t H Les troubles de Zonnebeke. Hier ont eu lieu les plaidoiries dans l'affaire des troubles de Zonnebeke. La défense et la partie civile, vu la longueur des débats, se sont mises d'accord pour ne plus entendre de té moins. La parole devant revenir en premier lieu la partie civile, M> Debruyn, du barreau de Gand, a commencé par faire un exposé complet et succinct de tous les faits scandaleux qui se sont passés Zonnebeke pendant la journée du 26 Avril. D'une voix vibrante, il a fait ressortir combien les Xavériens fanatiques, ameutés et excités sous main, préparés d'avance par leurs chefs de file toutes les violences, avaient porté atteinte aux droits que la Constitution garantit tous les Belges socialistes, progressistes, ou cléricaux. Il a démontré quelle énorme part de responsabilité revenait aux autorités locales notamment au bourgmestre Van Walleghem et l'échevin Gekiere, qui, loin de chercher apai ser les émeutiers s'en sont faits les complices. Me Debruyn a justifié, au moyen de pièces tirées du dossier et de certificats médicaux, la demande de dommages-intérêts formulée par «M M. Criem et Temperman. Me Parmentier, a appuyé vigoureusement l'éloquente plaidoirie de son confrère, et a in sisté sur quelques points concernant tel ou tel prévenu actionné par la partie civile. Me Laheyne a spécialement fait ressortir le fait d'injures l'adresse de M. Criem, mis charge du bourgmestre Van Walleghem, fait qu'il a considéré comme entièrement établi, malgré la surdité des gendarmes qui n'avaient rien entendu. En qualité d'avoué, Me Laheyne a donné lecture des conclusions de la partie civile qu'il a déposées sur le bureau. M. le substitut Dumortier a prononcé son réquisitoire, concluant, sauf pour quatre préven tions insuffisamment établies, dans le même sens que l'acte de mise en accusation. M® Colaert a présenté la défense de tous les prévenus part le cabaretier du Broodseinde) avec grand accompagnement de gestes et d'éclats de voix. Son système consistait dire que la plupart des faits révélés par l'instruction charge des prévenus n'étaient pas vrais, que les socialistes étaient les seuls coupables parce que c'étaient des hommes de feu, de sang et d'in cendie, tandis que ces innocents sauvages de Zon nebeke étaient les dignes soutiens de la pro priété, les piliers fidèles de tout ce qu'il y a de noble et de grand parmi le genre humain Me Colaert a rappelé l'échauff'ourée du 7 Septembre Bruxelles, et a soutenu que les innocents sau vages de Zonnebeke n'avaient fait qu'user de représailles. Quant M. I.... de Zonnebeke, qui avait fourni des renseignements la justice, c'est un délateur, un dénonciateur!Les exagérations de langage, la ferblanterie démodée de Me Co laert ont tait rire, non seulement les avocats de la partie civile, mais encore le public qui, deux reprises, lui a donné des marques de désappro bation. Me Lahetne, prenant la défense du cabaretier du Broodseinde, a fait ressortir que ce n'était pas le seau d'eau lancé par ce prévenu sur la foule des assaillants qui avait pu, comme le prétendait M® Colaert, occasionner tout le mal qu'il s'agis sait d'un coup monté, que des actes de violence inouïe avaient déjà été commis avant ce malen contreux seau d'eau, -et que le cabaretier se trouvait en état de légitime défense vis-à-vis des M® Heynderickx, qui s'était réservé pour la réplique, a rencontré les différents arguments de la défense Avec une facilité d'élocution et un bonheur d'expressions incroyables il a démoli le système de M® Colaert Les Xavériens de Zonne beke se sont-ils vengés sur les socialistes des coups reçus par leurs coréligionnaires Bruxel les Ces coups n'ont d'abord pas été distribués par des socialistes mais par la bourgeoisie de la capitale Ont-ils voulu se venger spécialement sur Mortier Ils ignoraient que ce fût Mortier qui devait venir. Ce qui est la vérité, c'est que ces paysans oni été%xcités d'avance, et il est indu bitable que la plus grande part de responsabilité incombe au bourgmestre et aux échevins qui, par leur attitude, Tes ont encouragés et dont ils se sont faits les complices. L'accusation de délation lancée par Me-Co laert la face d'un honorable citoyen qui a cherché éclairer la justice est absurde Absurde aussi l'accusation lancée contre le cabaretier d'avoir donné lieu toutes ces scènes de meurtre et de brigandage, rien que par le fait d'avoir jeté de l'eau sur la foule Cette plaidoirie vive et animée, émaillée de rappels historiques, a produit une profonde sen sation dans l'auditoire. Le tribunal a remis l'affaire au Jeudi 16 (c'est- à-dire demain) pour le prononcé du jugement. Il ressorti de la dernière séance du Conseil communal que le Conseil se propose de faire une ovation aux artistes Yprois qui se sont distin gués, dans ces derniers mois, soit dans des con cours, soit dans des expositions. MM. Yan