I1-
Nos finances communales.
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§8.
Recettes ordinaires.
Fonds communal et impôts 182,253-00.
Propriétés communales 19,081-87.
Revenus de fondations 4,971-00.
Droits et produits divers 36,237-00.
Commerce et industrie 11,950-00.
Instruction publique 36,193-00.
Lettres, sciences et beaux-arts 1,948-00.
Recettes diverses 20,988-75.
Total des recettes ordinaires 313,682-62.
Dépenses ordinaires.
1. Administration centrale 34,225-00.
2. Propriétés communales 16,732-36.
3. Commerce et industrie 17,312-10.
4. Sûreté publique 39,623-00.
5. Voirie, hygiène et salubrité pu
blique 22,725-00.
6. Service des inhumations 5,500-00.
7. Cultes 2,200-00.
8. Instruction publique 89,092-04.
9. Lettres, sciences et beaux-arts 8,464-02
10. Fondations 3,992-87.
11. Dette communale 23,630-00.
12. Pensions et gratifications 7,314-56.
13. Fêtes publiques et théâtre 8,000-00.
14. Dépenses diverses 22,148-75.
Total 303,544-70.
Dépenses extraordinaires.
1. Crédits divers 110,493-10.
2. Rappels 17,134-07
Total 127,627-17.
Récapitulation générale.
1. Recettes ordinaires 313,682-62.
2. Recettes extraordinaires 131,988-98.
1. Dépenses ordinaires
2. Dépenses extraordinaires
445,671-60.
303,544-70.
127,627-17.
931,171-87.
Le budget clôture avec un excédent d'environ
15,000 fr.
Le subside au Ziekentroost est voté par 10 voix
contre 4.
A l'article subside au théâtre, M. de Stuers
propose l'inscription de 750 fr. pour le théâtre
flamand.
Après quelques observations cette proposition
est rejetée.
Pendant la lecture des articles, M. Surmont
fait remarquer qu'il y a une erreur dans son rap
port sur le compte de 1889 Certains imprimés,
dont il y est question ont été commandés au cent
et non au mille.
La séance publique est suspendue 6 heures
et reprise 6 1/2.
Le budget est voté l'unanimité.
La séance est levée.
Nous avons donné dans notre avant-dernier
numéro la critique que M. Brunfaut a faite du
rapport présenté par M. Surmont au nom du
Collège échevinal, le 6 Juin 1891.
Ce rapport présenté avec un tapage dont le but
sautait aux yeux, nous n'y avons pas, lorsqu'il
a paru, consacré beaucoup d'efforts de réfu
tation, persuadés que le temps en ferait justice,
les faits, dans ces choses, parlant plus haut que
toutes les polémiques qui ne reposent d'ordinaire
que sur des négations opposées des affirma
tions. Nous savions attendre, parce que nous
étions convaincus que nous tenions le bon bout.
L'expérience a parlé et nos prévisions se sont
réalisées. M. Brunfaut n'a pas eu de mal le
démontrer.
Abordons notre tour l'examen de la note de
M. Brunfaut nous y rencontrerons les princi
paux points que M. Surmont a fait miroiter
comme des preuves irrécusables d'une situation
financière obérée et d'une gestion irrégulière et
défectueuse. Mais nous serons aussi brefs que le
comporte un sujet aussi épineux, tout simple
qu'il soit.
1° M. Surmont, ayant vu ou cru voir des em-
Îiiètements et des virements, dans les comptes,
es a attribués l'insuffisance des crédits du
budget et du mode suivi dans l'exécution des
travaux qui s'achèvent lentement, etc.
M. Brunfaut a demandé M. le Bourgmestre
si, pour éviter les virements, les crédits au bud
get de 1892 étaient augmentés
M. le Bourgmestre n'a pas répondu cela,
parce qu'il ne pouvait que dire que rien n'était
changé, sous ce rapport que les crédits pour
1892 sont restés ce qu'ils étaient en 1891, en
1890, etc. On n'a qu'à voir le budget pour
s'en convaincre.
Les travaux sont-ils conduits ou exécutés au
trement Absolument pas.
