AVIS.
M0 10. Jeudi,
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
La revision ajournée.
Un Scandale.
Chronique locale.
Un vengeur.
Un héros la mode du
Journal.
Gomment on administre.
52e ANNÉE.
4 Février 1892.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Heures de départ partir du \T Octobre
cTYpres pour
Poperinghe, 6-50 9-09 10-00 12-07 3-00
YPRES-FURNES.
FURNES-YPRES.
Monsieur P. DELIÈGE, professeur de musique,
directeur de la Grande Harmonie de Comines-
France, a fhonneur d'informer les intéressés,
qu'à partir de ce jour, il donnera des leçons de
SOLFÈGE, de PIANO et de CHANT. S'adresser
pour renseignements I HOTEL DE LA TÊTE D'OR,
rue de Lille.
Ypres, le 3 Février 1892.
Le gouvernement ayant déposé Mardi son
projet de reviser une foule d'articles de la Con
stitution, pour compléter, a dit M. Beernaert,
le projet de MM. janson et consorts, force a été
la Chambre d'ajourner la discussion annon
cée, afin de permettre la section centrale de
faire un rapport supplémentaire.
M. Frère- Orban ajustement blâmé le procédé
des ministres, lesquels auraient bien pu dépo
ser leur projet il y a un an. Quant M Janson,
il a vainement essayé de detacher les projets et
de faire discuter le sien cela n'était pas possi
ble.
La revision n'est d'ailleurs pas ajournée pour
longtemps. Les Chambres devront être dissou
tes vers le commencement de Mai or, les
représentants, pour permettre aux sénateurs
d'en finir celte date, devront avoir terminé
leur besogne en fin Mars au plus tard. La dis
cussion, compliquée par les projets de M. Beer
naert, devant être longue, commencera donc
fin Février, commencement de Mars au plus
lard.
Nous lisons dans la Réforme de Vendredi
29 Janvier 1892
Le parquet continue ses petites farces. Il a
fait saisir chez les vendeurs de journaux, Liège
et Tamines notamment, tous les exemplaires
de la Patrouille, pai'ce qu'un exemplaire de ce
journal contient une caricature qui représente,
non le roi, mais... feu le général Boulanger, en
voyé d'un coup de pied dans le pétrin par le
suffrage universel.
La caricature était sans esprit et du dernier
mauvais goût. Mais il en est de même un plus
haut degré des poursuites actuelles qui sont
aussi ridicules que les saisies sont inconstitu
tionnelles.
Ces saisies préventives de tous les numéros
d'un journal incriminé sont, nous ne cesserons
de le dire, un véritable scandale que le minis
tre de la justice aurait dû depuis longtemps ré
primer, en punissant exemplairement les magis
trats violateurs de la Constitution.
Mais voici qui est beaucoup plus fort et sans
exemple en Belgique ni, croyons-nous, en aucun
pays jouissant d'institutions libres.
Ce n'est pas seulement chez les vendeurs de
journaux que l'on se permet de faire des descen
tes de police pour rechercher les écrits qu'il
plait au parquet d'incriminer, mais même chez
les particuliers.
Avant-hier, deux gendarmes en uniforme se
sont présentés chez M. Léon Levêque, un hono
rable industriel de Genappe et, celui-ci étant
absent, se sont mis fouiller ses papiers et ses
meubles en présence de M'ne Levêque qui, ma
lade, se trouvait mise par ces procédés mosco
vites dans un émoi facile comprendre.
M. Levêque rentra chez lui pendant que les
gendarmes opéraient. Il n'avait même jamais vu
le dessin de la Patrouille et il protesta avec une
indignation facile comprendre, contre cet in
qualifiable procédé.
Cette descente de Genappe est un tel scandale
que, cette fois-ci, il ne sera pas possible au mi
nistre d'esquiver une explication devant la-
Chambre et de ne pas punir exemplairement,
comme nous le demandons depuis huit ans, les
magistrats violateurs des lois et de la Constitu
tion.
Tel est le règne du bon plaisir sous lequel
nous vivons. C'est un SCANDALE qui crie
vengeance.
