École d'Équitation.
S* George.
Encore l'ère d'égalité.
Erratum.
En cela, M. Colaert ne fait d'ailleurs qu'exé
cuter une promesse qu'il a faite ses bachi-
bouzoucka de la Pomme d'Or, il y a un an,
quand il leur déclarait, au milieu d'applaudisse
ments frénétiques, que, le jour où il aurait été
maître de l'Hôtel-ae-Ville, les Pompiers au
raient été les premiers, parmi les sacrifiés,
faire une danse dont il s'engageait diriger l'or
chestre.
Et les bachi-bouzoucks y tiennent et M. Co
laert tient leur estime.
C'est, il faut l'avouer, passablement embar
rassant pour M. Surmont. Car, nul doute, que le
projet de la commission ne passe. Il suffisait
d'avoir entendu le langage violent et menaçant
de la clique, au sortir de la dernière séance du
Conseil communal, pour connaître les disposi
tions de nos chevau-légers, car ce sont eux qui
dictent leurs volontés et les autres n'en sont que
les instruments.
Il n'en est pas moins vrai que c'est peu flat
teur pour le mayeur qui voit plus clair que les
autres tous. Se laissera-t-il imposer un règle
ment dont il connaît le danger Subira-t-il cette
humiliation d'être battu par ses propres troupes,
peine entré en campagne M. Surmont se
laissera-t-il iouer sous jambe C'est le moment
pour lui de donner sa mesure.
Quoiqu'il en soit, notre droite a rompu la
glace. C'est le premier pas et on dit que c est le
seul qui coûte.
L'abondance des matières nous a empêché,
dans notre dernier numéro, de rendre compte
de la brillante fête d'escrime ofterte Lundi der
nier par MM. les officiers de l'école d'équitation
au public Yprois. La vaste salle du manège de
la rue des luiles avait été ornée avec autant de
splendeur que de goût. Au fond, l'on apercevait
une rangée de canons entourés de trophées, sur
montés ae casques, de bonnets poil, de schaps-
kas etc... Au milieu, un plancher mobile servait
aux différents assauts qui furent présidés par M.
le capitaine Dutilleul. Un public d'élite avait
tenu répondre l'aimable invitation de Mes
sieurs les officiers. Grâce la façon ingénieuse et
gracieuse dont on avait disposé les chaises et les
bancs, tout le monde était fort son aise.
Une fête d'escrime, où les assauts se succèdent
les uns aux autres, peut parfois paraître mono
tone. Ici, ce n'a pas été le cas, grâce la grande
variété des exercices. Le programme comportait
des travaux d'ensemble au fleuret et la canne
royale, des assauts de pointe, de canne, de sabre,
de bâton, de boxe française, de boxe anglaise,
etc., une lutte romaine classique, et enfin un
assaut final entre les deux professeurs, MM.
Meyskens et Markx, que nous félicitons vive
ment pour leur succès et pour le succès de leurs
élèves. Le public, par de chaleureux applaudis
sements, a manifesté plusieurs fois sa satisfac
tion, et a témoigné le grand intérêt, l'attention
soutenue, qu'il n'a cessé d'apporter ces luttes
variées.
La musique des orphelins, par des airs choisis,
a grandement contribué maintenir et même
augmenter l'entrain. A la fin de la fête, Madame
Van Iseghem, la charmante dame du Major
commandant l'école d'équitation, a distribué
aux lauréats de l'année les prix qui leur avaient
été décernés, et qui furent proclamés par M. le
capitaine Dutilleul.
Remercions et complimentons Messieurs les
organisateurs de cette jolie fête militaire, de son
.entière réussite.
Messieurs les officiers ont pu s'apercevoir une
fois de plus, combien les fêtes qu'ils nous offrent
annuellement sont en faveur parmi notre popu
lation.
