COLLEGE COMMUNAL
Une réponse au Journal.
I" DEGRÉ (ATHÉNÉES ET COLLÈGES).
2"" DEGRE (ÉCOLES MOYENNES).
Qui sème le vent
récolte la tempête.
Nécrologie.
ÉCOLE MOYENNE D'YPRES.
Le Moniteur de Jeudi, 18 c4, publie, en an
nexe, le rapport sur le concours général de
renseignement moyen, en 1891.
Voici le relevé des distinctions obtenues par
notre établissement d'instruction moyenne.
RHÉTORIQUE PROFESSIONNELLE.
RHÉTORIQUE LATINE.
POÉSIE LATINE.
Cette classe ne renfermait pas d'élèves con
currents.
TROISIÈME PROFESSIONNELLE.
CATÉGORIE A (Elèves qui terminent leurs études
Total 13 distinctions l
Et voilà notre réponse au Journal dYpres
qui, dans son étourderie ordinaire, avait cru
de son intérêt, au mois de Septembre, où se
recrutent les élèves, de parler des brillants
insuccès du Collège de notre prédilection et de
la fureur que ces insuccès avaient provoquée
chez nous I
Ni les étrangers, ni les personnes les plus
honorables de la ville, ni même l'autorité
communale ne sont plus respectéspar les
élèves du Collège communal, de la Looye et de
l'Académie,
Telles sont les jérémiades du Journal dYpres.
Ht naturellement, il ne peut se dispenser de pré
dire des représailles, ou la tempête la suite du
vent. Boursouflure et cris d'orfraie.
Il est incontestable que celui qui a semé
le vent récolte la tempête C'est dans l'ordre
de la nature et les cléricaux ne se font jamais
faute d'invoquer et d'appliquer cette loi. Ils
sont même tellement partisans de la tempête,
qu'ils la déchaînent sans qu'il y ait au préalable
du vent. Le vent, pour eux, c'est du luxe et ils
s'en passent au besoin quand ils y trouvent leur
profit. Nous considérons donc ces pronostics
comme les signes avant-coureurs de projets
qu'ils n'osent pas encore étaler au grand jour,
mais qu'ils ruminent et qu'ils sauront appliquer
au moment psychologique. Car que signifient ces
menaces
Vous avez vous plaindre, sévissez. Pourquoi
tous ces détours s'il y a un mal dont vous ayez
souffrir, coupez-le dans sa racine mais
ne faites pas étalage d'une mansuétude qui n'en
tre pas dans votre caractère et que vous n'avez
pas. Mais quand vous frappez, frappez juste et
ne vous retranchez pas, pour porter vos coups
que vous méditez depuis avant les coups de vent,
derrière des prétextes que vous grossissez plai
sir, aux seules fins de ne pas voir grandir vos
torts qui sont déjà, morbleu, d'une assez jolie
envergure.
Et, surtout avant de soulever la tempête, sou
venez-vous bien de quel côté est venu le vent en
f>remier lieu. Rappelez-vous bien quels ont été
es premiers semeurs de vent et si vous avez
quelque peu de mémoire, vous reconnaîtrez, par
la comparaison des époques, que les vents qui
vous dérangent maintenant, (et beaucoup moins
que vous ne le dites) sont des zéphyrs mis en
regard de vos ouragans d'autrefois.
Certes il est regrettable que l'autorité ou ses
compères ne rencontrent pas toujours les égards
auxquels, dans le cours normal des choses, ils
ont droit. Mais ce cours est-il normal et le lr
Février n'est-il pas la plus malheureuse leçon
u'une insatiable vanité et une violente impru-
ence aient jamais encourue Et voilà comment
en semant le vent on récolterait la tempête.
A qui la faute
Les funérailles de M. et de Mme Butaye-Cardi-
nael ont eu lieu Jeudi au milieu d'un grand con
cours de monde.
Malgré l'inclémence du tèmps, toute la ville et
beaucoup d'étrangers ont tenu y assister.
Les paroles de l'adieu ont été prononcées par
Monsieur Adolphe MATON, l'éminent directeur
dè la Revue pratique du droit notarial belgeet pro
fesseur de droit notarial l'Université de Lou-
vain.
On sait que M. Butaye était un des collabora
teurs de la dite Revue.
M. MATON, en termes éloquents et émus, a
rendu un légitime hommage aux qualités de
l'homme privé aux aptitudes et aux connais
sances de l'officier ministériel, si brusquement
enlevé, juste au moment où le Roi venait d'ac
cepter sa démission.
Voici le discours de M. Maton
Voici que disparaissent, presque simultané
ment, en un moment où l'avenir semblait leur
ménager les jours les plus heureux, les chefs
aimés d'une famille prospère et honorée.
Et comme si la mort n'avait point voulu rom
pre leur union, ils quittent ensemble la vie,
après l'avoir dignement parcourue.
Ce double malheur, attestation cruellement
éloquente de la mobilité et de la fragilité de
notre destinée, ravit tout coup aux uns des
parents chéris et respectés, aux autres des amis
sincèrement dévoués.
Les liens de l'amitié, la collaboration de
Benoît Butaye la Revue pratique du notariat,
m'autorisent prononcer quelques rapides pa
roles d'hommage sa mémoire.
Il révéla ces qualités dès ses débuts ils
datent de 50 ans dans la carrière notariale.