Le Journaldans son dernier numéro, et sous
le titre de Un crâne (presque une signature)
contient un long article de défense apologéti
que d'Henrietje.
Le petit personnage, indéfiniment sifflable,
s'est senti piqué quelque part (trop frotter cuit),
et il lui a fallu l'aide d'un des ordinaires du Jour
nal pour mettre un peu de baume sur la cuisante
plaie.
Après la glorification de la journée du lr Fé
vrier 1891, celle du principal héros de cette
journée était dans l'ordre l'une était la suite
naturelle et nécessaire de l'autre toutes les
gloires de même acabit se tenant entre elles.
Mais quelle besogne
Passe encore d'avoir marché avec Henrietje la
main dans la main d'avoir combattu avec lui
côte côte d'avoir, sous ses ordres, couru les
caboulots du Zaalhof; d'avoir été son cornac
après la victoire comme son valet avant. Que ne
ferait un Bertrand pour amener Raton tirer
le3 marrons du feu Mais en être réduit devoir
faire l'éloge du criquet A le dépeindre comme
un homme de valeur et même un héros
Hélas Hélas Encore une fois, quelle besogne
Et quelle misérable condition il faut être
ravalé pour jouer ce rôle-là
Voyons Voyons besogneux thuriféraire
Vous êtes payé, n'est-ce pas, pour chanter ces
louanges Entre nous, combien la ligne
Avouez net Cela restera toujours une chose
malpropre et honteuse, sans doute mais il y
aura au moins, si pas une excuse, une explica
tion et une atténuation. Il faut vivre avant
tout, et l'argent, comme disait feu Vespasien,
n'a pas d'odeur.
Qui s'en serait jamais douté Henrietje n'est
pas seulement un Mécène éclairé c'est, mieux
que ça, un héros Il a, au péril de sa vie, sauvé
un baigneur imprudent, en présence de cent cin
quante témoins. Oh la bonne blague Et faut-
il que l'auteur de cette prodigieuse flagornerie
ait des motifs de spéciale gratitude pour descen
dre ce degré d'inepte platitude Mais n'est-ce
pas une moquerie Henrietje, c'est son pané
gyriste qui nous l'apprend, n'a obtenu, en som
me, qu'une médaille de 2me classe. Eh bien
alors Ou il n'a opéré qu'un semblant de sauve
tage ou le gouvernement, connaissant l'apôtre,
a estimé rien sa précieuse existence jetée en
proie au péril.
Encenseur, mon ami, vous eussiez mieux fait
de remiser votre balançoire et de vous taire.
Mais, c'est vrai, il y a le pourboire
Les établissements cléricaux, entr'autres le
Cercle catholiquearboraient le drapeau national,
Lundi, lr Février, en souvenir d,u scrutin de
l'année passée. Voilà ce qui se disait.
S'il en est ainsi, on se demande ce qu'il faut,
ou admirer le toupet de ces Messieurs, ou plain
dre l'obtusion de leur sens moral Croient-ils
vraiment, par leur impudence, en imposer au
public et qu'un drapeau soit capable de conver
tir en une bonne action un fait qui sera tout
jamais la honte de ceux qui l'ont commis
C'est tout bonnement prostituer le drapeau
national.
Hausser les épaules est la seule réponse que
érite une exhibition de ce genre. C'est ce qu on
mérite
a fait.
La ville vient de vendre pour dix mille francs
d'arbres, de quoi payer une partie des frais des
entrées solennelles de M. le Bourgmestre et de
M. le Gouverneur.
LE PROGRÈS
vires acquir1t ecndo.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne, un franc.
Les annonces sont-reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger T Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
er 2, rfte de l'Enseignement, Bruxelles.
4-00 6-42 9-05 9-58.
Poperinghe-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00
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Comines,5-30 8-20 - 9-58 11-16 2-46 - 5-20.
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Roulers, 6-15 -7-45 -10-40— 12-20 3-00 - 4-10
6-45.
Langemarck-Ostende, 4-30 (Corteraarck) 7-18 - 9-57
-12-17 3-56—6-21.
Gourlrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 2-46 5-20
(Dép. de Comines Courtrai 7-58.)
Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-56 11-162-46 5-20.
Courtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-46 5-20.
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5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30.