20 Août 1801
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Condamné par les siens.
\os 66-67. Jeudi,
5U ANNÉE.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Y PRES-FURNES
FURNES-YPRES-
5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30.
Ypres, le 19 Août 1891.
M. De Burlet (alias Pantalon) a voulu, en
souvenir de la condamnation que lui-même a
jadis encourue (pour contravention au décret
de prairial), réhabiliter M. De Malander, frap
pé, comme on le sait, par la cour de Gand
pour extorsion de signature
Pour accomplir celte besogne peu délicate,
M. Pantalon n'a pas craint de compromettre le
Roi lui-même, en lui faisant déchirer un arrêt
de la justice I
Tous ceux qui, en Belgique, montrent quel
que respect pour les pouvoirs publics, ont été
profondément froissés de cette manière d'agir
du ministère et ont stigmatisé, comme elle le
mérite, cette audacieuse-tentative de révolte
contre le sentiment d'honnêteté nationale.
Mais le comble, c'est que M. Pantalon vient
d'être condamné par l'un des siens, par feu son
frère Alexandre, dont l'Etoile Belge exhume
un article écrasant contre le Malander.
Voici ce qu'écrit ce sujet notre confrère
En 1887, paraissait dans la capitale un journal
fondé et soutenu par les députés actuels de Bru-
xeUes, le Progrès, et dirigé par utt des chefs du
Sarti cléricalpar un avocat distingué, MAlexan-
re De Buriet, frère de Monsieur lejpinistre de
l'intérieur ai\j ourd' bui#-régnantLe Progrès h(a
jamais été beaucoup lu;mais nous avons toujours
remarqué les jugements personnels qu il portait
sur les hommes et les choses diun parti que son i
directeur connaissait fond. Beaucoup de publi-
cistes cléricaux collaboraient ce recueil, et'-
M. De Burlet, ministre de»Bîntérieur lui-même,
agrémentait et soutenait souvent de son concqjirs
la prose fraternelle. Nous avons recherché avec
curiosité si le Progrès ne s'était pas expliqué en
1887 sur l'affaire Malander,et nos fouilles ont été
couronnées du plus vif succès. Le Progrèssous
la signature B., qui était celle de M. Alexandre
De Burlet, a administré, ce temps non suspect,
au sire De Malander les plus formidables volées
d'étrivières qu'il ait jamais reçues.
Parlant avant la candidature définitive du
condamné de Gand Audenarde, M. de Burlet
écrivait dans le Progrèsle 10 Avril 1887
Non, décidément, la candidature Maiander
ne viendra, pas terme. Le gouvernement est exas
péré, et on le serait moins. Car enfin, sur notre
ame, on a trompé M. Devolder, et il ne pouvait
pas s'attendre celle-là
Ce boulet est aujourd'hui le plus bel orne
ment de l'arsenal parlementaire de la droite
Mais voici le bouquet. La candidature de M.
De Malander une fois définitive, la colère de M.
De Burlet ne connaît plus de bornes, et le Progrés
fulmine le bref suivant, savourer petits
coups, ligne ligne. On y remarquera aussi a-
vec intérêt des attaques très vives contre M.
Woeste. Pour avoir le secret de cette curieuse at
titude, il faut savoir que M. Woeste a été le me
neur occulte de toute la campagne De Malander,
par haine et hostilité contre M. Devolder qui l'a
vait remplacé au ministère de la justice.
L'article de M. De Buriet, du 24 Avril 1887, a
un titre éloquent Bravade
u Donc, voilà qui est fait, écrit-il
ri M. De Malander est candidat aux Chambres,
autant vaut dire député, car, dans certains
défis, il n'y a que le premier pas qui coûte... les
autres rapportent.
jusqu'à l'heure ineffable ou devant le par
lement, il lèvera la main pour prêter le ser
ment de respect aux lois.
