AVIS. i\° 12. Jeudi, 52e ANNÉE, Il Février 1892. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. La curée Chronique locale. Le lr Février. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ partir du \T Octobre d'Ypres pour Poperinghe, 6-30 9-09 10-00 12-07 3-00 YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Monsieur P. DELIÈGE, professeur de musique, directe.ir de la Grande Harmonie de Comines- France, a l'honneur d informer les intéressés, qu'à partir de ce jour, il donnera des leçons de SOLFÈGE, de PIANO et de CHANT S'adresser pour renseignements /'HOTEL DE LA TÊTE D'OR, rue de Lille. Ypres, le 10 Février 1892. La discussion du budget de l'instruction pu blique a appris au pays que la générosité cléricale, dont on nous vantait naguère les merveilles, est bien près d'être eputsée, et que les organisateurs de l'enseignement catholique en sont arrivés devoir appeler leur aide le budget de l'Etat. Le salaire des instituteurs communaux mis en disponibilité, les odieuses économies réali sées sur les traitements dattente rognés ou supprimés, M. Woeste a demandé quon les affecte subsidier les ecoles libres. C'est peu que, par le subterfuge de l'adoption scolaire, des centaines de communes aient pu se décharger sur des congrégations religieuses du. devoir de l'enseignement public il faut encore que les centaines d'écoles libres qui n'ont pas réussi se faire adopter puissent émarger au budget. Cela s'appelle, en l an de grâce 1892, la li berté de l'enseignement. Cette hérésie constitutionnelle, cette adop tion en masse de toutes les écoles cléricales quelconques, le législateur de 1884 l'avait so lennellement répudiée. Mais l'appétit vient en mangeant, et ce dont on se défendait énergi- quement en 1884, on est en train d'y préparer le pays. M. Woeste, le grand lama de la droite, n'a consenti retirer son amendement au budget de l'intérieur, portant allocation d'un subside de 100,000 francs aux écoles libres, qu'à la condition qu'il soit présenté par le gouverne ment un bout de loi consacrant le principe de l'égalité de toutes les ecoles, officielles ou non, devant le budget. Et le ministère ou plutôt le ministre M. Pan talon n'a pas dit non. Voilà donc où nous en sommes. En vertu de la liberté de l'enseignement, les pointus de la droite réclament l'admission des ecoles libres la protection financière de l'Etat. Il faut qu'on rétablisse 1 équilibre entre les écoles primaires, a dit.un nommé Liebaert les écoles libres, a dit encore un autre illustre M. Colaert, doivent être mises sur le même pied que les écoles officielles. La réponse est aisée, et.les chefs de la gau che n'ont pas manqué \'e la produire. Vous voulez. Messieurs les cléricaux, l'égalité des droits, mais vous n'avez garde de deman der l'égalité des devoirs et des garanties. L'un ne va pas sans l'autre cependant, et partout l'obligation doit être corrélative au droit. Si vous voulez que les écoles libres soient subsidiees, admettez donc aussi qu'elles soient contrôlées, inspectées, desservies par un per sonnel d'instituteurs régulièrement diplômes et forcées d'enseigner dans son indivisible inté grité tout le programme de l'enseignement officiel. Cela est raisonnable et logique. Mais alors, il n'y aurait plus d écoles libres, l'Etat aurait la haute main sur toutes, et le principe premier du cléricalisme est précisément de mettre l'Etal hors de l'école, afin qu'il n'y ail plus d'autre instruction scientifique que celle qui sacrifie aux superstitions de l'Eglise I En realité, M. Woeste et ses amis deman dent l'Etat de subsidier des ecoles où sans surveillance ni contrôle, des instituteurs venus on ne sait d'où, font semblant d'enseigner quel que chose. Ils n'admettent l'intervention de I Etal dans l'enseignement que comme caissier. Protéger les couvents, dégrever les caisses sa cerdotales, alimenter le budget de la guerre scolaire, tel est leur but. L'instruction est, dans tout cela, la moindre des choses-. Un homme en sait toujours