Courses d'Ypres,
Chronique locale.
DIMANCHE 5 JUIN 1802,
Nouvelles diverses.
On a souvent prétendu que les catholiques
sacrifient tout la politique et leurs intérêts.
C'est le cas ici, car si les négociants et les indus
triels étaient appelés voter sur cette question,
quiest du plus haut intérêt pour la ville d'Ypres,
tous seraient unanimes pour demander la ligne
d'Ypres au Bizet par Kemmel, Neuve-Eglise et
Ploegsteert.
Nous ne connaissons pas les vues des mata
dors catholiques, mais si le tracé de la ligne
projetée et acceptée par les châtelains et quel
ques communes insignifiantes, ne devait pas être
sérieusement modifié, ce serait, pour la ville
d'Ypres et les communes intéressées, une opé
ration financière des plus risquées et même des
plus mauvaises, car il est facile de démontrer,
par les données qui Ee trouvent dans la notice
de la Société des chemins de fer vicinaux, que
cette ligne ne pourra jamais faire face aux frais
d'exploitation. Quoique les hommes qui ont
arrêté le tracé soient aussi ceux qui président
aux destinées de la ville d'Ypres (on sait com
ment), il est souhaiter que la minorité, avant,
d'engager les finances do la ville dans une
affaire aussi chanceuse, demande communica
tion des plans et des devis et exige le temps
nécessaire pour les étudier fond.
Pour la ville d'Ypres, c'est line intervention
dans la construction qui correspond un intérêt
de trois mille francs d'un capital 3 1/2. Cela
mérite bien un sérieux examen.
Composition de la Chambre de Discipline des
notaires de l'arrondissement d'Ypres, pour
Fexercice 1892-1893.
Président MM. A. Van Eecke, de Wervicq.
Syndic J. Boucquey,de Poperinghe.
Rapporteur C. Glorie, de Neuve-Eglise.
Trésorier A.Reynaert, d'Oostvleteren.
Secrétaire H. Parret, de Zonnebeke.
Membre A. Degryse, de Becelaere.
Id. H. Titeca, d'Hooghlede.
Les élèvessous-lieutenantsdénommés ci-après,
qui ont satisfait aux examens pour l'artillerie et
le génie, sont admis définitivement dans ces
armes, savoir
Dans l'artillerie. Swarts,t'Serstevens, Man
teau, Namèche, Reynaert, Tilkens, Yan Cam-
penhout, Henrion, Laurey s E.DelgoffeBaudelet,
Vereecken, Thonard, Meys, Frank, Laureys J
Mercier, Comyn, Degroux, Bruyneel, Bartier,
Dungelhoeff, Raulier.
Dans le génie. Thirifay, Simonet, Damoi
seaux, Yer eecke, Bertrand, Pierard,Debruxelles.
Un arrêté royal autorise l'agrandissement de
l'église de Gheluvelt.
Un autre arrêté autorise l'agrandissement de
l'église de Swevezeele.
Une pension de 647 francs, charge de la
caisse des veuves et orphelins du ministère de la
justice, a été accordée Mme Leroy, veuve de
M. Rotiers, instituteur la maison d'arrêt et
professeur l'école industrielle, Ypres.
3 heures de relevée.
PKOCK4MME
1° Prix des Membres Protecteurs (Welter
handicapPrix: 700 francs pour tous chevaux
n'ayant pas gagné depuis le lr Janvier 1892, une
somme de 2,000 fr., en un ou plusieurs prix.
Inscription gratuite forfait, 15 fr. Les for
faits au second. Le gagnant après la publication
des poids, portera 3 kilos de surcharge. Dis-
stnce 1,000 mètre3 environ.
2° Prix de l'Yperlée, Course internationale
au trot monté, {Handicap par distance), Prix 700
francsdont 400 fr. au premier, 200 fr. au se
cond et 100 fr. au troisième, pour tous chevaux.
Poids commun 70 kil. Distance 3,000
mètres minimum entrée 35 fr. au fonds de
Course.
3° Prix de la Ville (Course plate récla
mer), Prix 700 francs, pour tous chevaux de 3
ans et au-dessus, réclamer pour 4,000 fr.
Entrée 30 fr. forfait, 15 fr. Poids 3 ans,
65 kil. 4 ans, 72 kil. 5 ans et plus, 74 kil. --
Le cheval indiqué dans la lettre d'engagement
comme étant réclamer pour 3,000 fr., recevra
5 kil. de décharge pour 2,000 fr. 10 kil. pour
1,000 fr. 12 kil. En outre, 2 kil. de décharge aux
juments. Les chevaux belges de 5 ans et au-
dessus n'ayant jamais gagné une somme de
2,500 fr. en un ou plusieurs prix, recevront en
outre, une décharge, de 5 kil. Pas d'autres dé
charges. -- Distance 1,400 mètres environ.
4° Prix de la Plaine, internationale, au trot
attelé, {Handicap par distance), Prix: 700 francs,
dont 400 fr. au premier, 200 fr. au second et 100
fr. au troisième, pour tous chevaux. Poids
commun 100 kil. voiture et conducteur. En
trée 35 fr. au fonds de Course. Distance
4,000 mètres minimum.
5° Prix de Consolation, au trot monté et
attelé, Prix 300 francs,- dont 150 fr. au pre
mier, 100 fr. au second, et 50 fr. au troisième,
pour tous chevaux ayant participé au trot ci-
dessus nos 3 et 4 sans avoir gagné. Distance
3,000 mètres minimum entrée 15 fr. au fonds
de Courses. Handicap par distance l'handicap
sera fait sur le terrain
Engagements jusqu'au Lundi 23 Mai avant 4
heures du soir, pour les Courses au galop n° 1 et
3, chez M. Guillemyn, 17, rue de l'Ecole,
Mont-St-Amand (Gand).
