M. Colaert et les Pompiers. 1 d'aujourd'hui l'mit-ils eue l'égard des sacri fiées Et si l'on a rompu avec le régime hybride d'avant 1879, était-ce parce qu'on en était en tous points satisfait, ou était^e pour inaugurer un régime meilleur, plus conforme aux aspira tions modernes Il n'y avait que 90 enfants aux écoles gar diennes de la ville. Noua n# connaissons pas le chiffre exact. Quel qu'il Sot^fnous savons et tout le monde sait qu'il a été réduit dans les plus in fimes proportions par la guerre acharnée faite ces écoles et que fussent-elles cent fois meilleu res et l'expression la plus haute de la moralité et de l'éducation sociale, elles ne sauraient échap per l'animadversion de ceux dont elles ne sau raient faire la boutique. Poursuivre, calomnier, persécuter, ruiner les écoles laïques, n'est-ce pas la tactique habituelle, d'abord, pour en réclamer, ensuite, la suppression radicale Ainsi en est-il du pensionnat du Collège ainsi en sera-t-il du reste, si le bon Dieu, qui est juste, n'y met bon ordre. Le boa n'avale pas d'un coup le lapin; celui-ci y passe, un peu la fois, mais, enfin, il y passe. Mais la baleine aussi avait avalé Jonas, mais Jonas en est sorti. Ainsi en sera-t-il de ce qu'en gloutissent nos maîtres. Un argument tout fait croustilleux qu'invo quent nos maîtres de l'Hôtel-de-Ville pour justi fier (ils l'espèrent dans leur candeur,) leur triste campagne, c'est la position embarrassante dans laquelle nous nous trouverions tous si, sans éco les religieuses, les écoles communales disparais saient Alors, disent-ils, on se trouverait sans écoles. Donc il est de toute nécessité d'avoir des écoles religieuses, une espèce de réceptacle con tre toute éventualité, une poire contre la soif. Cette éventualité, nos politiciens prévoyants ne l'attendent pas, ils la créent. Bon Mais retournons cette facétie et disons Qu'arriverait-il si, les écoles communales étant supprimées, les écoles congréganistes venaient disparaître Car enfin, ceci n'est pas impossible. On a vu de ces choses, tandis qu'il dépend de.l'Etat ou de la Commune qui est l'Etat en petit, qu'il n'en soit jamais ainsi. Si donc, on a eu le souci d'un enseignement solidement organisé, établi sur des bases iné branlables, il n'y a eu que l'Etat et par extension la Commune qui soit même de ne pas aban donner l'instruction tous les hasards de la po litique des partis et toutes les fluctuations des particuliers. C'est là le premier devoir de l'Etat, et, com me nous le disions plus haut, de la Commune, d'avoir ses établissements d'instruction et c'est ce qu'a compris notre édilité en 1879 en organi sant son enseignement tous les degrés, et ce que ne comprend pas et ne veut pas comprendre 1 édilité sortie du lr Février, en amputant ses établissements au profit des nonnettes. Mais les nonnettes avant tout. On en reviendra. On en a tâté de ce régime en >nce, avantj1870. On sait où cela a mené. On eh a tâté en Italie, quand on est arrivé temps pour y mettre le holà. On en Jtâté un peu par tout et bien avant 1870. On ne sait que trop où conduit tout régime où l'Etat s'efface devant la crosse épiscôpaïe, Et si pour le moment on sem^ ble l'oubl ier, en Belgique,.au moins r.'