2° M. Surmont a fait des reproches amers
l'administration précédente d'avoir inscrit en
recette les 50,000 fr. qu'elle attendait de la
vente du Palais de Justice, sans leur donner une
contre-partie en dépense que pour ce faire, il
fallait une autorisation spéciale qu'ainsi le
veut la loi et patati et patata.
Or, M. Surmont inscrit 30,000 fr. qu'il attend
de la vente de terrains, en recette au budget de
1892, sans leur donner la contre-partie en dé
pense, et sans solliciter de l'autorité supérieure
une autorisation spéciale.
M. Brunfaut lui demande comment il se
fait que cet administrateur modèle, si précis et
si esclave de la loi, ait pu cesser d'être ce mo
dèle si précis, si esclave de la loi
M. Surmont, qui n'est pas gêné pour si peu,
répond avec un aplomb qu'on ne retrouve que
chez les héros de l'antiquité la plus reculée,
qu'il est vrai, il le reconnaîtqu'il a com-
mis la même faute dans le budget de 1892,
qu'il était difficile de faire autrement, mais
que plus tard, dans un autre budget, il y re-
médiera.
Quand Et pourquoi pas tout de suite, puis
que c'est contraire la loi
En tout cas, il ne le fera plus avec ces 30,000
fr., parce que ces 30,000 fr. ne se reproduiront
plus. Ce sera donc de la vertu forcée.
Mais qui dit que l'administration précédente
n'aurait pas trouvé un autre moyen, elle aussi,
pour équilibrer son budget Car enfin, l'admi
nistration libérale n'était pas une mécanique
qui tournait toujours et invariablement dans le
même sens, sous l'impulsion d'une force maté
rielle et aveugle.
3° Et les 17,000 fr. provenant de l'assurance
des magasins incendiés et de l'Académie de la
ville, et représentant un capital aliénable, M.
Surmont les a-t-il placés comme l'exige la loi
Leur a-t-il donné une contre-partie au chapitre
des dépenses
Rien du tout, toujours pour le bon motif que
ce qui est obligatoire pour les autres est faculta
tif pour notre Premier. Peut-on se moquer plus
gentiment de son public Et dire qu'il y a des
gens qui croient que c'est tout or qui brille et
que la poudre de Perlinpinpin est un baume qui
supplée tout, même l'insuffisance.
4° M. Surmont trouve condamnables les em
piétements d'un exercice sur l'autre, les vire
ments.
Il est incontestable qu'il faut les éviter tant
âu'on peut, mais cela est-il toujours possible
ous sommes convaincus que l'ancienne admi
nistration ne se plaisait pas beaucoup ce jeu et
que ce n'est qu son corps défendant qu'elle
s'y soumettait. Nécessité fait partois loi. Mais
attendons un peu. Le temps n'est pas encore
venu où nous pourrons vérifier les faits et gestes
de ces Messieurs. Au bout d'un an d'exercice, il
ne nous est pas donné de mettre le doigt sur la
plaie qu'ils signalent chez les autres avec tant
d'horreur, mais elle s'ouvrira, elle saignera
peut-être plus abondamment chez eux-mêmes
que chez ceux-ci. En tous cas, il y aura des vi
rements et des empiétements, parce que cela est
inévitable et M. Surmont est bien naïf s'il croit
fiouvoir s'y soustraire Cela prouvera-t-il contre
ui, quand ce malheur, ce grrrrand malheur en-
tâchera son administration Nullement. Et
peut-être sans qu'il s'en doute, les choses sont-
elles déjà en train de se faire. Tenez, un petit
exemple le gouvernement en 1890 était en re
tard de solder une partie de ses subsides 1890
avait encoré recevoir 5,000 6,000 francs du
cbef de...? N'importe. Les comptes de 1890 ont
Jonc clôturé sans que cette recette y figure, mais
j)
elle figurera au compte 1891 et cependant, la
rigueur, elle appartient 1890. Le compte de
1891 prendra donc ce qui revenait de plein droit,
et pour être régulier, au compte de 1890. Et
voilà.
