Chronique locale. Société pour la propagation de renseignement par (aspect. Nécrologie. AVIS. que chose d'obscur et (Je louche, qui mérite (1 attirer lattenlion, surtout dans le pays qui a vu fleurir les Pourbaix Lundi passé a été donnée la dernière conféren ce de la saison. M. Yeulemans, avec le talent qu'on lui connaît, et que les membres assidus du iVillems-Fonds ont déjà pu apprécier, a dévelop pé le sujet que nous avons annoncé L'île de Jara mœurs et coutumes des Jaxanais. M. Yeu lemans, qui est un ancien plantenr l'île de Java, a su parler en connaissance de cause, et a su faire ressortir l'entrain que procurent tou jours, un orateur intelligent, l'expérience et la science personnelles. Par une série de vues accompagnées d'expli cations claires et précises, le conférencier nous a montré Batavia et ses environs, et nous a fait voir tour tour des groupes de marchands in digènes, de porteurs de chaises, d'enfants jouant dans la rue, de musiciens ambulants, en un mot une quantité de scènes du terroir. La na ture tropicale nous a été esquissée grands traits la llore et la faune de cette riche colonie nous a été décrite de façon magistrale, et a cap tivé, juste titre, toute notre attention. Nous ne nous étendrons pas trop, car nous avons citer ensuite le palais du gouverneur général, les lacs, les cascades, les volcans, l'as pect des montagnes, etc... Une mention spéciale cependant pour les grottes où l'on récolte les nids d'hirondelles comestibles, récolte dont le gouvernement hollandais s'est adjugé le mono pole (ce qui lui rapporte gros) et ensuite pour les fumeurs d'opium, dont la triste passion nous a été dépeinte en termes frappants. Après avoir touché aux diverses religions en honneur parmi le peuple Javanais, l'éloquent conférencier a terminé par un chaleureux et pa triotique souhait la réussite de3 efforts fails par Sa Majesté Léopold II pour la création et l'organisation d'une colonie belge au Congo. Cette heureuse péroraison a été couverte des applaudissements de toute la salle. Pour clôturer la dernière séance de l'année 1891-92, M. Cordenier a fait rapport sur la situa tion de la société. Nous extrayons les principaux passages de ce rapport La création Ypres, en 1891, de la Société de l'Enseignement scientifique par l'aspect est due l'initiative de M. Y. De Deyne, qui fut immédiatement acquis le concours de MM. R. Cordenier, A. Liebaert, H. Heylbroeck et Eug. Yeulemans. L'œuvre a pour but 1° Le développement de l'enseignement par la vue. 2° L'étude des sciences l'aide de projec tions photographiques-lumineuses dans les éco les et sociétés. 3° La moralisation des populations par des conférences intuitives, intéressantes et instruc tives. Dès le début, les conférences ont été suivies avec un empressement toujours croissant, ce qui prouve que le comité n'a rien épargné pour les rendre utiles et agréables. Par l'adjonction des projections, l'intérêt de ces conférences s'accroît. Que l'auditoire soit bien ou peu instruit, il y a profit pour tout le monde, car si le langage du conférencier n'est pas la portée de tous, les moins intelligents retiendront assurément quelque chose des ta bleaux, qni auront défilé devant leurs yeux. Ces conférences ont pourtant de grands avantages elles constituent pour nos enfants la meilleure des leçons de choses l'instruction pénètre dan3 l'esprit de l'enfant, les idées pren nent une forme vivante. Par ces tableaux si variés qui déroulent de vant les yeux des spectateurs, on continue, au delà de l'école, faire aimer la science. L'enfant s'instruit puis l'adolescent et l'a dulte se persuadent de l'idée que le progrès marche sans cesse, par la découverte d'uue foule de choses qu'ils ignoraient du temps où ils étaient écoliers. Ce qui a été dit au sujet des choix des vues ne prouve pas beaucoup d'intelligence de la part du critique malavisé qui s'est permis ces critiques enfantines. Les statues que font, voir les conférenciers sont photographiées, non dans l'atelier d'un peintre, mais dans les musées ou sur les places publiques, c. d. telles qu'elles se présentent chaque jour aux yeux de tous. Ces attaques de parti pris n'ont pas fait dé vier la jeune Société de la voie qu'elle s'était tracée Les conférenciers ont été des hommes de bonne volonté, qui se sont toujours mis gracieu sement la disposition de la Société ils n'ont jamais marchandé ni leur temps ni leur talent. Il est juste de dire que les efforts constants des fondateurs de cette œuvre de progrès ont été vivement encouragés et par l'enthousiasme pu blic et par l'appui moral de l'autorité supérieure. Rappelons ici incidemment qu'en séance solennelle du 24 Mai 1891, au Havre, il fut décerné M. Y. De Deyne une médaille en ver meil pour avoir contribué propager dans son pay3 i'enseignement par les projections lumi neuses. De plus, un diplôme d'honneur vient d'être décerné chacun des membres fonda teurs. Le résultat atteint est-il la hauteur des efforts faits par les membres du Comité Tous ceux qui connaissent la marche de la Société ne peuvent avoir de doute ce sujet. A ceux qui ne l'ont pas jugée de près, les faits accomplis nous permettent de leur dire 1) que le comité fondateur n'a jamais rien épargné pour rendre les conférences intéressan tes et variées. 