JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
Chronique locale.
A propos de virements.
Une infamie.
l\° 6. Jeudi,
52e ANNÉE
21 Janvier 1892.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Y PRES-FURNES
FURNES-YPRES.
On nous prie de rectifier une inexactitude qui
s'est glissée par inadvertance dans le compte-
rendu de la dernière séance du Conseil commu
nal. Reproduisant une partie du compte-rendu
"u Moniteur de l'Hôtel-de-Ville, notre reporter,
ar suite d'indisposition n'ayant pu compléter
e sien, le Progrés a écrit propos de virements
eprochés par M. Brunfaut M. Surmont
C'est contre cette dernière naïveté Je ne
savais pas cela que M. Brunfaut proteste, parce
qu'il n'a pas interrompu M. Surmont qu'il a
laissé développer sa démonstration. Une chose
est vraie, le public a ri, parce que M. Surmont
disait avoir montré ces virements et parce que le
public de M. Surmont rit facilement, surtout
quand il pense faire plaisir par là M. Surmont.
Nous nous sommes en plus renseignés sur cette
interruption et nous nous hâtons de confirmer
la protestation dont s'agit. La phrase je ne
savais pas cela est de l'invention du Journal
d'Ypres. Le contraire, du reste, nous eût étonné,
étant donnée la clarté avec laquelle M. Brun
faut avait développé sa réfutation au début de
la séance et la distinction nettement établie
qu'il y avait faite des budgets et des comptes.
C'est y prendre garde quand on lit le Moni
teur.
Il paraît qu'on a ri au Conseil communal
parce que M. Brunfaut, qui a formulé une ex
cellente critique du budget de 1892, sans l'aide
de personne que nous sachions, a dit qu'il perce
vait, dans le budget même, le système des vire
ments tant critiqué jadis par ces Messieurs du
Journal "aujourd'hui au pouvoir.
Eh bien n'en déplaise Monsieur le Pre
mier sa façon de parler a été plus incorrecte
que celle de M. Brunfaut.
Les virements ne s'opèrent pas plus dans les
comptes que dans les budgets et, tout prendre,
ils concernent beaucoup plus ceux-ci que
ceux-là...
Qu'est donc qu'un virement, terme qu'Hen-
rietje prend peut-être, l'instar de Pradon,
pour un terme de chimie
Mais c'est la distraction1,' le divertissement
d'un crédit inscrit au budget de sa destination
spéciale, avec affectation une autre destina
tion, un emploi ou un travail différent.
Cela se fait souvent par la force des choses et
n'importe guère, l'essentiel étant que l'argent
soit utilement employé.
Mais, pour en revenir l'observation du
Premier ce n'est pas dans les comptes que
cela s'opère. Cela se fait un moment où le
compte n'existe même pas encore, avec l'ar
gent inscrit dans le budget. Le compte, plus
tard, ne fait que constater le virement hasardé,
ce qui est évidemment autre chose que ce M. le
Baron s'est amusé répondre.
Que les romains du «Parterre», avant
donc que de rire apprennent penser...
Mais qu'est-ce qui pourrait bien entrer encore
dans ces têtes, aussi bourrées de sottises que
celle d'Henrietje même
Le Journal d'Yprestoujours gracieux, dans un
article d'une colonne sur la fête de charité or
ganisée par les catholiques, n'ayant de quoi ré
pondre aux critiques du Progrèsprend parti
une des personnalités les plus honorables et les
plus respectées du parti libéral.
L'auteur de cet article ordurier ne doit pas
avoir d'entrailles pour oser attaquer aussi lâche
ment un des hommes les plus en vue. C'est le
même Escobar qui naguères encore s'attaquait
l'honneur des femmes.
Mais que peut-il sortir de la cervelle d'un
homme qui s'est encanaillé avec la fine fleur du
Zaalhof.
Pour compléter sa basse vengeance, il a encore
un défaut c'est qu'il a oublie de parler de lui-
même. Ce que nous pourrions bien faire nous-
mêmes, mais il y a tant dire, qu'on ne sait trop
par où commencer. Cependant on nous presse de
toutes parts et il faudra bien un jour céder.
Les Pompiers ont pris les armes, Dimanche
dernier, pour la première fois. On y a remarqué
d'anciens correctionnaires, d'anciens disciplinai
res et des congés bleus, le tout relevé par des
ex-pompiers auxquels on avait fermé les rangs
du dernier Corps.\}-n& collection tont-à-fait réus
sie. A leur tête marchaient les officiers, sabre au
clair, dans la posture de sacristains portant un
cierge pour la plus grande gloire de notre Dame
de Thuyn.