Ce qui n'a pas empêché le compte de 1890 de
clôturer avec un excédent de fr. 53,000-00, si
nous ne nous trompons, ce qui serait permis,
n'ayant pas les documents sous les yeux en
tous cas, nous ne nous trompons pas de grand'-
chose, si toutefois nous nous trompons.
Si donc 1890 a quelque chose qu'elle détient
de 1889,1891 détient de 1890, et son tour 1891
cédera 1892, et bien malin sera celui qui ne
rencontrera pas ce fétu de paille sur son chemin.
Disons tout de suite que ces 53,000 fr. d'excé
dent sont la moelle de l'ossature administrative
léguée nos maîtres, et quand on a cela pour
entrer en matière, on a les coudées franches.
Que parle-t-on alors de caisse vide
Ah dit M. Surmont qui croit qu'on fait en
administration tout ce qu'on veut, ou qui feint
de le croire, et qui affiche la prétention de gérer
les affaires de la ville comme un papier de musi
que, il y a retrancher de ces 53,000 tr. si on
avait eu les 5,000 fr., restés en souffrance, dont
nous parlons plus haut, c'était 58,000 fr. il y
a retrancher les Fondations dont le capital
doit être reconstjtué
Fondation Pauwels,
Vente de terrain,
Fondation caisse Pompiers,
Livrets caisse d'épargne,
2,000-00
3,488-00
12,344-00
9,824-45
Total 27,656-45
En acceptant comme parole d'Evangile le cal
cul de M. Surmont, et on sait si M. Surmont
sait arranger les chiffres si donc on retranche
ces 27,656-45 de 53,000-00, il reste encore fr.
25,343-55 qui formeraient en tout état de cause
l'excédent du compte 1891. Et cet excécrent, M.
Surmont en fait fi, et semble ne pas le voir pour
ne pas devoir le montrer aux autres, afin qu'il
puisse dire un jour c'est moi, Colbert, le sau
veur de la caisse
Retranchez donc tout ce que vous voulez et
vous arrivez toujours et quoique vous fassiez
un excédent respectable que vous devez vos
prédécesseurs et qu'il est impossible de nier.
Et c'est là le point capital, le seul réel et pal
pable. Tout le reste n est que logomachie et
bruit de grosse caisse sur le dos des adversaires.
Et quand M. Surmont, embrouillant tout pour
qu'on n'y voie pas.clair, arrive un découvert de
75,956-45, c'est là un procédé indigne d'un hom
me qui a des prétentions une grande capacité
administrative, ou bien, et nous le préférons,
pour lui, il pèche par pure distraction.
En effet, comment arrive-t-il ce découvert
Il dit le déficit du budget de 1891 est de
48,300-00
Et il y ajoute les capitaux recon
stitués, soit les 27,656-45 de tantôt, 27,656-45
Total, dit-il,
fr. 75,956-45
Or, pour démontrer en deux mots l'absurdité
d'une pareille façon de grouper les chiffres,
quand il s'agit de présenter l'état réel, ejlectif
d'une situation, disons tout de suite que le soi-
disant déficit de 48,300-00 n'est qu'un chiffre
en l'air, contestable tant .qu'il figure au budget
de 1891, et que le compte de cette même
année renversera complètement ces chiffres, on
peut en être certain tandis que les 27,656-45
représentent, sous une forme palpable, des
capitaux existants or, comment additionner ce
qui ne tombe pas même sous les sens, l'aérien,
1 improbable, avec ce qui peut se toucher du
doigt et se voir do l'œil nu En un mot, amal
gamer des choses essentiellement dissemblables,
un budget et la propriété. C'est de la haute fan
taisie, de la fantasmagorie, bonne éblouir les
badauds et il nous en coûte d'avoir nous arrê
ter de pareilles âneries. Pour l'honneur de M.
Surmont, disons qu'il n'a rien dit.
5° Quand M. Brunfaut demande M. Surmont
pourquoi, en entrant en fonctions, il a dit qu'il
serait obligé, vu l'état gêné des finances, de
recourir des bons de caissed'une valeur de
50,000 fr. La situation a-t-elle réellement
exigé cette opération
s 2.
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