Dans la première armée
du monde.
qui compromettent de plus en plus la morale pu
blique. Pour nous, si c'est là le out,onabien tait,
car on a beau dévoiler ces infamies, les coupa
bles sont cachés dans les nombreux couvents qui
peuplent l'Europe, pour échapper la justice.
Nous avons été aux renseignements et voici ce
que nous avons appris de M. D. lui-même
M. D.. est, depuis quelques années, trésorier
du Denier des Ecoles Laïques. A la mort de M.
^Thiebault Henri, il a repris, par pur dévoue
ment et d'une manière complètement désin
téressée, la direction de la vente des journaux,
qui se fait au bénéfice du Denier. Journelle
ment arrivent son adresse VEtoile belge
la Chroniquela Gazettela Réformela Nation
l'Indépendance, le Gil Blas, le Petit Parisienle
Petit Journal et hebdomadairement le Supplé
ment du Petit Parisienle Supplément du Petit
Journal et la Patrouille. Ce3 paquets de jour
naux sont reçus la gare et la poste par
M. C., vendeur patenté, et ouverts par lui.
Tous les soirs le vendeur va faire ses comp
tes et rendre les invendus M. D. Pour
ce qui est des journaux reçus hebdomadaire
ment, ils sont mis en vente pendant huit jours
et ce n'est qu'après ce délai que les invendus sont
remis M. D. M. D. ne voit donc jamais les
journaux avant leur distribution.
Et en posant sa candidature, M. Bausart spé
cifiait qu'il ne reniait rien de son passé.
Voilà l'homme pour qui les çatholiques An-
versois ont voté Et ce sont alors les catholiques
qui viennent parler du respect dû la Royauté!!!
Une réflexion, en finissant, propos des sup-
tressions d'écoles Depuis qu'on ferme les éco-
es primaires, c'est-à-diro depuis sept ans et
demi, il n'y a jamais eu tant de crimes en Belgi
que, et partout on doit élever des prisons et des
casernes de gendarmerie
C'était bien la peine de démolir les temples de
l'Instruction pour les remplacer par des prisons.
Société pour la propagation
de l'enseignement par l'aspect.
Jeudi, 11 c4, 8 heures précises du soir,
conférence avec projections photographiques-
lumineuses en la Salle de Spectacle (place Van-
denpeereboom).
Souvenirs d'un voyage dans les Alpes LES
GLACIERS ET LEURS DANGERS. Causerie
scientifique par M. V. DeDeyne.
Conseils de milice.
Sont nommés membres militaires des Conseils
de milice et suppléants de ces membres dans
l'arrondissement d'Ypres, pour la levée de 1892,
les officiers désignés ci-après
Membre effectif M. Cougnet, capitaine com
mandant l'école régiment lire du 3e de ligne en
garnison en notre ville.
Suppléant M. Voets, capitaine en second au
2e bataillon du 3e de ligne également en garni
son Ypres.
Pour l'arrondissement de Thielt-Roulers
Membre effectif M. Malaise, capitaine com
mandant au 2® bataillon du 3e de ligne.
Suppléant: M. Bauvignet, capitaine adjudant-
major au 2e bataillon de 3e de ligne.
Théâtre Royal de l'Alcazar.
L'Alcazar Royal de Bruxelles reprencfra Di
manche les matinées de sa triomphale revue de
fin et de commencement d'année qu'il avait fallu
interrompre forcément pour ne pas fatiguer les
artistes outre mesure.
Dimanche soir 114e représentation avec le con
cours des Haytons.
On lit dans Y Economie
La scène se passe dans un orphelinat pieux.
Cinq pensionnaires de l'établissement sont
appelés au tirage au sort ils se sont confessés
la veille ils ont communié et ils s'en vont
bénis par le Directeur, qui leur promet qu'une
heureuse chance récompensera leur piété dans
ce jour douloureux.
Quelques heures s'écoulent.
Retour des cinq miliciens, qui s'abstiennent
de chanter, et pour cause Ce n'est pas Popol
qui nous aura soldats
«^Quatre sont dedans tout en plein, et le cin
quième, qui avait tiré un bon numéro, n'en
avait pas besoin, puisqu'il avait un motif certain
d'exemption.