^Ace que par l'effet abruti s frelatés du_~ stacbi Le Journal 1 Ypres a un joli aplomb Dans la séance du Conseil communal du 10 Octobre dr, il ne suffisait pas un étranger, M. René Colaert d'insulter publiquement le corps d'officiers des Pompiers, de l'accuser d'avoir semé l'indiscipline dans les rangs, il revenait encore au Journal d'Y- pres le soin de pousser plus loin la calomnie. On a l'audace d'imprimer dans ce chiffon de papier que ce sont les chefs qui ont désorganisé le corps, qui ont fait craquer la machine. C'est une insul te de plus ajouter aux autres. Nuit et jour on est prêt se dévouer pour ses concitoyens et pour récompense on est calomnié Mais per sonne ne s'y laissera prendre; tous les Yprois savent que c'est MColaert et ses acolytes qui ont jeté la désorganisation dans notre beau corps des Pompiers. C'est M. Colaert que revient l'insigne honneur d'avoir été le promoteur de cet effondrement. En poursuivant son œuvre de destruction, il savait ce qui allait arriver, il en était informé. Il a voulu montrer que c'était lui, le chef devant qui tout doit plier ou se rompre, lui, le dictateur Mais qu'il sache bien que la roche tarpéenne est près du capitole Balmaceda aussi était dictateur on sait ce qu'il en est advenu. Franchement, M. Colaert, soyez plus humble, plus modeste, comme votre religion vous le prescrit, cela vous sied davantage. Vous vous permettez de pareilles choses Ypres, le feriez-vous Poperinghe Non, n'est-ce pas Dans le n° du Journal d'Ypres du 28 Octobre, les sacristains font un grief aux officiers d'avoir réuni leurs hommes le lendemain de la suppres sion de la musique des Pompiers. Pourquoi ce frief Messieurs les officiers devaient-ils, par asard, demander la permission pour faire leurs adieux leurs subalternes et les remercier pour leur dévouement de tous les instants la chose publique et pour la bonne discipline qui n'a cessé de régner dans le corps des Pompiers (quoi- qu'en ait dit Mons Colaert) Les Pompiers démissionnaires se sont consti- tués en société cSUÊtgÊÊÈ/K^ÊÊÊÊfÊkccA er listes de souu^^^^^^^^^^^^^^^ette sur des droit. Personn M. Van Merris a toujours été complaisant ponr la ville, quand elle a fait un appel sa bienveil lante coopération. Nous saisissons cette occasion pour l'en remercier une nouvelle fois, persuadés que M. Van Merris nous aurait toujours prêté son brillant concours, si ses amis avaient été dans le cas de le lui demander encore. Il est vrai, et cela doit avoir beaucoup chipoté le Journal d'Ypres, M. Van Merris s'est refusé f(rendre part au festival clérical organisé lors de a réception du Gouverneur, malgré une lettre d'invitation lancée lui par M. le Bourgmestre Surmont, laquelle lettre est restée sans réponse, et malgré une nouvelle lettre de rappel d'invi tation, laquelle lettre est restée sans réponse comme la première. Mais enfin si M. Van Merris n'est pas venu avec sa musique, c'est que M. Van Merris estM. Van Merris, comme le dit très bien le Journal d'Ypres, et que quand on est M. Van Merris on est M. Van Merris, c'est dire u'on se respecte et que s'il plaît aux cléricaux e ne pas avoir de mémoire les autres en ont pour eux. Mais tout cela n'excuse pas le Journal dYpres de lancer ou d'avaler des canards. Qu'il s'occupe de son nouveau corps de Pompiers, qu'il organise ses cadres et fasse nommer ses officiers, il en est temps. La musique libérale fera ses affaires comme elle l'entend et, en temps et lieur le Journal d'Ypres sera mis au courant, comme un autre. Que faut-il de plus Des canards Il y a quelques mois le Journal d'Ypres jetait les hauts cris On repavait une partie de la rue des Chiens. C'était, disait-il, parce que M. l'échevin Cornette y habitait Cette feuille de vigne avait tellement l'habitude de faire de l'obstructionnisme, qu'elle en était arrivée dire des inepties. Le travail était nécessaire, et il s'est fait. La rue des Chiens est, surtout le Samedi, beaucoup fréquentée il fallait donc l'entretenir eD bon état. Nous