La loi et M. Deburlet.
Un anniversaire.
Ji
et, ma foi, je concède volonlierfrq<trne sort de
ces hommes méritants n est pas enviable.
Le maximum de traitement qui laur est ac
corde par lElat varie de 2.200 2,500 francs.
Ils I atteignent quelquefois après 20 ou 30 an
nées de service.
Si Ion compare ces chitires avec les appoin
tements alloues aux employés des divers dépar
tements ministériels, on s'étonne quii y ait
encore des jeunes gens qui s'échinent travail
ler pour obtenir un diplôme, tandis qu'ils pour-
raiententrerau ministère en passant un examen
très facile et y obtenir un traitement supérieur
celui qu on leur alloue comme professeurs.
En admettant qu ils acceptent même l'emploi
d'huissier de salle, ils seraient encore mieux
lotis. En effet, un huissier de sëlle arrive au
maximum de 2,500 francs, dépassant ainsi de
300 francs le traitement maximum de nom
breux professeurs I
N insistons pas. V.
Fendant que les libéraux et les démocrates
s'épuisent le tempérament, dans des manifes
tations légales, travailler la revision de
l'article 47 de la Constitution, le ministère, lui,
n'y regarde pas de s'y près, et, sans s'occuper
delà légalité et de l'ordre constitutionnel, dé
molit tous les principes du pacte fondamental
les uns après les autres.
Le révérend Perd-la-Boule, lui tout seul,
a détraque deux articles de la Constitution
cette semaine la liberté d association, en dé
crétant la dissolution d un syndicat des facteurs
des postes, et la liberté dé la presse, par les
manigances que l'on sait.
M. Deburlet, qui n'est pas aussi ancien dans
le cabinet,et qui n'a pas encore acquis la désin
volture du doux aliéné des chemins de fer,
n'ose pas encore faire des accrocs aussi flagrants
la Constitution, mais cela viendra, on peut
en être sûr.
En attendant, il se fait la main en violant des
arrêtes royaux et même des lois.
C'est propos des traitements dattente du
corps enseignant qu il a hasardé ses premiers
méfaits extra-légaux.
On sait que les pointus de la droite, on
les appelle pointus parce que, généralement,
ils ressemblent des canules, ont fait cam
pagne, pendant la dernière session parlemen
taire, contre ces traitements d'attente. Seule
ment, ils ont rencontre chez MM. Bpernaert et
Deburlet un semblant d'opposition leurs
vues, qu ils ont dû rengainer, provisoirement.
Mais leur retraite était accomplie de si bonne
grâce qu'on s'est dit tout de suite: Il y a
quéqu' chose là-d'sous
Et le fait est qu'il y avait anguille pardon
jésuite sous roche.
Le vidame de Tutu-Culotté avait promis aux
Woeslilis de fexlrême droite d'arriver au
résultat désiré par eux par des moyens plus
-hâbiles.
11 a tcni^'plftofeîtei^q<foîtÇdi 1^'a dés—
gens de parole pà'rfcctut, même dans les endroits
où l'on doit le moins s'attendre en trouver, il
a pris en effet, la décision quajroigi
Dorénavant, le taux dea.irantmcnU d aUente
des instituteurs mis qj> diiponrbilitè âprà.^cal
fliponrtiiiiie sera^çat-
âcllvîlè' des wncuons
culé d après la durée*
des bénéficiaires.
Or, celle mesure est illégale <jLqu^ points
de vuç.
D'abord" parce que le m h
un effet rétroactif, ce qui es
élémentaires notions dt
Ensuite parce qu el!
cale avec I arrête rj.
déterminé le laj
is égard a l«
Mais M. Deburlet n y regarde pas de si près.
Maigre l'illégalité de sa décision, il n'a pas
tardé la mettre exécution, et quatre-vingt-
dix-sept arrêtes, signés par lui avant son
départ pour Carlsbad,suppriment radicalement
des traitements d'attente, ou bien les diminuent
fortement.
Le mois prochain, cent vingt autres institu
teurs en disponibilité seront sacrifiés leur
tour, la grande joie des cures, qui savoure
ront les pleurs et les grincements de dents des
instituteurs jetes sur le pavé.
Parmi les malheureux frappés par le Tutu-
Culotté de Nivelles, il est des instituteurs wal
lons comptant six et sept années de service.
Ceux-là voient leur traitement d'attente com
plètement supprimé. Des réductions de la
moitié du traitement ont été infligées des
fonctiounaires comptant quinze années de tra
vail, pendant lesquelles ils navaient mérité
que des éloges.
Cette deuxième hécatombe ne satisfera pas
les pointus. 11 y en aura une troisième, puis
une quatrième," jusqu'au moment où le dernier
instituteur victime de l'autonomie communale
sera nettoyé.
Lescalotins ont la rancune inépuisable. Ils
ne feront grâce personne, on peut en être
convaincu D'ailleurs, si le zèle de M. Deburlet
fléchissait, si M. Beernaertse laissait attendrir,
M. Woeste serait là pour les rappeler au sen
timent de leurs devoirs envers les évèques, les
curés, lesjesuites, les petits-frères et autres dis
ciples d'un dieu de paix, de bonté et de misé
ricorde
Le Patriote, emporté par le besoin d'être
méchant, en arrive presque toujours être slu-
pide.
