THE CHA f 8 o Cfl tributeur, ni éditeur, ni marchand, un titre quelconque, de journaux Le seul marchand ici, le seul qui en profite, le seul distributeur, c'est le vendeur. Qui est le vendeur Drôle, mais pas rassurant du tout, ce petit régime. A cette nouvelle, un particulier, prudent com me un notaire, a brûlé tous les vieux journaux qu'il avait chez lui. On ne sait pas, disait le brave homme, ce qu'ils contiennent. Brûler c'est le plus sûr. Peut-être bien ce particulier n'a-t-il pas tort, car qui se serait douté, il y a six mois, qu'on aurait pratiqué, un jour, des perquisitions dans le genre de celles que nous venons de relater Et tout bien considéré, si M. D.... qui n'a fait que recevoir chez lui des journaux lui adressés pour être remis un tiers, et se trouve, son insu, englobé dans une affaire qu'il ne connaît même pas, que dire du facteur qui les lui a ap portés ou de l'administration du chemin de fer qui les a transportés, et par dessus tout du mi nistre du chemin de fer, sans lequel ces paquets ne seraient jamais arrivés Si M. D... doit savoir ce qu'il a chez lui et ce qu'il remot un vendeur, le ministre, chef de transport, avant de transpor ter ne doit-il pas s'assurer de ce qu'il transporte 0 chien de régime D'après la Chronique, le fameux numéro de la Patrouillesaisi par le parquet, représente une citoyenne, personnifiant le suffrage universel appliquant son brodequin au revers d'un person nage habillé en général. Ce personnage a été pris pour le Roi. Or, au lieu du Roi, c'est le général Boulanger qu'on avait caricaturé Mardi dernier a eu lieu, en notre ville, le tirage au sort. Les miliciens, après l'opéra tion, se sont promenés en ville, pares et habillés, la plupart, comme des sauvages, hurlant et ges ticulant. La journée s'est terminée assez bien, ils se sont amusés et ont bu beaucoup de verres de bière. Mais la soirée a été quelque peu troublée. Des miliciens et leurs familles se sont querellés et finalement en sont venus aux mains. Dans un estaminet des dégâts assez considérables ont été commis. Nécrologie. Une honorable famille de notre ville vient de taire une perte cruelle en la personne de M. Albert Verheylewegen, époux de Dame Marie Boitsson, décédé l'âge de 67 ans. Cette mort prématurée sera vivement ressentie Sar ceux qui connaissaient le bon cœur, la mo- estie et la loyauté de cet honnête homme. a; cri g Américanismè. J'aime beaucoup les américains, mais je n'ai me pas autant l'américanisme. L Europe, eu 1492, a découvert l'Amérique. Elle y a apporté l'Europe. L'Amérique, qui pousse vite, étant devenue très florissante et très puissante au bout de qua tre siècles, a envahi l'Europe et y a apporté l'Amérique. L'Américain, n'ayant pas de passé, regarde toujours en avant. C'est un voyageur qui ne croit jamais le voyage fini. A force de marcher devant nous, il nous habitue marcher, ce dont je le remercie. Il nous habitue aussi simplifier notre bagage, ce que j'aime beaucoup moins. Je veux bien simplifier le bagage matériel, mais je tiens au bagage sentimental. Je veux croire que le vingtième siècle, que je ne verrai jamais, aura son mérite mais le seizième, le dix-septième et le dix-huitième, que je connais, étaient bien beaux. Il y avait, dans ces siècles passés, une institu tion qui, je l'avoue, ralentissait un peu la mar che mais elle rendait la vie bien douce et bien pure c'était la famille. On vivait chez soi. On mourait dans la maison où on était né. On fermait les yeux de son père. Il n'y avait pas un recoin, dans cette maison bénie, qui ne rappelât une caresse et un ensei gnement de la mère de famille. Elle était tout la fois le modèle et l'apôtre de la vertu. On la vénérait tant qu'on vénérait tout son sexe cause d'elle. Il n'était pas question alors de morale relâchée ou de crimes passionnels. La foi, le respect, l'amour reçu et donné, le patrimoine d'honneur et de probité chèrement conservé étaient comme une égide inviolable contre le mal et contre l'erreur. On disait d'un homme C'est un homme bien né c'est un homme bien élevé. On aspirait être un ancêtre. Je me représente une famille heureuse et ver tueuse du temps passé. Elle est respectable sans être austère. Elle connaît la joie, mais la joie autorisée par le devoir et par le respect de soi- même. On y a le culte de la science et des let tres on n'y aime pas les lettres frivoles. L'art qu'on y connaît est le grand art, celui qui met dans la pensée humaine de l'éternité. On reçoit et on fréquente une société polie, qui a les mê mes croyances et les mêmes goûts.. On y a le don des larmes comme celui du rire, parce qu'on se sent assez fort pour avouer qu'on est enthousias mé et attendri par les belles actions et les belles oeuvres. Et je me représente côté une famille de gens pressés et affairés qui dédaignent tout ce qui n'est pas nouveau et jettent par-dessus bord tout ce qui peut entraver leur marche. Le père et la mère ont consenti se marier c'est une affaire qu'ils ont conclue. Ils observent, en honnêtes gens, les stipulations arrêtées jusqu'au