Tableau
-mnecOOCeoem™
Société de Gardes Civiques d'Ypres.
Froidure Robert,
25
25
25
25
25
125
Deweerdt Charles,
25
25
20
20
25
115
Legon Emile,
25
20
25
25
20
115
Boedt Léon,
25
25
25
25
15
115
Vermeulen Henri,
20
20
20
25
25
110
Ligy Albert,
20
20
20
25
25
110
Mailliard Gustave,
20
25
20
20
25
110
Masscheleyn Alph.,
25
15
26
25
20
110
Vandermeersch Eug. 20
25
20
25
20
110
Gaimant Arthur,
25
20
20
25
20
110
Le prince Georges de Saxe, commandant en
chef de l'armée saxonne vient d'adresser aux of
ficiers de son armée une circulaire dans laquelle
il se plaint des peines corporelles infligées parfois
aux soldats par des sous-officiers, et exige d'eux
qu'ils prennent des mesures sévères et énergiques
pour que de pareilsfaits, hautement déplorables,
ne se reproduisent plus.
Il ne faut pas que les soldats puissent avoir
subir les mauvais traitements de leurs supérieurs.
Les cas de brutalité, notamment des sous-offi
ciers instructeurs, l'égard des hommes qui leur
sont confiés, ne sont que trop fréquents dans l'ar
mée allemande l'empereur lui-même a dû déjà,
ce propos, rappeler aux officiers le règlement
militaire.
Le prince-commandant estime que les faits
contre lesquels il s'élève sont de nature décon
sidérer l'armée, faire prendre en haine le ser
vice militaire et fournir des griefs légitimes
aux partis révolutionnaires.
Il ne sora plus possible désormais de démentir
ces faits, rapportés aujourd'hui dans un docu
ment officiel, auquel la signature du comman
dant général du corps d'armée de Saxe donne
une indéniable autorité et une portée exception
nelle. Le prince Georges a tenu, dans son rescrit,
préciser les faits et rappeler les peines aux
quelles ceux qui s'en sont rendus coupables ont
été condamnés. Il juge que, pour la plupart, ces
peines ne sont pas suffisantes, et recommande la
plus grande rigueur l'égard de ceux qui, abu
sant de leur grade, auront infligé ou fait infliger
des soldats des peines corporelles ou des trai
tements inhumains.
Voici quelques-uns des faits consignés dans la
circulaire en question
Le n° de la Patrouille du 10 Janvier, représen-*
tait, au dire des sacristains, le Roi Léopold II
recevant au bas de l'échiné, un coup de pied du
suffrage universel Nous ne croyons pas que
l'auteur de ce dessin assez mal fait ait eu en vue
notre Roi c'eût été de très mauvais goût. Mais
admettons même que les cléricaux soient dans
le vrai, qu'ont-ils reprocher la Patrouille
N'ont-ils pas insulté, vilipendé et traîné dans la
boue le chef de notre dynastie, parce que celui-
ci, remplissant scrupuleusement son rôle de Roi
constitutionnel, ne voulait pas obtempérer
leurs injonctions N'est-ce pas eux qui, lors de
la discussion de la loi de 1879, sur les écoles, ont
traité notre souverain, de Roi de carton, de ma
chine signer, et lui ont lancé d'autres injures
Élus grossières encore N'est-ce pas le clergé
elge qui insultait ouvertement la dynastie et
Sui prêchait la désobéissance aux lois du pays
e sont-ce pas les catholiques qui, il y a quel
ques années, lors des luttes électorales dont An
vers était alors le théâtre, ont fait vendre,-dis
tribuer et placarder par milliers, des caricatures
outrageantes pour la famille royale Ne sont-ce
Sas les catholiques Anversois qui, l'occasion
e la question militaire, distribuaient profu
sion une ignoble lithographie représentant Léo
pold Il assis sur une chaise percée Et ce sont
ces indignes insulteurs d'autrefois qui vou
draient maintenant prêcher l'exemple du res
pect dû la Royauté pour laquelle ils n'ont
jamais eu que mépris et dédain Ces anti-roya
listes d'alors font maintenant des mamours et se
montrent aussi plats que vils parce que les nom
breux millions amassés péniblement par les bel
ges viennent, avec la complicité de nos maîtres,
s'engouffrer dans leurs escarcelles. Sinistres far
ceurs, va
C'est sans doute aussi par respect pour la fa
mille royale que les catholiques d'Anvers vien
nent d'élire M. Bausart. dont les opinions répu
blicaines et socialistes ne sont un secret pour
personne.
