Chronique locale.
Nos musiques.
AVIS.
Théâtre d'Ypres.
Chronique judiciaire.
Comme nous l'avons dit dans l'un de noB pré
cédents numéros, la musique libérale peut être
considérée comme constituée. Il ne teste plus
qu'à faire le triage des musiciens, on ne saurait
les accepter tous, tant ils sont nombreux ceux
qui se sont présentés assigner chacun son
rôle adopter un bon règlement et en avant,
fifres, tambours et trompettes, les libéraux sont
là
Et tout cela en deux ou trois jours. Le temps
qu'il a fallu pour s'asseoir au bureau, enregis
trer les noms, recevoir les souscriptions et pren
dre haleine.
Déjà les instruments sont arrivés et la première
répétition aura lieu Mardi, soir, 10 courant.
On commencera par Où peut-on être mieux
qu'au sein de sa famille de Grétry.
C'est que le parti libéral doit être tombé
bigrement bas, Ypres, pour que pareil enthou
siasme se fraie un passage aussi facile entre les
jambes de nos Colaert et Cie.
Il faut aussi qu'ils soient bien pingres ces
libéraux, toujours si bien décrits par le Journal
d'Y près, pour apporter avec cette soudaineté
foudroyante leur petit pécule l'œuvre com
mune et largement assez pour que les curés
n'aient pas quêter pour elle.
Ce que c'est que l'impopularité ou ce qu'on
pourrait appeler la première revanche du lr
Février.
Et la popularité de l'administration catholique,
si nous en parlions un brin, donc
A quand la reconstitution de la musique des
Pompiers
Oh elle se fera. Nous n'en doutons pas. Mais
que de peines, que de démarches, côté que de
refus Que de promesses, que de pression, que
de menaces, c'est dans l'ordre On sonne tou
tes les portes, on repêche tous les vieux cuivres,
on ramasse tous les chevaux de retour, on souf
fle sur les asthmatiques, on rince les vieilles cla
rinettes, et c'est cet assemblage hétéroclite qui
devra faire la musique communale 0 noble dra
gon du beflroi, tu reverras encore de beaux
jours
Nous assistons donc ce spectacle réconfor
tant pour les uns, désolant pour les autres.
Deux musiques se reconstituant en même
temps, la musique libérale et la musique cléri
cale ou communale ayant toutes deux faire
honneur chacune, sa mission, si possible.
Voilà la ressemblance.
Mais la musique libérale s'organisant par en
chantement, comme sous l'effet d'une baguette
magique, en dépit de toutes les entraves d'en
haut.
L'autre déjà en possession d'un noyau, cher
chant se compléter, avec le secours de toutes
les forces oflicielles, artificielles et oppressives
péniblement.
Voilà la différence.
0 justice divine
11 y a un'flegré de blague comme il y a un
degré de mauvaise foi qui confiné l'imbécillité.
Ce degré, le Journal dfpres, l'atteint aussi bien
pour la première que pour la seconde.
Une chose qui frappe tout le monde c'est le
htraste, toujours de plus en plus-saisissant
re les si*nces de l'hôtel-de-ville et celles qui
^j^sut c< actuellement.
ni*u. Attachait des, séance^
.le monde dans
Les deux gen-
*3; qui ne se
sur le nez
preAf^rs et-"ta'
P- chaque mois.
On ne connaissait guère le chemin de l'hôtel-
de-ville on ne savait ni quand ni où se tenaient
les séances.
Sous l'ancienne administration, la salle des
séances ne pouvait le plus souvent contenir le
monde qui s'y pressait, voilà la vérité, et si
l'ancienne administration était restée, elle avait
décidé de transporter ses séances dans la salle
bleue, comme cela se fait actuellement d'après
une idée que nos maîtres ont empruntée leurs
devanciers.
Et que les jours des séances fussent ignorées!
Mais elles étaient annoncées dans le Journal
d'Ypres comme dans le Progrès. Et le public
n'était pas informé Et le public ne savait pas
où se tenaient les séances
Farceurs
Et encore pour ta bonne foi Le prétexte le
plus petit suffisait pour faire prononcer le huis-
clos et mettre le public la porte.
Nous défions le Journal d Ypres de dire si ja
mais, et de tout le temps que le contrôleur a
abusé de la patience de ses collègues, le huis-clos
a été prononcé avant que l'ordre du jour de la
séance publique fût épuisé
Et le public, alors même que les bachibou-
zoucks ae la congrégation dérangeaient les séan
ces par leurs aimables grognements, a-t-il été
mis une seule fois la porte
A la suite de la dislocation du Corps de Pom
piers, beaucoup de libéraux se plaignent de la
façon dont ils sont poursuivis, traqués, molestés,
tourmentés en tous sens par certains cléricaux
qui trouvent que Y ère de tolérance et de liberté est
mal comprise par les amateurs de la musique
libérale. Nous informons
1° Ceux qui ont jugé bon de quitter la musi
que des Pompiers
2° Ceux qui sont entrés dans la nouvelle musi
que libérale et
3° Ceux qui se refusent faire partie de la
nouvelle musique communale
Et qui auraient se plaindre des vexations
dont ils sont l'objet de la part des rejetons at
tardés du Duc d'Albe et autres petits cœurs de
la Sainte Inquisition, qu'ils n'ont qu'à s'adresser
M. H. Iweins, rue de Menin. M. H. Iweins se
charge, gratis, d'aller trouver ces contempteurs
de la liberté et de leur laver la boule comme ils
le méritent.
Qu'on se le dise.
