-il pas ces cabines, di gnes de l lnquisilion, d'un récepteur métallique en demi-cercle, comme celui des demoiselles du téléphoné au bureau central Très aisément on le pose sur la tête et il laisse les mains libres, ce qui est de toute nécessité pour les personnes qui communiquent dans l'appareil une chose écrite ou imprimée destinée être maniée, tournée ou retournée. Les bureaux devant être installes aussi peu confortablement dans les principales villes du pays, la réclamation est d'intérêt général. De l'air, un banc et un récep teur (serre-tête métallique), s. v. p., R. P.; sinon vous aurez sur ia conscience quelque cas d'apoplexie ou de colère rentrée, ce qui ne vaut pas mieux I Un appel de nombreux membres la géné rosité de M. De Bruyn en faveur des agricul teurs victimes du temps, est resté sans effet. M. De Bruyn a déclaré qu'il ne peut accorder d'exemptions d impôts de bonnes paroles autant que l'on voudra. Mais klappen zijn geen oorden l'enseignement Le gouvernement continue prêter son actif concours la destruction de public. Par un arrêté au bas duquel on a la douleur de voir figurer le nom du Roi, M. de Burlet, le nouveau bourreau de I enseignement officiel, accorde dispense la commune de Rossignol (Luxembourg) de l'obligation de maintenir son unique école primaire mixte. L'arrêté prétend que cette école n'a été fré quentée, depuis 188i, que par quatre élèves, et que sa suppression est désirée par la grande majorité des pères de famille. Il constate aussi que le maintien en avait été réclamé par 25 pères de famille, chiffre plus que suffisant fixé par la loi pour le salut de 1 école. jyïaisja loi n'est plus un obstacle arrêter nos ^ftr&v^t M. de Burlet le tourne lestement, sfi aéclararft*-? Il est donc probable que la désertion de l'école a pour cause unique la mise en disponi-/,. bilité d'un instituteur estimé. 1 Les ennemis de l'école ont corn ment^par lu'L, porter un premier coup^en la Vivant d,a con- cours de l'homme dont le dévouemenf'et la pop^rité assuraient sa prospérité. Celui-ci dehors, ils ont facilement eu raison du reste, en dépit de la demande des 25 pères de famille, grâce un gouvernement toujours en état de conspiration contre l'enseignement officiel, le seul qui dans le monde entier se donne pour mission et se fasse gloire de dé truire des ecoles publiques. Certaines gens, et pas des moins intelligents, se font une singulière idée de la liberté. Vous défendez, contre des bourgmestres autoritaires, le droit qui appartient tous les citoyens, sans acception d'opinons politiques ou religieuses, d'exposer et de propager ces opinions par la vote des assemblées publiques. Prenez garde, vous disent-ils, vous faites cause commune avec les socialistes, qui ne vous en sauront, d'ailleurs, aucun gré. Accusé de vol et d'escroquerie, M. Nieter proteste de son innocence. Au nom du droit de défense, un droit sacré entre tous, vous deman dez que le dossier qui a servi de base l'accu sation soit communiqué M. Nieter et la Chambre. Alors, vous demandent-ils en ricanant, c'est donc que vous prenez parti pour ce cher M. Nieter et contre le rapport de M. le procureur général Van Schoor Mû, mais égaré par un sentiment auquel tous les honnêtes gens rendent justice, M. Vanden- peereboom prend l'égard de certains jour naux des mesures qui constituent une véritable censure. Vous protestez contre l'illégalité de ces mesures, qui constituent une atteinte flagrante la liberté de la presse. C'est du propre, s'écrie-t-on, de vous mettre du côté des journaux pornographes En sorte que, pour avoir défendu la liberté de conscience, la liberté de la défense et la liberté de la presse, vous passez, aux yeux de ces étranges amis de la liberté, pour un com munard, un voleur et un cochon. Il vient de se constituer deux sociétés finan cières destinées attirer la clientèle religieuse et reprendre les traditions des banques Lan- grand, Union Bontoux et autres usines de drai nage. La première a pris le titre de Banque catho--, lique de France. Son capital est modeste, 500,000 francs seulement, divisé en mille action», sur lesquelles 840 sont attribuées au fondateur. Reste, comme capital réel, un total de 160 ac tions libérées du quar^, soit vingt mille francs. On ne va pas' loin avec une pareille mise de fonds, mais on satisfait aux exigences, légales et on parvient vivre de la vie de^Wqnroiat. C'est tout ce qu'il faut La seconde société s'intitule Le Crédit Elle s'annonce comme plus puissante. Son capital LE PROGRÈS vires acqcirit eu5bo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le %3tant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Attendu que si vingt-cinq pères de famille ont d'abord réclamé le maintien de Fécole en question. Ils avaient en vue d'obtenir la réintégration de l'ancien titulaire de lecol»des garçons placé dans la position de la disponibi- litérpour cause de suppression d'emploi." - (Flandre libérale '(GaZette). - PauvreS'meutons, ah vous avez beau dire, Toujours, toujours, on vous tondra

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 1