2) que ces conférences ont obtenu un succès toujours croissant. v 3) qu'au point de vue de la vulgarisation de l'œuvre, des conférences ont été données dans différentes localités. Lesséance3 de projections exigeant des frais assez élevés, un plus grand nombre de souscrip teurs permettrait de multiplier les conférences. De plus, le comité s'est assuré pour la saison prochaine, le concours de conférenciers étran gers. Il y a donc lieu d'eugagervivement les sous cripteurs de cette année faire quelques démar ches pour trouver et s'adjoindre de nouveaux adhérents. Voici l'état de la caisse Dépenses 574.35 Recettes 322.60 Déficit: 251.75 Ce déficit s'explique parce que la création de la Société a exigé des frais qui ne se répéte ront plus il pourra être couvert la saison pro chaine grâce aux nouveaux adhérents de cette œuvre éminemment utile. Vendredi dernier, a eu lieu Wervicq, l'enterrement d'un brave et honnête homme, d'un digne père de famille. M. Vandenweghe, directeur de l'école communale de Wervicq, membre de la société d'épargne Comines et secrétaire de la société de S1 Sébastien de Wer vicq, âgé de 41 ans, a été ravi l'affection de sa famille et l'amitié de ses nombreux camara des. Une foule nombreuse, l'élite de la population, avait tenu d'accompagner, jusqu'à sa dernière demeure, cet homme de cœur, cet ami tant re gretté. Au cimetière, M. Desmarer, inspecteur de l'enseignement primaire Menin, a prononcé le discours suivant u Messieurs Avant de quitter cette tombe, je me fais un devoir de dire, au nom des instituteurs, un der nier et suprême adiou l'homme de bien que la mort vient d'enlever si inopinément l'amour de sa famille et l'affection du corps enseignant. Né Zuyenkerke. le 22 Février 1851, Au guste VANDENWEGHE se sentit appelé de bonne heure aux modestes mais nobles fonctions d'instituteur. n A cette fin, il entra l'école normale de Thourout où après avoir fait, avec succès, les études préparatoires sa mission, il reçut le di plôme exigé par la loi. Sa première nomination fut Oostvleteren en 1872, de là il passa Mer- ckem, puis Zuyenkerke, son lieu natal, où il succéda son père en qualité de chef de l'école primaire. Les services qu'il rendit dans ces différentes localités, contribuèrent beaucoup lui faire ob tenir, en 1879, le poste important de directeur- instituteur l'école primaire communale de la ville de Wervicq. Homme d'école par vocation et par naissan ce, VANDENWEGHE fît, dans cette nouvelle résidence, non moins que dans les autres, preuve de zèle et de dévouement. Placé dans des conditions exceptionnelle ment difficiles, il eut le regret de ne pouvoir réunir, malgré ses bons soins et la valeur de ses leçons, un nombre d'élèves aussi considérable que le méritait son zèle d'éducateur des enfants du peuple, il eût néanmoins plusieurs fois la sa tisfaction d'en voir briller plus d'un aux con cours cantonaux, sa santé longtemps menacée, paraissait maintenant rétablie et on espérait le voir vivre encore un grand nombre d'années, pour le bonheur de sa famille dont il était l'in dispensable soutien, mais hélas alors qu'on s'y attendait le moins, se répandit tout-à-coup la nouvelle de son décès Mardi matin, on entendit répéter partout VANDENWEGHE est mort Vandenweghe vient de mourir subitement cette nuit Une nouvelle aussi triste qu'imprévue affec tât péniblement tout le monde car, par son ca ractère paisible et ses manières affables, VAN DENWEGHE ne comptait que des amis le corps enseignant surtout en fut frappé, le mem bre que la mort venait de ravir était un collègue chéri, arrivé seulement au milieu de sa carrière. Quelle perte terrible pour son épouse éplo- rée, pour ses chers enfants C'est en vain que je chercherais des paroles pour consoler cette im mense douleur puisse la sympathie que ce pu blic nombreux témoigne au défunt bien aimé, leur être au moins une légère consolation Adieu, VANDENWEGHE Si tu nous quittes trop tôt, ta mémoire restera chère par mi nous. Adieu Adieu Au nom des nombreux amis de M. Vandenwe ghe, nous présentons sa famille éplorée nos plus sincères compliments de condoléances. La Commission du Sport Hippique de cette ville, a l'honneur d'informer le public, qu'elle acceptera, jusqu'au Dimanche, 22 Mai, midi précis, chez son se3rétaire, M. J. Onraet-Parret, rue de la Prison, 6, les soumissions cachetées Sour le buffet principal établir dans la Plaine 'Amour, le jour des Courses, fixées au 5 Juin prochain. .i inn"TTJD300^»'*i"' Chemins de fer de la Flandre occidentale. Les trains spéciaux suivants vers Bruges seront organisés pour le jour de sortie de la procession du St-Sang, le lundi 9 mai. De Thourout venant de Dunkerque 7 h. 59 matin avec arrêt dans les stations intermédiaires. Arrivée Bruges 8.28. De Lichtervelde, idem, 8.08. Arrivée Bru ges 8.41. De FAbeele (venant de Hazebrouck) 6.32 idem. Arrivée Bruges 9.00. De Comines, 7.50, idem. Arrivée Bruges 9.45. Les stations suivantes délivreront des coupons aller et retour avec diminution de prix Abeele et PoperingheVlamertinghe. Y près, Zonne- boke et Moorslede. Comines et Wervicq. Menin, Ledeghem -Dadizeele et Beythem.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2