i A0 5. Dimanche, 17 Janvier 1892. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chronique locale. Conseil communal d'Ypres. 52e ANNÉE, s* 6 FRANCS PAR AN. - PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Séance publique du 2 Janvier 892. La séance est ouverte 4 heures 30. Présents MM. Surmont, Président Colaert, Berghman, de Stuers, Brunfaut, Gravet, Ver- meuien, Van Eeckhout, Breyne-Devos, Struye, Iweins d'Eeckhoutte. Boone, Begerem, Bie- buyck, Conseillers Gorrissen, Secrétaire. Le tir devait être établi le long du canal d'Ypres l'Yzer. Aucun devis n'était joint au rapport. Les tirs la cible coûtent cher, Roulers on a dépensé 12000 fr. sans l'achat du terrain, Bru ges le devis est de 63000. fr. Nous ne pouvons y consacrer autant. Le Collège examinera la ques- tion. Budget 1892. Rien n'a été fait sous.ce rapport et je demande que le Collège étudie la question. Le Collège s'est déjà préoccupé de cette ques tion. En thèse générale il y aura lieu de prendre des mesures. Mais d'abord il faut examiner la portée exacte des contrats existants et voir si le remboursement est possible. Quant modifier l'état de chose existant, nous "royons que l'opération serait prématurée. La olution de la question des eaux entraînera de rosses dépenses il faudra recourir l'emprunt. 1 serait préférable, notre avis, de faire alors la modification l'ancienne dette serait rembour sée et une nouvelle dette courrait un intérêt loindre. J'espère que M. Vermeulen se décla- era satisfait. J'aborde les observations de M. Brunfaut. Quoi qu'en dise l'honorable membre, la situa tion financière est loin d'être aussi brillante qu'il veut bien l'affirmer. Le budget de 1891 n'était en somme qu'un trompe-l'œil, et roulait tout entier sur une recette de 50,000 fr. recette aléatoire et qui aurait dû être maintenue comme capital. Le budget de 1892 a le même défaut, auquel nous remédierons ne nous faisons pas illusion sur notre situation. M. Brunfaut nous dit que nous n'avons pas eu besoin de recourir une émission de bons de caisse. Comme si nous eussions eu recours ce moyen s'il n'y avait pas une absolue nécessité. Je vous ai apporté des vérifications de caisse qui constataient que nous disposions de 400 700 fr. Aujourd'hui, il y a 40,000 fr. en caisse, mais il y a beaucoup payer. Sas réfléchi avant de parler. Cela est impossible ans le budget. Ces opérations ne sont possibles que dans les comptes. Je les ai montrés dans les comptes de 1889 et 1890. M. Brunfaut se plaint de ce que nous n'avons pas encore tout modifié. Tout ne se fait pas en un jour. Nous vous proposerons des mesures pren dre. En fait de perception de droits de place, il n'y a guère de contrôle et l'assiette du droit n'est Sas bien établie pour certaines denrées. Des mo- ifications vous seront proposées que vous dis cuterez, sur d'autres points encore nous aurons vous soumettre des propositions, mais nous entendons ne pas agir la légère. L'honorable M. Brunfaut s'est plu lire cer tains passages de mon rapport sur le compte de 1889. J6 crois qu'il a été un peu pressé dans ses critiques. J'ai répondu l'erreur de M. Brunfaut au sujet des virements. L'honorable membre n'in sistera plus. Quant la reconstitution des capitaux des fondations, nous avons commencé cette année en inscrivant au budget un crédit de 12344 fr. pour la caisse des pompiers et 2000 fr. pour la fondation Pauwels. Le reste suivra l'année pro chaine. Si le Conseil désire que nous marchions plus vite, nous accéderons son désir quoiqu'il y ait certaines difficultés. Le Collège estimait reconstituer les capitaux en deux ou trois exercices. Quant au produit des ventes d'arbres il vous sera fait des propositions en temps et lieu, tout comme pour l'emploi des capitaux provenant de ventes de propriétés. Pour clôturer le budget en excédent nous sommes également obligés de faire usage d'un capital de 30,000 fr. et de la somme de 15,000 fr. payée par les sociétés d'assurance, tout comme nos prédécesseurs l'ont fait au moyen du capital de 50,000 fr. Mais tout le budget s'établit là- dessus. Il n'est pas difficile de clôturer en excé dent lorsqu'on aliène son capital. Seulement il n'est pas permis alors de s'extasier devant la brillante situation des finances communales. Le Collège vous présentera des résolutions spéciales quand il s'agira d'employer ces fonds. Nous ne procéderons pas comme nos prédéces seurs. Les critiques de M. Brunfaut arrivent donc trop tôt. Je crois, MM. avoir répondu toutes les ob jections de l'honorable M. Brunfaut. Quelqu'un demande-t-ril la parole Je voterai le budget sauf le subside au Zieken- troost et celui l'école S'-Louis. La discussion générale est close. Recettes extraordinaires. 