51e ANNÉE
18 Octobre^ 1891.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Le repos du facteur.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
YPRES-FURNES.
FURNES-YPRES.
Ypres, le 17 Octobre 1891.
Bien souvent déjà on a pu remarquer le
contraste de la conduite du clergé en France et
de chez nous envers le gouvernement et les
lois du pays. En Belgique, les ministres libé
raux sont honnis, calomniés, insultés et ba
foués lorsque les lois qu'ils présentent devant
les Chambres" ne plaisent pas aux cléricaux.
On se souviendra longtemps encore des vio
lences auxquelles nos adversaires ont eu re
cours sous le régime de la loi de 1879.
Aujourd'hui encore ils poursuivent avec achar
nement les instituteurs qui sont restés fidèles
leur devoir en se conformant cette loi.
En France, il n'en est pas ainsi. Ces jours
derniers, M. Constaps, un ardent et qui, de
plus, est un affreux franc-maçon, est allé visi
ter la petite ville de Saint-Gilles-du-Gard, où
il a été reçu avec un enthousiasme tout méri
dional. M. le curé de Saint-Gilles, présentant
le clergé de sa paroisse M. le ministre s'est
exprime ainsj
Perï/iettez au clergé, de venir vous offrir ses
humbles et patriotiques hommages. Si, comme
prêtres, nous nous devons aux intérêts de Dieu-
et des âmes, comme Français nous ne saurions
rester étrangers rien de ce qui intéresse 1#
gloire de la patrie.
Nous ne cédons personne l'honneurd'ai
mer la France plus que nous et d'avoir ujjjpPïua»
sincère admiration pour les hommed quiu3sera
vent avec éclat.
n Grâce Dieu, le patriotilhae est apjbuA'in!
la chose de tous, et, s'il y a parmi npus de trol
nombreuses divisions, sur ce point ttffc let
cœurs sont unis. Au reste, ces divisions tendent
disparaître, et c'est en grande partie votre]
œuvre.
Vous avez prononcé Avignon et Carpen-
tras des paroles conciliantes que nous n'oublie
rons pas, qui porteront, qui ont déjà porté leurs
fruits. Vous voyez, même dans le Midi, où les
têtes sont chaudes, une détente générale s'opé
rer la surexcitation est apaisée, les préventions
sont évanouies, les rigidités se sont inclinées.
Tout cela, nous vous le devons, et ce n'est pas le
moindre triomphe de votre habileté.
Ce n'est pas ici que le clergé tiendrait un
pareil langage envers des ministres libéraux,
monarchistes, conservateurs de toutes nos in
stitutions. Nous ne l'avons vu que trop souvent,
Il suffit d une nomination qui lui déplaît pour
faire lancer la tête des conseillers de la Cou
ronne, libéraux, les invectives les plus gros
sières par ces energumènes.
M. Constans a remercié M. le curé de Saint-
Gilles de ses bons sentiments en lui faisant
cependant entendre qu'il ne fallait pas espérer
le voir changer d'opinion les plis du drapeau
français étant assez vastes pour abriter tous
les Français, bons patriotes
D'où vient cette différence d'attitude De ce
que le gouvernement français est assez fort
pour faire respecter les lois du pays par leclerge
comme par les autres citoyens. Aussi ne faut-il
pas s'etonner, de voir les journaux catholiques
apprécier avec force eloges 1 allocution de M.
le cure de St—Gilles.
Ce serait bizarre, si nous ne savions qu'il en
a été toujours ainsi erreur en deçà, vérité,
au-delà. Cela dépend des circonstances.
Le Bien public doit en faire son deuil: le
baron du 7 Septembre était bien décidé
ment Marseille l'ambassadeur du roi Léo-
pold.
L homme sur qui retombe, d'après la feuille
gothique, toute la responsabilité de la Saint-
Barthelemy des grosses caisses cléricales,
Karel- Buis, puisquil faut l'appeler par son
nom, a été interviewé Mardi matin, lors de
son passage Paris, par un rédacteur du Jour,
auquel il a fait la déclaration suivante
Je sais que plusieurs journaux français
continuent prétendre qu'il existe un traité
secret entre la Belgique et l'Allemagne il
n'est pas possible d'avoir raison. de certaines
convictions laissez-moi vous dire cependant
Mfcles <ko^ati(mj!j£pe j'ai
elA^e j'ai ete^heufeux de fai
part toutes spontanées.
