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N° 72. Dimanche,
51e ANNÉE,
6 Septembre 1891
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Chronique locale.
Le badigeon.
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6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQCIRIT ECNDO.
Heures de départ partir du 1 Juillet
rf'VpREs pour
Popennghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
YPRES-FURNES.
5-00 7-34 10-20 1-00
FURNES-YPRES.
Ypres, le 5 Septembre 1891.
Les feuilles cléricales annoncent que M. de
Burlet, ministre de 1 intérieur et de l'instruction
publique, vient de prendre une première série
d'arrêtés relatifs la suppression ou la réduc
tion des traitements d'attente des instituteurs
et institutrices en disponibilité.
Une cinquantaine de ces arrêtés atteignent
la province du Hainaul.
Quoique le portefeuille de l'instruction pu
blique ait porté une déplorable ai einte au
caractère de M. Thonissen, le lacrymal vieil
lard, dit la Flandre libéralen'eût point,
croyons-nous, voulu se prêter cette dernière
exécution.
C'est M. de Burlet qui assume cette noble
tâche de réduire la misère des gens que le
fanatisme clérical a chassés de leurs fonctions.
Que voulez-vous? il rêve peut-être, cet hom
me, d'occuper l'histoire! 11 serait si heureux
qu'elle dit quelque chose de lui, fût-ce du mal.
Et sa mauvaise action ne lui vaudra même
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ment 10,000 fr., ni qu'il ait coûté en tout
600,000 fr. Car cela n'est pas vrai.
J'ai démontré que l'abattoir coûte en moyenne
4,024-33 et qu'il rapporte 13,989-50 soit un boni
de 9,865-17 par an, pour la caisse communale.
La ville a reçu pour droits d'abattage et fu
mier depuis la fondation en 1861 la somme
368,426-09 Elle a déboursé pour construction,
améliorations, changements, entretien, person
nel, frais d'administration, intérêts, matériel,
contributions, assurances, etc., etc. la somme de
329,971-03. La ville a donc son abattoir pour
rien et en-dessus une somme de 38,455-06. En
abaissant le taux du droit d'abattage 0-30 par
ceut kilos, elle percevra sur les 1,352,148 kilos
de viande abattue, moyenne décennale, la som
me de fr. 4,056-44. somrÈe amplement suffisante
pour couvrir les frais selon la loi qui règle la
matière.
Cette question est de la plus haute importance
et il importe que la population de la ville
d'Ypres soit complètement et exactement mise
au courant.
Recevez, Monsieur l'éditeur, mes salutations
empressées.
P. VERMEULEN DECOENE.
Il y a un proverbe bien connu qui dit que
quand on veut tuer un chien, on le dit enragé,
et bien souvent cela réussit et le chien y passe.
Quand il ne s'agit que d'un chien, on pourrait
soutenir que le mal n'est pas trop grand des
chiens, il n'y en a que trop dans ce bas monde
et de tous genres, mais le malheur est que cette
tactique est parfois appliquée autre chose
qù'au chien, au pensionnat du Collège commu
nal, par exemple.
Qui a jamais entendu dipe que les bâtiments
du Collège étaient dans un état de délabrement
faire horreur au plus myope des pères de
famille? Qui a jamais entendu dire que le mo
bilier du pensionnat était d'un triste fendre
l'âme et que le^ literies étaient d'un repoussant
soulever le cœur d'un tamboHr-maître trois
chevrons
C'est cependant ce qu'osent avancer nos dé
molisseurs du lr Février.
Il n'entrait pas dans les habitudes de l'Admi
nistration libérale de laisser tomber en ruines
les bâtiments dont elle avait la direction °-t l'en
tretien. Son souci continuel, et surtoutind il
s'agissait d'établissement^! d'instructiob, était
"d'y mettre tous les soins q^n^lictaitamour
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il faut en médire et le présenter comme mûr
pour la suppression.
Et comme, une fois lancé dans la voie des exa
gérations, il est difficile de s'arrêter temps, on
y va de son petit train de démolisseur et on
aboutit l'absurde.
N'est-ce pas absurde de prétendre que M.
Houzé ne saurait faire marcher son pensionnat
avec fr. 3,500, comme s'il n'y avait, en tout et
pour tout, recueillir que fr. 3,500
D'abord comment arrive-t-on ces fr. 3,500
A raison de 600 fr. par élève, cela ne ferait
pas 6 élèves. Mais qui dit qu'il n'y aurait que
6 élèves Pourquoi ne pas dire 3 élèves, ou 2
Il est établi que si les choses avaient pu suivre
leur cours naturel, sans entraves et sans opposi
tion sourde, il y aurait eu 16 internes, ce qui
aurait fait fr. 9,600-00. Et, étant données les ap
titudes du directeur, aptitudes reconnues et
hautement louées par M. Surmont même, ce qui
ne coûte rien-, tout autoyse croire que le pen
sionnat serait entré dans une voie de prospérité
croissante. Mais, faut-il le dire, c'est justement
cela qui gênerait nos maîtres. Dès lors tout s'ex
plique.
D'ailleurs, si telle n'eût été la cause vraie de
la suppression, n'aurait-on pas dû s'empresser
d'accepter la proposition de M. Houzé qui s'en
gageait diriger le pensionnat sans aucun autre
secours pécuniaire de la ville
En ce proposant, M. Houzé savait ce qu'il di
sait moins que M. Colaert, qui n'a jamais
dirigé de pensionnat, que nous sachions, ne le
sache mieux que lui.
Au surplus, que risquait-on permettre M.
Houzé de continuer son pensionnat Il était
toujours temps de cesser quand cela ne pouvait
plus marcher.
Mais, dit M. Colaert, si, au bout de l'an, il y
eût en déficit, la ville aurait dû le combler
Pourquoi
M. Houzé, entreprenant le pensionnat pour
son compte, était seul responsable et la ville
n'avait rien y voir, pas plus qu'il n'entre
dans sa mission de payer les dettes de ta*jt autre
fonctionnaire communal, au cas où cela se pro
duirait. L'argument de M. Colaert porte donc
faux et n'est qu'une mauvaise échappatoire.
Mais M. Colaert n'a pas peur de présenter des
couleuvres avaler. Seulement on ne les avale
pas, la queue en est trop longue.
N'est-ce pas M. Colaert qui, pour démontrer
l'état de dégradation dans lequel se trouve le
pensionnat du Collège, disait que M. Surmont
avait compté les couches de badigeon qui couvrent
les murs et qu'il en avait trouvé.... A l'enten
dre, les muta sont coûune des gâteaux mille
feuilles.
Nous'serionâ curieux de savoir si c'est avec la
pernOsion de M. Surmont que M. Colaert débit»
ibistouilles sur son compte
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'lose. c'ei ^iJu'o.n. v badigeonne «souvent,
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