serions en droit de renvoyer aujourd'hui la balle qui nous a été lancée. Nous pourrions, en effet, dire que M. Colaert a fait repaver une partie de la rue de la Prison parce qu'elle est attenante sa maison et qu'elle donne accès une entrée de l'estaminet S^Laurent. Ce repa vage, qui était nécessaire, mais pas autant que celui de la rue des Chiens, puisqu'il y a moins de passage (si ce n'est en temps d'élections, alors que tous les espions vont faire nuitamment leur rapport A1-Laurent ou dans une petite porte de derrière, gauche, avant d'y arriver), nous ne le désapprouvons pas les rues doivent toujours être maintenues dans le bon état où l'adminis tration actuelle les a trouvées. Nous ne faisons pas comme les vingt cervelles du Journal, nous ne critiquons pas pour le plaisir de critiquer, nous savons reconnaître et dire ce qui est bien et ce qui ne l'est pas. Nous lisons dans le Journal d'Ypres du 24 Oc tobre Mon Dieu encore un étranger et un bru- geois Qu'est-ce que ce dépaysé connaît en fait de beaux-arts Fallait-il chercher querelle et humilier M. Jules Iweins (un yprois), lui, qui pendant de longues années a été président de l'Académie et qui avait toutes les connaissancea.vouluea Fat-" lait-il le forcer démissioner pafafcie remplacer par un brugeois Et-qui est l'auteur de ces véxatàonf Encore u& éfcKangpr, et cette fois, un^étranger doublé i?r AVIS". jndi, 2 Novembre 1891, Jour des Morts, le iu de l'état-civil seul sera ouvert de 9 heu- 11 heures. ;n tristô accident est arrivé hier Poperin- |fe. Le jjnne Désiré Dekervel, fils d'un cultiva- Jur, est tombé dans une fosse qu'on avait par légarde laissé ouverte. On se précipita aussitôt 'au secours du pauvre enfant, mais, hélas on, iqle retira qu'à l'état de cadavre. Les parent .rrr If Etat. l'Etat quel qu'il soit, ayant son établis sement officielsera l'abri de toute coterie parti culière, cléricale, congréganiste, libérale, jésui tique, protestante, juive ou autre. On fait des discours, on monte les têteson entraîne les démissions des musiciens et des pompiers. Qui est cet on Précisez, Messieurs les jésuites de robe courte. Pourriez-vous nous citer le nom d'un officier qui aurait engagé un homme démis- sioner Nous vous mettons au défi de citer un seul cas. Ces hommes dévoués que vous avez si chré tiennement taxés d'indisciplinés, n'ont-ils pas dit qu'ils ne demandaient la démission de per sonne, que tout un chacun était libre de rester ou de partir? N'ont-ils pas engagé certains pom piers, dépendant du parti clérical, ne pas don ner leurs démissions Ceux qui ont suivi leurs chefs, l'ont fait volontaibement et sans aucune pression. Que venez-vous donc dire que toutes les influences ont été mises en œuvre pour enga ger les hommes partir 11 nous revient que ce sont vos amis qui exercent leur influence sur les démissionnaires. Pour plus amples renseigne ments, adressez-vous MM. Henri Iweins d'Eeckhoutte, Cyrille Boone, brasseur (un étran ger), Ernest Fraeys, banquier, etc. (un étranger), Phlipje Vandenberghe, brasseur (très-bien con nu Menin, sa ville natale, où il ne se rend pas souvent), et, en descendant l'échelle, au sieur Brouwers Jules (un Tirlemontois qui est venu échouer ici). Alors vous apprendrez, si vous ne le savez déjà, que, quand on ne peut atteindre le fils, on menace les parents Nous apprenons que M. Ern. Fraeys, conseiller provincial, vient d'être nommé membre de la Commis sion administrative de l'Académie des Beaux-Arts et de l'École Industrielle. rit

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Le Progrès (1841-1914) | 1891 | | pagina 2