Publication des poids le Lundi 30 Mai, 5
heures du soir.
Pour les 3 Courses au trot n°s 2, 4 et 5. Enga
gements jusqu'au 25 Mai 1892 avant minuit chez
M. R. Rosseel, Harlebeke. -- Les distances se
ront publiées le 29 Mai 1892 avant minuit.
Baron Gaston de Vinck.
Vendredi, la fille du tenancier de l'estaminet
Het Wit Huis, Noordschote, faisant seule le
passage du canal dans une barquette, est tom
bée dans l'eau par suite d'une attaque du mal
caduc, et n'a pu être sauvée malgré les secours
qui lurent promptement apportés.
Une scène dramatique et qui a causé pendant
un moment une émotion poignante parmi le
nombreux public qui en a été le témoin, s'est
passéeà la ménagerie Pezon,à Aurillac (France).
Le dompteur Henry venait d'entrer dans la
cage de la lionne Mina. La bète se refusant aux
exercices qui lui sont familiers, le dompteur
dut la cravacher vigoureusement.
Mal lui en prit, car, devenue furieuse tout
coup, la lionne bondit sur lui.
Pendant quelques minutes, la lionne tint le
dompteur terrassé sous elle, lui faisant sur tout
le corps des blessures horribles.
On finit enfin par faire lâcher prise au fauve
et on se hâta de donner au malheureux Henry
les soins que réclamait son état. Mais ses bles-
suressontsi graves qu on désespère de le sauver.
Il existe actuellement Berlin quatre Chinois
qui ont contracté des mariages avec des femmes
berlinoises MM. Gu-Sinvo, VVong Ahhim,
Thc-Entschin cl Kok Kwangsow. Ces quatre
personnes sont employées de la firme Taen Arr-
Hee. M Taen Arr-Hee et son frère, Taen Hqe-
Tien, les deux chefs de la firme, ont aussi épou
sé des femmes européennes.
Dialogue fin de siècle.
Un de nos plus distingués directeurs de jour
naux reprochait hier un de ses jeunes rédac
teurs sa mollesse et son inactivité
Vous avez vingt-six ans, monsieur Eh
bien votre âge, je travaillais comme six et
j'aimais comme quatre.
Tout est changé, hélas 1 répondit avec
froideur le débutant, moi, vingt ans j'étais
déjà usé
M. L Van Diest se trouve toujours en traite
ment l'hôpital Saint-Pierre. L'état du blessé
est satisfaisant. L'enquête judiciaire s'est pro
longée Lundi jusqu'à la fin de la journée. Elle
a démontré que le meurtrier avait en sa faveur
de nombreuses circonstances atténuantes. La
contradiction même qui s'est manifestée entre
divers témoignages est une preuve que certaines
personnes ont chargé M. Hochsteyn de bonne
foi peut-être, mais avec quelque légèreté.
Devant M. le juge d'instruction Lecoq, l'édi
teur de la rue de la Pépinière s'est expliqué très
clairement, et ses explications paraissent con
formes la vérité. M. Hochsteyn a été réelle
ment entouré rue de la Régence par une bande
de gens dont plusieurs étaient bien de nature
inspirer ses défiances. Il avait tiré un coup de
revolver en l'air c'était, a-t-il dit au juge, pour
appeler la police, car il avait déjà été malmené
par les deux jeunes gens qui accompagnaient
la jeune fille.
Quand les consommateurs réunis dans l'esta
minet d'en face se sont précipités dans la rue,
ils ont, paraît-il, criblé de coups M. Hochsteyn.
Celui-ci a eu subir quantité de horions. Cerné
de toutes parts il était pris comme dans un étau.
C'est avec la plus grande difficulté, qu'en se
débattant, il a mis la main sa poche et a saisi
son revolver. Comme il ne parvenait pas se
dégager, il a tiré travers la doublure de son
veston. Ainsi s'explique l'état de légitime dé
fense, et M. Hochsteyn fait ressortir que s'il
avait voulu réellement tirer sur la foule, il au
rait sorti son revolver de sa poche et ne se serait
pas exposé se blesser lui-même.
A la suite de cet interrogatoire, M. le juge
d'instruction n'a pas j ugé nécessaire de mainte
nir M. Hochsteyn en état d'arrestation. L'édi
teur a donc été relaxé dans l'après-midi.
M. le juge d'instruction Lecoq, accompagné
de M. Drion, substitut du procureur du Roi, a
fait 3 heures de l'après-midi une descente
l'hôpital Saint-Pierre. Le blessé Louis Van
Diest a été interrogé pendant environ une demi-
heure. Il a retracé la scène du drame ses dé
clarations confirment celles de M. Hochsteyn.
Le malheureux qui est mort, Jacques Roché,
avait été terrassé au milieu de la bousculade,
alors qu'il voulait toute force enlever le re
volver que l'éditeur avait dans sa poche. C'est
parce qu'il était terre que la balle, suivant sa
trajectoire régulière, l'a atteint au ventre.
Mardi matin, MM. Vleminckx et Lebrun,
médecins légistes, ont fait l'hôpital Saint-
Pierre l'autopsie de Roché.
Nous recommandons d'une manière toute spé
ciale nos lecteurs, le Courrier des Modes pari
siennes, paraissant tous les Samedié, chez MM-
Imans et Cie, éditeurs, 35, rue de Verneuil,Paris.
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ILandicapeur trot M. J. Bouckaert.
Le Président,
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A. Bruneaut, T. Maleveys, J. Onraet-Parret,
L. Vandoorne.
Un dompteur dévoré.
Le drame de la rue de la Régence. Nouveaux détails.
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