i\° 82. Dimanche,
II Octobre 1891
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
L'inquisition.
ttpÉ;
51e ANNÉE.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
YPRES-FURNES.
5-00 7-34 10-20 1-00 4-00
Ypres, le 10 Octobre 1891.
Que les révisionnistes soient avertis I 11 res
sort de renseignements multiples que la droite
et le gouvernement sont d'accord pour recom
mencer pendant la prochaine session la comédie
qui leur a si bien réussi la session dernière.
Le but des ministres comme des députés de
la majorité est de lanterner encore le pays
jusqu'aux élections de Juin 1892. Le mot d'or
dre est donne. Pas de revision avant le re
nouvellement législatif 1 Afin d'atteindre ce
but, les cléricaux suivront une voie tracée
d'avance. M. De Smet retardera de plus en
plus la publication de son rapport ou même
s'en ira et déchirera ce document parlemen
taire, si c'est nécessaire, pour ajourner dau-
tant le débat révisionniste. M. Beernaert
s'arrangera de façon déposer son projet-type
pour les élections communales et provinciales
le plus tard possible. Les sections qui auront
lexaminer lanalyseront avec une, sage len
teur et la seetipn centrale "Trouvera un rappor
teur ecrevisse digne de c*et aimable crustacé
qui a nom De Smet de Naeyer. La Chambre
yisionniste ne leur déplairait pas elle permet
trait M. Beernaert de retirer son projet sur
l'occupation, et aux autres, aux séides de la
politique cléricale, de se croiser les bras.
Nous allons donc assister un nouvel esca
motage, en dépit des engagements pris et des
promesses faites. Escamotage plus odieux que
le premier, gros de conséquences, et qui don
nera aux élections générales de 1892 un carac
tère particulier d'acharnement.
contingent, les fortifications de la lieuse,
etc., il adviendra que'les cléricaux protége
ront le manque de temps ppur mener àtfi
leur petite manœuvre. Et aux interpellatiq
indignées qui partiront des Bancs de la g3M<n
ils répondront qu'ils ne demanderaient
miAiiY Hft Hisp.nf.fir la révision mais tme'e
Afin dassurer le succès du mauvais coup
qu'ils préparent, les cléricaux reunissent les
fonds nécessaires, une caisse formidable, et
tripatouillent en désespérés les listes électora
les. A Bruxelles, comme vous le savez, leur
Association a présenté 525 recours en inscrip
tion d'électeurs cléricaux et demande la radia
tion de 1,000 électeurs libéraux. Evidemment
la Cour d'appel n'acceptera pas le tiers des
présentations ou réclamations cléricales mais
s'il devait en être autrement, la situation de
viendrait plus dangereuse qu'elle ne l'a jamais
été dans l'arrondissement de Bruxelles. Les
élections victorieuses de MM. Janson et Graux
ne suffisent pas pour rassurer les libéraux. Et
d'ailleurs la majorité obtenue par M. Janson
la suite de l'affaire Pourbaix et du grand com
plot a perdu déjà de son importance lors de
l'élection de M. Graux. Sur un corps électoral
de 22,000 électeurs il est bon de tenir compte
de lélément flottant. Les efforts de nos adver
saires se portent sur les douteux qu'ils s'efforcent
d'accaparer tout en cherchant diminuer les
vraies forces libérales. Il n'y a pas dire, leur
travail de taupe devient inquiétant, et si les
libéraux bruxellois ne poursuivent sans relâche
une propagande active, ardente, de chaque
instant, qu'Us prennent garde de subir en 1892
le même sort funeste qu'en 1884 et 1888.
