Déloyauté.
Pompiers.
Beaux-Arts.
Théâtre.
Nécrologie.
Intérieur.
Tristes rapprochements.
faux, et le pieux organe de la sacristie ment,
ment effrontément, en a menti par la plume et la
gueule, comme le dernier des sacripants et
non-seulement, jamais cette bête noire n'a in
jurié, insulté un prêtre, mais jamais au grand
jamais rien de semblable,d'approchant ou qu'on
urrait interpréter dans ce sens, ne s'est passé.
Journal d'Ypres est un vil et bas calomnia
teur, un sale et infâme torchon que Bazile eût
répudié.
Pourquoi n'a-t-il pas ajouté que c'était heu
reux pour ces prêtres d'être deux, que s'il n'y en
avait eu qu'un, notre prêtrophage l'aurait attiré
chez lui pour lui tordre le cou, et que s'il ne l'a
pas fait, c'est que deux c'était trop.
Et s'il y a du cognac quelque part, il faut que
l'auteur de cette infamie en ait avalé lui-même
beaucoup, (encore s'il n'avalait que cela pour
perdre ainsi le sens de la vérité et se vautrer
aussi ignoblement dans la boue de la calomnie.
C'est bien ça, on commence par s'imbiber d'al
cool et quand on en a pris jusque là, on le ré
gurgite sur un autre.
C'est tout-à-fait clérical.
il igl I
Dans notre numéro de Jeudi passé, nous avons
signalé le fait d'un instituteur catholique rouant
de coups un petit garçon innocentau point de
couvrir son corps d'ecchymoses. Nous avons
sommé le Journal d'Ypres de reproduire notre
article, usant ainsi son égard d'un procédé qui
lui est familier. Tartufe se tire d'affaire de la
plus déloyale façon qu'il soit possible d'ima
giner.
Il ne nie pas le fait, non, il n'aurait osé il sait
très bien que nous avons dit vrai, et que nous
étions armé contre ses dénégations. Il dit tout
simplement que le professeur en question avait
été gravement insulté (par un petit enfant je vous
demande un peu et qu'il avait infligé l'enfant
le châtiment de sa témérité On ne châtie pas un
enfant, maître Escobar, on le corrige de plus,
une correction peut se donner en présence des
petits camarades du délinquant il n'est pas
nécessaire de traîner celui-ci l'étage, dans un
endroit isolé, pour y assouvir sa colère l'aise.
Donc, voilà un fait acquis. Mais, pour donner le
change, le Journal d'Ypres tombe bras raccour
cis sur les professeurs d'une de nos écoles com
munales, où, dit-il, les enfants reçoivent presque
journellement des coups main armée (Jésus mon
Dieu et désertent chaque année la dite école
pour ce motif. C'est là, confrère, une vilenie et une
lâcheté, car nous vous défions, entendez-vous,
nous vous défions de citer un lait précis. D'ail
leurs, si les faits que vous relatez, ou plutôt que
vous insinuez, avaient l'ombre d'un fondement,
il y a des années que vous auriez jeté les hauts
cris. Vous êtes un polémiste DÉLOYAL C'est
ce que nous vous avons déjà dit, c'est ce que nous
aurons très probablement l'occasion de vous dire
encore.
Nous avons donné dernièrement le cadre des
officiers et sous-officiers du nouveau corps catho
lique des Pompiers. Nous avons fait allusion la
noire ingratitude de certains gradés qui, après
avoir été comblés de bienfaits par l'administra
tion libérale, reçoivent maintenant par les élus
de la nuit du lr Février 1891, la récompense
de leur trahison. Naturellement, ce sont d'ex
cellentes recrues pour le grrrrrrand parti con
servateur. Chez lui, les traîtres sont en honneur,
les ingrats sont récompensés chez nous, nous
les jetons par dessus bord nous n'avons pas
des l'ulle. Nous abandonnons au parti clérical
tout ce qu'il y a de vil nous conservons, pour
nous, les honnêtes gens Dans le nouveau corps
des Pompiers, il y a, parmi les officiers, des re
négats, des traîtres, des jésuites et des chefs de
clique parmi les sous-officiers et brigadiers,
des honnêtes gens, des personnes qui, par né
cessité absolue, sont forcées de rester Pompiers,
des traîtres et des ingrats ces derniers, heureu
sement pour la morale publique, en très petit
nombre. Nous constatons simplement un fait
que tout Yprois est même de pouvoir contrô
ler. Quant dire que la reconstitution du corps
des Pompiers, nous agace, que tout le monde
nous tourne le dos, le Journal d' Ypres est dans
une profonde erreur, ou il devient tout-à-fait
gâteux. Nous nous apercevons que depuis quel
que temps déjà, cette maladie fait des progrès
chez notre cher confrère nous lui conseillons de
se soigner, il en est grand temps le gâtisme
mène très loin.