Il est d'usage quancf un personnage officiel de
marque se rend dans uns viHe, où's'organisent
des fêtes en son honneu:de lui faire connaîtra.-^,
d'avance le programme, et autant, que possible
on s'arrange lui offrir ce qui peutje mieux loi
plaire et surtout ce qu'il n'a jamais vu. On cher
che même, quand on est quelque peu adroit,
connaître, soit directement soit indirectement,
comment on devrait s'y prendre pour charmer
le mieux ses loisirs et, quand on y parvient, c'est
tout de suite un problème résolu et chacun est
son aise.
Nous aurons la visite officielle du Gouverneur;
notre Administration s'est-elle déjà enquis de ce
Sui pourrait faire plaisir au Représentant du
,oi Nous espérons qu'elle ne se met pas en
tête de le promener la perche de S4 George
non plus de lui faire voir une procession, même
avec M. JBreyne-Devos comme principal orne
ment. De tout cela M. le Gouverneur n'a cure,
et nous ne voyons pas très bien, analyser le
programme, ce qui pourrait l'y intéresser, et
cependant il faut faire quelque chose.
Nous allons, sauf meilleur avis, aider nos in
venteurs de plaisirs et nous leur dirons ce que
nous en savons.
C'était l'un de ces jours, un de nos concitoyens
se trouvant parler avec JN1le Gouverneur de
sa visite officielle et de la ville d'Ypres qu'il a
habitée, comme commissaire d'arrondissement,
M. le baron Ruzette en vint dire
Mais on donne des bals populaires Ypres,
sous les Halles on en dit beaucoup de bien de
ces bals, même que c'est quelque chose d'uni
que; cela se fait-il encore Je serais curieux de
voir cela
La conversation en resta là sur ce chapitre.
Avis no3 inventeurs de plaisirs.
Mais cela ferait supposer que M. Ruzette ne
prendrait pas de mauvaise part qu'on lui fît
voir Goliath, et qu'il risquerait bien volontiers
un œil au bal populaire. Alors il faut le conten
ter cela lui fera plus de plaisir qu'un toast de
M. Colaert.
a—
La société de S1 George a son subside et la
société de S' Sébastien peut se brosser le ventre,
mais S4 Sébastien ne se brossera pas le ventre, et
il a raison, et nous espérons bien que le petit dif
férend qui s'est élévé au sein de cette importan
te confrérie s'apaisera et ne laissera pas de trace.
Des gens, intéressés entretenir la zizanie au
milieu de bourgeois qui se sont toujours enten
dus, s'en frotteraient trop chaudement les mains
et c'est un bonheur qu'il ne faut pas leur don
ner.
Ce que pour le moment nous voudrions faire
ressortir, ce n'est pas tant ce qu'il y a d'anor
mal porter l'argent de la ville sur le territoire
d'une commune étrangère, ce qui est déjà beau
coup trop, que la façon dont cet argent est
octroyé. Vider les caisses de la ville au profit
de la commune de Vlamertinghe exécuter
le programme, en partie, de la kermesse
l'étranger, c'est déjà assez drôle. L'année pro
chaine, il paraît que ce sera JBrielen qui aura cet
honneur, tandis que l'Administration libérale
avait au moins le Don esprit de ne jamais quit
ter son territoire. Nous le répétons, ce n'est pas
tout cela qui nous occupe actuellementle pu
blic en a déjà amplement fait justice, mais la
façon dont les subsides sont accordés.
Comment se fait-il que la société de S4 Geor
ge était subsidiée et que la société de S4 Sébas
tien était exclue, avant toute décision du Conseil
communal
Sous l'Administration modèle de nos cléri
caux qui allaient tout faire la perfection, qui
eét-ce qui décide du programme ae la kermesse;
qui est-ce qui distribue les subsides aux sociétés;
est-ce M. Surmont ou le Conseil communal
Voilà une question que nous posons et qui-est
très importante, car il s'agit de savoir, si, dans
cette heureuse année 1891 la ville est régie
par M. Surmont et si le Conseil n'est là que pour
entendre lire les décisions prises par son chef
Sous quel régime vivons-nous Est-ce bien
comme on l'avait prédit, sous le régime du bon
plaisir de M. Surmont
La société de jeu de boules, établie l'esta
minet Ben Voerman hors la porte de Dix-
mude, avait sollicité de l'Administration com
munale un subside pour organiser un concours
l'occasion de la fête communale, dite Tuindag.
