ASSOCIATION LIBERALE DISSOLUTION Chronique locale. Les couloirs électoraux. Henri Roulers. i\° 44. Jeudi, 52e ANNÉE. 2 Juin 1892 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DEHANCHE. COLLÈGE ÉLECTORAL de l'arrondissement d'ypres. DE LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS ET DU SÉNAT. ÉLECTION DU 14 JUIN 1892. Le Président du Bureau principal a 1 hon neur de porter la connaissance de MM. les électeurs, qu'il recevra les propositions de candidats, leurs acceptations et les listes des témoins et suppléants qu'ils auront désignés le Mardi 7 et le Mercredi 8 Juin 1892, de 1 4 heures de laprès-midi, en la Chambre du Conseil au Palais de Justice. Passé ce délai, aucune proposition ou accep tation de candidature et aucune désignation de témoins ne sera plus recevable. A partir du Jeudi 9 Juin 1892, pourront prendre comtnunication, au même lieu et aux mêmes heures, de la liste officielle des candi dats, ces candidats eux-mêmes ainsi que les électeurs qui les ont présentés. Yprcs, le 28 Mai 1892. Je Président J. IWE13S ET CONSTITUTIONNELLE DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. Samedi 4 Juin 1892, 5 heures de laprès-midi, assem blée générale en la salle de l'Aigle d'Or Grand'Place. On sait quel bruit ont fait les cléricaux pour obtenir des couloirs leur convenance. On se rappelle que les couloirs électoraux qui ont fonctionné Ypres ressemblaient en tous points ceux qui sont usités partout dans le pays et qu'ils étaient faits conformément la loi et au modèle prescrit par feu le ministre Malou. Ces couloirs ne faisant pas l'affaire des catho liques yprois, toujours battus dans ces affreux couloirs, jusqu'en Octobre 1890 compris, nos assoiffés de pouvoir imaginèrent, comme der nière ressource, un système qui leur permît de tripatouiller leur aise, sans être gênés dans leurs sales opérations par ceux qui avaient inté rêt assurer la sincérité et l'honnêteté du scrutin. On sait comment, de complicité avec les chefs de la bande, les isoloirs reçurent les change ments qui devaient servir assurer le but tant convoité. 11 fallut allonger, prolonger et avancer les planches, etc., et isoler l'électeur et le soustraire toute surveillance, des pieds la tête. L'ancienne administration protesta, invoqua la loi, prétendant qu'il fallait empêcher les ma nœuvres frauduleuses faites l'abri des cou loirs, que la sincérité de l'élection était ce prix, etc., etc. Rien n'y fit. Les catholiques furent servis souhait grâce la complaisance de l'autorité supérieure, et eu avant, les boîtes fraudes. Cette fois, le 22 Mai, M. J. Iweins, président du bureau principal, fort de son droit, a préten du rétablir les couloirs conformément aux in structions qui régissent la matière et il l'a fait. Les catholiques ont protesté, on comprend pourquoi. C'est dans leur rôle et dans leur in térêt. Les choses n'en ont pas moins été maintenues comme l'avait exigé M. J. Ixveins. Et voulez-vous maintenant savoir comment on a eu la preuve combien il est juste et néces saire que le bureau soit mis même d'exercer dans les couloirs une certaine surveillance, tout en laissant la liberté et le secret du vote assurés, le fait suivant le démontrera. C'était au cours des opérations les membres du bureau causaient, timbraient, pliaient des bulletins, etc., quand tout-à-coup l'un d'eux, un libéral se retournant machinalement, s'aperçut que deux électeurs étaient tamponner dans le même isoloir. Il l'a vu grâce aux installations du moment. Avec les installations du lr Février, il ne l'au rait pas vu. 11 en fit la remarque aux membres catholiques du bureau qui en convinrent. Il est difficile de nier l'évidence. On ne saurait avoir une preuve plus convain cante du bien fondé do la manière de voir des libéraux et de la défectuosité du système imposé pour les élections communales. Mais espérons qu'avec