Pour la première fois, le corps des Pompiers
a exercé Dimanche matin. Est-ce que les offi
ciers sont incapables de donner les théories
Celle de l'échelle a été faite dans la cour de
l'Hôtel-de-Ville par....:, le bourgmestre Pen
dant que le corps apprenait la manoeuvre des
pompes, l'Arsenal, le fils du Mécène éclairé,
le jeune Henri, lieutenant par la gloriole pater
nelle, fumait tranquillement son cigare dans la
cour de l'Hôtel-de-Ville. Est-ce entre de pareil
les mains que l'administration que nous subis
sons, a confié le soin de nos demeures
Nous lisons dans le Weekblad de Samedi
dernier, qu'un étrange bruit circule en ville. Il
paraîtrait que deux élèves de l'Académie, dont
l'un est chantre l'église et l'autre acolyte,
auraient été surpris professer le culte cher aux
Petits-Frères. Si le fait est inexact il faut que la
Commission de l'Académie le dise. Si, au con
traire, le bruit qui circule est vrai, nous deman
dons que la Justice fasse une enquête et punisse
les coupables il y va de l'honneur de l'établis
sement. M. Colaert et les autres cléricaux de la
Commission doivent nous dire ce qui en est il
ne leur appartient pas d'étouffer des faits haute
ment repréhensibles, parce que ce sont des amis
qui sont les coupables. 11 importe que les parents
qui confient leurs fils l'Académie des Beaux-
Arts, sachent que ceux-ci sont dans une école
où l'immoralité n'a jamais franchi le seuil et où
l'on met la porte, sans pitié, les rejetons des
sacristies qui veulent y semer la perversité.
Il faut un rapport du directeur qui ne peut
as ignorer ce qui se passe dans l'établissement
ont il a la garde.
Par arrêté Royal du 8 Janvier, paru au
Moniteur le 10, MM. BAUS Charles,
IWEIAS II EX RIfils du Mécène géné
reux, intelligent et éclairé qui conduit la
victoire les phalanges musicales etles
phalanges politiques, AAGLOO gustae,
CERIEZ V vixvnv ei VAX H A IvS
1111. BREAFALT Auguste,
THIEBACLT, Achille, JOAC-
HEEBE H ector, DAE1IOTE
Arthur et POUPART Oscar,
dont la démission est acceptée.
M. Iweins d'Eeckhoutte, conseiller provincial
et communal Ypres, est nommé membre de la
commission administrative de cet établissement.
Ce soir, la troupe française 60us la direction
de M. Fontenelle, donnera, la Salle de Specta
cle, une brillante représentation composée de la
célèbre pièce
comédie en trois actes.
Cette pièce ne nous est pas inconnue, puisque,
il y a quelques années, nous l'avons vu jouer et
applaudir sur notre scène. Cela ne nous étonnerait
pas si la salle était trop petite. Donc amateurs,
nous vous engageons de soigner temps pour vos
places.
Ouverture des bureaux 7 heures. Lever
du rideau 7 1/2 heures.
