Courses d'Ypres,
DIMANCHE 5 JUIN 1802,
Chronique locale.
Toujours le doigt dans l'œil.
Élections provinciales.
Dédié aux amoureux
des fauves.
L'étang.
Soleil venu.
mal, dissoute dans une préparation antisepti
que
Va-l-elle maintenant aller plus loin et trou
ver le secret même de la vie On peut le croire,
en présence de ses heureuses audaces.
Le Journal dTpres a de nouveau perdu une
belle occasion de se taire.
A propos de l'élection du fameux gendre de
feu M. Grevy comme maire de Loches, il plai
sante les beautés du suffrage universel.
Beaucoup se sont d'abord demandé, songeant
certain personnage de céans, si, par hasard,
le célèbre maquignon de rubans et de croix
n'avait pas passé par nos murs
Mais on a songé aussi autre chose.
Wilson, si indigne brocanteur qu'il fût, n'a
trafiqué en somme que de hochets inventés
pour flatter la vanité des ambitieux et des imbé
ciles.
Ici, nous avons vu des imbéciles et des ambi
tieux trafiquer de consciencesachetant, avec de
l'or recueilli partout, les votes de pauvres et
besogneux électeurs.
Et, plus fort que cela nous avons entendu
un de ces trafiquants éhontés se vanter d'avoir
cinquante mille francs en main pour cette mal
propre et malhonnête besogne
Pends-toi illustre compère de la Limousin
tu as trouvé ton maître. Il y a ici plus cynique,
plus vil et plus méprisable que toi
Ces élections que, sous certains rapports, on
peut considérer comme l'avant-goût de cel
les qui feront la Constituante, ont été ce qu'on
fiouvait prévoir. A part Bruxelles qui, dans
'état actuel, concentrait l'intérêt principal, le
pays, pris dans son ensemble, n'a rien apporté
de bien neuf. Les choses sont restées ce qu'elles
étaient et la Constituante sera, peu de chose
près, composée des mêmes éléments que les
Chambres anciennes.
Nous disons part Bruxelles, mais c'est là,
pour le moment, un point important, celui sur
lequel pivotera toute la Constitution future et
sans lequel le pays eût été irrévocablement
livré toutes les exagérations cléricales.
Lès aujourd'hui on peut prédire coup sûr
que la Députation Bruxelloise, abstraction faite
de sa minorité, a vécu. Les Indépendants peu
vent faire leurs paquets et la nouvelle Députa
tion qui sortira de l'urne du 14 Juin aura au
moins le mérite, si non de dicter sa loi, au moins
d'empêcher la majorité cléricale de bâcler une
Constitution l'image de MM. SS. les évêques.
Si ce ne sera pas une victoire pour le parti libé
ral, ce ne sera pas du moins son écrasement
complet, et c'est beaucoup, c'est même tout ce
qu'on pouvait raisonnablement espérer, étant
données les regrettables divisions auxquelles
nous avons eu la douleur d'assister ces dix der
nières années.
Ceci n'est plus douteux, les électeurs de
Schaerbeek, d'Anderlecht et d'Uccle viennent
de le démontrer toute évidence. Malgré tous
les tripatouillages auxquels s'était livré le gou
vernement pour neutraliser dans ces cantons
l'élément libéral au moyen des ruraux, en dé
coupant et en bouleversant ces circonscriptions,
la victoire est restée aux libéraux. C'est le coup
de grâce aux indépendants, c'est la volonté for
mellement exprimée par le corps électoral pour
les élections futures et c'est là notre salut.
C'est donc la Constituante, la majorité
cléricale entamée et tellement bien qu'elle ne
retrouvera plus ses deux tiers de voix pour
achever la politique de réaction qu'elle se pré
parait infliger au pays la minorité sera
assez forte pour opposer une barrière sérieuse
toutes les tentatives d'omnipotence réaction
naire.
tibilité d'humeur entre les deux chefs de la
droite se dessinera de plus en plus clairement.
M. Woeste, le porte-voix de MM. les évêques,
ne saura plus contenir sa bile, déjà d'une abon
dance respectable il fera sentir, plus que
jamais, que M. Beernaert, en voulant mettre sa
politique dans le mouvement du siècle, devient
un ministre dangereux qu'il faut sacrifier tout
prix les mammeloucks de la droite abasour
dis par le tumulte du dehors perdront le sang-
froid et oublieront une partie de leurs engage
ments, ce sera la tour de Babel transportée en
plein Parlement il se fera des craquements,
des lézardes, des ruptures dans lesquelles la
gauche entrera comme un coin dans un tronc
d'arbre abattu et... Dieu fera le reste, mais ce
ne sera pas M. Beernaert.
Beaucoup remarqué la vitrine de M. Myle,
chapelier, rue de Lille, des épées, des shakos,
des gibernes, des ceinturons, etc.,d'une élégance
et d'une richesse peu communes.
Qu'est-ce que c'est cet étalage tout flambant
neuf L'équipement destiné la musique libé
rale de Zonnebeke, sortant des ateliers du cha
pelier en question.
Il ne vient donc pas de Bruxelles, cet équipe
ment, comme celui des Blauwe Koussen M.
Iweins, de Zonnebeke, n'a donc pas fait comme
son homonyme d'Ypres, été se fournir l'étran
ger
Et pourquoi l'aurait-il fait
M. Iweins de Zonnebeke sait parfaitement
qu'il est inutile de graisser la patte aux étran
gers quand on peut se fournir ici mieux et
meilleur marché.