jour où, les trouvant trop lourdes, ils s'avertissent loya lement qu'ils vont se quitter et prient le magis trat de mettre fin leur union et de constater publiquement qu'ils aiment ailleurs. Les enfants ne portent le joug de l'obéissance que dans l'âge où ils ont un besoin absolu d'être guidés et pro tégés. Ils ont aussi besoin, cet âge heureux, d'etre entretenus, et c'est ce besoin qui est le lien principal entre eux et leurs parents. A vingt et un aus, ils sont émancipés de plein droit, moins qu'on n'ait eu recours l'émancipation, qui abrège le temps de la servitude familiale. Le lien fort et sacré d'autrefois a fait place au mariage d'aventure, tempéré par le divorce, et une tutelle facilitée par l'internat et raccourcie par l'émancipation. Même pendant que cette famille, menacée par le divorce et l'émancipation, subsiste, elle est autant que possible diminhée et atténuée par les mœurs. Elle met l'enfant en nourrice et de là, gar çon ou fille, en surménage dans un lycée. Le Eère et la mère ont une maison, où ils reçoivent. e père la déserte pour le club. Il trouve au club la solitude s'il la désire le jeu, si c'est son goût toutes les recherches du luxe qu'il ne pourrait pas se procurer chez lui. Il lui arrive même d'y prendre son repas. Le jour la Bour se, le soir au cercle, que devient sa femme Elle voisine elle fait ses arrangements de son côté elle mitonne un divorce. Si l'on en croit les ennemis de la grande répu blique américaine, on a là-bas, comme auxiliaire du club, l'hôtel garni ces hôtels garnis qui sont tout un monde. L'avantage, c'est qu'on y entre sans scrutin et qu'on y trouve une plus grande variété de marionnettes. On y couche on est dispensé de l'hypocrisie d'avoir un foyer. Mon sieur et Madame ont leur numéro de chambre et de table d'hôte. Il n'est pas nécessaire que les numéros soient voisins. •Nous avons, outre le club, et en attendant l'hôtel garni, les dîners. Je ne parle pas des dîners officiels, ni des grands dîners qu'on se donne par ostentation,ni (les petits dîners d'amis qui étaient un attrait du foyer domestique, au lieu d'en être la violation. Les dîners dont je parle sont une institution qui grandit tous les jours et qui fournit un homme marié, qui veut vivre en célibataire, une occasion et une excuse pour ne pas rentrer chez lui. Il y a tant de dîners qu'on s'y perd le dîner annuel de l'Institut, le dîner mensuel de l'Aca démie des beaux-arts, le dîner des économistes, le dîner de la Société d'économie sociale, le dîner des gens de lettres, le dîner de l'Association lit téraire universelle, le dîner du Club alpin, le dîner celtique, le dîner de la Pommele dîner des cigaliers, le dîner des Parisiens de Paris, le dîner des moliéristes, la Marmite, le Bœuf nature il me faudrait, pour faire une nomenclature peu près complète, remplir les colonnes d'un jour nal. Je dois pourtant citer encore les Labadens qui ne sont pas un dîner, qui sont toute une fa mille de dîners Que de prétextes pour ne pas vivre chez soi, pour n'avoir pas d'intérieur, pour n'être qu'un mari d'occasion et un père d'aven ture Je sais bien que ces mœurs-là n'empê chent pas Pasteur et Alexandre Dumas; mais les anciennes mœurs n'empêchaient ni Descartes, ni Corneille. Il faut de l'émancipation il n'en faut pas trop, il n'en faut pas tant Si l'homme veut se grandir, qu'il ne se détache pas des siè cles Il n'est quelque chose que par cette soli darité avec 1 humanité. Il ne s'agit pas de remonter le courant, mais de prendre des forces et des directions pour le suivre. Le maître de l'avenir, c'est le passé. (Temps). Jules Simon. Le registre ouvert par M. Dumont dans sa phar macie, 61, rue Royale, s'accroit chaque jour des signa tures de nombreux malades venant attester la guérison de rhumes ou de bronchites par VIdione du Dr Brown, de Londres. Ce registre peut être consulté tous les jours. INJECTION PEYRARD, Plus de Mercure, plus de Copahu ni Cubèbe. L'injection Peyrard est la seule au monde ne contenant aucun principe toxique ni caustique, guérissant réellement en 4 et 6 jours. Rap- fiort Plusieurs médecins d'Alger ont essayé Injection Peyrard sur 232 Arabes atteints d'é coulements récents ou chroniques, dont 80 mala des depuis plus de 10 ans, 60 depuis 5 ans, 92 de 4 jours 2 ans. Ce résultat inouï a donné 231 guérisons radicales après 6 8 jours de traite ment. Deuxième essai fait sur 181 Européens a donné 181 guérisons. Ont constaté l'excellence les docteurs Belari, Ferrand, Ali-Boulouk, etc. Chez l'inventeur E. PEYRARD, place du Capi- tole, Toulouse, et dans toutes les pharmacies. Dépôts. Bruxelles Frédrix, boul. du Nord, 1 Pèlerin, 12, rue de l'Ecuyer, Delacre, Mont, de la Cour. 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S-13 53 ri Pi c* s® a jj n Sm sa S S 1 sa Z=~ sa s <o> 5-4 0 O Ph <D 0 OQ Hd d *-< !r, fi -çrj o s 3 a S o Sg-ssa w ta. 3 - j? 'S -o"1 *j f5 P •C I d CQ 0 I H I 1 -+-3 0 W X 50 ci O 33 S-I 43 Q+3 S 5 s S s-» .2 oo S m o3 (x> O ocam o e §C5 ce "a

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 3