THE CHA Étude étymologique. Variétés. Saute dans le fossé commande le czar au soldat. C'était la mort certaine mais le factionnaire, sans hésiter un instant, jeta son fusil, fit le saut et se tua. La discipline était sauvée, le roi de Prusse était édifié. Mais le czar, pour s'amuser, avait assassiné un de ses soldats. H. Certains noms présentent une singulière or thographe qui les estropie au point de ne plus découvrir leur origine véritable. Ainsi nous trouvons van Holy, ou Holly, inscrit dans les actes de catholicité montois AuliOU, Auly. L'archéologue eu égard sa sagacité ne s'entraî ne pas dans cette méprise mais le vulgaire trouve un enfant né au lit telle est la sou che de la famille (1). Il en est ainsi d'un ancien nom guerrier qui appartient l'histoire de Lille d'Haussy, inscrit de Haussy, d'Aussy, Daucy, Docy Herck et Haelen sont deux villa ges dans le Limbourg qui ont donné les van Herck, les van Haelen; Desmaretz est la variante de des Marais comme Hintjens de Heintjens van Hoobrouck estropié en Hœbrouck, Hu- brouck, tire son origine du flamand Hoog élevé et Brouck pâturages qui signifient Hauts pâturages. Ce nom a perdu sa consonne gutturale G devant le B (2). D'autre part aurait-on appliqué ce nom la terminaison ns qui est le génitif flamand (appe lons-le ainsi) et signifiant fils de Iwuy ns d'où Iwuyns, Iweins, Iwyns, Ivens (en franci sant) qui signifierait fils de.... Voilà autant de présomptions appuyées sur des données. Pour terminer cette décomposition de noms et de mots, citons celui de Vrankrijck que signifie donc ce mot, employé de préférence dans la Westfiandre l'archéologie le décompose en Vrank francs et Rijch (6) signifiant royaume, d'où Royaume des francs. Voici ce que dit Le mayeur dans son poëme des Belges C'est l'an 418 que la tribu des francs salins jeta dans la Tongrie le fondement de la monarchie fran çaise. La Belgique peut donc se vanter d'être le berceau de la monarchie française. P.S. Nous maintenons l'origine des Iweins (nom de village). Ainsi le célèbre nom Musin, peintre ostendais, tire son nom de Mus, village LA. GRANDE GUERRE DE 1892. ÎNJECTION^EYRARD, Plus de Mercure, plus de Copahu ni Cubèbe. L'injection Peyrard est la seule au monde ne contenant aucun principe toxique ni caustique, guérissant réellement en 4 et 6 jours. Rap- {>ort Plusieurs médecins d'Alger ont essayé Injection Peyrard sur 232 Arabes atteints d é- coulements récents ou chroniques, dont 80 mala des depuis plus de 10-ans, 60 depuis 5 ans, 92 de 4 jours 2 ans. Ce résultat inouï a donné 231 guérisons radicales après 6 8 jours de traite ment. Deuxième essai fait sur 181 Européens a donné 181 guérisons. Ont constaté l'excellence les docteurs Belari, Ferrand, Ali-Boulouk, etc. Chez l'inventeur E. PEYRARD, place du Capi- tole, Toulouse, et dans toutes les pharmacies. Dépôts. Bruxelles Frédrix, boul. du Nord, 1 Pèlerin, 12, rue de l'Ecuyer, Delacre, Mont, de la Cour. Zje plus agréable Le meilleur Purgatif M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor mer l'honorable public et sa nombreuse clientèle que son cabinet dentaire est transféré chez M™* veuveVAN Kemmel, Grand'Place, S.lYpres, où il seraà consulter tous les Same dis, comme d'habitude, de 9 heures du malin, 2 heures de relevée. Weerdt (3) 4 lieues de Ruremonde, est le ber ceau d'une famille de ce nom le fameux Jean de Weerdt, dont le nom est glorieux, était garçon cordonnier ses aptitudes militaires toutes spé ciales et sa bravoure, en firent un général en chef commandant les troupes impériaîes, après avoir passé par le cadre. Il est remarquer ici que c'est une de ces très rares exceptions, d'arriver par cette voie si aride du temps passé au faîte des honneurs. En Allemagne, il fut opposé au Maré chal de Turenne. Il rendit le dernier soupir Pra gue, l'an 1655,en qualité de vice Roi de Bohême. Iwuydépart, du Nord, 9 kil., dé Cambrai, est un village de 4000 âmes qui a donné naissance une famille de ce nom (4). Plusieurs ouvrages brugeois mentionnent des membres de cette fa mille au 14e siècle avec l'orthographe de Iwuy, Iwy. Le flamand toujours avide d'allonger les noms leur finale, ou de les raccourcir par l'omission des de, van ou vonn'en aurait-il pas fait Iwuyn, ou Iwyn, laquelle appartiendrait les Iweins d'Ypres, des Flandres ou du Brabant. Il est vrai qu'il