Clerc unique dans une étude de campagne, où il
entra l'âge de 16 ans, il sut5> sans autre direc
tion que sa volonté mue par une légitime ambi
tion, en s'imposant de lourdes tâches et en pre
nant sur ses veilles le temps dont il ne pouvait
disposer le jour, acquérir bientôt les connais
sances variées indispensables l'exercice de la
rofession qu'il avait choisie. Par denx fois,
evant la chambre des notaires et devant le jury
combiné,il obtintlediplôme de candidat-notaire.
Appelé aux fonctions notariales, Butaye
n'en poursuivit pas moins ses études, leur don
nant comme objet préféré l'une des parties les
plus importantes et les plus délicates de la
science juridique, le droit fiscal. Il y acquit de
vastes et solides connaissances auxquelles ses
confrères avaient souvent recours, et qui ont
valu au notariat un excellent ouvrage, très-
répandu et très-apprécié, ainsi que plusieurs
monographies fort justement remarquées, pa
rues dans mon recueil. Il fut l'initiateur de plu
sieurs décisions judiciaires, sur des questions de
principe très importantes et dans lesquelles suc
comba l'Administration de l'Enregistrement. Et
telle était son ardeur pour ses chers travaux,
qu'il était décidé les poursuivre même dano
la retraite qu'il se disposait prendre
Notaire distingué par sa science et son intel
ligence, il était, non moins juste titre, réputé
pour sa droiture, son activité et son dévouement
sauvegarder les intérêts qui lui étaient confiés.
Les notaires de l'arrondissement d'Ypres
reconnurent la dignité et la distinction avec les
quelles Butaye s acquittait des charges de son
ministère, en l'appelant, différentes reprises,
l'honneur de siéger la chambre de discipline et
de la présider.
7> S'associant de son côté ce sentiment, le
gouvernement lui accorda la récompense d'une
vie d'honneur et de travail, d'abord, en le nom
mant la résidence d'Ypres, ensuite en conférant
deux de ses fils les fonctions de notaire.
D'une cordialité et d'une sensibilité extrêmes,
que n'altéraient pas les élans de sa vive fran
chise, Butaye fut aussi l'ami sûr, d'un attache
ment et d'un dévouement réels l'époux, le
père de famille tendrement affectueux.
«Pourquoi, hélas! faut-il qu'il nous soit enlevé
et que nous ayons déplorer, en même temps,
la disparition de sa digne compagne
Inclinons-nous, Messieurs, devant ce secret
qu'il ne nous est pas donné de pénétrer, et récon
fortons nos cœurs dans la consolante espérance
que ceux que nous pleurons partagent, là-haut,
une félicité éternelle.
Cueilli par hasgrd dans le prude Patriote, n° du
5 courant, comme mot de la fin
Scène de ménage
Pourquoi, dit le mari, mettez-vous sur
votre tête les cheveux d'une autre femme
y.i Pourquoi,répond sa douce moitié, portes-
tu sur la main la peau d'un autre daim
Voilà un mot joliment biscornu.
Voit-on la tête du papa auquel d'innocentes
jeunes filles demanderont où est le sel, le piquant
de la répartie
Société pour la propagation
de l'enseignement par l'aspect.
YPRES.
Lundi 22 Février 1892, conférence avec pro
jections photographiques-lumineuses donnée par
M. Eugène Veulemans, 8 heures du soir, en
la Salle de Spectacle (Place Vandenpeereboom).
sujet
La vallée de YOSEMITI et les arbres géants de
Californie.
Des emplois de commis et d'auxiliaire au ser
vice des Postes seront mis au concours dans le
courant du mois d'Avril prochain.
Les jeunes gens qui désirent connaître les con
ditions de ce concours sont priés de s'adresser
aux bureaux de poste.
Les demandes d'emploi seront reçues jusqu'au
25 Mars prochain.
-
et
M. Germonprez, Jules, d'Audenarde, élève de
la 1" scientifique, a obtenu une mention hono
rable en composition allemande avec 66 points sur
100 (4' place sur 40 concurrents) et une mention
honorable en histoire et géographie avec 65 points
sur 100 (6' place sur 26 concurrents) il a réuni
55 points en composition flamande (7° place).
M. Bossaert, Joseph, d'Ypres, a obtenu 60
points sur 100 en version latine (44° place sur 157
concurrents) et 57 points en sciences naturelles
(27* place sur 121 concurrents).
M. Peckel, Adolphe, a réuni 51 points sur 100
en composition française (37' place sur 157 con
currents) et 50 points en sciences naturelles (45°
place sur 121 concurrents).
M. Deschacht, Arthur, de Turnhout, a obtenu
un 5' accessit au concours spécial de langue flamande
avec 70 points sur 100 (7' place sur 84 concur
rents) et 62 points sur 100 en thème allemand
(21* place sur 154 concurrents).
M. Thorrout, Godefroid, de Cortemarck, a réuni
62 points sur 100 en flamand (16' place sur 84
concurrents).
sans avoir doublé aucune classe).
M. Deschacht, Jean, de Turnhout, a remporté
UN 8' PRIX GÉNÉRAL avec 70 points sur 100
(15' place sur 245 concurrents)
M. VandevoordeLéon, de Dickebusch, a obtenu
un 5' accessit avec 63 points (30' place)
M. HoorelbekeThéophilede Voormczeele, a
obtenu la 2e mention honorable avec 58 points.
Messieurs
n Butaye était toute sa vie en témoigne
un homme de cœur, d'intelligence et d'énergie
remarquables.
Patriote, mon ami, vous vous occupez trop de
vos confrères pornographes. Prenez garde
Pour le Comité
Eug. VEULEMANS.
P.S. Toute personne étrangère la Société paye
un droit d'entrée de 70 centimes.
Postes.