Il y a vingt ans, M. Bausart écrivait un jour
nal dans lequel il faisait l'éloge de la commune
de Paris et parlait de la scélératesse du Roi Léo
pold I, ce monarque dont tous les belges, sauf le
nouveau député catholique d'Anvers, respectent
la mémoire.
Dans un article, il s'occupait de l'expédition
du Mexique, et disait que les braves soldats
belges qui étaient allés là-bas combattre pour
Maximilien,étaient une troupe de bandits. Le jour
nal de M. Bausart se réjouissait de l'exécution
de l'archiduc Maximilien, dont, disait-il, la con
damnation mort était méritée.
Il y a dix-huit ans, propos d'une visite de
Léopold II Anvers, M. Bausart écrivait que les
ânes seuls crieraient Vive le Roi et faisait
appel la république u pour guérir la plaie de
la royauté barbare.
-
De quoi vivent tes Ecoles Laïques. Le Journal
feint de l'ignorer, nous le lui dirons cependant.
Le Denier vit de souscriptions annuelles et de
collectes faites au café et ailleurs entre amis de
l'Instruction laïque. La vente des journaux don
ne un très petit bénéfice, mais aussi minime qu'il
soit, il vient en aide la misère. Depuis la ton-
dation de cette œuvre essentiellement démocra
tique, le Denier a dépensé 63,714 tr. 86 centimes.
Son but est de secourir les parents pauvres dont
les enfants fréquentent les Ecoles Laïques. An
nuellement on donne du pain, du charbon, des
vêtements et des sabots a-ux familles nécessiteu
ses. Tout cœur généreux applaudit cette insti
tution. Seul, le Journal d Iprès désapprouve le
Denier, parce que celui-ci travaille la prospé
rité de nos chères écoles qui sont un des plus
beaux fleurons des administrations libérales qui
se sont succédé, de nos chères écoles qui font
la gloire de notre ville. Les hommes de cœur qui
composent le Comité du Denier, ne failliront
jamais leur noble tâche ni les criailleries ni
les insinuations malveillantes de tous les sacris
tains de la ville ne les empêcheront de conti
nuer, comme par le passé, faire leur devoir.
Quant nous, amis du progrès et de la lumière,
nous les félicitons chaleureusement de tout l'at
tachement qu'ils portent la classe ouvrière,
ces déshérités de la fortune qui trouvent chez
eux des soutiens et des protecteurs. Nous re
grettons que nos maîtres qui ne sont que les très
humbles valets du clergé, s'acharnent comme des
brutes avides de vengeance, fermer les écoles
primaires. Nous plaignons sincèrement les mal
heureux instituteurs, les pauvres pères de famil
le, ces honnêtes gens, mis sur le pavé par des
ministres et des administrations communales
sans cœur ni entrailles. Nous plaignons sincère
ment ces pauvres petits êtres confiés par des
parents aveugles des écoles congréganistes où
les vachers qui les enseignent ne leur inculquent
que des stupidités sans nom qu'ils auront de la
peine plus tard oublier, heureux encore s'ils
n'y apprennent le culte cher aux petits-frères ou
s'ils n'y sont moitié assommés
sujet
Pour le Comité
Eug. YEULEMANS.
P.S. Toute personne étrangère la Société paie
un droit d'entrée de 70 centimes.
Bruxelles Fin-de-Sièclesi cela continue, finira
deux fois centenaire. On en est encore le Diman
che et le Vendredi refuser du monde.
Tir du Jeudi 4 Février 1892.
Un récit du prince Georges. Les douceurs de
la caserne. Exploits de Sous-Offs Allemands.