M. Myle a la spécialité des choses militaires,
il en a donné plus d'une fois la preuve dans le
pays et l'étranger inutile donc de porter son
argent ailleurs. Voilà comment a raisonné le
président de la musique libérale de Zonnebeke.
Et voilà comment font les libéraux, c'est-à-
dire le contraire des catholiques, qui crient et
promettent beaucoup, mais qui ne font que
promettre et crier.
La croix de Ie classe est décernée M. Ducor-
ney, employé l'administration communale et
adjudant sous-officier au corps des pompiers
communaux de la ville d'Ypres.
La médaille de Ie classe M. Yan Egroo, ser
gent-bibliothécaire de l'harmonie communale
et concierge de l'école communale de la dite
ville.
La médaille de 2a classe M. De Groote,
membre du corps de l'harmonie communale, de
notre ville.
On nous écrit de Bruges
Samedi dernier a été célébré, en notre ville,
le mariage de M. Auguste Van den Bogaerde,
fils de (votre concitoyen) M. Emile Yan den Bo
gaerde, directeur-gérant de la société des che
mins de fer de la Flandre occidentale, avec
Mademoiselle Marguerite Barthels, fille de M. le
docteur Barthels.
Bien avant l'heure des cérémonies, une foule
nombreuse se pressait dans les salons et aux
abords de l'Hôtel-de-Ville ainsi qu'à l'église
Ste Anne, pour y voir défiler une suite nom
breuse et élégante, parmi laquelle on remarquait
un choix de toilettes du meilleur goût dont la
gravure de tons harmonieux offrait un ensemble
des plus agréables la vue.
Ce cortège formait un splendide fond de
tableau au jeune et sympathique couple qui
attirait tous les regards. La mariée était toute
racieuse et charmante dans sa ravissante robe
lanche.
Nous adressons nos vœux de bonheur aux
jeunes époux.
1
spectateurs qui étaient entrés dans l'établisse
ment de ce dompteur.
M. Pezon fils était entré dans la cage des fau
ves et les faisait travailler tour tour, lorsqu'un
ours se jeta sur lui et le mordit cruellement la
cuisse. Les employés attaquèrent l'ours avec des
barres rougies au feu, tandis que le père Pezon
entrait dans la cage et enlevait son fils aux ap
plaudissements des assistants. Les blessures au
jeune dompteur,quoique très graves,ne mettent
pas ses jours en danger.
J'aime aller m'asseoir sur un banc de pierre,
Là, tout près du bord,
Et voir reposer, toujours solitaire,
Cet étang qui dort
La nappe s'étend et ses eaux tranquilles
Prennent les reflets
De roseaux, lançant leurs feuilles aiguilles
En vigoureux jets.
En haut, c'est le dôme étendu des branches,
Sous les cieux béants,
Qui semblent sortir des puissantes hanches
Des arbres géants.
L'hirondelle vole et mouille son aile
En rasant les eaux,
Et le papillon pose son corps frêle
Sur les grands roseaux.
L'eau tombe, là bas, en une glissade
Que l'œil suit, charmé,
Et l'étrange bruit que fait la cascade
Résonne, rythmé.
Le cygne se pare et, coquet, se lisse
En courbant son cou,
Puis traîne sur l'eau sa robe qui glisse
Avec maint frou-frou.
Et dans les hauteurs, le vent passe et cueille,
Tout en l'inclinant,
A la branche énorme une mince feuille,
Qui tombe en tournant.
Salut printemps tout est vermeil,
Bonjour, soleil.
La foule se presse en la rue,
Bonsoir, cohue.
Les petits oiseaux font leurs nids,
Bonjour, amis.
On va supprimer la misère,
Bonsoir, chimère.
Tout chante quand le soleil est pur,
Bonjour, azur
D'aucuns vivent de politique,
Bonsoir, boutique...
Des amoureux c'est la saison,
Bonjour, Lison,
Bientôt les grèves vont éclore,
Bonsoir, Pandore.
Harris.
3 heures de relevée.
PR0QB4MME
1° Prix des Membrjbs Protecteurs (Welter
handicap), Prix 700 francs pour tous chevaux
n'ayant pas gagné depuis le lr Janvier 1892, une
somme de 2,000 fr., en un ou plusieurs prix.
Inscription gratuite forfait, 15 fr. Les for
faits au second. Le gagnant après la publication
des poids, portera 3 kilos de surcharge. Dis
tance 1,600 mètres environ.
2° Prix de l'Yperlée, Course internationale
au trot monté, {Handicap par distance), Prix 700
francs, dont 400 fr. au premier, 200 fr. au se
cond et 100 fr. au troisième, pour tous chevaux.
Poids commun 70 kil. Distance 3,000
M. Woeste n'en continuera pas moins pour
suivre, sans concession aucune, son programme
d'intransigeance d'un autre âge M. Beernaert
ne saura plus quel saint se vouer; l'incompa
Décorations civiques.
-»T.Twa33aao39oiM.»
Un drame dans une ménagerie.
Paris. La ménagerie Pezon a été hier, dans
l'après-midi, le théâtre d'une scène sanglanto
qui a causé une profonde émotion parmi les
3 raîeso îc=
8 CX3 9 S
Longueur de la Piste 827 mètres environ.
Handicapeur trot M. J. JBouckaert.