Ce subside lui avait été octroyé tous les deux
ans par l'Administration ancienne. La Nouvelle
s'est empressée d'envoyer promener les sollici
teurs de la dite société.
C'est l'ère d'égalité tant préconisée par M.
l'échevin Colaert de Poperinghe.
Même demande avait été formulée par le Cer
cle des amis réunisayant son siège 1 estaminet
la Station même refus.
C'est encore l'ère d'égalité et toujours l'ère d'éga
lité dont se souciait tant M. l'echevin Colaert
de la cité Van Compernollienne.
N'en déplaise nos nouveaux maîtres, les
membres ae ces deux cercles se sont cotisés et
organiseront, sans leur intervention, deux magnifi
ques concours qui donneront, nous en sommes
convaincu, la plus grande animation ces deux
quartiers.
Les habitants de ces deux quartiers et les
membres des sociétés en question se souvien
dront, en temps et lieu, de ce refus fait par MM.
Surmont et C1®.
Dans notre numéro de Jeudi 16, deuxième
page, troisième colonne, deuxième article de
cette colonne, cinquième paragraphe, par une
interversion erronée d'un membre ae phrase, le
prote nous a fait dire
Différant en cela de leurs adversaires et
dont plusieurs, commencer par M. Surmont,
ne surent saluer M. le Gouverneur....
Il faut lire
Différant en cela de leurs adversaires, com
mencer par M. Surmont, et dont plusieurs ne
surent saluer M. le Gouverneur....
Ce et dont s'explique la place qu'il oc
cupe dans le texte corrigé et non dans le premier
où et eût été de trop.
Nous tenons faire cette rectification qui,
seule, exprime notre pensée et est conforme la
copie.
^a^eeeeeect*^
Nous recevons de M. Surmont la lettre sui
vante.
Nous la publions quoiqu'elle soit inutile, un
erratum étant déjà rédigé, avant la réception de
cette lettre, et ayant pour but de rectifier ce
qu'une maladresse involontaire de prote avait
dénaturé.
Il suffit d'ailleurs de lire la phrase corrigée,
dont la construction grammaticale est seule cor
recte, pour se convaincre que M. Surmont v est
représenté comme faisant partie de nos adver
saires qui se sont abstenus de prendre part
l'entrée solennelle de M. Heyvaert et que parmi
ces adversaires il en était plusieurs, dont n'était
pas M. Surmont, qui ne surent saluer M.le Gou
verneur que par des cris indécents et des dé
monstrations crapuleuses. Donc, tous abstention
nistes, dont M. Srrmont, et plusieurs, parmi les
abstentionnisies, qui
Tel est le sens exact et véritable de* l'article
qui chatouille, nous le concevons, M. Surmont,
et qui, comme kvdit l'erratum, exprime notre
pensée et est conforme la copie.
M. B... (notre concitoyen). Oui, cela s'est
fait jusqu'ici je ne sais pas si on le fera encore.
M. le Gouverneur. Pourquoi pas Et le
Géant donc On dit beaucoup de bien de votre
Géant. Il paraît qu'il est d'une taille colossale
M. B... Oui, très grand.
M. le Gouverneur. Et tout-à-fait réussi N'a-
t-on pas été Lille
M. B... Oui, il a été Lille.
M. le Gouverneur.Oui, on en a beaucoup par
lé. J'étais Lille, quelques jours après cette
fête, et on en parlait encore. Tout cela est
curieux et de quoi amuBer
M. B... Oui, M. le Gouverneur.
4 vs Ypres, le 17 Juillet 1891.
Monsieur l'Editeur,
Des amis viennent de me faire remarquer la phrase sui
vante, produite dans votre dernier numéro
«Différant en cela de leurs adversaires et. dont plu-
sieurs, commencer par M. Surmont, ne .surent saluer
M. le Gouverneur Heyvaert, lorsjdeson entrée officielle,
que de leurs cris indécents et de leurs démonstrations
crapuleuses