Nous avions, différentes reprises, démontré
que sous le gouvernement actuel, la liberté de
conscience n'est plus qu'un vain mot pour tous
les fonctionnaires, employés, agents qnelcoJl-
ques de l'Etat* r* -'-Vc ~r
Dans 1^ pl uparrdès àdmïfiistratio/fff^- le sav-
îr-epieni leurs coç»e*JUes e'yjenoï
Tè%a^.ex^ment» mw*vs
Qoindr^Bfraf*rei»*tju'ff!; reiRari^Dt*UJ
1
w - -
qui sont désignés
peuvent renoncer
mieux de discuter la revision, .mais que
rapport de M. X. n'est pas terminé et que d'aè
très questions veulent être résolues ava.'e
celle-là.
La vérité vraie, c'est que, divisés sur le sys"
tème destiné remplacer l'article 47, ils comp
tent sur le corps électoral pour les -
d'acconj0()£u fond, une mani/e<
Faire de l'armée une vaste congrégation de
la Sainte-Foi est, on le sait, le rêve du général
Pontus.
Dans ce but, il a établi les aumôneriés mili
taires, il a patronné les cercles militaires où les
soldats, tout en prenant un verre de bière, sont
sermonnés et catéchisés bien au delà de leurs
vœux...
Mais comme on s'embête ferme dans ces
lieux "de récréation nos tourlourous ne
les fréquentent guère ils se plaisent les
ignorer.
Pour remédier cette situation, voici ce
qu'ont trouvé nos ingénieux calotins. Ces jours
derniers, au moment de la levée des conscrits
de cette année, des hommes bien pensants,
disposant de quelque influence, ont remis,
dans chaque commune, aux miliciens partant
pour le "régiment un petit papier imprimé
s'exprimant comme suit
BILLET DE RECOMMANDATION.
(Date).
(Signature).
Suit la répétition, en flamand, des indications
ci-dessus.
Au verso (en français et en flamand), la dési
gnation des villes où sont établis des cercles
militaires, avec celle de leur siège.
A Bruxelles nous avons la chance de possé
der deux cercles militaires (l'un rue de Flan
dre, 155a, l'autre chaussée deTervueren, 406),
Liège en a trois. Ville privilégiée
Nous possédons un exemplaire des billets
de recommandation dont nous parlons. Il a
été remis, dans une localité des Flandres, un
conscrit dont il porte Je .nom, par un vicaire
dont il porte la signature.
Le milicien doit, son arrivée dans sa gar
nison, remettre son billet au directeur du
Cercle pailitaire.
Alors, il est bien .noté!
S'il ne le fait pas, on sait quoi s'en tenir.
chemin flirter' l'ipquisi-
lion dans^Ies poslçs, l'inquisition dans l'en
seignement, l'ihqùisition dans l'armée^ tel
est l'abominable régime que nous devons un
ministère qui piétine sans la moindre gêne sur
toutes nos libertés constitutionnelles.
.4 ne
ITap
M: De Smet de Naeyer est bien bon de suer
pendant des mois et des mois sur la question
de la revision de la Constitution.
Qu'il la déclare abolie, la Constitution, tout
bonnement. 11 sera daus le vrai.
Et vous verrez que presque personne ne mar
quera la moindre émotion.t f
x
LE
VIRES ACQUIRIT EONDO.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00
sout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligné, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le iùfcnt de la Belgique et de l'Etranger ('Agence Rosseg, 44, rue de la Madeleine,
et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Heures de départ partir du 1 Octobre
d'Ypres pour
Popennghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
4.00 6-42 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00
6-42.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Comines, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-46 - 5-20.
Comines-Armentières, 5-30 11-162-465-208-55
Roulers, 6-15 -7-45—10-40— 12-20 3-00 4-10
6-45.
Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57
-12-17 3-56—6-21.
Courlrai, 5-30'— 8-20 9-58 11-16 2-46 5-20
(Dép. de Comines Courtrai 7-58.)
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-5611-16 2-46 5-20.
CourtrsÈ-Gand, 5-30 8-20 11-16 2-46 5-20.
6-25.
5-06 7-40
FURNES-YPRES.
10-26 1-06 4-06 6-30.
-*
i
Remis
pour Monsieur le Directeur du Cercle militaire
de
sic