1. Restant disponible des exercices antérieurs 30,532-32. Rappels 30,809-61. 3. Recettes nouvelles 70,548-05. Total des recettes extraordinaires 131,9^98, 31,^-9 LE PROGRES vires acqcirit etjndo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. "tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. M. Surmont. M. Brunfaut m'a demandé, dans une séance précédente, des renseignements au sujet du tir la cible. M. Brunfaut demande si l'enquête ouverte relativement aux désordres de la rue des Chiens et dont M. Iweins a parlé il y a quelque temps a donné un résultat. M. Colaert répond qu'une enquête a été ouverte et que, d'après les affirmations de M. le Direc teur de la Looy, aucun élève de l'école commu nale ne se trouvait parmi les perturbateurs, mais ce sont probablement des élèves do l'aca- démio et de l'école d'adultes. En tous cas, la responsabilité de l'école communale est cou vert. M. Brunfaut. Je vous remercie. M. Surmont. La discussion générale est ouver te. La parole est M. Brunfaut. M. Brunfaut donne lecture du rapport que îous avons publié dans notre n° du 9 Janvier. M. Vermeulen. Déjà, sous l'ancienne adminis tration, j'ai exprimé le désir de voir convertir la dette communale. Cette charge est très onéreuse. Je demande que le Collège examine la question et fasse des tentatives pour obtenir de l'argent meilleur compte, comme Anvers et Bruxel les. M. Surmont. Je répondrai d'abord quelques mots M. Vermeulen. M. Vermeulen. Un mot encore, je vous prie; 'estime qu'il y aurait moyen de placer l'em- :runt tout entier Ypres même. La caisse d'é- argne ne donne que 3 et même 2 °/0. M. Surmont. Que l'emprunt soit placé en ville ou par l'entremise d'un banquier, le résultat sera peu près le même. Il m'est impossible de don ner un avis en ce moment. La question sera résolue lorsqu'on discutera le système des eaux. M. de Stuers. Les centimes additionnels ne sont pas élevés. M. Surmont. Cela ne prouve rien. M. de Stuers. Les charges sont minimes, il n'y a pas d'additionnels aux patentes. M. Surmont. Il est vrai, les charges considérées d'une manière absolue ne sont pas lourdes. Mais il n'en est plus ainsi si on les considère relative ment. On parie de Courtrai, de Roulers, de Bru ges, où l'on paie plus qu'ici, c'est vrai. Mais dans ces villes il y a de l'industrie, des fabriques, le commerce est sérieux. Ici l'industrie est res treinte, le commerce n'a guère d'étendue. Dans une situation pareille les charges sont grandes. M. Brunfaut. Il y avait de l'argent. M. Surmont. Sans doute, mais nous avons vécu longtemps sur les recettes hebdomadaires des marchés. Cela peut-il durer M. Brunfaut. Vous avez reproché vos prédé cesseurs d'empiéter d'un exercice sur l'autre, de faire des virements et vous le faites aussi. M. Surmont. Où trouvez-vous cela M. Brunfaut. Dans votre budget. M. Surmont. Vous vous trompez et vous n'avez M. Brunfaut. Je ne savais pas cela. (Rires dans V auditoire) M. Surmont. J'invite le public garder le silence. M. Brunfaut. Vous n'avez pas dit cela en com mission. M. Surmont. Il reste encore une dizaine de mille francs placer. Si le Conseil désire faire le placement intégral, soit, il n'a qu'à le décider. M. Brunfaut. Je n'ai pas voulu critiquer votre manière d'agir, je me suis borné constater un fait. Mais enfin je n'iûsiste pas. M. Surmont. En ce qui concerne le Ziekenlroost, je m'explique fort bien que la province lui ait accordé ce maigre subside de 100 fr. C'est une société nouvelle dont les ressources sont précai res, et le subside ne lui est donné que pour aider son établissement tandis que l'autre société a suffisamment de ressources et possède même une réserve de 17 18,000 fr. Je ne vois rien de poli tique. M. Brunfaut. Deux mots, je vous prie. J'estime que l'émission de bons de caisse est inutile. Quant aux virements, j'ai constaté seulement le fait. M. Surmont donne lecture des différents arti cles du budget, qui se résume comme suit

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 1