Mercredi, 11 Novembre prochain, la troupe
de Comédie française du Théâtre Royal d'An
vers et du Théâtre Minard de Gand donnera sur
notre scène une brillante représentation compo
sée de la Dame aux Caméliaspièce en cinq actes,
d'Alexandre Dumas.
Mme "Wilson remplira le rôle de Marguerite
M. P. Esquier, celui Y Armand, Mme Genot, celui
d'Qlymphe et M. Genot celui de S1 Gaudens.
Les Bureaux s'ouvriront 7 1/2 heures.v Ri
deau 8 heures précises.
Nous engageons nos lecteurs assister tètté
représentation, ils y passeront une agréable
soirée.
La jeune femme1
s'est suicidée, le
accomplir cet acte
les deux canons d'un
ché les détentes av
ieds et s'était placé
edx dfcpûp? sont pa:
ma! lxXureuse.
\d'un
V No
dè\ dé
boulanger de cette ville
Novembre dernier. PUur
désespoir, elle avait armé
;'usil de chasse, avait atna-
deux ficélles liées ^es
,les canons en bouche.
numéraire au tribunal de
cette ville.
Ie instance séant en
Théâtre Royal de TAlcazar.
La nouvelle revue de fin d'année de M. Luc
Malpertuis, vient d'obtenir, l'Alcazar royal de
Bruxelles, un retentissant succès.
L'heureux auteur de Bruxelles Haut-Congo
ne s'est pas borné faire défiler devant le public
sous l'égide du carabinier Karpiton, le plus
joyeux des compères, et de Bicyclette, une accor-
te, élégante et spirituelle commère, les événe
ments locaux de l'année il a écrit une pièce de
théâtre, féconde en situations originales, en
scènes empreintes de réelle gaieté. La revue de
l'Alcazar intéressera la province au même titre
que la capitale.
Elle est jouée d'une façon remarquable par
M. Minart, le ténor des variétés de Paris Ma
dame Noëlly, des Bouffes Parisiens, dont la jolie
voix fait merveille; Mme Typhaine, la délicieuse
créatrice de Cendrillonnette Mlle Laporte, Mmes
Gérard et Dangeville, MM. Ambreville et Milo,
inimitables et désopilants dans une j oyeuse série
de rôles différents, Nitsom, Oastelain, Delmarre,
Alexandre, et un bataillon fringant de jeunes et
jolies personnes qui apparaissent successivement
sous les costumes allégoriques des Intim péries,
des chasseresses de prinkèresdes instrumentistes
du conservatoire africain.
Le tableau final qui représente le Bois de la
Cambre avec l'Ile et le lac illuminés, avec ses
berceaux de verdure éclairés au moyen de cen
taines de lampes électriques rouges, blanches,
vertes, bleues qui semblent des fruits lumineux
piqués dans des arbres enchantés, de tableau
final avec sa nombreuse figuration, ses porte-
lanternes, son orchestre de scène renforçant
l'orchestre de la salle est absolument féerique.
Dimanche Bruxelles Fin-db-Siècle, sera
joué pour la première fois en matinée, 2 heures
de l'après-midi.
La représentation du soir commencera 8
heures précises et ne comportera que la revue,
afin de terminer le spectacle 11 heures.
Société de Gardes Civiques d'Ypres.
Ligy, Albert,
25
25
20
25
25
120
Legon, Emile,
10
20
20
25
20
95
Deweerdt, Charles,
20
15
10
25
20
90
Beke, Emile,
15
25
20
15
10
85
Vandermeersch,Léon 25
15
15
15
10
80
Vermeulen, Henri,
20
5
15
15
15
80
Masscheleyn, Alph.,
20
20
1
25
10
76
Bogaert, Alphonse,
25
10
B&ŒB
15
Orr»-»
15
10
75
«h
- -e.
cfï
Voici-le rôle des affaires juger par la Cour
d'Assises deTa province de la Flandre occiden
tale pendant la série de la 4e session de l'année
1891, présidence de M. le conseiller Dp Smet
Lundi 9 et Mardi 10 Novembre} Couvreur,
Louis, et Diet, Ivôri, tentative d'assassinat et
tentative de vol qualifié et Vandaele, Julienne,
complicité. Assesseurs MM. De Net et Wael-
brouck. Ministère public M. de Kerchove
Jd'Exaerde, Procureur du Roi. Défenseur, Me
Roger, pour Couvreur, M® Ganshof, -pour Diet,
et Me Van Halmé, pour Vandaele.
Mercredi 11 Noveinfcre, Dezutter, Louis, ten
tative d'assassinat. A^pésseurs, MM. De Net et
Waelbrouck.' Mimate^public "M. de Kerchove
d'Exaerde, Procure^ du Roi. Défenseur, Me
Ruzette.
Jeudi 12/9f:<dpêuï 13 et Samedi 14 Novembre
lyoswiu. "h. pi."S et Louagie
HjoeA Franr
Va\
m
Pour la blaguede qui se moque-t-il quand il
écrit
Pour la mauvaise foi, le pieux Moniteur im
prime
Bruxelles Fin-de-Siècle est monté avec un
luxe, un goût et un cachet artistique qui en font
un spectacle charmant, une fête pour les yeux.
Le ballet des avocates et des conseillères au pre
mier tableau et le grand ballet de Buffalo-Bill
au deuxième tableau avec ses guerriers Indiens,
ses Indiennes, ses Cow-boys, ses tireuses, ses
vaqueros sont des merveilles de mise-en-scène.
Tir du Jeudi 5 Novembre 1891
tir aux
3artons.
cd
cour d'assises de la flandre ocqidentale