Mais laissons là ce triste sire il a été, dit-
on, victimed'une erreur judiciaire, c'est possible,
mais il n'a plus droit a la moindre sym
pathie depuis qu'i 1 a, lui et les siens, tourné le
bienfait'contre Iffii^fâiteuret compromis le'ministè
re, après l'avpir trompé par la, dissimulation-
du but qu'iljbsait pou^uivre, -ù- ÊXTQifojQN in
discutable, celle-là, ët pire fios jeux qm'cCltZ^
dont on l'accuse. v
^Ce sera là^ufi des profits les pttwrç
cetcë spéculation la Gribouille n'être
isiqu'e. -v A
mal de 18in f*18ant
[^/pression fcS
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Mais si notù4$fps somn0
certain terrçir l'honneur d
vait popések'ée pareiles c
un autre de ios pronostics,
la nousf console^
SanàMwu savoir de ce q
sphères officieuses où no
trées, frien que par la hl
v/v l'
avons du caractère du ministre, sachant que cette
moralité là ne saurait faillir, nous avons prédit
que jamais il ne se prêterait l'apparence poème
d'une connivence dans cette machination, que ja
mais De Malander ne serait son collègue pour Au
denarde que M. Devolder déclinerait plutôt
pareil honneur par l'envoi de sa propre démis
sion.
Ni gauche, ni droite, la presse n'avait cru
cette prophétie, peu accoutumée qu'elle est
de telles crâneries.
Eh bien cela aussi est fait, Dieu merci
Nos félicitations M. le ministre de la justi
ce.
Il y aura eu un homme, au moins, en cette
misérable équipée, pour relever dignement le ni
veau abaissé de la moralité publique, et dégager
Nous disons quelque chose malheur est
bon.
Le ministre, qui avait commis une faute, l'a
rachetée. C'est oublié, il sort grandi, cet honnête
homme, du piège tendu sa bonne foi, et certes,
on ne l'y reprendra plus.
7i Ce n'est pas tout, voyons plus haut encore
Avions-nous assez raison quand nous disions
qu'il y a un parti clérical proprement dit, étroit, capa
ble de toutes les fautesfanatique et aveugle jusqu'aux
abîmes,dont il faut savoir se séparer résolument plutôt
que de s'égarer avec lui,unparti d'intransigeance qui
répugne absolument au tempérament du pays, parti fu
neste, dont le temps est d'ailleurs passé, évanoui sans
retour comme le parti gouvernemental, qui ne
s'en doute pas assez, par malheur, mais qui il
faut essayer de l'apprendre, si l'on ne veut pas
que les événements s'en chargent
7i C'est ce parti qui audacieusement, injurieu-
sement pour le ministère va voter pour l'hom
me de Renaix, sans souci du plus grave avertisse
ment, charmé peut-être de marquer son opposi
tion un gouvernement trop libéral.
Soit Rien de tel que les situations nettes. Ce
la achèvera d'ouvrir les yeux au ministère, de
lui tracer la voie, la seule voie où il puisse mar
cher dignement, où il doive au besoin savoir tom
ber avec honneur.
Mais il ne tombera pas.
77 II acquerra au contraire plus d'autorité, plus
de saine popularité. La véritable opinion publi-
-quelle n'est pas confinée, Audenardé F urnes
^Ue.e4fcdans cet hdrmête vieux fond de public de
partent, moins brillant çaais plus sage, qui a peur
Jamais un Journal |*feeràl n'a publia plots fou
droyante philippiqué que celle-ci,"Jfenéê
Burlet contre le triste sire dj&j^naî:
eient nos confrères cléricaux, von G
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LE PROGRÈS
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Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5611-16 2-46 5-20.
Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-46 5-20.
5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25.
"'A
La grâce... hélas
Mais candidat... holà
L'essentiel est que, résolument, nous le sa
vons de bonne source, le gouvernement se met,
de toute son influence, en travers de cette insa
nité. Donc cela ne sera point. La majorité ne se
souci pas non plus de s'attacher aux pieds ce
boulet.
Jam fium quœ fieri posse negabam
7> Et le bénéficiaire de cette bravade verra ce que
cela rapporte d'agréments variés. Nous lui pro
mettons du plaisir, Depuis le moment solennel
où il fera son entrée devant la cour de Gand pour
y vider l'appel disciplinaire du ministère public,
rs qlf'âu .cercbé cathbil-
p qui lu ièhpddient- en-
déêéndable^
yr
que pe Re:
core.
par
W,'-<
en même temps notre honneur politique d'une
solidarité inacceptable.
d Un peu faible et terne jusqu'ici, le voilà ren
du l'énergie, lui-même, et nous ne con
seillons plus a M. Woeste de s'y frotter. Fini,
M. Woeste, le temps des collaborations et des
tutelles trop chèrement payées
des fdus, et horreur des fourbes.
b Cette masse puissante et flottante, quJia fait
1884,. est, fidèle encore un .ministère qu!elle sait
prudent et loyal et' elle le soutiendra contre
■tous .lès-gerfres de «pn^pirateurs d'aujourd'hui et
(fc'demain. B".
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