Lundi passé ont eu lieu les funérailles de
Monsieur De Groote, Capitaine pensionné de
l'armée des Indes, chevalier de l'ordre militaire
de Guillaume. Le public, par son aflfiuence, a
tenu témoigner de quelle grande considéra
tion le vieux et brave capitaine Hollandais jouis
sait chez nous. Toutes les autorités civiles et
militaires de la ville d'Y"près ont fait acte de
Ïirésence l'enterrement. Une compagnie de
igne faisait le service d'honneur. Le corps était
porté par des sous-officiers d'infanterie et de
cavalerie. Messieurs Malaise, capitaine-com
mandant au 3e de ligne, Daudenard, capitaine-
commandant au même régiment, de Calonne-
Beaufaict, capitaine de cavalerie, Pardieu,
capitaine d'administration, tenaient les coins du
poêle.
La famille était représentée par M. le Lieute
nant-Colonel Hannefstingels, commandant de
l'Ecole des Pupilles Alost, beau-frère du
défunt, conduit par M. le Colonel retraité Parsy,
et escorté par des amis intimes.
Après les absoutes chantées l'église S4 Mar
tin, le cortège se dirigea vers le cimetière où M.
le docteur Dalmote, l'ami et le médecin du dé
funt, retraça en termes profondément sentis, au
milieu d'un silence recueilli, les points saillants
de la carrière militaire du Capitaine De Groote.
L'orateur fit connaître les péripéties accidentées
de la jeunesse de ce brave homme, de ce brave
militaire, dont les actes de courage, l'énergie et
le sang-froid lui valurent d'abord ses grades,
ensuite une distinction aussi rare qu'honorifique,
c'est-à-dire la croix de chevalier de l'ordre mili
taire de la Hollande.
Revenu dans ses foyers, le Capitaine De
Groote s'installa définitivement Ypres, où, par
son caractère affable, son bon cœur, son humeur
toujours égale, il se conquit rapidement un
cercle d'amis déyoués. C'était un homme de lien
dans toute la force du terme s'écria chaleureuse
ment M. le docteur Dalmote. Oui car le frisson
que ressentirent ce moment tous ceux qui
avaient eu le bonheur de connaître et d'appré
cier le défunt, prouve combien ce mot était
vrai.
Jamais homme, du reste, n'a été mieux récom
pensé, dans sa vieillesse, que M. De Groote,
pour tout ce qu'il avait fait de beau et de bien
dans le cours d'une existence de 88 ans Choyé
par une famille dévouée, entouré de mille pe
tits soins, jouissant d'une tendresse exquise qui
veillait la satisfaction de ses moindres désirs
et de ses moindres besoins, l'excellent vieillard
s'est éteint heureux. Heureux, oui, et adoré des
siens qui auraient voulu le conserver encore,
mais qui ont dû s'incliner, en pleurant, devant
un événement prévu et inévitable.
Après un suprême adieu, après une dernière
pelletée de terre dans la fosse entr'ouverte, les
nombreux amis et assistants s'écoulèrent profon
dément émus.
Ypres, le 20 Janvier 1892.
Le ministre de la guerre Pontus. dont l'inca
pacité technique est désormais légendaire, a
trompé la Chambre et le pays, dans la question
des forts de la Meuse. Sa colossale ineptie égale
le sans-gêne avec lequel il se comporte vis-à-
vis des représentants de la nation.
Dans tout autre pays, il y a beau temps que
pareil ministre, cédant la réprobation géné
rale, aurait détalé sans bruit. Mais en Belgique
il nen va pas de même, et Pontus s incruste au
ministère.
Cest de tradition dans le monde clérical.
Est-ce que le plaisant de Moreau d'Andoy,
dont le fanatisme ultramontain faillit nous
mettre mal avec la France, ne s'est pas cram
ponné son portefeuille avec une égale énergie,
et na-t-il pas fallu, pour le faire déguerpir,
I installer dans le rondelet fromage de la ban
que nationale
L'argent semble vraiment le but suprême de
tous ces politiciens voués l'ingrate defense de
Charles,sont nommés respectivement capitaine,
lieutenant, sous-lieutenants et médecin du
corps des Pompiersd'Vpres en remplacemcntdc
Académie des Beaux-Arts et École Industrielle d'Ypres.
ES Abbé f'oiistaiitiit.
-ooc^oo<s"