existe un prénom ancien Iwyn, Ivens, Iwain, Iweins, firmes flamandes mais l'appui de notre assertion et comme point de comparaison qui est la base de l'archéologie, nous citerons les ajoutes flamandes de s, par exemple dans Fraeys, qui n'est que Fraeye, le sage de en ou ens dans Matten et Mattens qui n'est que Mat; de en ou ens dans Maesen ou Maesens pour Macs et ce, sans aucun esprit de génitif flamand (5), car, cette manie existe en core aujourd'hui dans le patois qui veut tout prix une finale dure sur laquelle il puisse s'ap puyer. Courbeau. (1) D'autres noms sont empruntés aux sobriquets anciens, tel celui de Doolaeghe, qui signifie pauvre homme et van Dooloeghe, fils du pauvre homme. (2) Pour la facilité de prononciation. 3) Dans le Limbourg. (4) Beaucourt de Noortveld(Patricede),en mentionne dans son ouvrage des troubles arrivés en Flandre. (51 comparons l'ajoute finale dans certains cas au génitif du latin, mais souvent il appartient un pur patois. (6| Rijckdom Ryck Domini. Bien du Seigneur. 500 âmes près de Nismes. La terminaison in in dique l'habitant. Par le même principe Iwuy village fait Iwuyn de son habitant. Ajoutons encore que dans l'ouvrage du langage Patois montois par Segard, les noms Hewin et Hewi (sic) ont communauté d'origine. Fantaisie ang laise) La bataille de Dorking continue faire souche de guerres imaginaires. Toute une littérature pseudo militaire en est sortie, dont on pourrait former une collection déjà grosse. Il n'est presque pas de plaines et de mers où les romanciers de la prochaine guerre n'aient fait manœuvrer depuis vingt ans les armées ou les flottes de la vieille Europe, en annonçant comme immanquables bref délai les grands événements qu'ils s'efforcent de prévoir et de décrire. Mais il faut croire que la vieille Europe a d'autant moins envie de se battre qu'elle se sent mieux outillée pour le combat, car au cune de ces prédictions macabres ne s'est jamais trou vée réalisée. C'est se demander même si elles n'ont pas désormais leur rôle préventif dans le maintien de la paix, en rappelant périodiquement au monde civilisé quel serait l'enjeu de la partie. La vérité et la fiction sont si étroitement mêlées dans le courant de notre vie affairée et fiévreuse, il devient si malaisé de savoir où finit le roman et où commence l'histoire, où nous mène la logique des faits et vers quel point de la rose nous oriente la suggestion littéraire, qu'il n'y a rien de trop paradoxal dans cette conception une humanité l'image du tzar Nicolas, militarisée jusqu'à abhorrer l'idée de la guerre qui abîme les soldats et se con tentant volontiers de les aligner sur le papier. Un journal illustré de Londres, Black and Wite, nous donne aujourd'hui sa version de la «grande guerre de 1892. On voit que, cette fois, il n'y a plus bar guigner tout va s'embrouiller au commencement d'Avril. L'action s'ouvre par une tentativp d'assassinat dirigée contre le prince Ferdinand de Bulgarie. Un événement de celte importance ne peut naturellement pas se pro duire sans avoir pour témoin 1' ubiquiste corresffon- dant d'un journal anglais. Aussi le récit commence-t-il par sa dépêche, datée de Philippopeli, 3 Avril.Le prince Ferdinand rentrait d'une chasse l'ours dans les monts Rhodope, pour tenir conseil avec M. Stamboulof. Un agent russe déguisé en Turc s'est jeté sur lui et l'a frappé d'un coup de poignard le blessé survivra. M. Stamboglof est proclamé régent il mobilise la milice, proclame l'état de siège, réunit une cour martiale et fait prendre deux hommes reconnus coupables de l'at tentat. Ce fait isolé n'est qu'un symptôme prémonitoire de l'agitation provoquée par les russes dans la région des Balkans. Les journaux anglais ont dit de longue date que la guerre éclatera sur les bords du Danube bien plutôt que sur les bords du Rhin. L'événement semble vouloir confirmer ces prévisions. C'est en vain que tous les chefs d'Etat protestent de leurs intentions pa cifiques comment la paix pourrait-elle durer indéfi niment dans cette Europe armée jusqu'aux dents, où le Français porte le deuil de l'Alsace-Lorraine, le Da nois du Slesvig-Holstein, le Suédois de la Finlande, l'Espagnol de Gibraltar où les Portugais eux-mêmes, les Italiens, les Grecs et les Serbes attendent l'occa sion d'un coup de main où l'Autriche rêve de Saloni- que et la Russie