la revision de la loi électorale, on n'aura plus compter avec ces misères et qu'on trouvera le moyeu de faire que l'élection soit autre chose qu'une vaste duperie. raîCB3-S<=— Déjà Confucius, dans sa haute sagesse, avait dit l'homme sait d'où il part, mais il ignore où il va, parole profonde qu'on ne saurait assez méditer et que tout homme devrait porter sur soi, dès sa naissance, en forme de scapulaire. Exemple M. H. Iweins. Qui pouvait dire, il y a une cinquantaine d'années, quel zénith serait arrivé ce garçon si miniscule Rien en lui ne révélait ces grandeurs latentes. Tout en lui était modeste, léger et petit. Il n'avait de grand que le nez et cependant voyez où il arrive Séna teur C'est pour lui que Béranger a chanté de sa voix chevrotante Sénateur qui l'eût jamais cru, turlututu Et succédant qui, car il n'est pas indifférent de succéder un nain ou un géant A M. le chevalier Eugène van Outryve d'Ydewalle, s'il vous plaît. M. d'Ydewalle probablement, ne le connais sez-vous pas Ici, on en parle peu, mais les journaux de Londres, d'Amérique, de France et de Navarre en sont pleins. Le Morning- Hèraldle Clabottercluble Journal des Débatsle Summerblindman et tous les grands carrés du monde ne parlent que de lui. Live van Outryve d'Ydewalle, van Outryve d'Ydewalle for ever Et c'est sur le siège de ce géant que Henri est appelé s'asseoir. C'est qu'il faut des fessiers pour remplir ce fauteuil illustré par cette im mortelle personnalité Ce d'Ydewalle, c'est comme les astres de près ils sont ternes et ne projettent aucun éclat, c'est de la terre mate de loin, et plus on s'en éloigne, plus leur clarté se projette avec une intensité grandissante. Au loin, très loin, c'est de l'éblouissement. Demandez plutôt Carcas- sonne. Ainsi en est-il de van Outryve d'Ydewalle et c'est le contraire de M. Henri Iweins. De M. H. Iweins, le Morning-Hérald, le Clabot tercluble Journal des Débatsle Summerblindman et tous les grands carrés de France et de Navarre en disent peu de chose c'est peine s'ils le connaissent, en juger par leur silence, sur ce candidat au Sénat, mais, comme le disait Confu cius, personne ne saurait prévoir ce qu'il en deviendra. Il faut donc attendre avant de se pro noncer. Mais nous ne nous tromperons jamais de beaucoup en disant que le Sénat s'enrichira d'un aigle de plus, un aigle de l'espèce Lemmergeyer cet aigle qui enlève un mouton dans ses serres et s'en va le manger son aise plusieurs milles de là. Enfin voilà les vœux de M. H. Iweins accom- Èlis ou sur le point de l'être. Déjà la mort do 1. le baron Mazeman, il lorgnait la succession de ce sénateur. C'est M. Surmont qui la lui souffla, naturellement. C'est comme une fatalité, chaque fois que M. H. Iweins montre le nez quelque part, M. Surmont le mouche. N'était-ce pas aussi comme ça quand il s'est agi de l'échar- pe de Bourgmestre Nous pourrions rappeler qu'il en alla de même quand il s'est agi de la succession de M. Bie- buyck, membre de la Chambre des représen tants. M. Iweins se lécha déjà les babines, mais cette fois ce ne fut pas M. Surmont qui souffla la place, ce fut M. Colaert, mais M. Surmont fut derrière, ce qui ue changea pas énormément la jambe de M. Iweins. Maintenant il ne reste plus M. Iweins, pour combler ses vœux, en attendant que d'autres pointent l'horizon, car l'appétit est insatiable, il ne lui reste plus, disons-nous, qu'à devenir bourgmestre. Bourgmestre, où A Eeckhout, parbleu Sénateur de Roulers et bourgmestre d'Eeckhout Saluez, mes enfants. LE PROGRÈS vires acqu1rit eukdo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Procrës Pour ic restant de la Belgique et de l'Etranger ['Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Renouvellement intégral des deux Chambres. Ah Monsieur le Sénateur, Je suis votre humble serviteur. Je

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 1