Aujourd hui, il soutient celte thèse que la
pornographie est d'essence libérale et il la
soutient naturellement en style de goujat. Re
faisant sa façon un mot qui court les rues
depuis cinquante ans, il imprime glorieuse
ment
Le libéralisme et la presse libérale
auront beau protester. Lps faits sont là qui
établissent nettement que si tous les libe-
raux ne sont pas pornographes, tous les
pornographes sont libéraux
Les faits sont là... Quels faits, s'il vous plait
Citez-nous un seul écrivain pornographe qui
fasse profession de libéralisme...
Nous vous mettons au défi de le faire.
Généralement, ces écrivains-là ne se soucient
en aucune façon de la politique. Et quand ils
s'en soucient, c'est au contraire pour être ou
se dire conservateurs.
Mais le bouquet de 1 article du Patriotele
voici
C'est aussi pour cela que tous les gens qui
ont passe devant la cour d'assises ou devant
le tribunal correctionnel pour attentats aux
9 tuèeurs par Ja voie de la presse appartiennent
notoirement au parti libéral.
•S^des; .éditeurs, appartenant au pqrti libéral,
'ont été poursuivis pour publication de romans
naturalistes, ris orjt éle tïrquittés,ce que vous
avez soin dé ne pas dire, bon jésuite Et ce
n'est pas le cas dqs\ légions de petits-frères,
ççi eux, ont été con\imnê,s pour attentais
faction donnée l'opinion publique et une
abondante source d'économies pour l'Etat.
Appeler parasites des gens qui on a enlevé
la position, le gagne-pain, c'est tout fait d'un
cœur chrétien.
Quant labondante source d'économies que
l'Etat trouvera dans la suppression des traite
ments dattente, c'est une mauvaise plaisan
terie.
La Patrie sait mieux que personne que ce
que l'on arrachera aux instituteurs profitera
aux membres du clergé, véritables parasites
ceux-là.
11 y avait Lundi sept ans que s'est passé
Bruxelles un événement dont plus d'un campa
gnard clérical conserve encore l'agréable sou
venir.
Nous voulons parler de l'échauffourée du 7
Septembre.
M. Buis, qui est en ce moment Athènes,
fera dire, ce que l'on nous assure, une messe
spéciale pour le repos des âmes des grosses
caisses et des tubas qui ont perdu la vie dans
la bataille.
L'honorable M. Sabatier, membre de la
Chambre des représentants, vient de renoncer
définitivement ses fonctions de président du
conseil d administration de la Société de Mon
ceau surSambre. Dans sa lettre de démission,
M. Sabatier déclare qu'il désire se retirer d'af
faires. Il a, en effet, également resigné depuis
peu, les fonctions présidentielles qu'il occupait
dans deux sociétés fondées il y a quelques an
nées, en vue d'entreprises poursuivre au
Congo.
La Revue industriellespécialement placée
pour bien connaître ce qu elle avance, affirme
cependant que M. Sabatier reste député pour
l'arrondissement de Charleroi qu'il représente
la Chambre depuis 1857 avec une seule
lacune de 1870 1874.
ntteurs,
la presse.
ma
W.î.I f-(t \k. )ïvojA'81le de
r ïfyl joie non dissr-
inquiétude paribi
^ponibifitésa^ec traile-
îst fondée, dit-jelle en se
)is elle ajoute j
jt aux promesses gou-
&Memi de p parasites
Sme §àtia-
tMUy
Les manœuvres de cavalerie sont terminées;
les 1r et 2° lanciers sont rentrés dans leurs gar
nisons respectives, Namur, Liège et Louvain,
les guides Bruxelles.
Malheureusement, il y a eu quelques acci
dents un cavalier a été tué et cinq ou six
autres ont été blessés assez grièvement l'un
d'eux a eu la cuisse cassée, un autre des con
tusions graves la tête, enfin un officier qui a
eu le bras cassé restera peut-être estropié.
Nous lisons dans la Gazette
Il y a des journaux qui se font fort de pro
mettre que la censure du R. P. Boom s'exercera
sur les publications pornographiques et ne s'en
prendra jamais aux feuilles entachées d'hétéro
doxie religieuse Ils connaissent peu le sire et
les censeurs catholiques. Nous les avons vus
l'œuvre en France, après te 16 Mai, sous le mi
nistère de M. de Broglie.
La Gazette a été des journaux Belges,
une vingtaine, dont l'entrée en France avait
été jugée dangereuse Tout le long de la fron
tière Belge les douaniers français venaient l'en
lever ùn*tn.hes/oânR,,'ctux mâiusdi^voyaigytns.
Tifre ne prêchait pourtant ni l'anarcnie,"ni mé-
me la République; mais n'étant passuffisamment
bien pensante, ôtx. l'avait mise au nombre des
pablicafioris Brçtachées d'immoralité, t— d im-
mdfcjjite,,. vous avez bien lu
usation était si extraordinai*
bainistWt'de France Bruxelles, p
pourtant pas suspect de-iibéralism ^arma"en
gea de demander Paris s'il nyp»POTh>gl1^
reur... Le bon duc fil répondre-
qu'il lui était impossible defiv'
France, où elle corromprait
feuille de ce genre. Et ce fut tôt??
U
mP^,JknS^A i