de Constantinopie. Qu'on suppose des hostilités, résultant de l'incident de Philippopoli entre les Autrichiens et les Russes én vertu de son traité avec les Habsbourg, l'Allemagne est tenue d'interve nir. Ne doit-on pas craindre qu'aussitôt la France ne pousse ses forces vers le Rhin Eficomme conséquence inévitable, que l'Italie ne se jette au flanc de la Répu blique Française A quoi bon se leurrer d'illusions vaines La guerre générale peut sortir du moindre accident sur la frontière de Bulgarie... L'accident ne manque pas de se produire. En même temps que Stamboulof mobilise ses troupes, la Turquie masse les siennes dans le triangle formé par Slivnitza, Tzaribrod et Tern. La Serbie prend naturellement om brage de ces mouvements un conflit éclate Tchini- glassy entre les douaniers serbes et des cavaliers bul gares le ministre de Serbie Sofia demande ses passeports et voilà la guerre ouverte entre les deux principautés. Aussitôt, l'Autriche occupe Belgrade. La nouvelle n'est pas plutôt parvenue Pétersbourg, que le ministre de Russie informe le roi de Roumanie de la nécessité où le tzar va se trouver de prendre en Bulgarie ou en Turquie une garantie similaire. Son in tention parait être d'occuper Constantinopie trois cuirassés et plusieurs transports russes sont venus prendre position dans la baie de Killa et semblent vou loir s'emparer des forts qui la gardent. Mais les deux rives du Bosphore sont garnies de troupes les torpil leurs turcs, commandés par l'Anglais Wood, exécutent propos une démonstration en vue des points mena cés, et l'escadre russe, d'ailleurs contrariée par le temps, se décide remonter vers le nord. On pense qu'elle se dirige sur Varna pour appuyer une attaque en force de cette importante position. L'hypothèse se trouve confirmée. Les Russes débarquent Varna et s'y établissent solidement. L'Angleterre répond ce débarquement en faisant entrer dans les Dardanelles la flotte qu'elle entretient Besika. En Arménie, un corps russe passe la frontière et occupe sans coup férir Olti, Karakilissa, Droutsch et Zewin. D'autre part, l'Autriche se refusant péremptoirement évacuer Relgrade, les troupes du tzar se portent en masse dans la direction de Cracovie. L'émotion est grande Berlin. Que la frontière au trichienne soit violée par les Russes et c'est la guerre pour l'Allemagne, tenue de soutenir son alliée aux termes du traité austro-allemand de 1879. Une foule anxieuse couvre l'avenue Unter den Linden, attendant des nouvelles, assiégeant les abords du Schloss (châ teau royal). Le bruit court que l'empereur tient conseil avec le chancelier Caprivi et le chef d'état-major géné ral de Schlieffen, qu'il a mandé par dépêche le roi de Saxe, le prince Albert de Prusse, régent de Bruns wick, et le comte Waldersée, commandant du 9e corps d'armée, en Slesvig-Holstein, désigné de longue date comme généralissime des armées allemandes en cas de guerre. Cependant l'ambassadeur Schouvalot déclare haute ment que les précautions prises en Pologne n'impliquent aucune menace pour l'Allemagne et que la Russie ne lui veut pas de mal. Le tzar a le devoir d'empêcher que l'Autriche ne détruise l'équilibré des forces dans la pé ninsule des Balkans et se voit contraint de prendre cet effet des mesures conservatrices mais il ne tient qu'à la cour de Vienne de ne point troubler la paix du monde. En dépit de ces déclarations rassurantes, la nouvelle éclate le 21 Avril minuit, de la mobilisation de sept corps d'armée Allemands le lr (Prusse orientale), le 17e (Prusse occidentale), le 3e (Brandebourg), le 4e (Saxe prussienne), le 5e (Posen), le 6e (Silésie) et le 12e (royaume de Saxe). Aussitôt une acclamation monte de la foule vers le balcon royal, où l'empereur vient de paraître, la main au casque, accompagné de sa femme et de son fils aîné. Puis, avec un ensemble stupéfiant, cette foule entonne un chant de circonstan ce, composé depuis deux jours par un patriote berli nois, sur le modèle de l'hymne de Schneckenburger, et qui a pour titre Die Weischs et Wacht (la garde sur la Vistule). (La suite et fin au prochain n°). EX-PHARMACIEN A ALGER. ■naaQQPQann— Pour vos factures, entêtes de lettres, etc., n'employez que du Papier Royal Lyon en vente au bureau du Journal et chez les imprimeurs-papetiers.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 3