Ils se rendaient l'Arsenal où ils ont pénétré
au commandement du capitaine Marche, en
trez. Et tous d'y passer, comme les Pompiers de
^Janterre.
L'exercice a ëu lieu au manège n° 3, où ils
étaient mis sous clef, dérobés aux regards indis
crets, comme il convient aux partisans de maisons
de verre.
Mais comme les murs mêmes ont des yeux et
des oreilles, on n'en sait pas moins que ça été
d'un comique faire rire les pompes elles-
mêmes.
L'Arsenal est mis la disposition de M. le
Bourgmestre, les Dimanches, de neuf heures du
matin quatre heures de relevée.
Pauvres Pompiers, en être réduits se cacher
dans un manège derrière les murs
Quelle chute
Le Journal d'Ypres ne dérage plus. On ne peut
plus même parler de son concert, sans que, ou
bliant toute retenue, il ne se perde dans des ob
jurgations et des grossièretés qui prouvent plus
pour son talent de portefaix que pour son souci
des convenances.
Et cependant qu'avons-nous dit N'est-il plus
permis d'émettre une opinion, même modérée,
sur la Fanfare catholique Réformez-la, rendez-
la moins écorchante, votre fanfare.
Nous n'avons pas dit un mot du désordre
qui régnait l'entrée des Halles où les dames
ont fait le pied de grue, pendant une demi-
heure, exposées toutes les rigueurs de la sai
son, grâce une organisation en dépit du sens
commun nous aurions pu analyser le concert
de plus près nous ne l'avons pas fait parce que
nous n'avons pas voulu amoindrir l'effet qu on
attendait et qui en somme n'a pas été ce qu'il
aurait pu être nous ne voulons pas en dire da
vantage. Mais nous avous risque quelques mots,
Sas durs du tout, touchant la Fanfare catholique.
'est-il donc plus perçois de toucher cette mu
sique, même pour son bien, sans que toute la
rédaction du Journal jette des cris de paon et
sans que, perdant toute mesureelle calomnie
celui qu'elle soupçonne être l'auteur de l'article
rien que parce qu'il n'a pas versé sur ce con
cert tous les flots de son éloquence laudative
Il serait difficile de douter qui le véridique
Journal fait allusion le système de dénigre
ment adopté depuis quelques années par les
chiffons de papier qui salissent la cause cléricale
le désignent assez clairement, sans que, d'ail
leurs, il s'en émeuve plus que cela ne mérite.
Et d'abord quel est celui qui s'est donné la
liberté de s'occuper de ce concert On voit bien
que le Journal n'a pas toujours le flair juste.
Mais, cela près, et en supposant, faisons lui
cette concession, qu'il ait tapé juste, faut-il pour
cela calomnier Qui lui a dit que sa bête noirer
ou quelque membre de la rédaction que ce soit,
ait jamais insulté, sur le pas de sa porte, deux
dignes prêtres qui traversaient la rue Personne
ne peut le lui avoir dit, parce que cela n'est pas
vrai, parce que cela est faux, on ne peut plus
LE PROGRES
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Popennghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
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Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00
j 6-42.
Houthem, 5-30 8-20 11-16 5-20.
Gommes, 5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-46 - 5-20.
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Roulers, 6-15 -7-45-10-40— 12-20 3-00 4-10
-6-45.
Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck)7-18 9-57
-12-17 3-56—6-21.
Courlrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-46 5-20
(Dép. de Comines Courtrai 7-58.)
Courlrai-Bruxelles, 5-30 9-56 11-162-46 5-20.
Courtrai-Gand. 5-30 8-30 11-16*- 2-46 5-20.
5-00 7-34 10-20 1-00 4-00 6-25.
5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30.
M. Brunfaut. Vous avez reproché vo3
rédécesseurs d'empiéter d'un exercice sur
P'autre, de faire des virements et vous le faites
aussi.
M. Surmont. Ces opérations ne sont possi-
les que dans les comptes. Je les ai montrées
dans les comptes de 1889 et 1890.
M. Brunfaut. Je ne savais pas cela. (Pires
dans l'auditoire)
Ces opérations ne sont possibles que dans les comp
tes, a fait observer M. le Bourgmestre d'où les
ricanements des Bachi-Boujoucks de l'auditoire,
fortes cervelles comme le sire d'Eeckhoutte,
leur directeur de conscience politique.