assez quand il parvient dire Je crois Nous apprenons que les ministres d'Etat vont être convoqués par le Roi en séance de cabinet avec les ministres portefeuille, en vue de dé libérer sur la revision. Ce n'est pas M. le général Brassinne, mais bien M. le lieutenant-général l'Olivier qui de viendra circonscriptionnaire Anvers en rem placement de M. le général Ayou. Le lr Février a été pour nos cléricaux une oc casion de se donner un punch au Cercle Catholi que et un pique-nique dans l'ancienne salle de S1 Sébastien.' Dame il faut bien se donner des airs et un peu d'encens, beaucoup d'encens celui qui n'est rien et sans lequel ils ne seraient rien Mais le punch, ce n'est pas encore ça qui peut faire l'affaire. Des places, il faut des places on les a promisestiendra-t-on paroleoui ou non Ce n'est pas que la jeune garde catholique* ne sache pas user de patience, mais il y a un terme tout, et la patience est près d'y toucher. Cette petite exhortation n'a, auprès des bachi- bouzoucks de la garde, que tout juste le succès qu'elle mérite. Ils s'attendaient au lendemain de la victoire grapiller tous les râteliers qu'ils convoitaient, les malheureux, du jour où leurs yeux s'étaient ouverts la lumière, et les voilà toujours dans la position de sœur Anne. C'est intolérable et c'est ça qu'on appelle le lr Fé vrier M. Surmont visiblement embarrassé ne sait comment convaincre les impatients et comme dernier et suprême argument, comme baume calmant par excellence Voyez le traité belge-allemand dit-il. Le traité belge-allemand Le traité belge- allemand, se disent les gardes, est-ce qu'il se fiche de nous t Comprenez-vous, dit un garde son voisin Comme les gardes catholiques ne sont pas d'avis que quand le Roi a bu, toute la Pologne soit ivre, ce speech du Roi, pardon du Mayeur, ne reçoit qu'un accueil que le punch ne parvient pas chauffer. M. H. Iweins, pas plus que sa troupe, ne semble transporté d'allegresse. Puis après un intermède de M. Seys, M. Co laert boit la santé «de Y homme de tous les dévoue ments (M. Iweins tire la bouche) qui depuis 25 ans combat pour la bonne cause, sans lequel rien ne serait fait et dont ils auront encore be soin dans l'avenir (plus que ne pense M. Colaert) et qui, et que... Tout une bottelée de compli ments et de fleurs. LE PROG ES vires acquir1t eckdo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-23 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour K '1 restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, ruè de l'Enseignement, Bruxelles. 4-00 6-42 9-05 9-58. Poperinglie-Hazebrouck, 6-50 9-09 12-07 4-00 6-42. Ilouthem, 5-30 8-20 11-16 5-20. domines,5-30 - 8-20 - 9-58 11-16 2-46-5-20. Comines-Armentières, 5-30 11-16—2-46—5-20—8-55 Roulers, 6-15 -7-45-10-40— 12-20 3-00 4-10 6-45. Langemarck-Ostende, 4-30 (Cortemarck) 7-18 9-57 -12-17 3-56—6-21. Courlrai, 5-30 8-20 9-58 11-16 - 2-46 5-20 (Dép. de Confines Courtrai 7-58.) Courtrai-Bruxelles, 5-30 9-56 11-16—2-46 5-20. Gourtrai-Gand. 5-30 8-20 11-16 2-46 5-20. 5-00 7.34 10-20 1-00 4-00 6-25. 5-06 7-40 10-26 1-06 4-06 6-30. M. le Bourgmestre. Je ne puis assez vous engager, mes amis, avoir confiance en nous. Vous ne pouvez pas avoir la prétention d'imposer en tout et pour tout votre volonté in dividuelle. Le voisin. Je pense qu'il veut dire que le s belges doivent avoir de la patience comme les allemands. Le premier.Garçon, encore un punch, crrr...! Le Bourgmestre. Continuant faire semblant de ne pas entendre ces crrr... fait l'éloge des écoles congréganistes qui ont seules sa confian ce, les écoles communales n'ayant pas mérité et n'étant j amais "appelées mériter le nom d'éco les catholiques il rappelle que le Corps des Pompiers est réorganisé sur un meilleur pied que précédemment (étonnement général) et que si tous les amis n'ont pas encore pris place au festin du budget, c'est que Rome n'a pas été bâtie en un jtfur. Patiençe, patience et encore patience

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 1