•/».|tieb dans les circonstanc
a parler de la sorte j'aurais
fêtés saris prendre la parpje
proclamer une fois d
Pourquoi donc, se demande la presse clérica
le, le Roi a-t-il chargé le Bourgmestre de Brux
elles de rééditer Marseille les déclarations de
M. Beernaert
Qui sait Les paroles de M. Beernaert, mal
gré la publicité que les journaux libéraux lui
ont donnée, ont passé presque, inaperçues
l'étranger. Et cependant, M. Beernaert est un
personnage considérable. 11 faut croire que son
crédit est nul et que ses discours n'ont plus
d'action au dehors. Les tristes compromissions
du premier ministre et l'affaire Pourbaix lui ont
fait, devant l'Europe, une situation tellement
descendue que ses affirmations les plus solennel
les ne rencontrent qu'indifférence et incrédulité.
C'est peut-être cause de cette situation que le
Roi a prié M. Buis d'être son porte-parole en
France, et de développer Marseille les idées
que la politique du cabinet Beernaert l'empêche
d'exprimer dans un discours du Trône, Bruxel
les.
N'oublions pas que M. Beernaert a beaucoup
voyagé pendant les vacances. Il a passé par la
France. Il aurait pu trouver l'occasion de s'ex
pliquer, Paris ou ailleurs, sur la question
belge. L'intervention officielle et autorisée de
M. Buis, quelques jours après la rentrée en Bel
gique du premier ministre, acquiert ainsi une
signification caractéristique, qui n'est pas Bat
teuse pour M. Beernaert.
Le Précurseur nous apprend de quelle jolie
façon M. Vandenpeereboom est parvenu pro
curer aux facteurs le repos du Dimanche.
Autour d'Anvers voici ce qui se passe au
jourd'hui, dit notre confrère
Au moment de la messe le travail est inter
rompu au bureau de poste et tout le personnel
est congédié, le percepteur parfois se mettant
la tète de ceux qui veulent se rendre l'égli
se. Il y va de soi, dès lors, que ceux qui ne s'y
rendent pas sont mal notés.
f L'interruption du service est d'une heure,
caria messe ej^i'generalement accompagnée
d'un sermon.
Les facteurs se mettant en routa une heure
^plus tard pour. 1 a d istf rMffiOri" d escôuviers
ont été dé w - Mais sYîs ne partent qu'avec une heure de
relard, au détriment du public*^ils rentrent
plusieurs heures plus lard, Jjp^étrimept du
itiè véritable deïj Voici comment.
ije^a'r faille est 9 ^plupart des facteurs desservent plu
sieurs villages Ou hameaux.
Autrefois, partant une heure plus tôt, ils
arrivaient temp# pour avoir une messe eu
route, et comme ils y trouvaient la plupart de
leurs clients, ils leur remettaient rentrée ou
la sortie, leurs lettres et leurs journaux. Cela
n'était pas tout fait régulier, mais qui aurait
jamais songé leur en faire un grief? Les
clients étaient servis plus vite, ils étaient con
tents, et les pauvres faaleurs, dont la corvée
était ainsi singulièrement diminuée, rentraient
au logis, dans la matinée, él i'*.k>uissai*enl en
l<f roi Léopold
il m'en a expri-
omber le doute
nos deux nations
la sincérité des
|1. Buis pour
traité seerpt
Une u© jo'. y
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W
l\° 84. Dimanche,
LE PROGRES
VIRES iCQUIRIT El'niio.
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-12-17 3-56—6-21.
Courtrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-46 5-20
(Dép. de Comines Courtrai 7-58.)
Courlrai-Bruxelles, 5-30 -9-5611-16 2-46 5-20.
Courtrai-Gand, 5-30 - 8-20 11-16 2-46 5-20.
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5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 - 6-30.
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