Elslande, Moerman, frères, premiers prix et Mlle De hem, mention honorable, sont les noms mis en avant par nos édiles. Nous approuvons fort cette motion. Nous nous permettons de rappeler un nom qui a probable ment échappé l'attention de ceux qui s'inté ressent, avec un aussi louable empressement, la culture de tout ce qui relève les nations civi lisées, c'est celui de Mlle Marguerite Coppin. Mlle Coppin vient de remporter le premier prix de littérature, dans un concours ouvert par le Cercle littéraire et artistique belge. Le Conseil, en honorant la musique et l'art plastique, ne sau rait rester indifférent aux belles lettres. Il est vrai, MUe Coppin n'est pas née Ypres, mais elle est notre concitoyenne depuis près de deux ans. De plus elle a passé, ici, avec ses pa rents une partie de son enfance son père est né dans l'arrondissement et repose au cimetière d'Ypres, et sa famille, du côté paternel, habite la ville. Il suffira d'avoir signalé cet oubli pour que nos nouveaux conseillers s'empressent de le ré- Êarer. Nous recommandons ce dernier point M. reyne-Devos. M. Begerem honorer la musique M. Boone honorer les arts plastiques et M. Breyne-Devos, les belles lettres Quelle chance de rencontrer cela dans un Conseil. Cela ne s'est jamais vu depuis qu'Athènes a perdu le sceptre au monde civilisé. Les Perles Salvalor sont reconstituantes, parce qu'elle contiennent la substance la plus essentielle des forces, les phosphates. L'huile de foie de morue que M. Vergauwen, pharmacien- chimiste, est parvenu faire prendre sous forme de perles, qui n'ont même pas l'inconvénient de la saveur désagréable qui la faisait écarter par tant de personnes, est entrée aujourd'hui grâce ce praticien, dans la thérapeutique. C'est un pas d'autant plus grand, qu'il est arrivé même éviter les renvois que produisait) usqu'ici l'incor poration de ce produit si apprécié et si recom mandé en médecine. Société de Gardes Civiques d'Ypres. Ligy Albert 7 9 7 9 6 38 Boedt Léon 7 9 5 7 7 35 Bogaert Alphons 5 7 7 9 1 29 Froidure Robert 3 6 10 6 0 25 La Librairie du Magnétisme, 23, rue Saint-Merri, Paris, édite les ouvrages traitant du magnétis me, de l'hypnotisme, du spiritisme et des scien ces occultes. Elle publie le Journal du Magné tisme, organe bi-mensuel de la Société Magnétique de France, dont l'abonnement, 10 francs par an, est remboursé en livres. Le Monde financier, paraissant deux fois par se maine, donne gratuitement ses abonnés des renseignements sur toutes les valeurs belges et étrangères. Abonnement 5 fr. par an. Direction, 26, Bou levard Bisschoffsheim, Bruxelles. On se charge an bureau du journal de l'impression des cartes de visites et de tous genres de travaux d'impression tant en lithographie qu'en typographie o O M fS o" =a m i as "«e s if as "V Ed EHH HO r? O bCte o g o M flQ HS 1 d 1 1 ,2 a S J 3 "S bo s a r_i m -H o 'r3 2 d g -g 3 48 S 5 hc® Sko 5P 2 -M 13 ns S fl u o jjt- I w g 3 5 2 2 S £,2 S r2^ Ai - o "Sv-pS*" a -i-= t -• s-1 s's -Vr a u.: i— a ÉH 00 C3 C3 O ©"3.2 P* T3 A g 3 -g ce o S 2 isèsjîg s ~,2 g t Sa 5© rQ ^4= O® 8-° a q c$ h 5 a g a a B o a en es® o1-1 e-i 52.9i S'I J2 o m S Jzï 2 o PU?- SSj'a g -£= -, SrS "S a a a .2 "2 îi 3 n "2 -Q 2 8 Q. ce CJ s: rrt ww fe m bc ri 9 -à te -a c c g •g - fe S sz ®2 -■ -4P O M 0 HH «2 «a a ,eh a E-1 So H 2 o N W S §a| sas >4 -° p a p O H h s b g a 2 fl -o i vm -CbéS - s a 3 'C 5 o fcJD p p> q S'Sêë aS--S H CÎM U y M o-w w 35 jt rA ci 2 "O d a. s|e-io- s J-P3tâ 60 o «S 53 If - 7 S'SSoS.r-aSÏ ■S c aT^S JE? 54— a C, a> a a I CL** eu M d> ce 2 s S -3 eu S 9 a g ^3 Q, /-S S O- «o s 33 C3 Tir du Lundi 13 Juillet 1891 ooGS^DOO Pour ne pas se tromper et ne pas être trompé, il faut se rappeler que la seule maison de vêtements qui réunit les trois avantages Bon marché bonne qualité et bonne con fection se trouve au coin des rues Ste-Catherine et de la Vierge Noire. Elle porte l'enseigne A la Vierge Noire, la- brique nationale de vêtements pour hommes et enfants. Les mots A la Vierge Noire, se détachent en lettre d'or flamboyantes au sommet du bâtiment qu'on voit par toutes les rues qui mènent au pavillon des halles centrales. M. ME1EK, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor mer l'honorable public et sa nombreuse clientèle que son cabinet dentaire est transféré chez Mm* veuve Van Kemmel, Grand'Place, 8, Ypres, où il seraà consulter tous les Same dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures de relevée. Pour vos factures, entêtes de lettres, etc., n'employez que du Papier Royal Lyon en vente au bureau du Journal et chez les imprimeurs-papetiers. Pour guérir les vices du sang, dartres i^ /ns, etc., prenez la Pilule antiglaireuse Walthéry. l-2ï> partout. Socquet Ypres et Monteyne Poperinghe. 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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 3